Chapitre 1
- Du calme, me somma Jacinthe, percevant mon mouvement. C'est un vieil ami.
- Vieil ? Releva l'inconnu, sa voix grave résonnant avec force dans l'immense pièce vide. Je suis encore dans la fleur de l'âge.
Jacynthe esquissa un vague sourire tandis qu'elle s'écartait pour laisser l'homme s'avancer dans l'auberge. Dès qu'elle referma la porte derrière lui, il fit tomber sa capuche, révélant enfin un visage qui resta, malgré tout, celui d'un inconnu. Il n'avait jamais mis les pieds ici au cours des dernières années, alors qu'est-ce qu'un homme tel que lui venait faire dans cette ville fantôme ? Car, même si Jacinthe affirmait qu'il n'était pas un ennemi, je restai sur ma position initiale : un mercenaire. Plus encore, un mercenaire aguerri.
Il était grand, probablement me dépassait-il d'une dizaine de centimètre et sa musculature saillante, qui se dévoilait légèrement par l'ouverture de sa cape, me rendait presque jaloux. Mais ce n'était pas tant sa condition physique qui me faisait affirmer avoir devant moi un guerrier. C'était son attitude. Ses yeux ambrés me fixaient intensément, me jaugeant tout comme je me permettais de le faire. Il se tenait droit, stoïque, calme. Il ne craignait aucunement ma réaction. Pas qu'il me sous-estimait, sa façon de me dévisager laissant entrevoir sa méfiance, mais il avait simplement entièrement confiance en ses compétences.
Lentement, je relâchai la pression de ma paume sur la garde de ma lame, décidant de me fier au jugement de Jacynthe qui ne s'était jamais trompé sur la nature des gens. Si elle lui faisait confiance, je ne pouvais qu'en faire de même.
- Qui est le mioche ?
- Je ne suis pas un mioche, répondis-je tandis qu'il avait tenté de m'évincer de la conversation en s'adressant à Jacinthe. Enfin, à moins que finalement tu sois bien un vieillard ?
L'homme me jaugea à nouveau, sans que le moindre sourire ne vînt fendre ses lèvres. D'accord. Jacinthe pouvait plaisanter sur son âge, mais finalement monsieur se révélait susceptible.
- Ash, interrompit Jacinthe, m'adressant un regard accusateur. Je te présente Caleb, un nomade des terres d'Opal. Ses parents passaient souvent par ici et ils ont finis par se lier d'amitié avec les vieux. Caleb, rajouta-t-elle en se tournant vers l'intéressé. Je te présente Ash, mon petit frère.
- Tu as un frère ? S'étonna le dénommé Caleb. Je n'en avais aucune idée.
- Nous n'avons pas de lien de sang, répondit-elle dans un haussement d'épaule. Mais cela n'empêche qu'il est mon frère.
- Je vois. Et d'où sort ce frère ?
Jacinthe haussa à nouveau les épaules tandis qu'elle n'avait pas vraiment la réponse à cette question. Elle savait ce que les nomades lui avait dit : j'avais été trouvé dans un temple en ruine au milieu de cadavre dont la décomposition avancée ainsi que mon état général, laissaient supposer que j'étais resté très longtemps dans cet endroit morbide. Elle devait donc probablement penser que j'étais un orphelin de guerre, comme il en pullulait aux quatre coins du monde, mais sans réellement savoir qui j'étais ou d'où je venais. Elle n'avait jamais demandé, probablement attendait-elle simplement que je sois prêt à délivrer mes secrets. Après tout, elle avait déjà eu beaucoup de mal à juste me faire prononcer un mot, elle ne devait pas vouloir me faire retomber dans mon mutisme en me forçant à parler d'un passé trop douloureux à porter.
Caleb m'adressa un nouveau regard et je le lui rendis, sans me laisser démonter par son aura écrasante. Hormis ses aptitudes physiques évidentes, il dégageait quelque chose de bestiale. Et d'envoûtant. Était-ce dû à son apparence si différente de celles que je côtoyais ? Ici, personne n'avait son gabarit. Personne n'avait des yeux ambrés aussi intense. Personne ne portait les cheveux aussi longs, et personnes ne les avaient aussi noir. Son seul point commun avec nous était sa peau hâlée, probablement hérité de son statut de nomade.
Il était séduisant. A n'en pas douter, il devait faire tomber de nombreux cœur. Mais quelque chose de froid, de sombre le rendait comme inapprochable, presque effrayant.
- Ash.
- Hmmm ? Fis-je, me détournant enfin de ma contemplation.
- Ton déjeuner est dans la cuisine, tu devrais te dépêcher de manger avant qu'on ouvre, m'informa-t-elle.
J'acquiesçai sans protester, et sans plus m'intéresser à l'inconnu, me dirigeait vers la cuisine. L'odeur de curry enivra mes sens dès que j'eusse ouvert la porte et réprimait un léger sourire de satisfaction. Mon plat préféré. Surtout lorsqu'il était cuisiné par Jacinthe, elle ajoutait toujours du miel dans sa préparation, rendant le plat plus doux et sucré.
Je me servis une assiette avant de retourner, rapidement, dans la salle à manger. Pas que je souhaitais particulièrement espionner... bon si, un peu. J'étais curieux de savoir ce que voulait cet homme à Jacinthe, car il était évident qu'il n'était pas venu ici dans le souvenir du bon vieux temps. Comme s'il avait perçu ma suspicion, son regard se braqua sur moi dès que j'eusse franchis la porte. Cependant, bien décidée à ne pas m'attirer les foudres de Jacinthe, je m'installai au bar, le tournant le dos afin de leur accorder une certaine intimité.
- Alors, Cal, maintenant que nous avons échangé les banalités, souffla Jacinthe, visiblement peu soucieuse de ma présence. Qu'est-ce qui t'amène à Esmera après tout ce temps ?
- Je ne pourrais pas simplement rendre visite à un "vieille" amie ?
- Ne te fiche pas de moi. Allez, déballe. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
Un silence entrecoupé par ma cuillère contre le plat de mon assiette. Une chaleur intense dans ma nuque m'indiquait que ma présence semblait le faire hésiter dans sa réponse, mais il sembla en venir à la même conclusion que moi : Jacinthe était infaillible dans son jugement.
- Bien. Tu as probablement eu vent de... mon nouveau statut.
- J'ai entendu quelques rumeurs effectivement, approuva-t-elle, attisant mon intérêt. Je n'ai guère été surprise cela dit... mais j'ai également appris pour tes parents, j'en suis désolée.
- Et je te présente toute mes condoléances également, souffla-t-il, sa voix se faisant plus douce.
- Merci. Mais, cela étant, je vois encore moins ce que je peux faire pour toi et ton petit groupe.
- Eh bien, comme tu le soulignes, mon groupe manque encore de force, je cherche à recruter de bons éléments.
Les pièces du puzzle étaient simples à assembler : un groupe d'homme qui manquait "encore de force" mais qui faisait suffisamment de bruit pour que des rumeurs parviennent jusqu'à Esmera. Il n'y avait pas beaucoup de personne pouvant correspondre à ses critères. Les Cendres d'Andora. Un groupe rebelle qui était née quelques années auparavant, lead par un ancien nomade venu des royaumes verts d'Opal. Leader qui se trouvait, sans aucun doute, debout à quelques pas de moi.
- Je rêve, où tu es si désespéré que tu tentes de recruter une tavernière ?
- Toi et moi savons très bien que tu es loin d'être qu'une "tavernière", désapprouva-t-il, sévère. J'ai un souvenir mémorable de ton talent pour manier les lames. Et puis je cherche surtout des alliés sur lesquels je pourrais me reposer en toute confiance. Nos rangs s'étoffes de personnes de tous horizons et une personne supplémentaire capable de faire... du lien, me semble essentiel.
- Tu me prends pour qui au juste ? S'agaça aussitôt Jacinthe. A la mère macrelle du coin ? Je ne fais pas dans le social.
- Pourtant, tu as toujours attiré et pris grand soin de toutes les brebis égarées.
Je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir qu'un doigt avait dû se tendre dans ma direction. Sans me dégonfler, je tournai légèrement le visage, nos yeux se percutant instantanément. La brebis elle t'emmerde. Mais je n'ouvris pas la bouche pour exprimer ma pensée, me contentant de retourner à mon assiette.
- Je ne suis pas intéressée, répondit Jacinthe, sans pour autant nier l'évidence de la réflexion de Caleb. Désolée que tu te sois déplacée pour rien, mais j'ai une auberge à faire tourner.
- C'est vrai que tu croûles sous la demande, railla-t-il.
- On est actuellement fermé, espèce de petit con, gronda-t-elle.
- Jas, réfléchis-y plus sérieusement, Esmera n'a plus rien à t'offrir pour le moment.
- Je n'ai pas besoin qu'elle m'offre quoi que ce soit. Cette auberge appartient à ma famille depuis plus de dix générations... ma mère est née dans la chambre que j'occupe aujourd'hui, mon grand-père a rencontré ma grand-mère à se bar, mes parents ont célébré leurs mariages dans cette même salle où nous trouvons actuellement... mon être tout entier fait partit des murs. Je n'ai aucune intention de l'abandonner maintenant... et puis de toute manière penses-tu réellement qu'une autre ville serait salvatrice ? Azrealith finira par tout anéantir ou sera tué. Il n'y a donc pas besoin de s'alarmer.
- Je reconnais bien là ton optimisme, soupira-t-il. Mais permet moi d'insister.
Jacinthe ne répondit pas, visiblement un peu perplexe face à l'insistance de son ami d'enfance. Tout comme je l'étais. Pas que ses propos soient incohérents, Jacinthe était réellement quelqu'un capable de lier des personnes qui, au premier abord, n'avaient aucun point commun. Elle était quelqu'un de fiable sur qui tout le monde se reposait et venait trouver aux moindres problèmes. De plus, bien qu'elle ne fût pas une guerrière dans l'âme, elle savait parfaitement se défendre. Mais toute ces raisons ne suffisaient pas à justifier une telle insistance.
- Ecoute, Cal, j'apprécie sincèrement ton intérêt mais tu devrais reprendre ta route. Ce n'est pas ici que tu trouveras de nouveaux petits soldats.
Le bruit d'une chaise, puis d'une seconde plus précipitée. Mon corps réagit au quart de tour, nué par un instinct que le silence du désert m'avait enseigné. Les bruits avaient un sens, témoignant de l'attention de ceux les produisant.
Avant même que Caleb ne referme ses doigts sur le bras de Jacinthe, voulant probablement la forcer à continuer la conversation, mon poing se balançait dans sa direction, le faisant bondir en arrière. Il esquiva avec une facilité déconcertante, malgré la surprise qu'avait dû provoquer ma réaction plus que vive. Jacinthe prononça mon nom, mais je l'ignorai, m'avançant devant elle pour la placer hors de porter.
- Elle t'a donnée sa réponse, soufflai-je, froidement. Dégage maintenant.
- La brebis mord on dirait, répondit-il dans un léger sourire en coin. Mais tu devrais rester à ta place et ne pas te mêler des conversations des grandes personnes... sinon tes aînés devront t'apprendre les bonnes manières.
Il était rapide. Beaucoup plus rapide qu'il ne devrait l'être avec son gabarit d'ours. Sa jambe se retrouva à hauteur de mon visage avant même que je n'ai le temps de le réaliser. Baisse-toi. L'ordre claqua dans mon esprit et mon corps obéit. Juste à temps. Son pied ébouriffa mes cheveux, mais je n'avais pas le temps de me remercier d'avoir travaillé mes réflexes, je n'affrontai pas le pochtron du coin, mais un chef rebelle qui semblait bien décidé à "m'apprendre les bonnes manières". Je me ruai donc le premier, préférant l'attaque à la défense. Mon épaule percuta sa jambe encore encrée au sol, tentant de le déséquilibrer et je ne pus que grimacer lorsqu'il resta inébranlable. Ce type était un tronc d'arbre, je ne voyais que cette explication.
Ses mains attrapèrent mes épaules avant que je n'aie l'occasion de reculer, ses doigts se resserrant avec force sur ma peau. Cependant, s'il était un tronc d'arbre et pensait m'immobiliser par sa seule force monstrueuse, il pouvait oublier. Je n'étais peut-être pas aussi fort qu'il l'était, mais je n'étais pas du genre à me laisser faire. Mes paumes vinrent se placer sur ses poignets, trouvant un nouvel appui sur lequel m'appuyer pour redresser mon genou droit et l'abattre dans son abdomen avec toute la puissance que je pouvais avoir dans une telle position. Cette fois, le choc sembla l'ébranler, un grondement sourd venant franchir ses lèvres mais sans pour autant lui faire relâcher sa propre étreinte. Au contraire, ses doigts s'enfoncèrent plus profondément dans ma peau et se fut à mon tour de lâcher un lourd gémissement plaintif quand mon épaule sembla céder à la pression. Sérieusement ? C'était quoi ce monstre ? Comment pouvait-il être aussi démesurément fort ?
Puis, soudain, me tirant de mon admiration mêlée à l'énervement, une lumière fugace traversa mon champ de vision. Mon cœur loupa un battement. Et, dans un mouvement relevant du miracle, je parvins brièvement à m'arracher à son étreinte, saisissant de justesse sa longue tresse pour à reculer son visage... avant qu'une lame ne s'abatte lourdement entre nous, s'enfonçant violemment dans le parquet à nos pieds.
Sa tresse encore serrée entre mes doigts, Caleb passa son regard sur moi avant de se tourner vers Jacinthe dont la colère lui arracha la même grimace déjà peinte sur mon propre visage. Je le relâchai donc, m'éloignant prudemment, attendant une sentence qui tomba bien vite :
- Mais qu'est-ce qui vous prend tous les deux ! Gronda-t-elle, furieuse. Si vous voulez vous étripez, faite le mais en dehors de mon établissement ! Si vous cassez quoi que ce soit, vous devrez payer !
- Moi qui pensais que tu t'inquiétais pour moi, finit par rire Caleb, me désarçonnant quelque peu. Ton chien de garde est...remarquable. Peu de gens parvienne encore à me tenir tête.
- Tu es pas mal aussi pour un chêne, soufflai-je, bougon. Mais je ne m'excuserai pas. Il n'avait aucune raison de poser les mains sur toi et te forcer à quoi que ce soit.
- Il n'est pas un ennemi, soupira Jacinthe avant de venir passer une main dans mes cheveux qu'elle ébouriffa affectueusement. Mais merci de vouloir prendre ma défense.
Je fis la moue, mais ne chassai pas la main chaleureuse qui me décoiffait sans vergogne. Ce geste était d'une tendresse qu'elle seule avait su me transmettre.
- Tu as raison, c'est à moi de m'excuser.
Aussi surpris l'un que l'autre, nous dévisagions Caleb avec un certain scepticisme. Il s'excusait ? Il ne semblait pas être le genre à présenter des excuses. Pourtant, il semblait plutôt sincère, affrontant nos regards sans sourciller et allant même jusqu'à légèrement incliner la tête pour marquer sa culpabilité.
- J'ai perdu l'habitude qu'on ne m'écoute pas, reprit-il. Et j'ai un tempérament quelque peu... explosif. Mais je t'assure, Ash, que je ne ferai jamais le moindre mal à Jas.
Et ses yeux ambre restèrent plantés dans les miens. Je détournai donc le regard le premier, soupirant avant de passer ma main dans ma nuque.
- Désolé également, j'ai peut-être réagi de façon quelque peu disproportionnelle.
- Quelque peu ? Souligna Jacinthe dans un pouffement. Il a à peine eu le temps de me frôler que tu lui sautais à la gorge. Je pensais que tu avais fini par perdre tes habitudes de chat sauvage.
- C'est bon, ça va, bougonnai-je. Je protège juste les miens.
- Je sais, je sais, assura-t-elle dans un sourire plus doux. C'est bon, personne n'est blessé donc vous êtes pardonné l'un et l'autre.
Je ne répondis pas, quelque peu mal à l'aise. Je devais reconnaître avoir été plus qu'excessif. Rien ne m'avait réellement permis d'affirmer qu'il allait s'en prendre à Jacinthe, et puis celle-ci n'avait pas été inquiétée une seconde par son comportement. Mais les traumatismes de mon passé semblaient encore me hanter. Je passai ma main dans ma nuque, perdant mon sourire et mes yeux se posant dans le vague. Je ne voulais plus perdre qui que ce soit.
- Maintenant que la situation est réglée, reprit finalement Caleb en replaçant correctement sa cape. J'aimerai que vous m'accordiez encore quelques secondes.
- Tu ne vas pas encore insister ? Geint Jacinthe. Depuis quand tu es devenu un gros lourdaud ? Je pense que nous avons été assez cl...
- Je n'ai pas été totalement honnête avec toi, l'interrompit Caleb. J'ai des informations qui m'ont poussé à venir te trouver aujourd'hui... j'avais espoir de pouvoir te sauver.
- Me sauver ? Répéta Jacinthe, plus sceptique.
- Oui, acquiesça-t-il, mollement. Mais j'espérai le faire sans avoir à te révéler la vérité car si tu l'avais appris, les conséquences auraient été trop lourde pour trop peu de profit pour mon groupe.
Jacinthe resta muette et je la dévisageai longuement, sans comprendre ce qui était en train de se jouer. Qu'est-ce que signifiait son charabia ? Jacinthe ne semblait pas le comprendre plus que moi, cependant elle semblait en deviner la gravité. Je fronçai les sourcils, me retournant vers celui que j'avais tenté de défigurer quelques secondes auparavant et mon cœur finit par s'alourdir lorsque le son de sa voix nous délivra de notre incompréhension :
- Esmera va être annihilée.
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Hey. Si vous êtes arrivée jusque là... merci déjà ! Et ensuite, voici une petite explication face à ma réapparition aussi brusque que mes nombreuses disparitions...
A la fin de WL (Water Lily) j'ai eu une sorte... de relation toxique avec l'écriture. J'aimais toujours autant ça mais cette trilogie qui a clairement marquée ma vie, a aussi été une petite malédiction. Je m'explique : je n'ai jamais pris autant de plaisir à écrire, aimer autant mes personnages que lorsque j'étais plongée dans l'univers de WL. Alors quand tout s'est arrêté et que j'ai dû continué d'écrire... je n'ai pas su faire autrement que de tout comparer.
La taille des chapitres, l'intensité d'un personnage, la tournure d'une phrase ou même juste un titre "drôle"... je comparais tout jusqu'à ce que cela en devienne une obsession. Plus encore, je me sentais obligé d'écrire dans la même "lignée", de conserver un même style, de me diriger vers le même genre littéraire... BREF. Beaucoup de roman ont été débuté dans cette obsession de reproduire ce que j'avais fait pour WL... mais sans jamais que j'en éprouve le même plaisir. Alors est apparu le syndrome du "jamais fini" dont on souffert beaucoup des mes romans.
Puis, très récemment, j'ai eu un "petit" déclic. J'ai pu me rappeler une période où j'adorais écrire. J'adorais juste ça dans sa forme la plus pure, sans me demander si c'était aussi bien que ce que j'avais écris avant, ni même en me demandant si j'allais décevoir quelqu'un en choisissant d'écrire ce qui me passe par la tête.
Alors j'ai commencé cette histoire. Et mon dieu. Qu'est-ce que j'aime Ash. Qu'est-ce que j'aime cet univers. Qu'est-ce que j'adore passer des heures à écrire, à penser à ce qui va se passer, à créer des fiches persos jusque tard dans la nuit...
Je ne sais pas jusqu'où cela me conduira mais j'avais malgré tout envie de partager ça avec vous. Parce que je ne suis peut-être pas seule dans ce cas ? Ou peut-être simplement parce que vous avez toujours été très présents dans ma vie même sans le savoir... vos commentaires et vos mots ont toujours été la raison me poussant à vouloir persévérer et je me sens extrêmement reconnaissante pour tout ce que vous m'avez apporter jusqu'à présent malgré que j'ai dû vous décevoir à de nombreuses reprises.
Donc, même si cette petite voix dans ma tête me répète que cette histoire ne sera malgré tout jamais aussi bien que WL, je voulais vous la partager. Un peu vous dire merci. Ou même : infiniment merci.
Pour information : j'ai une vingtaine de chapitre d'avance et je continue évidemment ardemment l'écriture ! Donc je publierai tous les mercredi et le samedi ou dimanche en fonction. Peut-être que je mettrais d'autres choses en place au fur et à mesure... Nous verrons bien !
Mais bref. J'ai assez parlé de moi ToT
Merci encore pour tout et un grand merci également à ceux qui prendront le temps d'encore me lire malgré toutes mes déceptions. Bonne lecture à vous... et que le dieu des céréales veille sur vous !
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