Chapitre 6 :
NA : Désolé pour le retard !
Ce chapitre, ainsi que ceux à venir, ont fait l'objet de quelques corrections de ma part (contrairement aux précédents). Normalement tout coïncide, mais si quelque chose vous parait bizarre, n'hésitez pas à me le signaler !
Je vais essayer de publier un peu plus régulièrement ! Bonne lecture !
Huit mois plus tard.
— Maman, maman regarde !
Je levai les yeux de mon livre pour observer mon fils grimper sur un filet.
Son pied rata la corde et il manqua de tomber.
Même si le portique sur lequel était accroché le filet ne dépassait pas les deux mètres cinquante et que mon petit garçon mesurait déjà un mètre trente, un petit frisson d'angoisse me traversa.
— Fais attention mon chéri ! Ne pus-je m'empêcher de lui dire.
— T'inquiètes maman ! Je n'ai plus cinq ans !
Il continua sa montée avec prudence jusqu'au sommet, avant de redescendre et d'aller faire de la balançoire.
L'esprit plus serein, je me replongeai dans " J'ai failli te dire je t'aime " de Federico Moccia jusqu'à ce qu'une goutte de pluie tombe sur l'une de mes pages.
Et merde.
En été et au début de l'autonome, la météo à Melbourne changeait aussi vite que les envies d'une personne. Et bien sur il avait fallu qu'aujourd'hui je choisisse de porter une petite robe blanche décontractée en mousseline et à manches courtes en dentelles.
Avant que la pluie ne se mette à tomber en trombe, je fis signe à mon fils de me rejoindre afin que l'on rentre à la maison.
Nous quittâmes le parc et courûmes, autant que me le permettait mes sandales compensées couleur camel, jusqu'à ma petite Hyundai deux portes, que j'avais acquit il y a quelques semaines.
Nous nous prîmes l'averse durant le trajet et, je regrettai de ne pas avoir prit en option le kit main libre en entendant mon portable vibrer plusieurs pendant que je conduisais.
Une fois garée dans la rue devant mon petit portillon, je récupérai mon téléphone dans mon sac et descendis de la voiture.
La pluie s'était enfin arrêtée.
— Maman on fait un gâteau ? Me demanda Jayden en me faisant les yeux doux.
— Si tu veux mon coeur, lui répondis-je tout en jetant un coup d'oeil aux deux SMS que m'avait envoyé Emily.
" URGENT, rappel moi dés que tu peux !"
" Je crois que j'ai fais une connerie, pardonnes-moi, biz".
Je fronçai les sourcils, me demandant ce qu'elle pouvait bien avoir encore fait.
J'allai la rappeler lorsque j'entendis une voix masculine dans mon dos.
— Bonjour mademoiselle Jones.
Je me retournai, intriguée.
Bien que ses habituels verres opaques recouvraient ses yeux, je le reconnu aussitôt.
Grand, des cheveux châtains peut être un peu plus long que la dernière fois, et malgré la chaleur de ce mois de décembre, il portait une chemise grise à manche longue et un pantalon beige.
Probablement par ce que je ne disais rien, Daniel Anderson releva ses lunettes sur sa tête et me demanda :
— Vous ne me reconnaissez pas ?
J'hésitai un instant à lui mentir, mais sa présence devant mon domicile me surprenait trop pour que je perde mon temps à jouer avec lui.
Je jetai un regard à Jayden qui m'attendait impatiemment devant la porte d'entrée.
— Que faites-vous ici ? Lui demandais-je froidement.
Nous n'étions pas à l'hôtel et il n'était plus un client VIP. Au mieux il était le pilote arrogant qui avait raté le début de sa carrière sportive à cause d'un accident pendant les qualifications au premier Grand prix d'Australie.
Et comme je ne l'appréciais toujours pas, je n'avais aucune raison de faire preuve d'une grande politesse envers lui.
Daniel sembla un peu mal à l'aise.
— Est-ce que... On pourrait aller parler quelque part ? Dans un café, ou bien chez vous si vous préférez...
J'haussai les sourcils, complètement sidérée par sa demande.
Puis, par peur que mon fils n'entende ma réponse, je me rapprochai de Daniel.
— Vous rigolez là j'espère ? Vous savez que je pourrais porter plainte pour harcèlement ?
Daniel fronça les sourcils.
— Excusez-moi ?
Je m'écartai en secouant la tête, agacée par son petit jeu.
— Cela fait huit mois que vous m'envoyer des fleurs toutes les semaines sans que je puisse faire quoique ce soit pour y mettre fin. Puis là vous vous pointer chez moi comme-ci de rien n'était et vous me proposer d'aller "discuter". Vous savez que je pourrais porter plainte pour harcèlement espèce de psychopathe !
Daniel fronça les sourcils.
— Je ne vois pas en quoi recevoir des fleurs vous offense, vous intimide, ou vous humilie, me répondit-il d'un air totalement impassible, mais en tout cas elles ne viennent pas de moi.
Quoi ?!
— Hé maman, ce n'est pas le pilote de voiture qui a eut un accident ?
Je me retournai et me rendis compte que Jayden nous avait rejoint.
J'espérais simplement qu'il n'avait pas entendu tout ce que j'avais dis avant, car afin qu'il ne trouve pas bizarre le fait que je reçoive périodiquement des fleurs, je lui avais raconté qu'il s'agissait d'un jeu entre Emily et moi.
— Oui, c'est bien moi, confirma Daniel, et toi tu es ?
— Cela ne vous regarde pas, lui répondis-je à la place de mon fils, Jayden tu veux bien allez chez Claire un moment ?
— Mais t'as dis qu'on allait fait un gâteau ! Protesta-t-il.
— Oui on va le faire, promis, mais il faut d'abord que je finisse ma conversation avec ce monsieur d'accord ?
Mon fils soupira, puis traversa la rue à contrecoeur et sonna a la porte de Claire.
— Donc vous êtes d'accord pour un café ? Reprit soudainement Daniel.
Je reportai mon attention sur le pilote et l'étudiai du regard.
Si ce n'était pas lui qui m'envoyait ses fleurs, alors de qui s'agissait-il ? Et puis comment avait-il obtenu mon adresse ?
— Que faites-vous ici monsieur Anderson ?
Il soupira.
— Je crois que c'est toujours non pour le café. Ecoutez, Nikki, je voulais seulement m'excusez de la façon dont je vous ai traité la dernière fois. Je n'aurais pas du vous manquer de respect.
Je le regardai, complètement abasourdis.
Certes, il m'avait mal parlé ce jour-là, mais cela remontait tout de même à huit mois et je m'en étais totalement remis depuis.
— Est-ce que... Vous acceptez mes excuses ?
J'hésitai un instant.
Bien que je les trouvais un peu minces, je devais bien reconnaitre que je n'aurais jamais pensé que Daniel Anderson vienne un jour s'excuser en personne.
— Euh... D'accord, acceptais-je finalement.
Il sembla vraiment soulagé.
— Merci. Mon psychiatre avait raison, je me sens beaucoup mieux à présent.
Je fronçai les sourcils.
— Votre psychiatre ? Répétais-je.
- Oui, ne pouvant plus participer au championnat de F1 suite à mon accident,j'ai fait une sorte de dépression et mon agent m'a obligé à consulter un spécialiste. Mon psychiatre m'a beaucoup aidé vous savez, et après lui avoir parlé de vous, il m'a conseillé de venir m'excuser.
J'essayai de cacher tant bien que mal mon effarement.
— Euh mais... Pourquoi lui avoir parlé de moi ?
Plus j'en apprenais sur ce Daniel, plus il me paraissait être une personne qu'il valait mieux éviter de fréquenter...
— Vous ne souvenez pas de ce que vous m'avez dit le jour des qualifications ? Que je n'étais pas en état de conduire à cause de ma gueule de bois ? Et que si j'avais un accident je ne pourrais m'en prendre qu'à moi même ?
Je ne voyais clairement pas où il voulait en venir.
— Et alors ?
— Alors j'ai quand même conduit et j'ai eu ce maudit accident. Vous n'avez pas regardez les infos, écoutez la radio ou lu les journaux ? A cause de ma gueule de bois j'ai eu des troubles de la vision durant la course et c'est à cause de ça que j'ai foncé dans le décor à plus de 300km/h. Mes médecins se demandent encore comment j'ai fais pour survivre au choc.
A vrai dire, et même si j'avais essayé de ne pas m'intéresser a son état de santé, Mia et Emily m'avaient déjà raconté tout ça.
— Je ne crois pas à la magie, reprit Daniel d'un air très sérieux, mais je crois au karma. Et je suis sûr que si nous n'avions pas eu d'altercation le jour de mon arrivé a Melbourne, rien ne me serait arrivé.
Ses propos me sidéraient tellement que je préférais ne pas lui répondre que son accident était simplement dû, comme il me l'avait dit précédemment, à la gueule de bois qu'il avait eut ce jour-là.
— D'accord, euh, c'est tout ce que vous avez à me dire ?
Il réfléchit un instant.
— Oui. Enfin il y a une dernière chose, n'en voulez pas trop à Emily pour m'avoir donner votre adresse. Disons que j'ai un peu usé de mon charme pour obtenir cette information... Maintenant j'ai fini. Je vous laisse aller retrouver votre... Fils.
J'hochai la tête, tout en comprenant enfin la signification des SMS étranges de ma meilleure amie.
Elle n'était vraiment pas capable de tenir sa langue face à un bel homme...
Néanmoins, le fait que ma meilleure amie ait donné mon adresse à Daniel était le cadet de mes soucis.
Daniel m'observa un instant, puis comprenant que j'étais trop pensive pour lui dire au revoir, il regagna finalement sa magnifique Audi A5 noir coupé, me laissant seule et anxieuse dans la rue.
Lorsque je pensais que Daniel était l'expéditeurs des roses, certes j'avais trouvé assez étrange qu'il continue à m'envoyer des fleurs plusieurs semaines après son accident, d'autant plus qu'il n'avait pas besoin d'en faire autant pour s'excuser... Mais au fil du temps je m'étais habituée à ce petit rituel. Et puis croire qu'il en était l'expéditeur ne m'avais jamais amener à m'inquiéter personnellement, bien que j'espérais toutefois ne pas recevoir des roses toute ma vie.
Alors même si jusqu'à présent rien n'avait changé dans cette coutume de livraisons de fleurs, apprendre que je m'étais trompée et que je ne connaissais en réalité pas l'identité de l'expéditeur m'effrayais un peu désormais.
Je balayai la rue du regard en ayant soudainement l'impression d'être observée.
Qui était cette personne, et pourquoi m'envoyait-elle des roses ?
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