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≋ 𝕮hapter 𝕱orty ≋

Wooyoung avait une idée derrière la tête. La nuit était passée, un bon bout de la matinée aussi, et une fois encore San était derrière son bureau, l'esprit à la fois occupé par toute la navigation dont il était en charge et à la fois complètement déconnecté.

De distraction, c'est tout ce dont San avait besoin.

Alors après avoir joué une énième musique au piano, Wooyoung décida que c'était le moment parfait pour se lever et s'avancer vers San. Il contourna le bureau par la gauche, se posa derrière lui puis observa quelques secondes dans le silence ce qu'il était en train de faire.

Sa plume était posée sur son socle, aucun compas ni aucun autre instrument de navigation n'était là. Comme depuis plusieurs jours, San ne semblait que figé dans la carte devant ses yeux.

- San-ah, prononça doucement Wooyoung en posant une main sur son épaule.

Le capitaine ne fit aucun geste brusque. Le seul mouvement qu'il eût fut un regard en coin sur la main présente sur son épaule.

- Quoi ?

- Tourne-toi s'il te plaît.

San fit ainsi, non sans érafler les pieds de la chaise en bois massif contre le sol, tournant juste assez pour avoir le matelot juste en face de lui. Il le fixa d'un regard presque neutre, ses deux iris n'étant sans aucune émotion particulière.

- Je me suis dit... que t'avais peut-être besoin d'une distraction, avait dit le plus jeune en s'asseyant de son plein gré sur les cuisses de San.

Légèrement prit de court, le capitaine se redressa du dossier et posa ses mains dans le dos de Wooyoung par reflexe. Il senti celles de ce dernier se poser sur son épaule et sur sa nuque.

- Tu as le droit de penser à toi aussi, dit Wooyoung en se rapprochant de lui, embrassant sa joue puis ses lèvres délicatement. De faire une pause.

L'une des mains que San avait placé dans son dos descendit jusque son fessier sur lequel il appliqua une plus forte pression, forçant instinctivement Wooyoung à se rapprocher.

- Tu as peut-être raison... Il me faudrait peut-être une distraction.

Cette phrase, c'était sûrement la plus longue que San avait dite depuis plusieurs jours.

Face à ces mots plus longs que des onomatopées, Wooyoung sourit avant de reposer ses lèvres contres celles du capitaine. Entendre sa voix, ça lui faisait du bien.

Leurs lèvres se mirent à danser dans un ballet des plus fougueux et enflammé. Elles ne se décrochèrent pas l'une de l'autre, et plus les secondes passaient, plus Wooyoung se rapprochait du corps de San, jusqu'à ne plus pouvoir.

Semblant prit d'une soudaine appétence, San souleva le matelot et le reposa une fois au sol, coinçant son corps entre le sien et le bureau. Là, le noiraud enserra la taille du capitaine alors que leurs lèvres continuèrent de se mouver l'une contre l'autre.

Leurs gestes furent les mêmes pendant une ou deux minutes, leurs mains se déplaçaient contre le corps de l'autre avec envie, leurs bouches se dévoraient avec passion. D'un geste fluide, Wooyoung parvint à déboutonner les boutons de la chemise de San qu'il balança ensuite un peu n'importe comment sur la chaise de son bureau.

Le geste sembla d'une certaine façon réveiller le capitaine qui se détacha de ses lèvres pour venir embrasser ses clavicules, son épaule droite, puis remonter le long de sa nuque. Il passa sa bouche sur chaque centimètre de peau, remonta même le long de sa mâchoire jusque son oreille qu'il embrassa elle aussi. Wooyoung était totalement à sa merci.

- Trésor, tu crois que je n'ai pas vu clair dans ton jeu ? Avait murmuré San, coupant alors toute caresse et tout baiser.

Wooyoung était perdu entre désir et réalité, son cerveau était totalement embrumé.

- De quoi tu parles ?

- Je sais tout, Wooyoung, tu n'as plus à te cacher. Ton petit jeu peut s'arrêter.

Le matelot ne savait pas s'il avait bien compris, si le capitaine faisait bien référence à ce qu'il pensait. Il espérait que non, que ce soit simplement son esprit qui lui joue un tour, mais lorsqu'il vit son regard totalement changer, ses yeux s'écarquillèrent.

San était au courant.

- Tu n'as pas réellement été laissé à l'abandon sur le quai ce jour là, n'est-ce pas ? Ton équipage ne t'as pas oublié. C'est lui, c'est Hongjoong.

Wooyoung, dont le dos était auparavant courbé contre le bureau, se redressa et serra entre ses mains la plaque en bois du meuble. Son cœur battu d'un coup incroyablement fort et tout un tas de pensées fusèrent dans son esprit.

- S-San...

- Réponds-moi !

Le soudain cri de San fit sursauter Wooyoung. En un claquement de doigt, il eût l'impression que tout s'effondrait en lui. Il pourrait mentir, se cacher encore plus longtemps, inventer une excuse. Mais là, à ce moment, face au regard haineux de San, réfuter la vérité ne servirait qu'à envenimer la situation encore plus.

- Oui... Oui c'est lui. Mais je te jure que... Que c'est pas ce que tu crois, je–

La proximité qu'ils avaient en ce moment même n'était plus du tout source de plaisir et d'envie. Wooyoung se sentait oppressé, terriblement même. L'iris dorée de San pénétrait dans son âme d'une façon qui lui était inconnue et sa mâchoire s'était soudainement resserrée.

- Depuis le début, la seule chose que tu voulais était en fait de me tuer ?

- Quoi ? Non ! Réfuta le noiraud. Il- Il voulait simplement savoir où tu comptais aller, comment tu comptais t'y rendre. Et j'ai rien dit, je n'ai rien fait...

Ne pleure pas, Wooyoung. Respire. Tu n'as aucun droit de laisser tes larmes couler.

- Oh si, tu as fait quelque chose. Tu as fait une chose bien plus grave que de ne « rien faire ». Tu m'as manipulé, Wooyoung. Tu t'es servi de moi, du prétexte de l'amour, de ma faiblesse et de ma vulnérabilité.

San ne battait pas d'un cil, il ne bougeait pas, et pourtant le plus jeune était terrifié. Le pouvoir qu'il avait sur lui était immense.

- Tu avais raison depuis le début Wooyoung, je ne suis pas un monstre. C'est toi qui en est un.

San se recula enfin pendant quelques secondes, ouvrit son tiroir et en sorti un pendentif. Le pendentif au sable brillant que Wooyoung portait sur lui à l'arrivée. Wooyoung se redressa légèrement et glissa contre le bureau pour essayer de gagner un peu d'espace.

À peine Wooyoung eût-il le temps de réaliser ce qu'il tenait dans sa main que San se tourna à nouveau vers lui et retira le second collier qu'il portait autour du cou.

Deux... Il y a deux collier... songea immédiatement Wooyoung. C-Comment ?

- Ce collier, que j'ai trouvé caché dans tes affaires il y a deux semaines, il est ensorcelé. Il est fait pour me tuer !

- Non ! J-Je ne comprends pas comment tu... Comment il... il ne servait qu'à me localiser. Hongjoong, c'est ce qu'il a dit, je–

- Je suis moi-même ensorcelé Wooyoung ! Je sais reconnaître un sors lorsque j'en sens un. Surtout si celui-ci a pour objectif de mettre fin à ma vie !

San avait beau être torse nu à ce moment là, le matelot ne trouvait rien d'attirant dans cette situation. Ça le rendait encore plus charismatique, encore plus grand. Il n'était rien, absolument rien à côté de lui.

Wooyoung se mit à très légèrement reculer, comme pour se protéger de quelque chose qui ne pouvait portant pas être évité. San avançait lui aussi, refusant inconsciemment qu'il prenne la fuite.

- Ces deux colliers s'imbriquent ensemble, c'est pour ça qu'ils sont identiques. Avec ce sortilège, au moment où il est accroché au miens, je meurs instantanément. C'est ce que tu cherchais à faire, depuis le début !

Rapidement, le bureau échappa des mains de Wooyoung qui ne pût d'y rattacher. Il ne faisait que reculer encore plus, et bientôt il atteindrait même la porte de la cabine.

- Et tout ça pour quoi ?! Une place à ses côtés !

- J-J-Je-

Wooyoung n'arrivait pas à prononcer un seul mot. Tout était complètement bloqué en lui.

Malgré la situation, son regard fut attiré pendant une microseconde par le plumage de San. Quelques-unes de ses plumes semblaient se redresser au niveau de ses côtes.

- Tu aurais pu tout me dire avant même que je n'aborde le sujet de Hongjoong. J'aurai pu essayer de comprendre Wooyoung, et je sais que j'aurai fini par t'excuser. Mais même lorsque je t'ai raconté mon passé, notre histoire commune ensemble, tu n'as rien dit de plus. Tu m'as même menti, en m'affirmant que ce nom ne te disait rien du tout alors que depuis le début, la raison de ta venue c'était lui.

Les cris avaient cessés, mais le ton du capitaine demeurait extrêmement sec et froid. Son regard lui transperçait l'âme, et désormais la majorité de ses plumes s'étaient totalement dressées, lui donnant un corps encore plus imposant. Pourtant, San était beaucoup trop enragé pour le relever.

- À Yiara, quand on a croisé Seonghwa, tu aurais pu tout me dire une fois encore. J'étais trop en colère pour voir ses regards, mais il est évident qu'il te connaissait.

San balança d'un coup l'un des pendentifs au sol. Il ne se brisa pas mais son bruit résonna dans la pièce entière tellement l'impulsion du lancé était grande.

- Je t'ai laissé deux semaines depuis notre départ de Yiara. Deux putains de semaines pour tout m'expliquer, Wooyoung ! Mon état aurait pu te mettre la puce à l'oreille, mais tu n'as rien fait et t'es encore plus enfoncé dans ton mensonge.

- J'ai essayé... J'ai essayé de te le dire plusieurs fois mais... J'y arrivais jamais. S-San s'il te plaît je t'en supplie, je n'ai jamais cherché à te tuer. J-Je savais pas...

L'iris doré de San se transforma presque instantanément, se décolorant en un blanc billant parfait. Ce que Jongho avait expliqué à Wooyoung quelques jours plus tôt, c'était en train d'arriver.

C'est alors que, sans s'y attendre, le dos de Wooyoung atteint finalement la porte en bois de la cabine. Il s'y adossa, prenant appui dessus, mais lorsqu'il ne resta à nouveau plus d'écart entre son corps et celui de San, la porte s'ouvrit sous la pression. Il manqua de tomber de peu mais se redressa ensuite.

Presque tout l'équipage était sur le pont. Quasiment tout le monde pouvait voir ce qu'il se passait, et Wooyoung parvint même à distinguer la chevelure platine de Yeosang au loin. San, quant à lui, ne voyait personne. Personne hormis Wooyoung.

- Et les plans alors ?! Tu sais où je range mes cartes, et avec le collier, Hongjoong et Seonghwa n'ont fait que nous suivre. C'est pour ça qu'ils étaient à Yiara en même temps que nous, et tu as pu leur offrir les plans lorsqu'ils étaient là... Seonghwa a servi de diversion et–

San réalisa alors l'hypothèse qu'il venait de prononcer. Il ferma les yeux, leva la tête au ciel, grogna bruyamment avant de replonger son regard assassin vers le matelot.

- Comment j'ai pu être aveugle comme ça aussi longtemps ?!

Sans que l'un des deux ne le relève, Jongho se fraya un chemin au travers du groupement de l'équipage qui s'était alors formé autour du premier mât.

- San ! Calme-toi ! Avait prononcé le second en voyant que Wooyoung reculait vers le mât.

Malheureusement, le cri de Jongho fut comme un léger chant d'oiseau dans une vaste campagne. Il ne fut même pas relevé par San.

- Je te jure que j'ai essayé de m'en débarrasser, certifia Wooyoung d'une voix claire malgré son regard humide. Le collier, je l'avais jeté à la mer ! Je ne sais pas comment tu as pu le trouver.

- Mensonge !

- J-Jongho, tu peux lui demander. Il était avec moi quand je l'ai fait, je–

Le dos de Wooyoung cogna soudainement contre le mât. Il n'avait pas pu s'arrêter. San se rapprochait toujours et toujours de lui, les plumes hérissées et droites, l'iris blanche, et les cicatrice à l'œil et sur son torse se mirent même à brûler.

Alors que Wooyoung pensait qu'ils ne pouvaient pas aller plus loin, il sentit soudainement son cou se faire agripper et son corps se faire lever contre le mât, ses pieds ne touchant désormais plus le sol. Il jura sentir des griffes pénétrer dans son cou dans une douleur absolument atroce qui le fit décrocher un cri. Ce n'étaient pas des doigts qui entouraient sa nuque... ce n'étaient plus des doigts.

- Arrête de me mentir ! Tu penses que je vais te croire, alors que même la première chose que tu m'as dite en montant à bord était un mensonge ?!

- S-San– J'arrive pas– à r-respirer... fit le noiraud d'une voix faible.

San se rapprocha encore plus de Wooyoung, ses pieds touchant ses propres genoux mais ne lâcha sous aucun prétexte la gorge du plus jeune.

- Je t'ai aimé, Wooyoung. Je t'aime tellement. Jamais je n'ai placé autant ma confiance en quelqu'un depuis des années. Je t'ai dit ce qu'il y avait de plus dur à dire pour moi. Je t'ai tout dit sur ma personne...

- S-S-San...

- Depuis le début, tu n'as voulu que mon corps. Tu t'es servi de moi pour satisfaire tes envies, pour accomplir cette mission minable qu'Hongjoong t'as donné. Tu as menti au navire entier.

La première larme s'échappa de l'œil de Wooyoung et ruissela le long de sa pommette. Les chuchotements de l'équipage tout autour n'aidaient en rien la situation.

- Je t'ai aidé, Wooyoung... Ta crise de panique, je t'ai même pardonné d'avoir tué deux membres de mon équipage. Je te considérais de ma famille !

San lâcha d'un coup le noiraud qui tomba au sol, inspirant lourdement pour reprendre sa respiration. Wooyoung posa une main contre sa gorge et senti sous ses doigts des déchirements de sa peau. Il regarda sa main : il saignait.

Au même instant, San se retourna vers une partie de l'équipage. Il marcha jusque l'un des canonniers et prit le sabre qui était rangé dans le fourreau autour de sa taille. Il retourna auprès de Wooyoung sans aucun signe de remord au visage, et balança devant lui l'épée.

Wooyoung regarda la lame étalée au sol puis redressa la tête vers le capitaine, il ne comprenait absolument rien à ce geste.

- Tu es venu ici pour me tuer ? Très bien. Prends cette épée.

Le regard du matelot s'alterna entre l'arme et San, mais il ne fit rien. Il n'avait aucune envie d'y toucher.

- Prends cette arme et lève-toi ! Hurla le capitaine plus fort d'une voix qui glaça le sang du plus jeune.

- S-San je–

- Prends-là je te dis !

Terrorisé, Wooyoung prit dans sa main le sabre puis se leva – difficilement. Il regarda alors l'homme qu'il aimait, son expression folle de rage, son regard méprisant et déçu.

- Maintenant tue-moi.

- T-Tu n'es pas sérieux ?

- Tue moi de cette lame, puisque tu avais prévu de le faire depuis ton arrivée !

San était à quelques petits mètres de lui, les bras grands ouverts montrant son torse abimé par les cicatrices noires brûlant d'une lueur orangée et les plumes dressées comme des pics.

- Transperce-moi, crève-moi le cœur, les poumons, tue-moi Wooyoung ! Ou c'est moi qui m'en occupe !

La poigne du matelot se resserra sur l'épée. Ses larmes ne cessèrent de couler, sa gorge lui faisait horriblement mal et il sentait le sang couler le long de son torse, sous sa chemise. Malgré tout ça, il ne lâcha pas les yeux de San, qui n'avaient jamais semblé aussi sérieux.

Il essaya de visualiser ce qu'il allait se passer dans sa tête lorsque l'épée se serait enfoncée dans son torse, lorsque le sang coulerait à ne plus finir, lorsqu'il verrait le corps de San à l'agonie, mais aucune image ne se forma.

- J-Je ne peux pas. Je refuse.

Wooyoung lâcha l'arme qui résonna sur le sol et tomba une fois de plus. L'expression sur le visage de San ne sembla pas changer, ni se durcir, ni s'adoucir.

Quelques secondes de silence plus tard, le capitaine bougea enfin pour se rapprocher de lui. Il ramassa l'épée tombée plus tôt puis tendit son bras haut dans les airs.

Wooyoung était terrifié, mais il le regarda. Il ne le lâcha pas un seul instant, car après tout, San avait raison. Il méritait de mourir. Le roux fit alors mouvoir l'arme, la lame frottant avec puissance dans l'air en direction du sol.

Elle s'enfonça dans le plancher en bois, droite.

- Avant le coucher du soleil, tu auras fichu le camp de ce navire. Une barque de secours convient parfaitement pour une personne.

Wooyoung n'eût même pas le temps de ressentir son cœur se briser face à la nouvelle. Il n'eût même pas le temps de laisser ses larmes couler davantage.

Il avait amplement mérité ça.

𝕿𝖔 𝕭𝖊 𝕮𝖔𝖓𝖙𝖎𝖓𝖚𝖊𝖉

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Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de long chapitre comme celui-ci !

J'ai fais mes petits calculs, et si je reste à deux chapitres par semaine, le chapitre final de The Cromer devrait arriver le mercredi 7 août. Cependant, si j'y arrive, ce que je vais essayer de faire, je vais vous publier 3 chapitres la dernière semaine pour pouvoir publier le chapitre final le samedi 3 août.

Il reste donc quatre chapitres à cette histoire, et j'espère que vous les apprecierez !

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