Chapitre 14 :
Je me rendis à la chambre de Daniel Anderson, et frappai à la porte.
En attendant qu'il vienne m'ouvrir, je me préparais mentalement aux excuses que j'allais devoir lui faire.
Devais-je aussi le remercier pour avoir frapper mon ex ?
Même si il n'aurait jamais du, je ne pouvais nier que cela m'avait vraiment fait plaisir...
La porte s'ouvrit enfin.
Daniel paru surprit de me voir là. Il retira le sac de glaçon qu'il maintenait sur sur son nez et me laissa entrer à l'intérieur.
Je balayai aussitôt la pièce du regard.
— Robert n'est pas avec vous ? M'étonnais-je.
— Il est partit me chercher un autre sac de glaçon, me répondit-il en s'asseyant sur un lit.
Par ce que monsieur ne pouvait pas y aller lui-même ?
Je me retins de lever les yeux au ciel.
— Vous êtes ici par ce que votre chef vous a demandé de vous excuser n'est-ce pas ? Devina-t-il en m'observant d'un air ennuyé.
J'acquiesçai.
— Ce n'est pas la peine, m'arrêta-t-il avant que je ne le fasse, je suis intervenu de mon plein gré dans cette situation qui ne me concernait pas. Même si je vous avoue ne pas vraiment avoir comprit pourquoi cet homme m'a prit pour votre petit-ami...
— Soit il l'a supposé par ce que vous m'êtes rapidement venu en aide, soit il a vu la photo, lui dis-je d'un air pensif.
Daniel fronça les sourcils.
— Celle que j'ai fait retirer du journal ?
— Malheureusement pas assez vite...
Daniel se leva et s'approcha lentement de moi.
— Je suis désolé, me dit-il en s'arrêtant à une distance raisonnable, si je n'étais pas venu vous voir ce jour-là...
Je fus à la fois surprise et touchée par ses mots.
— Vous ne pouviez pas savoir, lui répondis-je, ce n'est pas votre faute. Et puis vous avez essayé d'arranger les choses...
Il resta silencieux de longues secondes avant de me demander d'un air inquiet :
— Qu'est ce que vous allez faire maintenant ?
Alors que cela aurait du me déranger, j'appréciais vraiment le fait que Daniel se préoccupe de ma situation sans pour autant me questionner à propos de Thomas.
— Je ne sais pas, lui avouais-je, totalement perdue, comme vous l'avez entendu dire, Thomas souhaite revoir Jayden et ça... Ca ne doit jamais arriver.
Daniel sembla réfléchir.
Evidement, puisqu'il ne connaissait pas toute l'histoire il devait avoir du mal à tout comprendre.
— Thomas n'a pas le droit de nous approcher, Jayden et moi, précisais-je pour lui faciliter la tâche, mais que cela lui soit interdit par une décision judiciaire lui est complètement égal. Il est prêt à tout pour que je le laisse revoir son fils, quitte à me pourrir la vie.
— Pourquoi est-ce que vous n'appelez pas la police ? Les caméras de l'hôtel l'ont filmé et puis je pourrais témoigner. Et vos collègues de travail aussi.
Je soupirai.
— Thomas... Il est imprévisible et dangereux. Après l'avoir quitté et avoir obtenu cette ordonnance de protection, il a commencé à me suivre en voiture, à surveiller mon appartement, et à rôder autour de l'école de Jayden pour essayer de le voir. Bien sur, à chaque fois que je m'apercevais de sa présence j'appelais la police, mais Thomas disparaissait toujours avant que je ne leur explique ma situation.
Je m'arrêtai un instant et remarquai que Daniel m'écoutait attentivement.
— Puis un jour Thomas m'a arrêté dans la rue, continuais-je, et il m'a menacé de faire annuler l'ordonnance sinon quoi il ferait des choses qui n'allaient pas me plaire. Je ne l'ai pas écouté, et un jour, après avoir récupéré Jayden à l'école, j'ai retrouvé mon appartement totalement saccagé. Les flics sont venus, mais je n'avais aucune preuve réelle contre Thomas, et en plus de ça, apparemment il avait un alibi. Le jour suivant, Thomas m'a à nouveau menacer, et c'est là que j'ai décidé de quitter Adelaïde et de venir m'installer à Melbourne avec Jayden.
Daniel hocha la tête d'un air compréhensif.
— Vous avez bien fait.
J'haussai les épaules, peu convaincu.
Au final, Thomas m'avait retrouvé et je me retrouvais à présent dans la même situation que je l'étais il y a quelques mois...
— Quand je suis partis, je n'ai prévenu personne de l'endroit ou je comptais aller, expliquais-je a Daniel, Thomas ne savait ni ou j'étais, ni ou j'habitais, ni ou je travaillais. Et vu que l'article du Herald Sun a été supprimé très rapidement, il sera dur de prouver qu'il m'a retrouvé à cause de cette photo. Alors, même si j'appelle la police, Thomas pourrait très bien leur dire qu'il était venu prendre une chambre au Felton et qu'il est tombé sur moi par hasard.
— Il m'a quand même foutu son poing dans la gueule je vous rappel.
— Oui, mais vous l'avez frappé en premier, répliquais-je.
— Par ce qu'il vous avais empoigné et qu'il vous faisais mal ! S'emporta-t-il.
Je retins un soupir.
— Malheureusement je ne pense pas que ce sera suffisant pour que la police décide de l'arrêter. Surtout si il fait mine de regretter sincèrement son comportement. En plus, même si les vigiles sont arrivés, Thomas a quitté l'hôtel de lui même sans causer d'autres problèmes. Et comme je vous l'ai expliqué, « officiellement » Thomas a toujours respecté l'ordonnance jusqu'à aujourd'hui.
— Alors quoi ? Vous n'allez rien faire et le laisser vous pourrir la vie à nouveau ?
— Je n'en sais rien ! M'écriais-je, je ne sais pas ce dont il est capable et je ne sais pas non plus ce que je peux faire pour l'arrêter.
Nous nous observâmes longuement sans un mot.
— Je suis désolé, finit-il par me dire, je ne voulais pas...
— Je sais, le coupais-je d'une voix plus calme, c'est juste que...
Je ne savais pas si j'allais pouvoir tout supporter toute seule.
Daniel posa une main qui se voulait réconfortante sur mon épaule.
-— Ca va aller, me dit-il avec douceur.
Je ravalai les sanglots qui me nouaient la gorge et relevai les yeux vers lui.
Même si je doutais de ses mots, son regard semblait vraiment sincère.
— Comment ? Fis-je d'une petite voix.
Daniel se rapprocha d'avantage. Suffisamment pour que je sente son souffle chaud sur mon visage. Etrangement, mon rythme cardiaque s'accéléra et ma respiration se fit plus lourde.
— Je...
Nous entendîmes la porte d'entée s'ouvrir.
— Daniel, je t'apporte tes glaçons ! Cria la voix de Robert.
Daniel s'écarta aussitôt de moi.
Oh bon sang...
Je poussai intérieurement un long soupir de soulagement.
Je ne savais pas ce qu'il se serait passé si Robert n'était pas arrivé, mais il s'en était fallu de peu ! Non pas que je n'aurais pas aimé embrasser le séduisant Daniel Anderson... Mais, je ne connaissais pas assez bien Robert pour savoir si il aurait été capable de faire comme-ci il n'avait rien vu !
— Oh bonjour Nikki, me dit Robb, je ne savais pas que vous étiez là !
Robert s'approcha de Daniel pour lui donner son sac de glaçon. Ce dernier passa une main dans ses courts cheveux, l'air un peu embarrassé.
— Est-ce que vous voulez que je sorte dehors un moment ? Nous questionna Robert en nous regardant tour à tour, j'ai l'impression d'avoir interrompu quelque chose...
— Non, non, pas du tout, m'empressais-je de répondre, de toute façon nous avions fini, je vais y allez.
Daniel me regarda avec une telle intensité que j'en fus déstabilisée.
Apparemment non, nous n'avions pas encore fini...
Je m'éclaircis la voix.
— Ravi de vous avoir revu Robb, bonne journée !
Et je sortis dans le couloir au pas de course.
Malheureusement le trajet jusqu'au rez-de-chaussée ne fut pas assez long, et lorsque je retrouvai mes collègues et amies à l'accueil, je ne réalisais toujours pas ce qu'il venait de se passer dans la chambre de monsieur Anderson.
Je lui avais parlé. Beaucoup. Et je m'étais confié sur mon passé. A un type que je connaissais à peine. Très sexy certes, mais dont je ne savais rien de lui !
Qu'est ce qu'il m'avait prit bon sang ?!
Je pris ma tête entre mes mains sous les regards inquiets de Mia et Emily.
— Est-ce que Luke t'a viré ? S'enquit ma meilleure amie.
Mais le pire dans toute cette histoire... C'est que Daniel Anderson avait failli m'embrasser et que je regrettai que cela ne soit pas arrivé !
Sidérée par mes pensées, je secouai rapidement la tête pour les chasser de mon esprit.
— Ouf tant mieux ! S'exclama Mia d'une voix soulagée.
Hein, quoi ?
J'observai mes collègues d'un air intrigué.
— Pourquoi est-ce que tu nous regardes comme ça ? Rigola Mia, on dirait que tu attends qu'on te dise quelque chose alors que c'est toi qui a plein de trucs à nous raconter ! C'était qui cet homme ? Et qu'est ce qu'il te voulait au juste ?
Consciente que je n'échapperais pas à l'interrogatoire de mes amies, je retins un soupir ennuyé et leur racontai exactement ce que j'avais révélé à Luke.
Même si Emily était déjà au courant de "l'affaire Thomas", mon corps et mon esprit avaient encore du mal à digérer tout ce que j'avais dis a Daniel Anderson et je préférai ne pas divulguer toute l'histoire à Mia.
Mais qu'est ce qu'il m'avait prit de me confier autant à cet homme ?!
***
Alors que la journée touchait à sa fin, il m'avait été impossible de trouver une quelconque solution au "problème Thomas".
J'allais quitter la réception lorsque Daniel Anderson vint me voir au comptoir.
Par chance Emily était déjà partie aux vestiaires et Mia était occupée avec un client au téléphone.
Daniel paru un peu embarrassé par ce qu'il s'apprêtait à me dire.
— Hum...Ecoutez Nikki, je sais que vous avez refusé mon invitation a dîner mais... J'ai pensé que pour votre sécurité et celle de votre fils, il serait préférable que vous ne restiez pas seule ce soir.
J'haussai un sourcil.
S'inquiétait-il réellement pour moi ou considérait-il ma situation comme une opportunité pour se rapprocher de moi ?
— Ou alors vous pourriez tout simplement venir dormir à l'hôtel, ajouta-t-il devant mon long silence, je suis sur que votre patron vous laisserais...
— Mon patron ne sait rien de tout ça, l'interrompis-je.
— Dans tous les cas je vous assure que j'ai bien compris le message tout à l'heure, me rassura-t-il, c'était seulement par...
— Prenez une Margherita pour Jayden et une Diavola pour moi, l'interrompis-je, venez pour 20h.
Ses yeux semblèrent s'illuminer de joie.
— D'accord ! Me répondit-il d'un air ravi.
On aurait dit un petit enfant a qui on venait d'offrir une glace... Il était adorable.
— Ah et aussi...
Je m'arrêtai, un peu mal à l'aise.
— Je voulais vous remercier pour m'avoir défendu tout à l'heure, terminais-je, ça m'a vraiment fait plaisir.
Ses lèvres s'étirèrent au coin de sa bouche.
— Même si mon nez à un peu souffert, si c'était à refaire, je le referais sans hésiter, me répondit-il en me regardant avec insistance.
Mon rythme cardiaque s'accéléra.
— Bon, à tout à l'heure mademoiselle Jones, ajouta-t-il après de longues secondes.
Je l'observai regagner l'ascenseur.
Puis, une fois qu'il fut sortit de mon champ de vision, je filai aux vestiaires, un sourire idiot collé sur le visage.
****************
Peut être un petit rapprochement entre nos deux " héros " dans le prochain chapitre ? :)
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