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Chapitre 11

Après plusieurs minutes à slalomer entre les corps, dont certains ayant clairement abusés de la bouteille, nous finissions par enfin trouver un endroit plus à l'abris des regards. Mollement et dans un soupir, je m'adossai à un arbre, fixant les alentours sous prétexte de m'assurer notre solitude, mais surtout pour éviter ses yeux ambre qui ne me quittait pas.

- Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Soufflai-je après une longue minute où il ne daigna pas ouvrir la bouche.

- J'ai été surpris que tu ne sois pas venu me chercher après avoir appris ce que j'escomptai faire, répondit-il sans se formaliser de ma froideur.

- J'ai tenté, admis-je. Mais tu semblais avoir soudainement disparut de la surface de la terre.

- J'étais devant ta tente, désapprouva-t-il dans un haussement d'épaule.

- Devant ma tente ? Répétai-je. C'est bien le dernier endroit où tu aurais dû être.

- Au contraire, je voulais éviter que tu paniques et pouvoir répondre à tes questions... je pensais donc qu'attendre là-bas serait le plus judicieux.

Je daignai enfin croiser son regard. Il était plus calme que le mien, n'exprimant aucun des sentiments négatifs qui m'habitaient. Je soupirai, remontant mes bras contre mon abdomen.

- Lorsque je te cherchai je suis tombé sur Sarih, expliquai-je. Il m'a dit que tu ne te trouvais pas dans ta tente. J'imagine que j'aurais également dû demander si tu n'étais pas devant celle-ci.

Caleb grimaça légèrement, soupirant à son tour.

- Désolé pour ça. Sarih est... parfois un peu difficile mais c'est un bon garçon.

Je haussai les épaules, cela n'avait pas vraiment d'importance. Et, plus encore, j'étais presque reconnaissant à ce type de m'avoir aiguillé ailleurs puisque cela m'avait permis de retrouver Raël.

- Raël a pu répondre à toutes tes interrogations ?

- C'est toi qui l'as envoyé initialement me parler de ce que tu prévoyais de faire ? M'enquis-je.

- Non. Il a agi de sa propre initiative... et ce à mon grand étonnement. Il n'est pas du genre à être aussi... précipité, souffla-t-il. Vous vous connaissiez auparavant ?

Je ne répondis pas, hésitant dans ma réponse. Je n'avais aucune idée de ce que Raël avait pu confier à Caleb et s'il connaissait son lien avec les Alhaita... si tel était le cas, Caleb ferait bien trop rapidement le rapprochement pour que j'en prenne le risque.

- Je semble lui rappeler sa petite sœur, répondis-je donc dans un semi-mensonge.

- Toi, une petite sœur ? S'étonna-t-il. Tu n'as pourtant rien de très féminin.

Mes doigts se crispèrent mais je chassai l'agacement aussi rapidement qu'il voulut s'emparer de moi.

- Je ne pense pas que tu me connaisses assez pour te permettre ce jugement, lâchai-je néanmoins.

- Parce que Raël te connais assez pour le faire ?

Je relevai les yeux, fronçant les sourcils. Je rêvai, n'est-ce pas ? Ce n'était pas de l'amertume que je percevais dans le fond de sa voix, pas vrai ? Me confirmant ma sur interprétation, il m'offrit ce même regard implacable.

- Il est un ami, assurai-je dans un haussement d'épaule.

- Et tu ne me considères aucunement comme tel, compléta-t-il.

- Effectivement, admis-je. Il faut dire qu'un ami demanderait mon avis avant de prendre des décisions à ma place.

- Comme je te l'ai dit, j'ai essayé de te parler avant la soirée.

- Essayer de me parler ne signifie pas que tu allais me demander mon avis. Tu avais déjà pris ta décision et avais même fait accepter celle-ci à tes petits sbires.

- Tu es vraiment intransigeant, soupira-t-il, venant passer une main dans ses cheveux pour les ramener en arrière avant qu'un sourire n'étire ses lèvres, énigmatiquement.

- Pas spécialement, je te demande juste de faire un choix clair : sois tu veux me traiter d'égal à égal et ainsi prendre en compte mon libre arbitre, sois tu veux juste que je sois ton gentil petit soldat. Dans les deux cas, je me plierai à ton bon vouloir mais cesse donc de tanguer entre l'un et l'autre, cela me tape sur les nerfs.

- Parce que tu pourrais être un gentil petit soldat ? Désapprouva-t-il, plus sévère. Tu n'aimes pas obéir.

- Je te l'accorde, admis-je. Mais j'aime encore moins l'idée de savoir que Jacinthe courrait un quelconque danger si je n'obéissais pas. Je te fais le serment d'être le plus docile des tiens tant que tu me promets sa sécurité à elle ainsi qu'aux autres Esmeriens.

Il sembla douter de mes paroles mais j'étais pourtant le plus sincère du monde. J'étais prêt à m'agenouiller devant lui et à le laisser me piétiner si tel était sa volontée, tant que j'étais persuadé que Jacinthe et les miens ne seraient exposés au danger.

- Je ne souhaite aucunement que tu deviennes un bon petit soldat, finit-il par lâcher. C'est pour cela que je devais t'offrir cette place. Personne ne trouvera plus rien à redire à... nos querelles. Tu as désormais le rang nécessaire pour t'opposer à moi aussi fort que tu le souhaites.

- Je suis juste un chef d'équipe, désapprouvai-je en fronçant les sourcils. Je n'ai pas eu l'impression que cela me donnait tant de pouvoir.

- Peut-être pas officiellement, admit-il. Mais... officieusement tu occuperas une position plus élevée même au sein des che...

- Pardon ? Interrompis-je, me décalant de mon arbre pour le fixer. Mais tu es complètement taré ma parole.

- Pourquoi ?

- Pourquoi ? Répétai-je, ahuri. Non mais sérieusement tu me confies une position pareille alors que cela fait quoi ? Deux semaines que nous nous connaissons ? Tu as vrillé à force d'être leur dieu à tous ? C'est quoi ton problème ?

- Comme tu le soulignes si bien, les Cendres ont fait de moi un être... suprême, soupira-t-il. Personnes n'osent réellement m'opposer une quelconque résistance, n'ose même me dire que certaines de mes actions... ont de lourdes conséquences sur la perception que tous ont de moi. Même Oreina a parfois tendance à idéaliser mes directives...

- Tu parles des petits moutons incapables de respirer si tu ne leurs indique ? Fis-je, moqueur.

- ... cela fait probablement parti du problème, oui, admit-il en me surprenant. Dans tous les cas, j'ai besoin que quelqu'un me rentre dedans sans en craindre les conséquences.

Je serrai un peu les dents, hésitant. Alors c'était le rôle qu'il voulait me faire tenir ? Une opposition qui lui permettrait de garder les pieds sur terre. Un rabat-joie en chef qui viendrait toujours lui rappeler qu'il n'était pas un surhomme. Je passai ma main dans ma nuque, plus pensif.

- Je... ne suis pas certain d'avoir les capacités pour faire ce que tu attends de moi, avouai-je. J'ai certes été éduqué par Jacinthe et j'ai probablement hérité de son sens de la justice et de son mauvais caractère... néanmoins je n'ai ni les connaissances, ni les aptitudes pouvant me permettre de m'opposer à toi sur des questions plus importantes.

- J'en ai conscience, approuva-t-il. Mais ce sont des lacunes que tu peux combler aisément. Dès que Dun sera de retour, il s'occupera de ta formation théorique. Il sera un meilleur instructeur que moi sur tout ce qui est stratégie militaire, formation de combat et autres subtilités politique... et je me chargerais personnellement de développer tes techniques de combat.

Un silence s'établit tandis que je ne savais plus quoi dire face à son assurance. Aucun doute ne venait le saisir. Il était convaincu que je serais apte à faire ce qu'il attendait de moi. Je soupirai lourdement.

- Et si je refusais malgré tout ?

- Alors tu seras un simple chef d'équipe, m'assura-t-il dans un haussement d'épaule. Mais ma proposition restera valide jusqu'à ce que tu souhaites l'accepter.

Il m'affronta longuement, son regard se faisant plus doux. Presque suppliant ? Oui. Peut-être. Et je pouvais en comprendre la raison. Sa position devait être terriblement solitaire. Il avait besoin que quelqu'un le traite comme n'importe quel humain, que quelqu'un lui dise lorsqu'il commettait une erreur, que quelqu'un l'apprécie mais sans en venir au point de non-retour et de faire de lui un être qu'il n'était pas.

Je basculai la tête en arrière, sachant que j'allais probablement commettre l'erreur de ma vie. Je ne devais pas approcher ce type. Ne pas sombrer dans des méandres que j'avais su éviter jusqu'alors. Ne pas aimer déraisonnablement quelqu'un. Du moins, pas comme je pourrais l'aimer lui. Mais, malgré les avertissements que me criait ma raison, j'ouvris la bouche pour lui fournir la seule réponse que je trouvais juste :

- D'accord. J'accepte.

- J'espé...

- Mais, l'interrompis-je en reposant mes yeux dans les siens. J'ai des conditions.

- Je t'écoute, acquiesça-t-il, son sourire satisfait disparaissant au profit d'un sérieux voulant m'assurer qu'il m'écoutait attentivement.

- La première est que nous allons devoir établir... des règles, débutai-je, cherchant mes mots. Je n'ai pas envie que dès que je m'oppose à toi, nous partions dans les tours et devoir à chaque fois m'emporter pour que tu m'entendes. Je suis peut-être un rabat-joie à tes yeux, mais je n'aime pas particulièrement me disputer avec qui que ce soit.

- Je... ferai autant d'effort que possible, approuva-t-il. J'ai conscience que si je veux que quelqu'un soit capable de dialoguer avec moi, je dois lui offrir l'opportunité de le faire.

- Bien, soupirai-je malgré tout peu convaincu par sa capacité à canaliser son sang chaud. La seconde condition est que je veux que tu cesses de décider des choses à ma place. Et je serais effectivement intransigeant sur la chose. Demande-moi simplement avant d'agir, comme tu peux le constater je ne suis pas si compliqué à convaincre. Enfin, bien sûr, tant que cela ne concerne pas directement les Cendres. Je ne parle pas de me confier une mission ou de m'envoyer me battre mais plutôt des décisions disons... personnelles.

- Je comprends, approuva-t-il. J'accepte également cette seconde condition.

- Merci... et j'en aurais une dernière à formuler.

Je marquai un temps d'arrêt, quelque peu indécis, mais me lançai en constatant qu'il attendait justement patiemment que j'énonce ma demande.

- Entre toi et moi il n'y aura jamais rien d'autre que de l'amitié dans le meilleur des cas, ou professionnelle dans le pire.

Cette fois, Caleb ne répondit pas aussi promptement, ses sourcils se fronçant en me faisant bien comprendre que cette demande n'allait pas passer aussi aisément que les deux précédentes.  

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