Finalement Marco est resté toute la soirée et nous avons regardé des films en mangeant de la pizza et des chips. Je n'ai pas encore prit le temps d'écrire à Nate personnellement pour lui préciser que je me suis fait voler mon téléphone par l'être que je croyais mon ami. Je ne devrais pas trop tarder, avant qu'il pense que c'est vraiment moi qui est écrit toutes ses conneries. Quoique, il est vrai que j'aimerais le revoir, et que cela ne me dérangerait pas trop de l'inviter ici. Je ne sais pas encore sous quel prétexte je peux lui demander de passer du temps avec moi, mais je vais finir par trouver.

Après avoir repasser mes chemises, je les installes sur leurs ceintre soigneusement et du coin de l'œil, j'aperçoit mon exemplaire de They Both Die at The End sur ma table de chevet. Tirailler entre l'envie de le continuer, et de l'oublier dans le fond d'un tiroir pour toujours me tenaille, je finis par craquer. Je prend le livre et le serre contre moi en m'installant confortablement dans mon lit. Je sais que j'approche la fin. Matéo et Rufus marche sur le trottoir en guettant le moindre chauffeur de camion, livreur de journaux ou même la dame qui marche avec son gros pitbull qui pourrait les déchiqueter en milles morceaux quand tout à coup, une grosse explosion survient et ils se retrouvent propulsés plus loin. Je ferme le livre d'un coup sec et je l'ouvre à nouveau, m'assurant qu'ils sont bien en vie tout les deux.

Je refait le même manège encore plusieurs fois jusqu'à ce que je m'arrête à nouveau au bord de la crise de nerf. Cette fois, c'est trop. Je sais que c'est leur seule et unique nuit ensemble. Je sais qu'ils vont mourir les deux d'ici quelques pages. Nate me l'a dit, ils meurent tout les deux à la fin. Mais c'est quand la fin exactement? Dans trois, six, dix pages? Je ne sais pas. Je dois le terminé, je suis capable. Aller courage. Encore un effort, après c'est fini.

C'est fini... comme pour Mat et Roof
Je ravale mes sanglots et je me force à terminer ce foutu chef d'œuvre.  Une heure plus tard, et des chapitres, ils ne sont plus. J'ai de la difficulté à respirer tellement je pleure. Je n'arrive pas à me calmer tellement c'est horrible comme fin. Je commence à trembler et je lance le livre au bout de mon lit en me laissant tomber dans les couvertures. Je ne voulais pas qu'ils meurent moi. Je voulais les voir heureux encore longtemps. J'aurais mieux aimer ne jamais lire ce livre pour ne pas ressentir toute cette colère et cette tristesse. Si demain c'était mon dernier jour, je n'aurai jamais eu l'occasion de voyager, de m'acheter une maison avec mon mec, jamais l'occasion de dire à Nate qu'il m'intéresse...

D'ailleurs, en parlant de lui, je pourrais peut être lui écrire là maintenant? Pour lui dire quoi exactement? Aucune idée précise, je veux juste lui parler. J'ouvre mon téléphone à bout de nerf et je le retrouve parmi mes contact. J'ignore nos premier messages et je commence par :

-Hey, je ne veux pas te déranger, désolé si c'est le cas mais, j'ai terminé They Both...je ne sais plus comment vivre.

J'attends une réponse tout en me mouchant, mais elle ne viens pas tout de suite, ce qui veux dire que je dois déprimer tout seul comme un grand en attendant qu'il me réponds. C'est uniquement vers la fin de la journée que j'entends le bruit d'une notification. Je me précipite vers mon téléphone en glissant avec mes bas et j'ouvre le message. C'est lui !!

-Hey, ouais je comprend moi c'était la déprime totale. Désolé je travaillait.

Je lui répond rapidement ayant attendue toute la journée pour lui parler.

-Comment tu as fait pour aller mieux après? Et ne t'en fait pas je comprends.
Même si je t'ai attendue trop longtemps à mon goût.

-J'ai réaliser pas mal de chose et j'ai compris que je devais vraiment vivre chaque jour comme si c'était le dernier. On ne va pas nécessairement mieux, on apprend à mieux vivre sa vie.

-Ah ouais je vois.

Finalement je me rend compte que je ne sais pas trop quoi lui dire, même si j'ai très envie de lui parler. Peut être que.... Peut être que c'est maintenant que .. que je peux l'inviter ici? On pourrait parler du livre ensemble, en face en face. Okay okay je le fait !!

-Heum, je me demandais si par hasard, tu étais occupé en ce moment?
Mon cœur bat la chamade ! j'éteint mon écran et je saute du lit en faisant des allés et retours en secouant mes mains. S'il dit oui, je pense que je meurt maintenant. Et s'il dit non...

Un message entrant résonne dans la pièce et je me précipite sur mon téléphone en me laissant glisser sur le ventre dans mon lit.

-Je viens de finir de travailler, je suis chez moi dans environ 25 minutes. Après je crois bien que je suis libre mon joli. Pourquoi?

Okay ne te dégonfle pas Mat, vas-y, invite le tu es capable!

-Bah, parce que je me demandais si tu voudrais venir chez moi pour discuter du livre. Si tu en a envie bien sûr.

Oh mon dieu j'espère presque qu'il refuse mon invitation !

-Okay pourquoi pas, mais on ne fait rien d'autre que discuter hein? Non mais je dis ça parce que la dernière fois tu semblais vouloir faire d'autre chose. Laisse-moi une heure pour me préparer et j'arrive.

-Oh non non ! c'est messages là ce n'étais pas moi du tout! C'est Marco qui s'est emparer de mon cellulaire. Jamais je n'aurait fait ça !! Et d'accord, dans une heure c'est bon. À plus tard.

Il a crut que c'était moi l'auteur de cette mascarade! Merde ! pourquoi je n'ai pas pris le temps de me justifier avant. Au moins ça ne l'empêche pas de venir me rendre visite. Je réalise alors qu'il me reste une heure pour placer un minimum l'appart et me changer parce que no way que je reste en jogging et en vieux t-shirt usé devant lui. J'enfile un jean troué et un t-shirt rouge et je range le salon et la salle à manger rapido pepito.

J'ai à peine le temps de me faire à l'idée que Nate va vraiment venir chez moi qu'on cogne quatre coups à la porte. Pas déjà !! aussitôt, le chien commence à japper et même si je lui dit de ce la fermer, il continue jusqu'à ce que j'ouvre la porte. Mon dieu qu'il est encore plus beau de près. On ce salut et je l'invite à entrer. S'il te plaît Mat, agis normalement. Je le laisser retirer ses souliers et je l'observe analyser, ou juger, mon environnement de vie. Il regarde partout autour de lui sans dire un mot, jusqu'à ce qu'il pose un regard de dégoût total vers le chien, qui lui ce rapproche de l'intrus dans sa maison pour le sentir. Nate fait reculer le chien avec son pied en fronçant les sourcils et le nez, en me regardant traumatisé.
-C'est quoi ça? Dit-il en appuyant bien sur le ça.

-Bah heu...c'est mon chien.

-Non, ce n'est pas un chien. C'est une abomination que les humains on modifier génétiquement pour lui donner les critères qu'ils voulaient que ces créatures aille, et résultat, ils ont créer une race inférieur avec plein de problèmes de santé et qui a besoin qu'on l'habille l'hiver si on ne veux pas qu'il crève de froid. Dans la nature sauvage, ce truc la ne survivrait même pas 5 minutes. J'espère que tu es fier de toi, encourager la mutation génétique forcé sur les pauvres canidés.

Je le regarde sans voix la bouche à moitié ouverte. Bon super, ça ne fait même pas une minute qu'il est ici et je le décourage déjà, et je n'ai même pas commencer à parler. Bravo Mathias.

-Je...ce n'est pas moi qui ai choisis mon chien... c'est ma mère qui me l'a offert.

Il me regarde en silence, en gardant tout de même le chien au bout de son pied gauche.

-Bah ta mère n'as pas de goût alors.

Je prend mon chien mutant dans mes bras et le dépose plus loin dans le salon avec son jouet pour l'occuper et revient près de Nate, en ayant comme objectif de changer de sujet.

-Comment tu vas?
-Ça allait bien avant que je croise le chemin de cet être misérable. Et toi?

-Bah honnêtement, ça allait plutôt bien avant que je termine They Both.

-Ah ouais c'est vrai, c'est pour ça que je suis ici.

J'hoche de la tête en souriant. C'est pour ça que tu es ici.

-Je te fais visiter la piaule?

-Avec plaisir.

Je lui fait faire alors un petit tour rapide de l'appartement en le laissant regarder chaque pièce dans les moindres détails. Je n'arrive toujours pas à croire qu'il ce trouve ici.je vais me pincer le bras et me réveiller en plein milieu d'un rêve c'est ça? Je l'invite à s'installer sur le canapé avec moi et je le vois guetter le chien du coin de l'œil.

-Est-ce que tu aimerais quelque chose à boire ou à manger?

-Ça dépend, qu'est-ce que tu m'offres mon joli gremlins?
Je rougis de la tête au pied en me mordant l'intérieur de la joue.

-J'ai de l'eau, du jus, du thé ou du café. Sinon pour manger j'ai des fruits, du pain au banane, et d'autre truc comme ça.
-Bah alors je vais te prendre un morceau de ton pain aux bananes et un thé vert s'il te plaît.

Je lui sourit tout content d'avoir réussis à changer de sujet et part préparer nos boissons et collation. Je reviens avec sa tasse de thé et du pain aux bananes et pour moi un café et des raisins rouges. Je dépose nos choses sur la table et la vraie discussion peux commencer. Je joues avec mes doigts, un peu nerveux et je le laisse commencer.

-Alors, tu en a penser quoi de ce fameux livre?

-Honnêtement, je crois que c'est le meilleur livre que j'ai lue depuis que je sais lire. Je ne sais même pas comment décrire tout ce que j'ai ressentie. Par moment c'était tout simplement magique, et par d'autre tragique. Je penses que tout le monde devrais le lire, c'est juste incroyable! Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas avoir connue l'existence de ce roman avant, mais merci tellement de me l'avoir proposé.

Il sourit en prenant une gorgé de son thé, visiblement tout fier d'avoir partagé ce livre avec moi.
-Et toi, qu'est ce que tu en a penser? Lui demandais-je.

-Un peu comme toi. Je pense que tout le monde devrais lire ça. C'est une magnifique œuvre et cet auteur mérite de ce faire connaître auprès de plein de lecteur partout dans le monde. C'étais quoi ta scène préférée?

Je réfléchis un moment ne sachant pas quoi lui répondre.

-Ma scène préféré. J'hésite entre celle ou Mateo construit sa maison en lego et qu'il s'endors dans le métro avec ou celle qu'ils dorment ensemble pour la seule et unique fois avant que..

Ma gorge ce serre d'un coup m'empêchant de continuer ma phrase et je ravale un sanglot. Je sens les larmes monter et je me trouve tellement pathétique de pleurer devant lui. Moi qui voulais tant l'impressionner et rester sur de moi. Me voilà en train de laisser tomber mes larmes, incapable de me retenir.

-Oh mon dieu je m'excuse, c'est con pleurer comme ça quand on sais ce qui va ce passer dans ce livre.

J'essuie mes larmes en reniflant, en laissant ma dignité filer au loin.  Pourquoi c'est si honteux pleurer devant quelqu'un?

-Ne t'excuse pas, c'est normal de pleurer c'est un livre triste. Je ne te juge pas pour ça. Pour ton chien oui, mais pas pour They Both.

Et il ce lève pour aller chercher je ne sais quoi en évitant le chien, mais je m'en fou je le laisse faire. J'essaye d'effacer le sentiment de gêne profond qui m'habite. Stupide émotion que je ne suis pas capable de contrôler. Il revient s'installer sur le canapé avec moi et me tend une boîte de mouchoir. Je sourit tristement et je prend un mouchoir pour essuyer mes yeux et mon nez.

-Il n'y a pas de quoi. En allant dans la salle de bain pour trouver ta boîte, j'ai vue un rouleau de papier de toilette vide dans ta poubelle et ça m'as rappelé quelque chose.

Il ouvre son téléphone et je me rapproche, curieux de savoir où il veux en venir, mais surtout à quoi ce rouleaux lui a fait penser ? il cherche un moment parmi ses vidéos enregistrées et il en démarre une. Ce que je vois, c'est un hérisson en détresse. Sébastien tentait d'avancer avec sa tête coincer dans un rouleaux de papier cul. Cela ne nous en prend pas plus pour éclater de rire dans le salon.

-Regarde regarde !! il va foncer dans mes souliers ! bam !

-Mais, pauvre lui !

Si moi je semblais scandalisé, lui était plié de rire.

Il y a à peine 1 minute je pleurais de tristesse, maintenant je pleure de rire. Ayant bien vue qu'il avait réussie à me changer les idées avec son beau Sébastien, il continua à me montrer des vidéos marrantes de lui qui manges des petits vers de farines, des photos ou il semble fâché et d'autre ou il se laisse flotter dans son bain. Et on passe le reste de la soirée à rire de Sébastien le hérisson thérapeutique, l'un près de l'autre sans ce préoccuper du chien qui grognait contre Nate et du chat qui réclamait de l'attention en ce frottant sur nos jambes.

***

Bon , j'ai publié le chapitre , maintenant c'est dodo 😂 bonne nuit 😁