Chapitre 24 :
— Alors, c'était pourquoi les 1000 dollars que tu m'as demandé ? M'interrogea soudainement Luke pendant le repas.
Jayden releva les yeux de son assiette et me fixa d'un air perplexe.
— Je croyais que tu ne me poserais pas de question, répondis-je à Luke après une bouchée de riz.
— J'ai changé d'avis... Ne me dis pas que tu vas acheter un billet d'avion pour aller rendre visite à Daniel quand il sera repartit en Angleterre quand même !
— Daniel va partir ? S'étonna Jayden, quand ?
Luke regarda mon fils avec intérêt.
— Tu sembles mieux l'apprécier que moi... Pourquoi ? L'interrogea-t-il avec une certaine froideur dans la voix.
— Luke, commençais-je un peu mal à l'aise.
Mon patron leva un doigt dans ma direction pour m'intimer de garder le silence.
— Pourquoi vous voulez le savoir ? Répliqua Jayden d'un air de défi, vous êtes jaloux par ce que ma mère l'aime lui et pas vous ?
J'aperçus Luke serrer les poings. Je me mis aussitôt debout en sentant une étrange tension régler autour de nous.
— Jayden tu vas tout de suite dans ta chambre, lui ordonnais-je d'un ton glacial, Luke, j'aimerais que tu sortes de ma maison, tout de suite.
Jayden se leva et s'éloigna de quelques pas dans la pièce.
— Luke ? Fis-je en ne le voyant pas bouger d'un poil.
Je me déplaçai lentement vers le tiroir des couverts et m'arrêtai en apercevant Luke saisir son couteau.
Merde...
— Jayden, va dans ta chambre, répétais-je d'une voix dure, et enferme toi à clé.
Mon fils nous regarda tour à tour d'un air déconcerté, puis fini par quitter la pièce.
Luke s'esclaffa.
— Sérieusement Nikki ? Tu penses vraiment que je serais capable de te faire du mal, à toi et ton fils, alors qu'il y a des caméras dans chaque pièce ?
Il attrapa sa fourchette de son autre main et découpa un morceau de poulet avant de le mettre dans sa bouche.
— Qu'est ce que tu me veux Luke ?
— Tu sais, je m'y connais bien en caméra, moi aussi j'en ai installée chez moi après m'être fait cambriolé l'année dernière... Et d'ailleurs j'en avais une en trop, alors je l'ai installée à l'hôtel dans mon bureau.
Alors il m'avait vu aller sur son ordinateur. Et il savait parfaitement que j'étais au courant de tout.
— Bon je t'avoue que je comprends que tu ne l'ai pas vu, je l'avais bien caché derrière un tableau, mais comme quoi, elle m'a servit aujourd'hui.
— Qu'est ce que tu me veux Luke ? Répétais-je.
Il leva les yeux sur moi et me regarda avec intérêt.
— Je veux savoir ce qui t'a amené à fouiller mon ordinateur.
Je priai pour que Daniel n'ait toujours pas mit fin à la communication.
— Le même Sergio qui t'a appelé hier matin après notre footing est venu me voir hier soir pour m'interviewer sur ma relation avec Daniel Anderson. J'ai fais le lien, et il m'a tout avoué. Il m'a dit que c'était toi qui nous avait pris en photo Daniel et moi, et que tu les avais ensuite vendus au Herald Sun.
Luke soupira.
— Je savais que prendre ce café chez toi était une mauvaise idée...
— J'ai voulu vérifier sur ton ordinateur si tu avais toujours les photos, et c'est là que j'ai vu les fleurs. Alors j'ai compris que tu étais celui qui m'envoyait des fleurs toutes les semaines, et aussi celui qui avait rayé la voiture de Daniel.
Luke reposa ses couverts sur la table et me regarda avec une certaine admiration.
— Tu es bien plus maligne que je ne le pensais, m'avoua-t-il, mais maintenant que tu connais la vérité, je ne sais vraiment pas ce que je vais faire de toi.
Mon coeur rata un battement.
Quoi...?! Que voulait-il faire de moi ?!
Luke se leva et se rapprocha de moi.
— Tu l'aimes encore n'est-ce pas ? Me demanda-t-il en me regardant avec intensité.
— Non, mentis-je.
Luke rigola.
— Nikki, ca va faire bientôt un an que je te connais... Tu pourrais au moins te montrer sincère avec moi.
— Par ce que tu l'as été toi, en me cachant tout ce que tu avait fait ? Répliquais-je en m'appuyant le plus possible en arrière contre le comptoir.
Luke s'arrêta à un mètre de moi.
— Je ne pouvais pas te le dire voyons, j'étais ton admirateur secret...
Mon dieu... Il était complètement cinglé !
Luke leva une main vers mon visage et caressa ma joue. Je retins mon souffle et priai pour que Daniel arrive rapidement.
— Si douce..., murmura-t-il en faisant glisser son doigt sur mes lèvres, j'ai toujours rêvé de les embrasser.
Il descendit ses doigts le long de mon cou, jusqu'à ma poitrine.
— Mais ce coeur... Il ne m'appartient pas, ajouta-t-il en appuyant fortement sur mon thorax.
Je le repoussai brutalement, et récupérai un gros couteau de cuisine dans le tiroir derrière moi.
— Ne t'approche pas de moi, le menaçais-je en brandissant la lame tranchante devant lui.
Il sourit, amusé.
— Nikki... Tu as l'âme aussi pure qu'un ange, tu ne serais jamais capable de me faire de mal, c'est pour ça que je t'ai choisi, me révéla-t-il en s'approchant à nouveau, mais ne t'inquiète pas, je te l'ai dis, je ne t'en ferais jamais non plus par ce que... Je t'aime.
Il attrapa mon poignet armé et le serra suffisamment fort pour que je laisse tombé mon seul moyen de défense.
Je me figeai, angoissée par ce qu'il comptait me faire.
— Je t'aime tellement Nikki Jones, me souffla-t-il en rapprochant son visage du mien, si tu savais à quel point je t'aime... Mais... Est-ce que tu pourras l'oublier ?
Il posa sa bouche sur la mienne, et avant que je ne tente de le repousser une nouvelle fois de toutes mes forces, quelqu'un s'en chargea à ma place.
— Laisse ma mère tranquille espèce de malade ! Cria Jayden.
Luke tituba en arrière mais ne tomba pas.
J'attrapai aussitôt la main de mon fils et nous courûmes à l'extérieur de la maison.
— Va chez Claire, Jayden, lui ordonnais-je à bout de souffle, et appelle la police !
— Et... Et toi ?
Je le poussai en direction de la maison de ma voisine et attendis que Luke ne sorte dans le jardin. Ce qu'il ne tarda pas à faire.
— Où est-ce que tu voulais aller comme ça ? Me questionna-t-il en avançant vers moi, chez Daniel ?
Je sentis des larmes d'angoisse me monter aux yeux.
— Luke...S'il te plait, laisse nous tranquille et va-t'en...
— Et la faute a qui Nikki ? S'énerva-t-il brusquement, c'est toi qui me rends fou ma douce ! Si seulement tu pouvais l'oublier et m'aimer en retour... C'est ce qui aurait du se passer si tu n'avais pas découvert la vérité aussi tôt ! Tu aurais fini par m'aimer j'en suis sur ! Par ce qu'on est fait l'un pour l'autre Nikki... Je le sais au fond de moi... Dés le premier jour ou je t'ai vu, j'ai su que tu étais la femme de ma vie...
Sentant mes jambes me lâcher, je me laissai tomber à genoux sur la pelouse.
Je fermai les yeux et priai pour que ce cauchemar s'arrête et que je me réveille dans mon lit.
Une main me caressa les cheveux et je rouvris aussitôt les paupières.
— Tu dois me laisser une chance Nikki...,Chuchota-t-il en s'accroupissant devant moi, ouvre moi ton coeur.
Un cauchemar.
— Eloigne toi d'elle ! Cria une voix d'homme, tout de suite !
Je tournai la tête et aperçu à quelques mètres de nous, William, le mari de Claire, une batte de baseball dans les mains.
Ma voisine, mon fils et Carl étaient également dehors, et nous observaient avec inquiétude devant la porte de leur maison.
— La police va arriver ! Ajouta William d'un air menaçant, alors tu ferais mieux de faire ce que je te dis !
Je reportai mon attention sur Luke.
— S'il te plait fait ce qu'il te dit, lui demandais-je, j'ai besoin que tu fasses ça si tu veux ça marche entre nous.
Luke haussa les sourcils.
— Alors tu es d'accord pour me laisser une chance ?
Je levai une main vers son visage en réprimant la nausée qui me gagnait petit à petit.
— Oui... J'aurais besoin de temps mais je pense que je peux t'aimer, lui dis-je en touchant sa peau moite, alors écarte toi, je ne veux pas que tu sois blessé d'accord ?
A mon plus grand étonnement, Luke m'obéit et recula de quelques pas.
Des sirènes retentirent au loin. La police.
Alors qu'il aurait pu prendre la fuite, Luke resta étrangement immobile.
Deux voitures de polices s'arrêtèrent dans la rue.
Tandis que les policiers se précipitèrent autour de Luke, j'aperçus Daniel sortir du second véhicule et accourir aussitôt vers moi.
— Nikki ! Tu vas bien ?!
Il m'inspecta sous tous les angles avant de me prendre dans ses bras.
— Oh bon sang, j'ai eu si peur ! Murmura-t-il.
— Non ! Hurla soudainement Luke, non tu ne peux pas me faire ça !
Daniel s'écarta de moi pour observer la scène qui se déroulait devant nous.
Deux policiers avaient fermement empoigné Luke, mais celui-ci se débattait avec violence.
— Nikki tu es a moi ! Aboya Luke, tu m'appartiens tu comprends ?!
— Ouais ouais espèce de cinglé, lui répondit l'un des flics, toi je sens que tu vas adorer l'asile.
Son collègue rigola avant de se prendre un coup de coude de la part de mon patron.
— Maman ! S'écria Jayden en accourant vers moi.
— Tout va bien mon chéri, c'est fini, lui dis-je en le serrant contre moi.
William et Claire s'approchèrent, ainsi qu'un troisième policier à la peau foncé.
— Madame, il va falloir nous suivre au poste si vous le voulez bien... Même si grâce à monsieur Anderson on a entendu une grande partie de votre conversation avec cet homme, il nous faut votre témoignage. Et, les votre aussi messieurs dames, termina-t-il en s'adressant à mes voisins.
Je regardai Daniel d'un air intrigué, et il brandit devant moi son téléphone. L'écran montrait qu'il était toujours en ligne avec moi.
— Vu que mon téléphone était occupé avec toi je ne pouvais pas appeler les flics, m'expliqua-t-il, alors je suis allé directement les chercher...
— Heureusement que tu n'es pas venu tout seul, lui dis-je en caressant le dos de mon fils, je ne pense pas que Luke m'aurait fait du mal, mais à toi oui...
— Je t'avoue que j'étais partit pour venir chez toi au début, mais quand ton fils à évoquer le fait qu'il était probablement jaloux de moi, je me suis dis que la situation pouvait encore plus déraper si je débarquai seul.
— Tu as bien fait, lui assurais-je.
— Vous nous suivez ? Me questionna le policier en reculant vers sa voiture.
— La mienne est au poste, m'annonça Daniel, je peux conduire la tienne si tu ne te sens pas en état.
Je tournai la tête vers Claire et son mari, tous deux silencieux à nos côtés.
— Merci, leur dis-je avec sincérité, merci beaucoup...
— Faut bien s'aider entre voisins, me répondit William avec sourire compatissant.
Je secouai la tête et sentis les larmes me monter aux yeux.
— Claire en fait déjà tellement pour moi... Et... Et je ne t'ai pas dis qu'on allait devoir déménager...
— Quoi ?! S'écrièrent Jayden, Claire, et Carl en coeur.
— Désolé, c'était peut être pas le meilleur moment pour vous l'annoncer, dis-je en grimaçant.
Claire soupira.
— Tu as le don pour t'attirer les problèmes toi ! Bon, je crois que les policiers nous attendent...
— C'est vrai qu'on va partir ? Me demanda Jayden.
— Oui mais ne t'inquiète pas mon chéri, on va rester à Melbourne, lui assurais-je, je vais chercher mes clés, je reviens.
— Et moi mes enfants ! Entendis-je Claire me répondre pendant que je me rendais chez moi.
J'attrapai mon sac à main dans le salon et retournai rapidement dehors après avoir fermer la porte à clé.
Je me figeai et observai Daniel et Jayden en train de rigoler.
Malgré tout ce qui venait de se passer, Daniel avait réussit à faire rire mon fils.
Pourquoi avais-je chassé cet homme incroyable de ma vie déjà ? Par ce que actuellement, je ne voyais aucune raison valable.
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