Coucou la suite
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Les inédits sont sur StigHarlan
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Pov Gaby

La soirée tourne au  fiasco, je prends de la distance avec les deux frères, je refuse qu'ils se battent pour moi. Cette altercation a jeté un froid, on s'ignore chacun dans son coin. Je demande à être raccompagné au domaine, la soirée a été riche en émotion et j'ai besoin de faire retomber la pression. Si je n'étais pas en colère contre Clay, je dirais qu'il est jaloux et qu'il cache bien son jeu. Mais loin de moi l'idée de psychoter sur une éventuelle relation avec lui. Je ne l'intéresse pas, enfin pas de cette façon, je l'agace tout au plus. Pourquoi cette situation me blesse-t-elle ? Je m'intéresse à l'inaccessible et je me casse souvent la figure.

Je me douche et enfile mon peignoir de bain, j'ai meilleure mine. Ces deux jours de repos m'ont remis d'aplomb. J'entends quelqu'un frapper à la porte, c'est Clay, on se fixe avec complexité.

— Si tu viens ici pour m'insulter de fille facile, tu connais la sortie.

— J'ai été trop con d'accord.

— On avance.

— Arrête avec ta pseudo-psychanalyse.

— Pourtant, tu étais bien contente quand tu me malmenais au cabinet.

— J'ai changé, j'ai évolué.

— Laisse-moi en douter. Qu'est-ce que tu veux, Clay ? 

Il me fixe en silence, puis s'approche de moi. J'aimerais avoir un mouvement de recul et l'envoyer bouler. Mais je suis épuisée de lutter contre cette attirance et lui aussi semble baisser sa garde. Il est de plus en plus proche, ma respiration est saccadée, mon cœur bat la chamade. Il pose ses lèvres sur les miennes avec douceur, elles sont douces, chaudes, et j'en demande plus. Le baiser est fiévreux, je me consume  de l'intérieur. Il me soulève, mes jambes entourent sa taille naturellement.

Il me plaque contre le mur et se jette sur mon cou avec avidité. Il me repose, retire mon t-shirt à la hâte et m'embrasse. Je manque d'air, ma respiration s'accélère. Ses lèvres se posent sur ma poitrine, je laisse échapper des gémissements. Il remonte jusqu'à la base de mon oreille et je m'embrase. J'en profite pour le débarrasser de sa veste et son t-shirt en les jetant au sol. Il suit du regard mes gestes, m'attire à lui et me porte jusqu'au lit, ce qui me fait sourire. Je l'allonge et m'installe à califourchon sur lui, il me caresse les seins, puis m'attire à lui et on s'embrasse avec frénésie. Je le débarrasse de son pantalon et son boxer, il s'occupe de me retirer mon sous-vêtement. Il me bascule et se met au-dessus de moi, je crie de surprise. Il stimule mon intimité avec ses doigts de plus en plus vite, jusqu'à exploser. Il me laisse reprendre mes esprits et se place entre mes cuisses, entre en moi sans retenue. Il effecture des va-et-vient avec d'une extrême douceur, ça me surprend. Mais ça ne dure pas, il augmente la cadence et observe mes réactions. Il se redresse et se place à genoux, m'attrape par les hanches, je le relève le bassin et effectue de vives accélérations. Mes gémissements amplifient, je me sens partir. Plus il s'accélère, plus je suis à deux doigts d'exploser. Mon ventre se contracte et je perds toute lucidité. Il s'effondre et m'embrasse sans retenue.

Au réveil, il n'est plus là, comme si la nuit dernière n'était qu'un rêve, un de ces fantasmes qui venait perturber mes pensées.

— Bonjour.
Clay est sur le seuil de la porte de la chambre, un café fumant dans les mains.

— Bonjour.

C'est la première fois qu'aucune vacherie n'est envoyée à l'un ou l'autre. Quelque chose a changé dans sa façon de me regarder et j'aime définitivement ça.

On entend frapper à la porte, il me tend la tasse fumante, j'en avale une gorgée. Je file à la salle de bain me doucher et me préparer pour la sortie shopping. Je m'habille à  la hâte et je sors de la chambre. Clay est en pleine discussion avec son frère. Dany passe de l'un à l'autre et percute.

— Vous deux ? Sérieusement.

— Attends, ce n'est pas ce que tu crois.

— Le boxer au sol, c'est juste la nouvelle déco.
Je fusille Clay  du regard.

— J'ai fait aussi vite que j'ai pu.

Dany s'installe sur le canapé et pose ses pieds sur la table basse, tout sourire. Il semble aussi souffrir d'un trouble de la personnalité, ce gamin, c'est de famille. Les deux s'éclipsent pour se préparer.

Un des hommes de main m'attend à moto pour ma journée shopping à budget illimité. Même si ça ne m'enchante pas, c'est toujours mieux que de rester à proximité de Parmentier.

On me pose sur l'avenue la plus chic avec les deux frangins et les regards pleins de sous-entendu de Dany. Des  boutiques de luxe longent toute l'avenue. Et que dire du traitement qu'on me réserve, petit four et  champagne. Ce que je touche est mis de côté par les vendeuses, la journée commence à me plaire. Les deux frangins ne sont pas à l'aise avec les strass et les paillettes.

— On peut faire une pause, la fashion victime.
J'éclate de rire.

Je ne suis pas aussi cruelle, j'accepte. On pénètre dans un restaurant, Clay veille à ma sécurité et rentre parfaitement dans son rôle de garde du corps. Je me lève en direction des toilettes pour me rafraîchir, quand quelqu'un me saisit par le cou et me tire dans un couloir du restaurant.

— Pétasse, tu n'es pas contente de me revoir ?

— Kass!

Elle me donne un coup de poing et c'est le trou noir.