Quand le passé et le présent se confondent
Le plafond tremble, la terre tremble, de la poussière ainsi que de la fumée s'échappent à plusieurs endroits. Le brancard roule aussi vite qu'il peut, poussé par des infirmiers improvisés aidé d'un médecin. La femme sur le brancard hurle par intermitence, elle semble accompagner les chocs de la terre qui se font de plus en plus fort. A la surface, des centaine, des milliers, des millions de personnes innocentes meurent. La jeune femme compte lorsque son êtat lui permet.
- Cent... deux cent... mille... trois mille... sept mille, cent mille, un million...
Elle continue comme elle peut son macabre compte, mais enfin les personnes semblent arriver à destination. Dans cette salle blanche où tous tremblent et s'écrasent au sol, un dernier puissant cris se fait entendre et enfin le silence total.
-C'est fini... ils sont tous... morts
Puis un pleur de bébé brise le silence, sa vie a commencé, mais sa mère ne sourit pas, en réalité personne ne sourit car ce bébé est le symbole de la nouvelle ère , celle qui commence alors que l'humanité a été trop loin, le jour où tout a été détruit. Les personnes présentes s'occupent un peu du bébé puis le laissent, sa mère, elle s'en va. Sa nouvelle fonction l'attend, et ce n'est pas une bouche à nourrir qui la retiendra.
Un enfant observe la scène discrètement, caché sous une table. Il a beau avoir dix ans lui aussi a une fonction qui l'attend mais il s'en fiche. Il décide de regarde le petit bonhomme qui dort dans les drap. Le garçon joue avec les petits doigts du bébé qui lui se réveille en gazouillant. Cette image fait rire l'enfant qui se rapproche comme pour sussurer un secret
-Ne t'en fais pas... si personne ne veux de toi et bien tant pis pour eux, moi je serai la pour toi...
Un bruit de pas se fait entendre dans le couloir et une voix gronde
-Bob ! Foutu gamin, j'ai besoin de toi pour aider les blessés!
-J'arrive ! Il baisse le ton, et en s'enfuyant il murmure, je reviendrai Fanta....
Il est dans les escaliers, le seul endroit encore calme dans leur bunker, il joue avec les quelques jouets que lui a fabriqué Bob. Il entend des voix à l'étage d'en dessous, d'autres personnes sont sûrement venues chercher un endroit calme. De toute facon cela l'importe peu, car après tout cela ne le concerne pas. En se retournant il fait glisser son crayon doré, le bruit de sa chute presque imperceptible ne semble pas déranger les deux arrivants qui ne réagissent pas. Il descend donc à pas de loup pour récupérer son précieux trésor. Mais malheureusement pour lui, les personnes qui discutent ne sont autres que le gérant des ressources et le capitaine à qui appartient en réalité le crayon. Il sait que si le capitaine aperçoit le crayon il risque de passer une très mauvaise demi-heure. Il n'a donc pas d'autres choix que d'attendre tapis dans l'ombre du tournant de l'escalier et espérer que le capitaine s'en aille sans remarquer son trésor. Pour patienter il décide de tendre l'oreille et d'écouter la discussion. Elle lui semble intéressante vu que le capitaine parle froidement comme s'il était en colère, mais de toute façon le capitaine est toujours en colère.
-C'est votre job de gérer les rations, pas le mien.
-Je sais bien monsieur, mais je ne peux empêcher la catastrophe de se produire.
-Combien de temps avons-nous ?
-Avec ce qu'il nous reste... on peut tenir quatorze mois, mais si nous continuons de consommer comme nous le faisons actuellement... seulement huit mois.
-Dans ce cas rationnez, nous tiendrons durant ces quatorze mois.
-Bien... que dois-je leur dire?
-Rien.
-Pardon monsieur ? Mais ils ont le droit de savoir que dans un an on sera à court de nourriture !
Fanta trembla lorsque le capitaine plaqua le gérant contre le mur, il mit ses mains sur sa bouche pour être sûr de ne pas faire de bruits.
-Personne ! Je dis bien personne ! Ne viendra nous sauver, alors dis-moi, tu préfères mourir comment ? Dans le calme et la sérénité ou tu préfères passer tes derniers instants avec une foule qui hurle et cris dans une panique sans nom car il ont compris qu'ils était foutus ?! Tu ne vas rien dire, c'est clair ?
-Je... je ne dirai rien...
-Bien... car pour survivre, l'humain est prêt au pire...
Après ces mots, le capitaine sortit laissant le gérant perdu, qui lui aussi partit au bout d'une longue minute de reflexion. Fanta en profita pour aller chercher son crayon. En remontant, il tomba sur Bob qui l'observait avec un air indescriptible, avant de finalement rire.
-Si tu voyais ta tête ! je savais que tu étais un couard !
Et il rigola de bon cœur pendant que Fanta lui fesait une petite mine boudeuse.
Je marche dans les sombres escaliers, chaque pas me demande un peu de courage. En même temps tout est si sombre, seules les veilleuse qui ont toujours été allumées m'apportent un peu de lumière... et encore je trouve que cette lumière n'a rien du beau et chatoyant éclat de ma lampe de chevet, cette lumière là est d'un blanc pâle, je ne me sens pas à ma place ici.
Une fois au niveau deux, j'entrouve la porte avant de la pousser franchement. J'allume le courant, et petit à petit, sous la résistance de quelques lampe qui vacillent devant moi, des dizaines de bureau renversés et des ordinateurs très abimés, et dire que je me revois encore courant entre les allées remplies d'activités en tout genre et d'une dizaine de personnes faisant des aller-retours. Je me sens comme un étranger dans une fourmilière, seul mon étage que je partageais avec bob était calme.
La grisaille danse autours de moi, je me sens... vide, comme si j'observai la scène de l'extérieur. Je jette un coup d'œil aux commodores, pour voir s'il s'y touve une quelconque information intéressante mais je n'y vois que le rapport de décès attribué de façon incertaine aux radiations. Un écho d'une ancienne vie s'ajoute à ma scène, un vieux magnéto d'où découle la voix d'une femme demandant si son frère est dans notre bunker se lance lorsque je laisse mes doigts parcourir les traces de mon passé. Cette personne qui avait réussi à nous contacter doit être morte aujourd'hui.
J'arrive au bureau du capitaine... je n'aime pas cette salle.
Il étouffe, peut être qu'il commence à se sentir à l'étroit dans sa chambre. Il ne sait pas expliquer pourquoi mais il a besoin d'un peu d'affection alors il part en quête de Bob. Après avoir cherché un peu partout il se rend au bureau, il sait que le docteur va souvent voir le capitaine et que donc Bob qui l'aide l'accompagne quasiment à chaque fois. Durant son trajet il croise celle qui l'a mis au monde, elle lui adresse à peine un regard avant de continuer sa route. Enfin Fanta trouve Bob, mais le capitaine parle au docteur qui semble stressé, mieux vaut faire profil bas, si Bob se faisait sanctionner par sa faute il ne saurait comment se faire pardonner.
-Que lui est-il arrivé ?
-On ne sait pas exactement, mais il se sentait très faible en ce moment.
-Les radiations ?
-Cela ne correspond pas...
-D'autre personne ont ces symptômes ?
-Six...
-Sans vouloir m'imposer messieurs, je ne vois pas ce que cela pourrait être à part les radiations.
-Il a raison, docteur écoutez votre assistant et mettez en quarantaine les malades.
-Bien monsieur mais...
-Bob !?
-Oui ?
-Je crois que quelqu'un vous attend.
Le docteur et Bob se retournent vers la cachette de Fanta, qui une fois découvert s'excuse et demande Bob. Il était venu pour calmer son malaise mais cette salle, au contraire l'accentue. Bob comprend le malaise de son protégé, et en le prenant dans ses bras, murmure pour le rassurer :
-Va dans ta chambre, tu es en sécurité, j'arrive ne t'en fais pas.
Et c'est le cœur réchauffé que Fanta s'en va attendre son ami.
Non je n'aime vraiment pas cette salle. Je cherche mais rien qui ne puisse m'aider ne traine, je me permets juste de jeter un coup d'œil à la carte de ce qui semble être mon monde. Un micro se trouve sur la table, celui des annonces, voilà qui me permettra de commencer mon programme. Une pression sur un bouton puis un son que je reconnais se fait entendre, j'adresse donc mon message.
-Je vous informe qu'une coupure de courant aura lieu pour cause de manutention. Merci de votre compréhension.
Bien sûr seul le silence applaudit mon discours improvisé. Au moins lui me comprend facilement. Je m'apprête à repartir mais je me dit que cela fait très longtemps que je ne suis pas descendu à ce niveau alors autant prendre mon temps, apres tout rien ne me presse. Un tableau parlant des effets de la radiation sur les hommes attire mon intérêt. il y est indiqué qu'a mon stade je ne risque que des nausées mais j'espère qu'elle arrêtera tout de même son ascension qui, ces derniers jours s'est faite plus forte. Un autre magnétophone est posé sur la table, il me fait pensé à celui que Bob avais souvent sur lui pour enregistrer les monologues des malades dont il s'occupait. Par pure curiosité je décide de lancer la lecture du dernier enregistrement. Un sourire étire mon visage lorsque j'y reconnais la voix de mon ami étant plus jeune.
-Madame calmez-vous.
-Je suis désolée d'ainsi t'embêter, mais rends-toi compte que je risque de mourir ! On le risque tous !
-Mais non voyons, ce n'est que d'une mauvaise adaptation aux radiations dont vous souffrez, après tout cela aurait pu arriver a n'importe lequel d'entre nous.
Le bruit d'une personne semblant cracher ses poumons se fait entendre sur l'enregistreur, puis d'une fois faible la femme reprend.
-Tu vois... je recommence à cracher du sang... je pense que nous sommes tous en danger, tant de personnes semble être dans le même état que moi... ce bunker a été construit beaucoup trop vite, personne n'avait prévu cette guerre, personne n'avait prévu... la catastrophe.
L'enregistrement se stoppe suite à un long silence qui finalement a autant de sens qu'un long discours. Mon sourire s'est enfui, disparu sans que je ne m'en rende compte. Dans un soupir je pars de cette pièce et me dirige vers la salle de stockage.
Je trouve facilement le fusible, ainsi que celui défectueux, alors comme l'indique le manuel je m'apprête à éteindre le courant mais là... non non encore ce mauvais pressentiment ! De toute façon je n'ai pas le choix ! Alors j'abaisse le levier.
Tous s'éteint autours de moi dans un bruit violent, une alerte s'allume dans ma tête, le son des lampes et machines qui s'éteignent progressivement dans les différents niveaux, se font à la fois plus lointains mais aussi plus forts dans un écho sans nom qui résonne dans tout le bunker. Je crois... non je suis quasiment sûr d'entendre des respirations souffler dans ma nuque, une grande peur m'envahie, je remplace prestement le fusible et remet le courant en marche. Je me retourne vers la porte de la cabine le coeur battant à tout rompre, je dévisage l'obscurité et l'obscurité me dévisage en retour. Puis la lumièrre se rallume dans un violent flash blanc qui me brule la rétine, je sors de la salle en courant, quelque chose ne va pas je le sens au plus profond de mon être.
Je manque de tomber dans les escaliers avant d'arriver en sueur dans ma chambre, mon abris pourtant si rassurant d'habitude me crie, non me hurle de réagir, fuir ! Je regarde l'ordinateur et lis en diagonale les informations données. Ok, ok, ok... le système d'aération a un problème...
Non, non,non,non!
Des radiations entrent par le sytème d'aération du niveau quatre ! Si je ne fais rien le bunker est foutu ! Mais vite, il me faut une tenue antiradiations tout de suite ! Une alarme se lance, la lumière blanche devient rouge tirant sur l'ocre, ma respiration s'accélère.
Bordel Bob aide moi !!
(ndlc : Toutes mes excuses s'il reste des fautes dans ce texte)
*ndla: excusée la elle a eu du boulot avec mes 666 fautes x)
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