16. LOVE THE WAY YOU LIE (3)
Par justesse, j'évite la balle et riposte pas un triplé. Les trois balles l'atteignent à l'abdomen. Il s'effondre en masse lourde sur le sol boueux, et ne bouge plus. Il manque Black Kid. Mais je me dis que je n'ai pas envie de me mesurer à cet homme, surtout pas au tir, son domaine de prédilection.
Je dois me dépêcher de foutre le camp d'ici. Je suis les pas de mes compagnons, et grimpe les marches de la liberté. Lorsque je mets le pied dehors, je ressens le soleil estival de l'Oregon, filtrant à travers la verdure, réchauffer mes pores.
Je mets les mains en viscère, et plisse des yeux. Je n'avais jamais été aussi heureux de revoir le soleil. Et le fait que je mon seul vêtement soit un boxer complètement usé, ne me dérange plus le moins du monde. Je suis libre, c'est ça le plus beau.
Je n'aurais jamais pensé pouvoir l'être encore un jour. Une brise fraiche souffle à travers les bois, et un frisson de bonheur me parcours. Au loin, j'entends une chute d'eau couler. Ça y'est, je sais où on est. La brise fraiche, la forêt verdoyante, la terre noire pleine d'humus, c'est le parc forestier de Portland. Leila m'y avait amené une fois. Je m'en souviens encore, comme si c'était hier...
Fiona me rejoint, et me tend un jean et un t-shirt gris. Zayne vient vers nous, déjà vêtu d'une chemise bleue et d'un jean noir. Ça me fait bizarre de le voir avec un vêtement d'une couleur autre que le traditionnel blanc. Lui aussi, il ne semble pas très à l'aise avec ça.
— Tu les as tous neutralisé ? me demande-t-elle, alors que j'enfile à la hâte mon tricot, ignorant les douleurs lancinantes de mes poignets.
— Non, il manque le pire de tous, Black...il faut qu'on fiche le camp d'ici, on a aucune chance contre lui. Surtout que je suis à cours de munitions, avertis-je en vérifiant le chargement de mon pistolet. Plus que deux balles.
— Partons, rétorque Fiona en s'engouffrant dans la végétation touffue qui dissimule l'entrée des égouts. Et alors que nous sommes déjà loin de l'endroit où nous étions séquestrés, nous entendons trois coups dans les airs, provenant du lieu qu'on venait d'abandonner.
— C'était quoi, ça ? s'exclame Zayne.
— Un signal, réponds-je du tac au tac. Il appelle du renfort.
— Du renfort ? s'inquiète Fiona.
— La Z-Band n'était pas juste un petit groupe de gangsters, contrairement à ce que vous croyez. Ali parlait d'une trentaine de membres, dissimulés partout dans l'Oregon. Nous ne sommes pas en sécurité ici, encore moins à Cannon Beach. Il nous faut quitter la ville.
— Et ou irons-nous ? panique Zayne. On ne fait que ça depuis longtemps, fuir. Non seulement maintenant on a la police à nos trousses, mais aussi les membres de ta fichue bande.
— Personne ne t'a demandé de jouer les héros, t'aurais très bien pu rester chez ta vieille tante, ou mieux ! retourner chez tes darons ! si t'a voulu jouer aux supermans, alors ne viens pas te plaindre, merci bien !
— Merci bien à toi !il faut toujours que tout tourne autour de toi. Ça ne t'a jamais traversé l'esprit, que partout où tu vas, tu ne fais que foutre la merde ?
— Heu...chuchota Fiona, on se calme les gars.
— Non Fiona, hurlé-je. laisse donc ce cher Zayne vider son sac. Il doit avoir tellement à dire. Je t'en prie, Zayne ! parle.
— C'en est trop, explose l'albinos. Je rentre chez moi.
— Zayne...l'appelle Fiona, en me lançant un regard accusateur. Elle se lance à sa poursuite. Si elle croit que je vais m'excuser pour ça...je prends la route inverse, et continue d'avancer en direction de la ville. Il est temps de toute façon, que je prenne ma propre route.
Il est temps que j'avance...
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