Chapitre 10
Chapitre 10
Peter n'arrivait pas à chasser la fatigue qui le submergeait. La douche avait un peu aidé, mais il se sentait toujours fatigué. Pas de façon normale. Il regarda son lit avec envie. Une part de lui était heureuse que les Avengers veuillent les rejoindre pour dîner, mais l'autre part aurait aimé qu'ils ne viennent pas pour qu'il puisse expédier le repas et retourner au lit. Il se détourna et sortit de la chambre avant d'être tenté de se remettre sous les couvertures.
Steve et Bruce étaient occupés à préparer à manger dans la cuisine. Peter regarda autour et remarqua que Tony était au téléphone sur le balcon.
- Hey, les gars, salua Peter. Qu'est-ce que vous faites ? ça sent bon.
- Poulet au curry, répondit Bruce. J'ai fait un court séjour en Inde, il y a un moment. J'ai appris quelques recettes traditionnelles.
- Cool. Comment je peux aider ?
Bruce et Steve sourirent à cette question et semblèrent étrangement surpris. Il supposa que Tony n'avait pas proposé d'aider, mais on avait inculqué des manières à Peter depuis son plus jeune âge.
- On gère, Peter. Pourquoi tu ne regarderais pas la télé ?
- Ok, si vous êtes sûrs, hésita Peter.
Steve hocha la tête alors Peter se dirigea vers le canapé et s'y assit. Il voulut fermer ses yeux juste pendant une seconde, mais avant même qu'il s'en rende compte, il s'était rendormi.
Il avait l'impression que peu de temps était passé quand quelqu'un le secoua pour le réveiller à nouveau. Pourquoi ne pouvaient-ils pas le laisser dormir ?
Peter ouvrit les yeux et croisa le visage inquiet de Tony.
- Ça va, gamin ?
- Ouais, croassa Peter en essayant de se forcer à se réveiller.
Il ne voulait pas inquiéter Tony même s'il commençait lui-même à s'inquiéter. Pourquoi était-il aussi fatigué ?
- Laisse-le dormir, Tony. Il est probablement fatigué de sa nuit, retentit la voix de Steve à l'autre bout de la pièce.
Tony fronça les sourcils, penché au-dessus de Peter, ignorant Steve.
- Tu es sûr ?
- Uh huh.
Peter se leva rapidement pour le lui prouver.
- Ok. Viens t'asseoir avec moi à la table des grands, alors, plaisanta Tony en commençant à se diriger vers le comptoir.
Peter le suivit, mais s'arrêta après avoir fait quelques pas. Le monde tournait autour de lui et semblait déformé. Il fit deux pas de plus, essayant de chasser cette étrange sensation, mais cela sembla juste l'empirer. Il leva les yeux en direction de Tony mais les bords de sa vision commençaient à se brouiller. Mon Dieu, il avait vraiment la tête qui tournait. Qu'est-ce qui se passait ?
- Tony, essaya d'appeler Peter, mais cela sonna plus comme une supplication.
Tony se retourna mais Peter ne put pas voir son visage, alors que l'obscurité envahissait sa vision. Oh merde.
- Je –
Il essaya d'expliquer qu'il se sentait fatigué, bizarre, pris de vertige, mais avant qu'il ait pu le faire, l'obscurité le submergea. Il se sentit vaguement tomber lorsque ses jambes se dérobèrent sous lui. Une partie détachée de lui fut embarrassée de s'évanouir devant tout le monde, mais même cette pensée fut balayée par la gravité. Tout devint noir.
Les sons revinrent en premier. Des voix.
- Bruce ! Bruce, viens là !
- Qu'est-ce qui s'est passé ?!
- Steve, va dans le labo me chercher mon sac. Vite.
Puis le toucher. Il était allongé. Rien ne lui faisait mal. Peut-être qu'il n'était pas tombé la tête la première, après tout, ou peut-être qu'il ne pouvait simplement pas le sentir maintenant. Quelqu'un le tenait dans ses bras.
- Peter ? Peter, tu m'entends ? Peter ! Ouvre les yeux !
La voix était autoritaire et il était tellement fatigué. Il l'ignora.
- Peter !
Une nouvelle voix. Puis une douleur se répandit dans sa poitrine et il grogna. Ses yeux s'ouvrirent sans son consentement et il vit Bruce, agenouillé à côté de lui. L'homme leva son poing, qu'il venait de frotter contre son sternum.
- Peter ? T'es avec nous ? demanda Bruce quand il remarqua qu'il était réveillé.
- Mmmh, fit-il.
Parler demandait trop d'effort en cet instant. Ses yeux se fermèrent à nouveau.
- Non. Reste réveillé.
Bruce le secoua et il rouvrit les yeux.
- Dis-nous ce qui se passe.
- Je sais pas. Juste un vertige, marmonna-t-il, et même ces mots avaient été difficiles à sortir.
- Tu as la tête qui tourne ? clarifia Bruce, puis il regarda au-dessus de Peter.
- Ouais.
Peter fronça les sourcils et suivit son regard vers le visage paniqué de Tony. Il se rendit compte qu'il était couché à moitié sur les genoux de Tony, sur le sol. Il avait dû le rattraper quand il était tombé.
Maintenant qu'il était sur le dos, il commençait à se sentir mieux, sa vision s'éclaircit et tous ses sens revinrent avec force. Il cligna des yeux plusieurs fois. Il était toujours épuisé, mais il ne se sentait pas aussi mal que précédemment.
- Je crois... je crois que ça va, décida Peter en essayant de se rasseoir, mais Tony le tenait fermement.
- Reste allongé pendant une seconde, bonhomme. Laisse Bruce faire son truc, dit Tony, puis il plaça une main sur son front. Il n'est pas chaud.
- Je suis pas malade, contra Peter.
Il ne savait pas ce qu'il avait, mais il savait que ce n'était pas ça. Il regarda Bruce prendre son pouls et toucher son front lui-même.
- Il a été plus fatigué que d'habitude, aujourd'hui, dit Tony à Bruce, et Peter fronça les sourcils.
Il ne s'était pas rendu compte que Tony l'avait remarqué.
- Peter, est-ce que tu as été blessé quand tu es sorti en tant que Spider-Man, la nuit dernière ? demanda Bruce.
- Non, nia Peter immédiatement.
Il n'avait pas été blessé.
- Tu en es sûr ? insista Bruce d'une voix sérieuse. Tu n'as mal nulle part ?
- Non. Je vais bien, souffla Peter.
Bruce passa ses mains sur sa tête, puis le long de ses bras et de ses jambes, avant de vérifier sa poitrine, ne trouvant rien.
- Là, Bruce, dit Steve en réapparaissant, tendant à Bruce un grand sac noir avant de s'agenouiller sur le sol de l'autre côté de Peter, un air inquiet sur le visage.
Ça devenait ridicule. Il se sentait mieux maintenant. Peter essaya de s'asseoir à nouveau. Mais au lieu de le laisser partir, Tony réajusta sa prise et ramena Peter contre sa poitrine.
- Oh mon Dieu, je vais bien, grogna Peter quand Bruce commença à prendre sa tension.
Après quelques instants à rester assis, cependant, sa tête commença à devenir lourde et il devint fatigué de se tenir redressé de la sorte, alors il se laissa tomber contre la poitrine de Tony. Il était toujours trop fatigué.
Il attendit patiemment que Bruce écoute son cœur et ses poumons, ne trouvant rien. Puis il sortit un nouvel engin et piqua son doigt avec. Ow. C'était quoi ce truc ?
Bruce attendit que la machine bipe et fronça les sourcils.
- Peter, quand est-ce que tu as mangé quelque chose pour la dernière fois ? lui demanda Bruce en reposant la machine.
- Hum, je sais pas. J'ai mangé un sandwich hier, mais c'est tout, répondit-il. Pourquoi ?
- Le taux de sucre dans ton sang est trop bas. Pas étonnant que tu aies la tête qui tourne, expliqua Bruce en se levant et en se dirigeant vers le frigo, avant de revenir avec deux cannettes de soda.
Il s'agenouilla de nouveau à côté de Peter et ouvrit une des cannettes.
- Bois ça, dit-il en la lui donnant.
Peter prit quelques gorgées.
- En entier, lui ordonna Bruce.
Peter soupira et but toute la cannette. Quand il eut fini, Bruce lui tendit la seconde.
- Finis celle-ci aussi.
La seconde fut plus longue à finir. Son estomac était déjà plein de gazéification après avoir bu la première, mais il réussit finalement à terminer la seconde cannette après avoir pris deux pauses. Quand il rendit la cannette vide à Bruce, le scientifique fit un signe de tête en direction de Tony.
- Amène-le sur le canapé. On va lui laisser un peu de temps pour absorber tout ça et voir si ça va mieux, expliqua Bruce.
- Besoin d'aide ? proposa Steve.
- Non, je le tiens, dit Tony derrière lui, et soudainement, il fut soulevé dans les airs et porté jusqu'au canapé où Tony le déposa gentiment avant de s'asseoir sur le bord pour garder un œil sur lui.
Pas du tout nécessaire. Il aurait pu marcher.
- Tu te sens un peu mieux déjà ? demanda Bruce derrière Tony.
- Je sais pas, répondit Peter en fronçant les sourcils.
- Repose-toi un peu, dit Bruce.
Tony passa une main dans ses cheveux et Peter ferma les yeux. Il se laissa apprécier le fait qu'on s'occupe de lui pour la première fois depuis un long moment. Tante May avait l'habitude de faire quelque chose de semblable quand il était malade, mais cela faisait des années que ça ne s'était pas produit. Surtout, il avait juste essayé de tout lui cacher depuis la morsure d'araignée.
Le temps se brouilla alors que Peter somnolait, à moitié réveillé, jusqu'à ce qu'il sente qu'on piquait de nouveau son doigt. Il ouvrit les yeux et trouva Tony dans la même position que précédemment, et Bruce qui se tenait debout à côté, regardant sa petite machine.
- Mieux, dit Bruce après un moment, avant de lui sourire. Comment tu te sens ?
Peter fronça les sourcils et essaya de se jauger. Le monde semblait clair à nouveau et il n'était plus aussi fatigué. Il se sentait plutôt normal, en fait.
- Bien, répondit-il avec un grand sourire et il s'assit rapidement. Plus du tout la tête qui tourne.
- Tu es sûr qu'il ne devrait pas y aller doucement pour le reste de la soirée ? demanda anxieusement Tony à Bruce, toujours assis sur le canapé, près de Peter. On peut faire ce repas demain, plutôt.
- Non, il va parfaitement bien, et manger serait le mieux pour lui. Peter, il ne faut pas que tu restes sans manger aussi longtemps, la prochaine fois. Un sandwich en quarante-huit heures, c'est visiblement pas suffisant pour ton métabolisme. Compris ?
- Ouais. Merci, Bruce, acquiesça Peter avant de se lever, et Tony le suivit de près.
- Tu es sûr que ça va ? lui demanda-t-il.
- Ouais, lui sourit Peter.
- Parce que tout à l'heure tu as dit que tu allais bien et puis tu as essayé de plonger vers le sol.
Peter pouvait voir que Tony était inquiet.
- Je te promets que je me sens bien, dit-il en roulant des yeux.
- Je me réserve le droit d'être sceptique pour le reste de la soirée, répondit Tony.
Il s'avéra que cela voulait dire qu'il reste à portée de bras de Tony, mais Peter ne s'en souciait pas vraiment. Il était juste heureux de se sentir bien à nouveau. En plus, le repas fut génial et il passa un bon moment avec les Avengers même s'ils le réprimandèrent beaucoup pour ce qu'il avait fait la nuit dernière. Il savait maintenant que c'était juste leur façon à eux de lui montrer qu'ils tenaient à lui. Pour son premier jour de punition, ce fut vraiment génial. A l'exception de son évanouissement à cause de son manque de sucre. Mais peu importe. Personne n'était parfait.
**
Tony jouait avec ses doigts et faisait les cent pas dans la cuisine des Avengers en attendant que son café soit fait. Pourquoi devait-il attendre que son café coule ? Il était Tony Stark. Note à lui-même, créer une machine à café instantané. Pas pour une production de masse. Juste pour lui-même.
A cause de son manque de sommeil et de caféine, il était nerveux. Il attendait le coup de téléphone d'Evan à propos des papiers d'adoption. Mon Dieu, il était en train d'adopter un enfant. Il était vraiment en train de le faire. Il savait qu'il avait été sur les nerfs à cause de ça, ce matin, mais ensuite il avait vu Peter perdre connaissance la nuit dernière, et ça avait fait remonter davantage son niveau d'angoisse. La vision de Peter en train de s'effondrer se répétait encore et encore dans son esprit. Même si ce n'était rien. Le gamin allait bien, il n'avait juste pas assez mangé, apparemment. Et comment cela pouvait-il ne pas être de sa faute ? En quoi avait-il le droit de demander à Peter d'être son fils ? Alors même qu'il n'arrivait pas à le nourrir correctement ?
- Wow, t'es agité, aujourd'hui, c'est bizarre, même pour toi, observa Clint en entrant dans la cuisine, interrompant les pensées de Tony.
Tony lui lança un regard noir mais retourna rapidement son attention sur la cafetière. C'était presque fini. Il tapota le comptoir impatiemment avec ses doigts.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda lentement Clint, modulant son ton pour que ça sonne plus comme une plaisanterie que comme une question inquiète.
- Rien.
Pas son mensonge le plus convaincant.
- Vraiment ? Non parce que là, tu as l'air d'être sur le point de mourir par combustion spontanée, dit Clint avec perspicacité. Ça a quelque chose à voir avec le court-sur-pattes ? Il va bien ?
- Il va bien. Peut-être. Je vais l'adopter. Alors ça va sans doute le foutre en l'air.
Il n'avait pas voulu dire ça. Apparemment, la diarrhée verbale du gamin était contagieuse. Au moins, son café était prêt, maintenant. Il attrapa la cafetière et essaya de remplir sa tasse, mais ses mains tremblaient et il finit par en renverser une partie sur le comptoir.
- Putain.
- Oh. Wow, dit Clint en prenant la cafetière de ses mains avant qu'il puisse se faire mal.
Il finit de remplir la tasse de Tony pour lui avant de s'en servir une aussi et de nettoyer le comptoir. Clint prit son café et s'assit au comptoir, faisant un geste en direction de Tony pour qu'il fasse de même.
- Donc, clairement, tu pètes un plomb, lui dit Clint sans prendre de gant.
- Tu crois ? ne put s'empêcher de demander Tony.
C'était une seconde nature chez lui de s'en prendre à quelqu'un d'autre quand il se sentait vulnérable.
- C'est bon signe que tu pètes un plomb. Ça aurait été bizarre que ce ne soit pas le cas, essaya bizarrement de le réconforter Clint.
- Vraiment ? Est-ce que t'es en train d'essayer de me faire me sentir mieux ?
- Ça va aller, lui sourit Clint.
- J'en ai pas l'impression, admit Tony, avant de prendre une longue gorgée de son café.
- Cette terreur absolue que tu ressens en ce moment ? Non. Ça ne s'en va jamais. Vaut mieux que tu t'y habitues. C'est le risque. Il va falloir te ressaisir, dit Clint avec un sérieux qui ne lui était pas habituel, et lui tapota son dos.
- T'es vraiment nul à ça, répondit Tony d'un ton pince-sans-rire.
- Je sais. Ecoute. T'as peur de merder. Crois-moi, on connait tout ça. Et on merde tous. Et je suis désolé de te le dire, mais tu vas merder aussi. Pas mal de fois. Mais tu vas survivre. Il va survire. Tu y arriveras. Ça va être bien, dit Clint en buvant son café.
Tony s'étrangla avec un petit rire.
- Est-ce que le gamin le sait ? demanda Clint après quelques secondes de silence. Que tu vas l'adopter ?
- Non. Pas encore. Personne ne le sait. C'était une sorte de décision sur le moment.
- Ça ne te ressemble pas du tout, plaisanta Clint.
Tony lui lança un regard noir.
Clint rit, puis dit :
- Je ne le dirai pas au reste de l'équipe si tu veux pas.
- Non, ça va. Ils peuvent savoir. Du moment que personne ne le dit à mon gamin avant que j'aie la chance de lui parler...
- Ton gamin, nota Clint avec un amusement perceptible. Tu vois ? Tu es déjà son père.
Tony ouvrit la bouche pour nier avec son sarcasme habituel, mais au lieu de ça, il passa nerveusement sa main dans ses cheveux.
- Je sais, admit-il.
Clint lui fit un grand sourire.
- Oh, mec, ce gosse te mène déjà par le bout du nez, hein ?
- Ferme-là, dit Tony en lui donnant un coup derrière la tête en se levant, avant de partir, suivi par le rire de Clint.
**
Au cours des jours qui suivirent, il eut des conversations semblables avec différents Avengers. Apparemment, cervelle de moineau avait une grande bouche, pour un esprit. Même si Tony lui avait donné la permission de le dire aux gens, il n'avait pas pensé que ça se répandrait aussi vite qu'une trainée de poudre. Les Avengers étaient vraiment des commères. Ils le soutenaient tous, cependant, ce que Tony avait trouvé surprenant. Il savait qu'ils tenaient tous à Peter, maintenant, et il était Tony Stark. Pas exactement un modèle de responsabilité pour être parent, mais personne n'avait objecté à son projet d'adoption. Cependant, certains d'entre eux avaient des questions. Comme Steve, en ce moment.
- Alors, tu sais qu'on pense tous que c'est génial, et tout, mais est-ce que tu as pensé à l'école ? Comment Peter va aller à l'école d'ici ? Tu vas lui faire l'école à la maison ? Parce que je pense pas que ça marche vraiment, lui dit Steve, assis à côté de Tony sur le canapé.
Peter était parti dormir une heure plus tôt, mais Tony n'était pas fatigué alors il était descendu dans la pièce commune pour trainer avec l'équipe. Ils étaient au milieu de Love Actually. Le choix de Vision.
- Ouais, j'ai pas du tout pensé à ça, répondit sarcastiquement Tony.
- Steve essaie juste d'aider, le réprimanda Natasha de l'autre côté de Tony, en le frappant légèrement derrière les oreilles.
- Ow, fit-il semblant d'avoir mal en se frottant la tête.
- Oh, s'il-te-plait, ça t'a pas fait mal, dit Natasha en roulant des yeux.
- Alors Tony, l'école ? demanda Bruce.
- Bien sûr qu'il va continuer à aller à l'école. Il retournera dans son école. Il a eu assez de changements dans sa vie, récemment. Je vais pas le retirer de son école et loin de ses amis.
Des sourires amusés accueillirent sa réponse.
- Et comment tu comptes faire ça ? c'est pas vraiment réaliste en partant d'ici, à moins que tu l'y conduises tous les jours en tant qu'Iron Man, dit Steve. S'il-te-plait, dis-moi que ce n'est pas ce que tu comptes faire.
- Ce n'est pas ce que je compte faire, répondit Tony, mais il ne s'expliqua pas davantage.
- Tu vas pas laisser Happy le conduire tous les jours, si ? C'est trop long pour un enfant. Et définitivement trop de temps avec un gamin pour Happy, plaisanta Rhodey.
- Non. Non, je vais pas faire ça non plus, dit Tony.
- Ok... alors quel est ton plan ? demanda Bruce.
- Vous me faites cracher le morceau ? souffla Tony en lançant un regard au groupe autour de lui. Sérieux, les gars, il n'y a visiblement qu'une seule option envisageable.
Personne ne s'aventura à tenter de deviner, et la plupart de ses coéquipiers avait une expression de réflexion sur le visage.
Tony roula des yeux.
- Et ils disent que nous sommes des stratèges de génie... je retourne habiter en ville.
Toutes les bouches s'ouvrirent en grand.
- Quoi ?
- Pas question.
- Tu plaisantes.
- Quand comptais-tu nous le dire ? demanda Steve.
- Je viens juste de le faire, ricana Tony. Surprise !
Ce fut Tony qui fut surpris quand il remarque les airs tristes et choqués que lui lancèrent ses coéquipiers.
- Allez, vous l'avez dit vous-même. Peter doit aller à l'école. Il n'y a pas vraiment beaucoup d'options, là, et comme je l'ai dit, après tout ce qui s'est passé, je crois pas que ce soit sain de l'enlever d'une école qu'il connait déjà et qu'il aime. Là où il a déjà des amis. En plus, c'est vraiment une très bonne école, expliqua Tony. Et c'est pas comme si j'étais obligé de vivre ici. C'est assez simple de faire des allers-retours avec Iron Man quand j'en ai besoin.
- Tu as déjà trouvé un endroit ? demanda Steve, et il y avait une lueur particulière dans ses yeux, comme à chaque fois qu'il avait une idée.
- Je regarde différentes options. Rien n'est encore fixé.
Steve lança un regard autour de lui, observant les différentes expressions, avant de parler.
- Je n'aime pas l'idée de séparer l'équipe.
- Ne sois pas aussi dramatique, dit Tony en roulant des yeux. L'équipe ne se sépare pas. Peter et moi allons juste vivre autre part.
- Mais ce gamin va nous manquer ! protesta Clint.
- Je le ramènerai pendant les week-ends, ricana Tony.
- Qui va être mon assistant de labo ? demanda Bruce.
- Qui va m'aider à battre Clint à Mario Kart ? fit Sam.
- Ouais, je commençais à apprécier ce gosse. Je peux pas qu'il parte, ajouta Scott à son tour.
- Ok, wow. Bon, je me trompais vraiment en pensant que j'allais vous manquer. Vous vous inquiétez seulement pour mon gamin. Je vois comment c'est, dit Tony, feignant d'être blessé.
- Eh bien, évidemment que tu vas nous manquer aussi, répliqua Rhodey.
- Uh huh, bien sûr.
- Tony. Tu es sûr d'avoir bien réfléchi ? Qui va surveiller Peter quand tu seras occupé ? demanda Natasha.
- Il sera à l'école.
- Ok, oui. Pour une partie de la journée. Mais qu'est-ce qui va se passer quand tu vas devoir partir à la dernière minute ou être appelé en tant qu'Iron Man ? Qui va surveiller Peter à ce moment-là ?
- J'ai... Happy. Je peux ajouter baby-sitter à la liste de ses fonctions, répondit Tony en faisant un geste de la main comme si c'était la solution à tout.
- Oui, ils s'entendent si bien, tous les deux. Qu'est-ce qui s'est passé la dernière fois qu'Happy devait s'occuper de Peter ? insista Natasha.
Les yeux de Tony se plissèrent. Il n'aimait pas qu'on lui rappelle cette erreur. Peter avait failli mourir. La plupart de l'équipe ne le savait même pas. Il ne serait pas surpris que Natasha le sache, étant donné qu'elle était une espionne et savait se procurer des informations.
- Exactement, dit Natasha en lisant la réponse dans ses yeux. Tu vas vraiment me dire que tu feras de nouveau confiance à Happy en ce qui concerne Peter ?
- Je confierais ma vie à Happy, rétorqua Tony, défendant son ami.
- Je sais. Mais est-ce que tu lui fais confiance pour la vie de Peter ? le poussa Natasha, plongeant son regard dans le sien.
- Non, admit Tony, et il regarda ailleurs.
Il se sentait comme un ami horrible, mais c'était vrai. Il ne faisait pas confiance à Happy en ce qui concernait Peter.
Natasha hocha la tête et échangea un regard significatif avec Steve. Steve lui fit un petit hochement de tête.
- Je pense qu'on devrait venir avec vous, proposa Natasha.
- Quoi ?
Tony fut pris de court. Ce n'était définitivement pas ce qu'il s'était attendu à entendre.
- Je suis d'accord, dit immédiatement Steve. On devrait rester tous ensemble. Qu'est-ce que vous en pensez, tout le monde ?
- Retourner en ville ? Est-ce que tu poses vraiment la question ! Bordel, ouais ! On s'ennuie ici, intervint Sam.
- Je vous suis, acquiesça Clint.
Très vite, tout le monde confirma qu'il voulait retourner en ville.
- Attendez une minute. Où sommes-nous tous supposés vivre ? On n'est pas vraiment un petit groupe, et on va avoir besoin de labos, de terrains d'entrainement, etc.
Bruce était toujours la voix de la raison.
- Alors, Tony, aucune chance pour qu'on récupère la Tour ? lui demanda Steve en se retournant.
- La Tour ? Tu veux dire, celle que je viens juste de vendre ? T'es en train de me dire que tu veux que je la rachète ? rétorqua Tony.
- Oui ? répondit Steve en haussant un sourcil. Tu es Tony Stark, non ?
Tony regarda Steve pendant quelques secondes avant de soupirer.
- Ok, très bien. Je vais avoir l'air idiot, mais je vais demander à mes responsables des relations publiques de faire passer cela pour ma délicieuse excentricité.
- Yesss, on retourne à New-York ! s'exclama Clint.
- On est déjà, à New-York, crétin, répliqua Natasha en roulant des yeux.
- Je parle de la ville, clarifia Clint. Oh, ferme-là, tu sais très bien ce que je veux dire.
- Juste pour que ce soit clair, intervint Tony en levant une main. Est-ce qu'on bouge tout le quartier général, ou juste l'équipe ?
- Je pense...
Steve fronça les sourcils et réfléchit pendant quelques instants, pesant visiblement le pour et le contre des deux options.
- Juste l'équipe, décida Steve.
- Bien. Exactement ce que je pensais, acquiesça Tony en sortant son téléphone pour envoyer un e-mail à son agent pour lui faire connaitre ses intentions.
L'homme allait probablement le tuer.
- Ça va être génial ! s'exclama Scott.
Personne ne dit le contraire.
**
Hey, salut tout le monde ! Alors, un petit chapitre bien sympa, qu'en avez-vous pensé ? A votre avis, comment va réagir Peter quand Tony lui dira qu'il veut l'adopter ? 🤨
Merci encore pour tous vos commentaires, traduire cette histoire est à la fois génial mais aussi compliqué parfois alors c'est toujours du bonheur en barre que de voir que ça vous a plu.
Prochain chapitre, vous le savez maintenant : jeudi !
Il me reste plus que 8 chapitres à traduire 💪
D'ici là, prenez bien soin de vous, de vos proches, et restez chez vous, c'est important. ❤️ Lisez plein d'IronDad !
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