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6. TÉLÉPHONE (1)

Mon rendez-vous chez le professeur s'est bien passé. Il a accepté de me prendre à l'essai pendant une semaine. En revanche, il m'a répété mot pour mot les paroles de Sonja.

Je ne dois plus être mêlée à aucun scandale. Il faut que je sois juste et irréprochable devant tous. J'ai lentement acquiescé, et cela m'a conforté dans l'idée que la sextape était une idée tellement mauvaise, que je me demandais comment j'avais fait pour la mettre en pratique.

Il fallait à tout prix que je mette la main sur cette vidéo, et le plus tôt possible. Je devais le faire avant même qu'elle ne soit postée. Lors des scènes de répétitions, j'avais entendu le producteur dire que la vidéo devait être publiée au plus tard deux jours après le tournage.

J'avais jusqu'à demain pour la récupérer, de gré ou de force. Je n'avais pas oublié l'humiliation qu'ils m'avaient fait subir. Tout mon corps me le criait, à chaque minute de chaque heure.

Après le rendez-vous, Sonja était parti à son cours de psychologie sociale, une matière révolutionnaire comme elle le disait souvent. Sonja était une personne au cœur vraiment grand, aussi immense que cette ville.

À mon arrivée à Frankfort, je m'étais prise une chambre d'hôtel, pas très cher, mais pas non plus minable. Je devais maintenir un standing de vie, quand même ! Et puis, j'avais vu mes économies fondre à une vitesse saugrenue.

Une semaine plus tard, il fallait que je libère les lieux. Et le directeur de l'hôtel me l'avait fait comprendre, avec un dédain et une violence presque sanglante.

J'avais bien sûr essayé de faire appel au pouvoir d'antan que mon nom soulevait, à l'époque où j'étais encore véritablement Mérédith May. Cela ne l'avait pas empêché de me foutre à la porte. J'étais donc à la rue, dans une ville étrangère.

Ma première nuit dans la rue, j'avais dormi sur un banc public. Le froid nocturne avait failli avoir raison de moi. J'avais trouvé in extremis un vieux plaid près d'une poubelle. Malgré qu'il soit recouvert de vomi et sentait le poisson avarié, je n'avais pas eu de choix que de l'utiliser contre le froid.

Et même si je n'avais pas fermé l'œil cette nuit, j'aurais tellement voulu ne jamais voir le soleil se relever pour moi. Je voulais que l'ange de la mort emporte mon âme. Cette nuit-là, je m'étais demandé ce que je faisais sur cette terre étrangère, alors que j'avais un chalet à Cannon Beach, un ami qui aurait tout fait pour moi, des choses qui n'existaient pas dans ma vie à Frankfort.

Quand le matin s'était levé, c'est le dos tout courbaturé que j'avais continué à errer, méditant sur ma misère. Et puis j'avais eu des vertiges et je m'étais effondrée. Par chance, une brune m'avait repéré à travers la fenêtre de son appart et m'avait conduit à l'intérieur.

C'était son visage que j'avais vu en ouvrant les yeux. Son visage inquiet et compatissant. Bon sang, des émotions que je n'avais plus vu sur un visage depuis fort longtemps. Elle m'avait prêté sa piaule, quelques vêtements, mais en revanche il fallait que je m'occupe moi-même du reste.

Je ne lui en voulais pas. Sonja était une battante. Étudiante en journée, serveuse de restaurant en soirée. Elle n'avait personne dans la vie, elle ne pouvait compter que sur elle-même. Son père l'avait abandonné dès la naissance, et sa mère était morte dans son sommeil, il y a quelques mois.

Sonja n'avait pas encore véritablement fait son deuil, d'où son style gothique. Et malgré ses propres démons, elle m'avait écouté parler des miens. Elle m'avait écouté parler de mon démon Adam.

Pourtant je suis toute autant complexe que lui. Malgré le fait qu'il ait détruit ma vie, malgré le fait qu'il s'est joué de moi durant toute l'année pendant laquelle a duré notre relation, je n'arrive pas à réellement le détester.

Je devrais pourtant. C'est un salaud ! Je ne devrais plus parler de lui. Je ne devrais plus penser à lui, à nous. Parce que ce nous, ce n'était qu'une frasque de mensonges. Nous avions construit notre histoire sur une fondation de mensonges.

J'avais dû m'inventer une double personnalité pour pouvoir sortir avec lui. Et lui, il avait fallu qu'il s'invente une vie passionnante, pour que je ne le juge point. On n'avait juste pas réussi à s'accepter mutuellement. Peut-être n'avions-nous pas confiance l'un dans l'autre !

Et pourtant, c'était évident qu'Adam était l'homme de ma vie. Et rien que de penser à lui en cet instant où j'entrai dans ce bar, j'en ressentais encore des palpitations. Rien n'avait changé entre nous, mes sentiments étaient restés intacts. À part la douleur de la trahison, je n'arrivais pas à ressentir quelque chose d'autre pour lui.

Je m'assois au comptoir en face du serveur, qui me lance un regard en biais. Je lui rends son regard, tout en passant ma commande de Margarita. Cette ville commence de plus en plus à m'étouffer. Je ne m'y sens pas à l'aise. Il me faut retourner a Cannon Beach. Et le plus tôt possible.

Mais pour ça, je devrais économiser un peu plus d'argent. Voilà pourquoi ce travail en tant qu'animatrice pédagogique me sera très utile. Inévitablement, mes pensées ne peuvent s'empêcher de dériver vers la sextape. Je réprime un sursaut et manque de m'étouffer avec la boisson alcoolisée.

Une quinte de toux me coupe la respiration. Le barman me lorgne encore. Je fais mine de m'intéresser à la rondelle de lime sur le bord de mon verre. Il faut à tout prix que je trouve un moyen d'empêcher cette vidéo d'être postée.

Le problème c'est que je ne sais par où commencer. Je suis étrangère et paumée. Je n'ai aucune carte à jouer, aucun tour dans ma manche. A moins que...

Zayne...

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