8. I'M IN LOVE (3)
— Le premier nom, Flash Gregory. Le deuxième, Jasper Braxton. Le troisième, Allen Stephen...
— Je ne connais aucun de ces noms.
— Ce ne sera pas bien difficile de le vérifier, très cher. Une fois que j'aurais la preuve que tu n'avais aucun rencart gay, peut-être je consentirais à te laisser partir.
— Je ne suis pas gay, insisté-je, alors que les battements de mon cœur s'accélèrent.
— Vaut mieux pour toi...parce que s'il y a quelque chose qui est pire que de m'avoir trompée avec une femme, c'est de m'avoir trompée avec un mec. Si c'est le cas, je te jure que tu me supplieras de te tuer...
Je m'apprête à riposter, lorsqu'une ombre derrière Leila attire mon attention. Ce n'est pas la sienne, plutôt celle de quelqu'un qui, caché derrière le mur du couloir, nous espionne.
Fiona est ma seule et ma dernière chance de sortir d'ici. Prendrait-elle le risque de se faire choper et s'attirer les suspicions de Leila ? Elle n'est pas aussi stupide, me convainc-je.
Mais si c'est le cas, il faut à tout prix que je garde l'attention de la sorcière rivée sur moi, pour qu'elle ne se retourne pas. Et je ne vois qu'une chose qui puisse captiver son attention.
— Je ne ressentirais jamais pour un homme, le coup de foudre que j'ai ressenti pour toi. Ce désir foudroyant, personne ne pourra me le faire ressentir comme toi, soufflé-je, tout en essayant de chasser les images d'Allen qui catapultent mon cerveau.
— Qu'est-ce que tu essaies de faire ? se moque-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine, couverte d'un veston de cuir noir.
— Je veux juste que tu saches la vérité, annoncé-je. Tout en parlant, je fais un effort surhumain pour provoquer une érection. C'est l'une des choses les plus difficiles que j'ai eu à faire de ma vie. Lentement, le regard de Leila descend vers mon entrejambe, qui prend de plus en plus du volume. Je veux juste que tu voies la vérité.
— Tu es...pathétique ! je suis curieuse, de savoir ce qui te prend tout à coup. Tu dois me prendre pour l'une de ces tcheb attardées, n'est-ce pas ? Elle approche de moi, le regard plissé. Je déteste qu'on se paie ma tête, souffle-t-elle dans mon oreille. Mais moi, je suis ce qu'elle braille d'une oreille discrète, tous mes sens étant accaparés par cette personne mystérieuse qui nous observe.
— Leila...tu sais bien que tu m'as toujours rendu fou...toi-même tu peux le constater. Ta proximité est toujours aussi...perturbante. Mon regard ne lâche pas l'ombre dans la flaque sombre.
— Tais-toi...ordonne-t-elle d'une faible voix. La ferme, espèce de narco. Ferme ta putain de grande gueule, t'es juste en train de m'énerver. Pendant qu'elle parle, je continue de fixer l'ombre. Elle bouge un tout petit peu. Mes sens sont en alerte.
Quand je vois la tête de la personne guetter derrière le mur sombre du couloir adjacent, je faillis soupirer d'extase. Décidément, je n'ai jamais été autant heureux, de toute ma vie, de voir la tête d'un albinos aux longs cheveux neigeux.
— Leila je t'en prie, je ne suis rien sans toi...rien du tout.
Précautionneusement, Zayne fait un pas en avant. Mon regard s'écarquille. Il a une arme à feu dans la main. Il la pointe sur Leila. Je déglutis.
Zayne ne sait pas se servir d'une arme. Il ne l'a jamais fait. Il y a des chances que je sois blessé dans cette fusillade, voire tué. Mais les grosses marques rouges sur son cou et les plaques rosées sur son visage, me font me demander si ça ne fait pas partie de ses objectifs.
— Bon ! crie Leila, sa voix nous faisant sursauter instantanément, Zayne et moi. On arrive à la partie ou j'en ai marre de cette conversation. Elle sort un poignard de sa botte.
Mon cœur s'arrête avant de repartir. Je sens des perles de sueur me couler sur le dos. Encore un mot gosbo, et je te coupe quelque chose. On va bien voir si, même étant dur comme de la roche, ta bite résiste à ma lame.
— Leila...
Zayne fait un autre pas. Le son des clapotis est presque inaudible. La tension est à son comble. Des spasmes d'appréhension me traversent. Il a la tête de Leila en ligne de mire. Il lui suffit d'actionner la gâchette, et elle ne sera plus de ce monde. Mais sa main tremble. Réussira-t-il à le faire ? J'ai des doutes.
Zayne n'est pas un assassin. À cause de moi, il risque de le devenir. Il s'arrête à quelques mètres d'elle. Ses deux mains se resserrent sur le fusil. Je déglutis bruyamment. Dans ma tête, je ne pense qu'à une chose : « tire, tire, tire... » et je sens qu'il est prêt à le faire. Enfin, je serais libéré. Enfin...
Mais au moment où je m'attends à entendre la détonation du coup de fil, une immense sonnerie perce le silence des égouts. Le téléphone de Zayne...
DRIIIIIIIIIING
L'heure de mourir a sonné...
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