Chapitre 46
Coucou
La suite et fin de cette aventure à deux. Merci StigHarlan pour cette collaboration... J'ai adoré ♥️♥️♥️
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Pov Clay
Ça m'a énervé toute cette attention. Et je déteste faire pitié.
Le lendemain matin de l'arrivée de Gaby, je suis parti en douce et je suis allé me rendre aux autorités. J'étais juste accusé d'avoir kidnappé ma psy. Le reste – c'est-à-dire le braquage, l'assaut contre les Bulls et le meurtre de Burt – est fort heureusement passé à l'as. Je suis en détention préventive, dans l'attente du procès, et je reçois des soins. Je suis atone. Très sage en taule, sauf quand on me cherche des embrouilles. Ma seule occupation est d'écrire des lettres pour Gaby. J'ai une multitude de choses à lui dire, sauf qu'elle n'en saura jamais rien. Je ne peux pas envoyer ces lettres, c'est au-dessus de mes forces.
Aujourd'hui, Danny vient me rendre visite. Il me demande ce que je fais en cellule, je lui dis que je ne fais rien, excepté écrire ces putains de lettres qui ne partiront jamais. Il est très sceptique sur mon attitude, me traite de timide et m'encourage ardemment à les adresser à Gaby. Je refuse fermement. Il se lève alors et je le vois parler à un gardien. Je me demande ce qu'il combine. J'espère que ce n'est pas mon évasion, cela n'aurait aucun sens. Puis, il revient et je l'interroge aussi sec :
— Tu me caches des trucs, petit frère ?
— Tu verras...
— C'est quand déjà ton anniversaire ?
— C'était la semaine dernière.
— Oh putain ! Mille excuses.
— Bah, t'as déjà raté tellement de dates, ça passe en pertes et profits.
— Tu prends la tête du team ?
— Faut bien.
— Les gars vont comment ?
— Lover drague comme une bête et Carter nous incite à l'accompagner, il veut se refaire la route 66.
— Putain ! La route 66 !
J'ai un frisson qui me reprend. Je repense à nos premières aventures sur cette putain de route, à tenter de survivre au milieu de toutes ces bandes de bikers.
— On se la fait dès que tu seras libéré.
— Ouais, dans cinq à dix ans...
— Dans trois jours, tu vas avoir ta première confrontation avec Gaby devant le juge.
— Elle va me charger, forcément. Trop honnête la fille, elle va tout raconter.
— Possible.
— Elle me manque, tu sais.
Il hoche la tête.
L'entretien est terminé. On se salue et je suis raccompagné par le gardien. Le style de la prison où je suis détenu n'a rien de singulier : des murs gris et froids, des grilles omniprésentes, et une odeur constante de désinfectant qui vous prend aux narines.
J'arrive à ma cellule. Elle est petite et étouffante, avec un lit étroit et une lumière blafarde qui reste allumée jour et nuit. Rien à voir avec le luxe délirant de la maison Parmentier.
J'ai quand même ma petite table pour écrire. Je la regarde. Et là... surprise, toutes mes lettres ont disparu ! C'est pas possible ! Je fouille partout, même sous les couvertures de mon lit ! Rien ! Ça me rend dingue ! J'appelle le gardien.
— Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi je n'ai plus mes lettres !?
— Demande donc à ton frère, me répond le gars.
Je reste bouche bée. Je me rappelle Danny discutant, sourire en coin, avec ce même gardien. Il l'a payé pour récupérer les lettres... L'enfoiré !
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