≋ 𝕮hapter 𝕹ineteen ≋
TW : contenu mature signalé au début et à la fin par des astérisques (*). Prenez soin de bien lire la fin si vous sautez cette partie, il y a des éléments très importants pour la suite de l'histoire.
- Hé, San ! On a un gros problème en bas. Viens voir.
À quatre pattes et une serpillière dans les mains, Wooyoung observa d'un coin du regard Mingi toquer à la porte de la cabine du capitaine. Tout le monde savait que San sortait peu de son cocon, alors si quelqu'un demandait à le voir, c'est que le problème devait être assez urgent.
San sortit à peine quelques secondes plus tard et se dirigea immédiatement vers l'escalier accompagné du dirigeant des canonniers ; il ne vit même pas Wooyoung à quelques mètres de lui.
Lorsque ce dernier s'était réveillé ce matin et qu'il n'avait pas reconnu sa couchette, il avait commencé à paniquer. Il avait parcouru la pièce rapidement du regard, et c'est en voyant San à son bureau, plongé dans ses recherches, qu'il s'était souvenu de la raison pour laquelle il était là.
San lui avait proposé de rester un peu plus, mais Wooyoung voulait aller voir Yeosang. Il ne s'était donc pas éternisé et était parti voir son ami directement. Le matin même, il fut heureux de voir la sirène avec le sourire. Il n'arrivait pas à poser le pied par terre sans boiter, mais au moins il n'avait rien de cassé. C'était le principal.
Commençant son ménage en début d'après-midi, il passa au moins cinq heures à nettoyer le pont supérieur tâché de sang par leur précédente attaque. Les tâches semblaient s'être très bien incrustées, elles étaient compliquées à enlever.
Donc lorsqu'il vit San partir avec Mingi, il se dit qu'il pouvait bien faire une pause. Et ça tombait à pic, car il avait justement une idée en tête.
Il se leva, regarda un peu autour de lui, puis se dirigea tout droit vers la cabine de San désormais vide. Les autres personnes sur le pont ne semblaient même pas avoir vu leur capitaine quitter la pièce, ce qui laissa champs libre à Wooyoung.
Il referma la porte discrètement dès lors qu'il entra et ne perdit pas une seule seconde. San n'en avait certainement pas pour très longtemps, alors s'il voulait agir, il devait faire vite.
Il s'installa sur la chaise devant le bureau du roux, qu'il trouva au passage extrêmement confortable, et dirigea son attention vers la première carte qu'il vit devant lui.
La dernière fois qu'il avait jeté un coup d'œil, il n'avait pas eu le temps de tout détailler. Et la carte qu'il avait devant lui semblait être plus travaillée que l'autre jour. Les traits tracés à l'encre devaient sûrement provenir de la magnifique plume bleue reposant à cheval sur le papier et le bureau, et lorsque Wooyoung observa le chemin tracé, il le vit traverser clairement le Grand Océan dans lequel ils se trouvaient actuellement.
Cette route semblait rejoindre un petit archipel d'îles montagneuses, au centre duquel une croix était inscrite, et une écriture que Wooyoung déchiffra comme « Le Cromer ». Alors c'est là qu'ils allaient. Au Nord-Est, vers une petite île entourée de montagnes.
Yunho lui avait déjà parlé du Cromer dans le passé, très succinctement. Il avait également lu ce poème sur lequel il était tombé il y a plus d'une semaine – poème dont il ne comprit pas grand-chose au passage.
Un énorme livre reposait à droite de sa main. Il commença à en feuilleter les pages rapidement, San pouvant revenir à tout moment.
La découverte de ces blessures noires, plaies, ou n'importe quoi d'autre que ça puisse être, avait intensifié son besoin de réponse. Le regard de terreur qu'avait eu San en voyant qu'il avait vu cette partie de son corps ne lui donnait qu'une seule envie : l'aider. Lui faire comprendre qu'il n'avait pas à avoir peur de se montrer vulnérable.
Ça, c'est ce qu'il avait appris sur lui à force de passer ses après-midi à ses côtés. Il détestait être impuissant. Il détestait avoir à reposer sur quelqu'un. Et pour la première fois, San s'était laissé aller à lui hier soir.
Les baisers qu'ils s'étaient échangés ne ressemblaient en rien à ceux qu'il s'échangeait habituellement. La bestialité avait laissé place à la délicatesse et au réconfort, un sentiment que Wooyoung interprétait comme un petit pas vers l'acceptation de la vulnérabilité.
En tout cas, ça lui avait donné envie de comprendre plus en détail ce que San lui cachait de plus qu'une quête vers le Cromer. Il voulait connaître la raison pour laquelle il cherchait cette relique.
En examinant rapidement les pages du livre, il tomba sur une illustration. Sur celle-ci était représenté un homme face à un immense objet, un sablier, qui faisait au moins cinq fois sa taille.
« Le temps du Cromer », c'est ce qui était inscrit sous l'illustration.
De ce que Yunho lui avait dit, le Cromer avait le pouvoir de manipuler le temps. Il était donc logique qu'il ait une forme de sablier.
- On refera le plein à la prochaine halte ! En attendant il faut éviter les principaux axes de navigation, entendit Wooyoung au travers de la porte.
C'était la voix de San. Peu après, il entendit Mingi l'interpeller à nouveau, et la réponse que le capitaine donna en retour indiqua qu'il était juste devant la porte.
Sans perdre une seule seconde, Wooyoung remit le livre à la bonne page, courut vers le piano, s'installa sur le tabouret et commença à jouer un morceau. Il arriva pile à temps puisque San entra dans la pièce cinq secondes plus tard.
Lorsque la porte claqua, le noiraud ne s'arrêta pas de jouer. Il voulait attendre que l'autre dise quelque chose, qu'il fasse une remarque sur sa présence. Cependant, la seule chose qu'il y eût fut le silence.
Wooyoung s'arrêta lorsqu'il n'entendit plus rien après le claquement de la porte et tourna la tête. San le fixait, l'incompréhension se lisant parfaitement sur son visage.
- Il y a un problème avec le navire ? Demanda le plus jeune, brisant le silence en premier.
- Mais– Qu'est-ce que tu fais là ?
- Pourquoi Mingi t'appelait ? Répondit Wooyoung, ignorant la remarque de San.
- On n'a presque plus de poudre à canon. Vu qu'on est presque jamais au combat, ça fait longtemps qu'on n'a pas refait des réserves.
San défit sa veste en cuir, l'accrochant au porte manteau près de la porte, puis s'avança vers Wooyoung.
- Trésor, pourquoi t'es là ?
- J'avais envie de faire du piano.
San était désormais à quelques centimètres de lui, l'obligeant à lever la tête pour croiser son regard.
- Je ne t'ai jamais autorisé à venir pendant mon absence, prononça le capitaine,
- Est-ce que c'est mal que je veuille passer plus de temps avec toi ?
Le sourire que San décrocha suite à sa réponse éveilla un sentiment de satisfaction en lui. Le capitaine posa une main contre sa joue, caressant sa pommette puis dit calmement :
- Continue à jouer, je ne voulais surtout pas te couper.
Wooyoung finit par se retourner vers l'instrument et continua la mélodie qu'il avait commencée quelques secondes plus tôt sous le regard attentif du capitaine.
Pendant que ses doigts caressaient les touches en bois, ceux de San se glissèrent doucement sur ses épaules, effleurant son cou de ses pouces dans un mouvement circulaire. Le plus jeune ne se déconcentra pas, tentant de faire de son mieux pour ne pas rester focalisé sur le contact électrique que San était en train d'instaurer.
Il arriva à rester concentré sur ce qu'il faisait, du moins pendant la première minute. Lorsque le roux commença à détacher les deux premiers boutons de sa chemise, les premières fausses notes commencèrent à apparaître et il luttait pour ne pas basculer en arrière dans ses bras.
- Ne t'arrête pas, chuchota San en glissant une main à l'intérieur de sa chemise.
Wooyoung fit du mieux qu'il put, et sincèrement il ne savait même pas comment il arrivait à continuer avec les caresses de San sur la peau de son torse. Il sentait son ventre collé à son dos, ses doigts glisser sur son corps, sa respiration au creux de son oreille, mais il continua de jouer.
Il fut cependant obligé d'arrêter lorsque San se plaça à cheval sur lui sur le tabouret, entre le piano et son propre corps.
- San-ah qu'est-ce que tu fais ?
- Tais-toi et joue.
Le corps de San assit sur lui le bloquait pas mal, et il ne voyait pas grand-chose du clavier, mais heureusement sa mémoire musculaire lui permettait de faire le boulot plutôt correctement.
Il sentit ses lèvres roses se poser contre sa joue, traçant un chemin le long de sa mâchoire, sur son menton, puis finit par l'embrasser chastement sur la bouche. Il entoura ensuite son visage de ses mains, observant ses joues roses, sa bouche entre-ouverte et ses yeux clos qui lui permettaient de rester légèrement concentré, puis s'approcha de son oreille.
- Je t'ai déjà dit que tu étais absolument irrésistible quand tu joues du piano ?
- Au moins une dizaine de fois, répondit Wooyoung. Mais je ne m'en lasse pas.
- Tu aimes mes compliments hein ?
La réponse que San obtenu fut un faible hochement de tête qui témoignait de l'effort que Wooyoung faisait pour ne pas se laisser aller.
- Regardes comment tu essaies de te contrôler. Est-ce que je devrais essayer autre chose ?
Wooyoung resta muet, priant intérieurement pour ne pas céder et le prendre dans ses bras. Il voulait continuer de jouer, il voulait voir le regard fier de San et entendre ses mots qui lui murmuraient à quel point il était doué.
Ce dernier décida de passer au niveau supérieur –au grand désarroi de la concentration de Wooyoung– et commença à déposer des baisers humides le long de sa mâchoire, quelques coups de langues le long de son cou, de sa clavicule, et poursuivit jusqu'au troisième bouton fermé qui lui empêchait d'aller plus loin.
Inconsciemment, Wooyoung inclina sa tête de façon à lui laisser plus d'espace, un geste que San prit comme une invitation à poursuivre. Il avait commencé à jouer une musique plus douce, d'apparence plus simple, pour qu'il puisse continuer tout en pouvant savourer les gestes du capitaine. Et ça, tous les deux l'avait compris.
San décida de s'attaquer à son cou, mordillant légèrement sa peau, l'embrassant avant d'en aspirer une petite parcelle. Il s'écarta à nouveau, croisant le regard de Wooyoung dont les yeux entrouverts avaient l'air de le supplier de continuer, puis murmura.
- Magnifique.
- San embrasse-moi.
Les lèvres du capitaine s'étirèrent en un sourire de gagnant, il aimait voir le contrôle qu'il avait sur lui, voir la dépendance sur son visage, voir à quel point il le rendait faible.
Il donna au plus jeune ce qu'il souhaita, l'embrassant d'abord lentement, sensuellement, avant de faire monter la tension encore un peu plus. Alors que San sentait Wooyoung en redemander, il s'écarta de lui.
- Tu sais à quoi ça me fait penser ? Demanda le capitaine au noiraud.
- N-Non, mais s'il te plaît continue.
- Ça me rappelle notre premier baiser. Il s'approcha ensuite du creux de son oreille. Comment t'avais fait déjà ?
San donna un coup de bassin maîtrisé, faisant rencontrer leurs bas-ventres avec assez de force pour sentir que Wooyoung ne pourrait plus résister très longtemps.
- San !
- Ah, oui, c'était comme ça.
- C'est trop dur j'y arrive plus.
Le souffle de San contre lui fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Il lâcha l'instrument et accrocha ses mains dans ses cheveux pour plaquer à nouveau sa bouche sur la sienne.
Ils s'embrassèrent à en perdre haleine, et seulement quelques secondes plus tard San reposa les pieds au sol et porta Wooyoung jusque son lit. Ils ne pouvaient plus se décrocher de l'autre, et rapidement le capitaine surplomba le noiraud qui se mit à sourire.
- Je crois que j'ai bien fait de venir.
- Tu as très bien fait.
Leurs lippes s'accrochèrent à nouveau et leurs langues s'invitèrent au combat effréné. Ils ne voulaient qu'une seule chose, se sentir plus près, toujours plus près de l'autre.
San décrocha les derniers boutons de la chemise de Wooyoung puis la balança au sol, leurs lèvres toujours solidement liées à celles de l'autre. Peu après, se fut son pantalon qui suivit, se retrouvant entièrement nu quelques secondes plus tard.
Trouvant leurs tenues inégales, Wooyoung commença à décrocher la chemise de San.
Il ne savait pas comment il pouvait réagir, et sincèrement à ce moment il n'avait pas envie de trop réfléchir. Il voulait juste passer à l'acte.
Cependant, San ne sembla de son côté rien oublier. Ils coupèrent leur baiser et ouvrirent les yeux.
- Trésor attends.
Wooyoung observa San qui sembla réfléchir quelques secondes, regardant dans le vide avant de plonger son œil dans le sien.
- Ferme les yeux.
- San-ah tu–
- Juste deux secondes.
Wooyoung essaya de voir s'il était sérieux, mais il n'avait jamais eu l'air aussi sérieux. Ne voulant couper leur moment, le plus jeune fit donc ce que San lui demanda de faire. Il entendit le bruit d'un tissu glisser près de lui, et Wooyoung se demanda s'il était en train de retirer sa chemise.
Cependant, il senti un tissu se nouer autour de ses yeux à peine quelques secondes plus tard.
- San qu'est-ce que c'est ?
- C'est mon bandeau. Je te l'accroche autour des yeux.
Wooyoung n'avait jamais ressenti autant de frustration. San avait défait son tissu qu'il gardait à chaque instant autour de son œil gauche, et il ne pouvait même pas voir ce qu'il y avait dessous.
- T'es en train de me dire que je ne vais pas pouvoir te voir ?
N'ayant plus que le toucher pour sentir où San était, il sentit son souffle très près de sa bouche.
- C'est plus drôle, tu ne trouves pas ?
Alors que Wooyoung s'apprêta à répliquer, il senti le capitaine reprendre ses lèvres entre les siennes.
*
Pendant qu'ils s'embrassaient, Wooyoung pouvait sentir San bouger contre lui. Lorsqu'il le sentit se placer entre ses cuisses quelques secondes plus tard, il constata qu'il n'avait plus ses vêtements. Sa peau était chaude, et il décida de placer ses mains contre ses bras.
San embrassa chaque centimètre de peau de son cou et de son menton, motivé par la respiration rapide que Wooyoung laissa entendre. Il décida de continuer vers son torse, déposant sa bouche contre ses pectoraux, contre sa clavicule, contre chaque endroit qui pouvait mettre le plus jeune dans tous ses états.
Wooyoung, en sentant sa langue contre lui faire toujours plus de mouvement, ne put résister et déplaça ses mains pour s'accrocher à son dos.
À peine il eût le temps de sentir ses doigts effleurer son dos que San prit ses poignets et les plaqua contre le matelas.
- Ah, une autre règle. Je t'interdis de me toucher.
Wooyoung se sentit coincé entre deux états d'esprits. D'un côté, il n'avait jamais ressenti autant de plaisir et d'envie face à ce que San lui disait, et de l'autre, son esprit resta focalisé sur la légère petite sensation qu'il avait senti en frôlant son dos.
Ce qu'il avait senti sous ses doigts, ce n'était pas de la peau. Tout du moins ce n'était pas la même peau qu'il ressentait lorsqu'il touchait son visage. Il ne savait pas ce qu'il avait touché, et peut-être que son esprit avait totalement inventé ce qu'il crût sentir. Après tout, il n'avait fait que l'effleurer.
- San, ton–
Le nommé ne le laissa pas finir sa phrase puisqu'il l'embrassa, le coupant, et Wooyoung passa rapidement à autre chose. Les sensations que San créait en lui étaient bien trop puissantes pour qu'il ne décide de se focaliser que sur un petit détail.
Le roux mordillait sa peau çà et là, l'embrassait, et Wooyoung se sentait incroyablement bien. Voir San lui prêter de l'attention de cette façon, rien que pour lui, ne lui donnait qu'encore plus envie de se soumettre, de se laisser aller entre ses doigts.
Ne pas pour voir le caresser, le toucher, sentir sa peau était insoutenable.
- Ahh- San c'est de la torture. Je veux te toucher.
- J'aime te voir comme ça.
Il se colla davantage à lui, et sentir le corps entier de San nu contre le sien lui donna un jet de plaisir intense.
- La seule chose que t'as le droit de toucher, c'est la couverture.
- Et... Et moi, je peux me toucher ?
- Non. Ça, c'est moi qui m'en occupe trésor.
Ils entamèrent un nouveau baiser fiévreux, et San commença à faire rencontrer leurs bassins dans des à-coups absolument jouissifs. Plus les secondes passaient et plus Wooyoung se montrait impuissant.
Lorsqu'il sentit les doigts de San parcourir sa taille en direction de son bas-ventre, il agrippa la couette à défaut de s'agripper au plus vieux. Il ne pouvait peut-être pas voir San, mais le simple fait de savoir qu'il le voyait dans tous ses états le rendait encore plus faible.
- A-ah ! Putain San, t'aurais pu prévenir ! S'écria Wooyoung en sentant un des digits du capitaine s'enfoncer en lui.
- Désolé, ça me tentait trop.
Le baiser qu'il lui donna directement après lui fit oublier l'envie de lui en vouloir. Puisqu'il ne pouvait pas le voir, l'admirer, il voulait rester focalisé sur toutes les choses qu'il lui faisait.
Le doigt que Wooyoung sentit en lui prit une allure de plus en plus rapide, et inconsciemment il bougea son bassin en espérant le faire rencontrer celui de San.
À chaque endroit où il posait ses lèvres, à chaque mot qu'il prononçait, San semblait deviner parfaitement comment le faire sentir.
Quelques minutes, c'est le temps qu'il fallut avant que San ne pénètre réellement Wooyoung. Ils avaient chaud, ils transpiraient, mais pour rien au monde ils ne voulaient s'arrêter.
San le faisait se sentir tellement bien, pour la toute première fois de sa vie il n'avait pas l'impression d'être méprisé, d'être ignoré. Il avait son regard posé sur lui et rien que sur lui, il avait ses soupirs pour lui seul.
- Woo tu es– absolument divin.
La cadence des coups de bassins augmentait en même temps que le volume de leurs gémissements. Le sentir s'enfoncer d'une telle façon tout en lui soupirant à quel point il était merveilleux, ça lui faisait perdre la tête.
- Je sais pas pourquoi on a attendu aussi longtemps avant de coucher ensemble. Putain c'est–
- C'est incroyable.
Leurs baisers étaient sans dessus dessous, bestiaux, mais ils adoraient ça. San se détacha quelques secondes de ses lèvres, demandant :
- Ça va ?
- Ahh– Oui, ne t'arrête surtout pas.
Finalement, même si sentir sa peau contre ses doigts lui manquait, Wooyoung trouvait que ça rajoutait quelque chose. La privation de la vue et d'une partie de son toucher lui permettait de pleinement sentir tout le reste, de se concentrer sur les mots de San, sur son membre en lui, sur tellement de choses qu'il ne pensait même plus à l'envie de le regarder.
Les coups de bassins de San ne firent que devenir de plus en plus rapides, tellement rapide que ça semblait vraisemblablement impossible.
- S-San-ah, San je vais–
- Woo tu me rends fou.
Wooyoung n'arriva pas à résister plus dix secondes, laissant son orgasme prendre le dessus alors que le capitaine termina de donner les derniers coups de reins avant de totalement s'écrouler sur lui à son tour.
*
Wooyoung amena sa main contre le visage de San pour l'amener au sien, l'embrassant avec délicatesse quelques secondes plus tard, contrastant avec les précédents.
Il savait que San lui avait demandé de ne pas le toucher, mais il s'en fichait. Son visage, il l'avait déjà touché, alors il passa outre les ordres du capitaine qui ne sembla même pas remarquer.
Ils étaient essoufflés, ils mourraient de chaud, et pourtant Wooyoung ne s'était jamais senti aussi bien.
Leurs bouches se délièrent peu après, et le plus jeune fut le premier à prendre la parole.
- San, je peux défaire le bandeau ?
- Attends.
Wooyoung l'écouta, l'entendant se lever du matelas puis parcourir la pièce. Il se demanda pendant quelques secondes ce qu'il faisait, puis le senti revenir vers lui et essuyer son corps à l'aide d'un morceau de tissu.
- C'était fou.
- Tu m'en veux encore d'être rentré sans ta permission ?
- Franchement, non. Mais évite de le refaire, je ne serais pas aussi gentil à l'avenir.
San descendit à nouveau du lit et le noiraud entendit à nouveau le bruit de tissu.
- C'est bon je peux l'enlever ? Demanda-t-il en pointant du doigt le bandeau autour de ses yeux.
- Assieds-toi.
Wooyoung l'écouta puis il le senti dénouer le nœud à l'arrière de son crâne. Lorsque le tissu fut retiré de sa tête et qu'il put enfin ouvrir les yeux, il vit San se mettre immédiatement dos à lui pour le raccrocher autour de sa tête.
Il s'était entièrement rhabillé, et Wooyoung comprit pourquoi il avait entendu ces bruits quelques secondes plus tôt.
Il profita que San soit de dos pour enfiler son sous-vêtement ainsi que son pantalon, soudainement timide alors que San l'avait vu entièrement nu.
Le roux se tourna ensuite à nouveau vers lui, voyant Wooyoung dont le regard était plongé dans la fenêtre en vitraux colorés derrière son bureau.
- Le soleil est déjà en train de se coucher, je devrais aller préparer à manger.
- Déjà ? Je ne m'étais pas aperçu que ça a duré si longtemps.
San ramassa le haut du noiraud à ses pieds, marcha jusque lui et lui tendit l'objet.
- Merci San-ah.
Le capitaine regarda à nouveau la fenêtre, les reflets rosés du soleil qui se couchait illuminant la pièce d'une couleur magnifique.
Puis un détail sembla le frapper.
- Woo... Il se passe quelque chose.
- Quoi ?
Dans la précipitation, San enfila sa veste et sortit de sa cabine, laissant Wooyoung totalement perdu.
Il se dépêcha d'attacher sa chemise et sorti lui aussi de la pièce, arrivant sur le pont supérieur anormalement vide. Il vit San à quelques mètres de lui devant la barrière en bois qui le séparait de l'océan, le regard encré vers l'horizon.
Il s'avança vers lui, ne comprenant pas les agissements de San, puis décida de demander ce qui n'allait pas.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Wooyoung, le soleil... Il n'est pas en train de se coucher, il est en train de se lever.
𝕿𝖔 𝕭𝖊 𝕮𝖔𝖓𝖙𝖎𝖓𝖚𝖊𝖉
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Tin tin tiiiiiinnn ! Les choses deviennent de plus en plus étranges, vous ne trouvez pas ?
J'ai vraiment beaucoup galéré à écrire ce chapitre, mais j'espère qu'il vous aura plu quand même :)
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