9. OLD FRIENDS (2)
Flashback, quatre ans plus tôt...
—Mérédith...Mérédith s'il te plait attend moi !
Je me retourne, et fait face à Brain. Il me rejoint, tout essoufflé. Dans son bras droit, une grande planche de surf bleu claire. Derrière lui, le soleil orange commence lentement à s'éteindre derrière les vagues luisantes. De temps à autres, ces vagues viennent arroser nos pieds, avant de s'en aller et de revenir à la charge.
Mon regard de pucelle de quatorze ans parcourt son corps d'athlète. Il revient d'une partie de surf, et il est trempé de partout. L'eau salée a rendu son tricot blanc transparent, et ses abdos s'y sculptent à la perfection. Je déglutis.
—Les autres élèves parlaient de quelque chose aujourd'hui en cours, haleta-t-il, alors que son torse se soulevait et s'abaissait rapidement. Ils disaient que c'est ta dernière année de cours...et qu'après ça, tu vas abandonner les études...pour te consacrer à la musique.
—Ça te pose un problème ?
—Non, mais...pourquoi tu ne me l'as pas dit ?
—Pourquoi je le ferais ? grognai-je en croisant les bras sur ma poitrine naissante. Une nouvelle vague plus puissante s'écrase sur nous, et pousse Brain vers moi. Il s'écrase sur moi, et son poids nous emporte dans l'eau fraiche.
— Sapristi, hurlé-je en me relevant. Bien sûr, il fallait en plus que tu tombes sur moi, hein ?
—Pourquoi tu es si froide avec moi, Mérédith ? Je croyais qu'on était amis...
—Mon père m'attend.
Je m'éloigne de lui, priant intérieurement qu'il ne me suive pas. Hier matin, Brain a officiellement annoncé à la classe qu'il était en couple avec Brenda. Brenda...cette...girafe !
Franchement, je ne le comprends pas. Il a pourtant vu à quel point j'étais attirée par lui. J'ai même envoyé la cousine de la jardinière de son père lui parler de moi. Et j'ai dû payer cent dollars pour ça ! Tout ça pour que le connard, il sorte avec Brenda.
Une fille qui portait un appareil dentaire, et qui sentait toujours les vieilles boites de conserves. Elle ne le méritait pas ! Elle ne méritait pas de sortir avec lui, Sapristi.
— Mérédith ! sa voix sonna si proche que j'en tremblai. Il posa sa froide main sur mon épaule frêle. Je m'arrêtai d'avancer.
— Quoi, Brain ? Pourquoi tu restes collé à mes baskets ?
—Je voulais juste te dire...va et réalise tes rêves...je suis de tout cœur avec toi. J'aurais bien voulu être à ta place, rigole-t-il. Abandonner la trigo pour de la pop, ça m'aurait trop plu...mais, c'est ta chance à toi. Sers en toi bien. Et surtout, sache que le monde dans lequel tu te jettes...ne te fera aucun cadeau.
— Un peu comme certaines personnes que je connais.
— Mais j'ai confiance en toi, Mérédith. Tu es une future star, tu es ma star...et...
—Et quoi ?
—...non rien...rien d'important...
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