Chapitre 28
Coucou
La suite sera sur le compte de StigHarlan .
♥️♥️♥️
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Pov Clay
Danny "le Kid" se relève et se jette sur moi. Ça fait un bail qu'on ne s'est pas battu et j'ai toujours gagné. Mais, entre-temps, le frérot a beaucoup bossé pour devenir un grand combattant et puis il a mangé de la soupe. Je m'en rends bien compte en sentant la lourdeur des coups de poing qu'il me balance.
On est dans les toilettes, un endroit exigu qui favorise le combat de près. Danny frappe vite et fort. Son premier coup me fait vaciller, son deuxième m'assomme presque. Il est enragé, sa rage décuple ses forces et je prends une raclée.
Je tente de le repousser, mais il revient à la charge, sans relâche. Son poing s'écrase contre ma mâchoire et je sens le goût métallique du sang envahir ma bouche. Je riposte avec un crochet du droit, mais il l'esquive habilement et me retourne immédiatement un uppercut qui me fait voir des étoiles.
Je m'accroche à lui et l'entraîne dans ma chute. Nous tombons sur les éviers, l'eau éclabousse de partout. Il me plaque contre le mur et enchaîne les coups au visage et au corps. C'est un colérique le Kid, faut pas le chercher. Il est déchaîné : son front est plissé, ses yeux brûlent de colère, je sais qu'il ne va pas s'arrêter.
Je parviens à attraper son bras et je tente de le tordre, mais il se dégage violemment, m'attrape par le colbac et me projette contre une cabine des toilettes. L'impact est violent, la porte se brise sous mon poids et je me retrouve au tapis, sur un sol pisseux, étourdi par la violence des échanges.
Danny plonge sur moi. Je saisis son bras droit pour qu'il cesse de me frapper avec autant de force, mais il est puissant comme Terminator, c'est infernal. Je me sens mal, mes forces m'abandonnent alors que ses coups continuent de pleuvoir. Il est plus lourd, plus puissant.
Ma vision se brouille, un mélange de sueur et de sang me coule sur le visage. La défaite totale semble assurée. C'est alors que Danny commet une petite erreur. Il se redresse légèrement pour mieux me frapper, mais je profite de l'instant et de la distance idéale qu'il m'a laissé : de toutes mes forces – enfin ce qu'il en reste ! – je lui balance un grand coup de poing dans les roustons.
Danny s'effondre immédiatement, poussant un cri de douleur perçant. J'en profite pour me relever précipitamment et, dans un ultime effort, je lui assène un bon direct à la tempe, l'assommant sur le coup.
Gaby, impuissante, qui a assisté au combat dans un coin retranché des toilettes, sort de son trou. Ses yeux lancent des éclairs de colère.
— Encore un coup en traître ! hurle-t-elle. Tu n'es qu'un tricheur, un menteur, un escroc !
Je m'essuie le visage, haletant, et lui lance un regard noir.
— Il allait me tuer ! C'est toi qui fous la merde, salope ! Tu rends dingue tout le monde ! Burt, Parmentier, et maintenant le Kid.
Mais elle ne veut rien entendre.
— Tu aurais dû te battre équitablement ! Mais non, il faut toujours que tu triches, que tu manipules ! T'es qu'un salaud, Clay ! Je le mettrai dans mon rapport que t'es irrécupérable, que t'es juste bon pour l'asile psychiatrique avec les bipolaires sadiques et tricheurs !
Elle m'énerve, je me détourne et rejoins mon frère pour m'assurer qu'il n'est pas blessé gravement. Je le redresse et l'installe en position assise contre le mur. Ça a l'air d'aller, il commence à remuer. J'explique :
— Tu comprends rien, Gaby. Ici, c'est la loi des bikers. Vaincre ou mourir. On fait tout ce qu'il faut pour survivre.
Elle secoue la tête, dégoûtée.
— Plutôt pour rabaisser les autres, c'est bien ta spécialité, hein ?
Je n'ai pas le temps de répondre. Danny commence à gémir de douleur. Gaby se précipite vers lui, tout en me lançant un regard haineux.
Je m'écarte et me relève lentement, péniblement. C'est alors que l'impeccable Parmentier ouvre la porte et nous découvre. Il serre voluptueusement sa canne Milord et s'exclame :
— Les frères Williamson et la belle Gaby. Incroyable ! Ils se battent pour vous, ma chère ?
Gaby se tait et l'homme en blanc ricane :
— Vous devriez mieux choisir vos amis ! Fréquentez plutôt les hommes d'expérience, ils ont bien plus à vous offrir. Votre petite tenue en cuir vous plaît ? Nous pourrions choisir de jolies bottes pour compléter votre tenue, qu'en dites-vous ?
— J'ai tout ce qu'il faut !
— Demain, journée carte bleue, budget illimité ! Nous allons en ville faire du shopping pour vous rendre encore plus attractive ! Et c'est ma garde personnelle – vos deux loustics – qui veilleront sur nous !
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