Chapitre 11
Coucou la suite...
♥️♥️♥️
Co-auteur StigHarlan .
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Pov Gaby
La situation aurait pu paraître comique, mais elle ne l'est pas. Ce bouquet de fleurs pour mon anniversaire représente plus que je ne veux bien le montrer. La première chose qui m'est venue à l'esprit, c'est comment a-t-il eu cette information ? Le deuxième point, j'espère qu'il n'a pas eu accès au reste, car c'est une partie de moi que je veux préserver. Je suis profondément touchée et les larmes qui ont suivi témoignent de mon émotion. Personne ne se soucie de moi. Généralement, mes proches n'y pensent pas ou bien trop tard. J'ai appris à ne plus être touchée par cette indifférence. Ce jour marque un tournant dans ma vie, bien que ça provienne d'un membre de gang.
Je suis assignée à l'avant comme une assignation à résidence. Je vérifie de temps en temps l'état de Dany, il est sous ma responsabilité, je n'ai pas le droit à l'erreur. La route est interminable, je ne sais pas quelle heure est-il, le tableau de bord ne fonctionne pas. Il finit par décréter une pause dans une station service.
— On y va par roulement. Carter accompagne la psy. Quand tu seras de retour, je pourrai y aller.
Carter ouvre la porte et m'aide à descendre. On se dirige vers la station service, très fréquentée. J'essaye d'attirer l'attention d'un client, mais Carter me maintenant fermement le bras.
— Si j'étais toi, je ne ferais pas ça. Il va te le faire regretter.
Je ne réponds pas, j'essaye de trouver une solution pour fuir loin de ces déséquilibres. En pénétrant dans la boutique, je repère les toilettes, je prétexte une envie pressante et tente de me soustraire à Carter. Il m'accompagne et se place devant la porte.
— Si tu restes devant, elles vont penser que tu es un pervers.
— Je prends le risque, ma belle.
Je baisse les bras, ils n'ont pas froid aux yeux dans cette organisation. Dans les WC, j'essaye de trouver une alternative de fuite. Il n'y a qu'une possibilité, une fenêtre. J'escalade le lavabo et je réussis à atteindre l'ouvrant. Je me faufile et réussis à passer de l'autre côté. J'ai réussi, je n'arrive pas à le croire. Je me redresse et accélère le pas pour fuir quand je suis violemment percutée, je tombe en arrière.
— Tu veux te faire la malle, Toubib ?
Clay m'a retrouvé.
Ça n'a duré que quelques minutes, c'est minable. Je suis incapable de réussir quelque chose dans ma vie.
— Je veux aller aux toilettes !
— Tu te feras dessus ! Passe à l'arrière.
Carter me fusille du regard quand on monte dans la camionnette. Je me fais toute petite. Je me concentre sur Dany, il semble si jeune, quel âge a-t-il ? Son frère l'a embarqué dans un monde beaucoup trop dangereux pour un gamin de son âge. Ses cheveux châtains retombent sur son front, je dégage une mèche, il se met à bouger.
— Encore.
— Pardon ?
— Caresse-moi les cheveux. J'adorais poser ma tête sur les genoux de ma mère pendant qu'elle me caressait la tête.
Je pose mes mains mal à l'aise sur sa tête et je caresse son cuir chevelu. Ses yeux se referment instantanément. Je continue jusqu'à ce que son souffle soit régulier. J'en profite pour m'endormir à mon tour, des jours que je n'ai pas fermé l'œil de la nuit ou avalé un repas digne de son nom.
Je suis réveillée par l'ouverture des portes du van, je me redresse, la camionnette est stationnée dans une allée. Je descends, un vent balaye mes cheveux dans tous les sens. Carter soutient Dany et l'aide à descendre. On se dirige vers une maison en bord de mer. Le soleil est en train de se coucher, le panorama est incroyable, je profite de ce moment d'accalmie. La porte s'ouvre sur une pièce dans laquelle les meubles sont recouverts de draps, poussiéreuse, une odeur de renfermée envahit l'atmosphère lourde. C'est une maison qui semble abandonnée. Clay pénètre dans les lieux, ses épaules s'affaissent, il tire sur les draps avec frénésie.
— Putain de merdier !
Aucun de nous n'ose bouger, on le fixe en silence. Il finit par s'arrêter et retombe au sol.
— Fais chier !
Carter demande mon aide pour installer Dany dans le canapé, dans un calme olympien. Pourquoi se met-il dans cet état ? Que représente cette maison pour lui ? Je commence à percevoir une part d'humanité en lui que je n'avais jamais perçue jusque-là. Il se redresse et se dirige vers les baies vitrées qui s'ouvrent sur une gigantesque terrasse face à la mer. Il avait raison, c'est tout bonnement magnifique, Malibu Beach. Le vent balaie ses cheveux bruns, il sort un paquet de cigarettes et fume. Je rejoins la terrasse, je me nourris de cette vue à couper le souffle.
— C'est magnifique.
Il me fixe en silence.
On est interrompus par le bruit de fracas sur la porte qui s'ouvre sur deux spécimens. Un grand musclé aux cheveux bleus et un homme plus petit, le crâne rasé et une balafre sur la joue.
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