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- Chapitre 4 : Pastèque -

Hayato avait passé la journée enfermé, la peur le rongeait, même le silence l'effrayait. Il était resté recroqueviller sur lui même, adossé à un mur. La faim qui le tenaillait plus tôt s'était évaporée. Il ne se sentait pas en sécurité, il ne pouvait avoir faim. Et si cette femme avait pris soin d'empoisonner la nourriture avant de partir ? Il avait aussi songé à fuir. Mais qu'est-ce qui pouvait lui assurer qu'il ne risquait pas de mourir en tentant de s'enfuir d'ici ? 

C'est ainsi qu'il passa outre ses besoins naturels, sa peur le forçant à les oublier. 

Clic ... 

Tchac ... 

Une clé tourne dans la serrure. Hayato se raidit. La porte s'ouvre en grinçant, un bruit de pas suit. Saeko passe devant la porte ouverte du salon sans un mot. Hayato réfugié derrière le canapé comme la veille se contente de la regarder passer. 

- Konbanwa ! Tu as passé une bonne journée ? 

- ... 

- Ah ... Je vois que tu es toujours autant bavard. Pas grave, je vais aller manger un petit quelque chose. 

Sa voix se fait de plus en plus étouffée. Elle doit avoir la tête plongée dans un placard. 

- Mais, tu n'as rien mangé ... ?! 

Elle hésite. 

- Tu n'as rien mangé Kuro Neko ?! 

Hayato tique au surnom donné. C'est la première fois qu'on le surnommait de manière affectueuse. Il en oublia la question de son ange gardien. Un soupir agacé répond à son silence. 

- Il est hors de question que tu te laisses mourir en restant chez moi. 

Elle grommelle quelque chose d'inintelligible. Un bruit de casseroles et de vaisselle se fait entendre. Hayato se contente d'écouter les moindres bruits. Quelques instants plus tard, la policière revient avec un couteau dans la main et s'approche du canapé derrière lequel Hayato s'est réfugié. Il fixe l'arme les yeux écarquillés. La policière s'approche un peu plus. Le garçon manque une inspiration. Elle pose le couteau sur la table et lance une moue d'incompréhension à Hayato. 

- Tu es vraiment un drôle de garçon ... Que pensais tu que j'allais te faire ? 

Il se contente d'éviter son regard. Il n'a pas envie d'avoir de représailles sur son comportement. On est jamais trop prudent, et puis il ne lui faisait toujours pas confiance. La policière hausse les épaules et ressort du salon pour revenir rapidement une marmite à la main et deux bols. Hayato sent un doux fumet de nourriture. Elle s'assoit à l'autre bout de la table et s'étire. Elle sert les deux bols et fixe Hayato. 

- Viens manger. 

Il hésite, se redresse et s'assoit à l'opposé de Saeko. Cette dernière lui passe un bol de nouilles toutes chaudes. Le garçon regarde le contenu de ce dernier sans bouger, une goutte de sueur perle à son front. Saeko arque le sourcil : 

- Tu ne manges pas ? 

Puis en voyant sa mine effrayée : 

- Uh ... Tu sais ... Les nouilles ça ne mord pas, c'est à toi de les manger, elles ne vont rien te faire. 

Qu'as-tu vécu pour avoir ces drôles de réflexes ... ? 

Une mine grave passe sur son visage tandis qu'Hayato fixe son bol. Saeko se redresse en s'appuyant sur la table. Elle tend le bras une paire de baguettes à la main pour l'approcher d'Hayato. Ce dernier recule imperceptiblement. Saeko attrape des nouilles du bol d'Hayato et les porte à sa bouche. Elle les avale puis se rassoit et penche la tête sur le côté : 

- Tu vois, ça ne tue pas. 

Elle hausse les épaules. C'était le signal qu'attendait Hayato. Il était désormais sûr qu'il pouvait manger sans risquer de mourir empoisonner. Il hoche la tête désolé et attrape ses baguettes. Il commence à manger goulument. Après plus de 24 heures sans manger, sa faim qui s'était estompée à cause du stress des dernières heures revient au galop. Saeko qui a à peine commencer son bol fixe Hayato les yeux écarquillés : il a déjà terminé son bol. 

- ... 

Elle éclate de rire. Hayato s'interrompt et la fixe les yeux remplis d'incompréhension, des nouilles à moitié dans la bouche. Elle ressert le garçon une fois un peu calmée. 

- Je cuisine si bien ou c'est toi qui a désespérément faim au point d'aimer mes nouilles ? 

- ... 

Hayato se gratte l'arrière de la tête. Il est vrai que la policière cuisine plutôt bien. Le plat lui a paru divin. Sans plus attendre il attaque son deuxième bol sous le regard amusé de Saeko. 

Au moins, il ne refuse plus de se nourrir. C'est un bon début je pense ... 


***


Hayato était repus et désormais moins méfiant envers la policière. Elle n'avait vraiment pas l'air méchante. Il devait cependant rester sur ses gardes. 

Tchac ! 

Le bruit d'un couteau le tire de ses pensées. Il sursaute. La policière réapparait dans le salon et pose un récipient contenant des bouts de pastèque sur la table. Le lycéen fixe le saladier. Il n'a jamais eu le loisir de goûter de la pastèque. Il se contente habituellement des nouilles instantanées du traiteur en bas de chez "lui" et des yaourts presque périmés qui moisissent dans le frigo. La policière s'étonne de le voir comme cela. 

- Tu aimes la pastèque ? 

Hayato répond pour la première fois. Il hausse les épaules. 

- Tu n'as jamais gouté de pastèque ?! Eh bien ce sera une première alors. 

Le garçon attrape un bout à deux mains, et croque dedans à pleines dents. Le jus frais et sucré de la pastèque remplit sa bouche. Un vrai délice, il est au paradis. 

- ... C-c'est b-bon. 

La policière écarquille les yeux. Elle n'a pas rêvé, il lui a parlé ?! Hayato a l'air aux anges, ses yeux pétillent de bonheur. Elle rigole : 

- Tu aimes à ce point là ? 

Il hoche vigoureusement la tête en reprenant un bout. Saeko sourit, se redresse et va à la fenêtre. 

- Je suis contente que cela te plaise ... 

Dos à Hayato, elle allume une cigarette et fixe la toison étoilée en perdant son regard dans ses pensées. Le garçon finit la pastèque et fixe la policière qui lui tourne le dos. Après un moment sans penser à rien, il croise les jambes et pose ses mains dessus. C'est décidé, il va essayer d'accorder un minimum sa confiance à la policière. 

Elle a l'air d'avoir de vraies bonnes intentions. Mais pour cela, il devrait passer outre ses peurs et sa méfiance ... Il devait passer outre son passé et les horreurs qu'il avait déjà subies. Accorder sa confiance à quelqu'un, il ne l'avait jamais fait ....

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