Prologue (1) : Awakening chaos
Prologue : Finding yourself lost in an aerian despair
START
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« Heeeeeeeeey. »
Une voix me titille les tympans depuis deux bonnes minutes. C'est désagréable. J'aimerais bien pouvoir roupiller en paix moi. Enfin si par « roupiller » on entend « être affalé sur un truc dur qui n'est certainement pas ton lit avec l'impression d'émerger sur un horrible mal de crâne ». Aïe, soit dit en passant.
« Heeeeeeeeeeeey ! »
Elle commence à me soûler cette voix ! Je veux dormir ! Enfin non, je veux pas dormir sur le sol en fait. Parce que c'est clair cette fois, je suis pas dans des draps, que ce soit les miens ou ceux d'un autre. Ma clarté d'esprit revient en même temps qu'un brutal inconfort et les deux me confortent dans l'idée que je ferais mieux de me réveiller maintenant.
Mes paupières vibrent, et la voix prend des accents un peu plus enjoués. D'ailleurs maintenant que j'ouvre les yeux, je vais peut-être pouvoir mettre un nom sur cette voix. Et un visage. Ce ne serait pas trop mal de voir qui prend autant de zèle à me tirer des limbes...
« Ah ! Enfin tu te réveilles espèce de paresseux ! Plus vite, plus vite ! »
Mais c'est qu'elle devient agaçante ! Enfin bon, de toute façon, elle a pas tort, faut que j'émerge. Et puis, la pression agressive et répétitive d'un doigt qui a l'air d'ailleurs sacrément féminin sur mon nez ne me laisse pas le choix de toute façon. Je lève paresseusement une main et tâte mon visage, retrouvant la sensation familière de mes lunettes et chassant l'insupportable pokeuse de nez de la zone qu'elle martyrise. Quelques secondes supplémentaires et ma vue se précise, laissant se dessiner devant moi la silhouette agenouillée d'une... Ah oui, c'est bien une fille. Une fille aux très longs cheveux noirs, vêtue d'un T-Shirt noir marqué d'un drôle de motif rouge et d'un short de la même couleur... Le tout accompagné d'un manteau gris bien plus long que ce qui recouvre ses jambes. J'veux pas juger les styles vestimentaires mais... meuf, ferme surtout pas ton manteau, tu aurais l'air d'une pédophile.
Je cligne des yeux, et les lèvres de la fille, marquées d'ailleurs d'un rouge à lèvres bien pétant, s'étirent en un large sourire satisfait.
« Ah bah enfin ! Moi qui croyais être tombée sur un premier cadavre, je suis rassurée ! »
... Je veux pas savoir ce qu'elle entendait par là. De toute façon, la présence de cette étrange inconnue n'est clairement pas mon sujet d'inquiétude principal pour le moment. Y'a autre chose qui me préoccupe, à commencer par on est où bordel ?!? Et c'est qui ?!? Et on fait quoi là ?!?
Bon, un rapide regard autour de moi pourra au moins répondre à ma première question. Alors. Une grande dalle de béton, une espèce de station d'accueil d'un bon gris moche... Quelques barres de fer à droite à gauche.... Et un putain d'hélicoptère. Un hélico, merde. Qu'est-ce que je foutais endormi à côté d'un hélico. Qu'est-ce que je fous en général à côté d'un hélico, tiens.
Je grimace.
« C'est quoi ce bordel...
- On a vu mieux comme bonjour, grommelle mon impromptue compagne. Tu es vraiment malpoli comme humain. »
Dit-elle, alors qu'elle ne s'est même pas présentée et m'a juste râlé dessus depuis que je me suis réveillé. Je lève les yeux au ciel. On a pas mal de mystères à résoudre, mais je pense que ce serait au moins un bon début de bosser à deux que seul...
« Thibault Laangbroëk, Ultime Théoricien. Satisfaite ? »
Elle hoche la tête. Je remarque à peine la lueur intéressée dans ses yeux avant qu'elle ne s'éteigne au profit d'une expression d'une politesse presque trop banale.
« Sachiko Kimura, Ultime Chanceuse. Ravie de tomber sur un Ultime. J'ai jamais entendu les sonorités de ton nom, ça vient d'où, dis, dis ? »
Je pourrais presque lui retourner le compliment... Je m'en rends compte maintenant mais on parle en anglais depuis tout à l'heure. Enfin moi, je sais d'où elle vient, puisque son nom est clairement japonais, et elle a dû déduire de je ne sais trop quoi que je ne l'étais pas. Je me demande ce qui m'a trahi. Est-ce que c'est la peau sombre et pleine de traces, les poils au menton qui refusent d'être rasés, les yeux verts, ou la tignasse digne d'un mouton roux ? Mystère.
« Belgique. Oui je sais c'est pas fameux. Pas juger, okay ? Tout le monde ne peut pas vivre dans le pays de résidence de la fameuse, l'immensissime Hope's Peak Academy... »
Je ne sais pas si c'est la mention de Hope's Peak ou le merveilleux ton d'ironie particulièrement présent dans ma douce voix mais ma phrase arrache une grimace fort éloquente à Sachiko, qui se redresse sur ses jambes. Je ferais bien de même mais... Bordel elle est immense en vrai. Je suis sûr qu'elle fait au moins vingt centimètres de plus que moi. Est-ce que je fais durer le mystère en ayant l'air d'un con assis par terre où est-ce que je lui dévoile toute l'étendue de mon complexe de petite taille... ?
« Mieux vaut ça qu'autre chose. D'ailleurs euh... C'est où la Belgique ? »
Bon c'est définitif, je vais me relever, j'ai vraiment l'air d'un con à fixer quelqu'un parler du sol. En plus je pense avec cette dernière phrase qu'au moins, on sera deux à complexer sur un truc. Parce que je veux bien être petit, mais moi au moins je sais où est le Japon par rapport à mon pays... ?
Une fois sur mes deux jambes, je décide de changer le sujet, parce que montrer des trucs sur des cartes ça m'a toujours soûlé. Je me contente de marmonner une phrase sur son positionnement dans l'Union Européenne avant de passer au point qui devrait nous préoccuper bien plus que nos contrées respectives :
« En fait, tu sais ce qu'on fait là, toi ?
- Ah oui totalement, on est dans une Tuerie et on va tous mourir ! Enfin sauf toi peut-être, t'es trop mignon pour crever. »
... Et elle éclate de rire en plus. Je crois que je vais faire comme si elle plaisantait. De toute façon elle me donne l'impression qu'elle le fait. Toute drague étrange mise à part, s'entend. Okay, on est deux Ultimes dans un endroit glauque sans savoir comment on a atterri là, mais on en est pas au point de se retrouver à s'entretuer pour la gloire d'un juge sadique aux yeux bicolores ? Si ? J'ai vraiment pas envie de confirmer. Le déni le déni lalalalala.
De toute façon on est que deux, et elle a aucune preuve concrète. C'est facile de monter des théories sans avoir de preuves, avec des si on mettrait Paris en bouteille comme on dit en France... Le mieux, c'est encore de chercher où on est, et s'il y a un moyen de rentrer. Le fait qu'on soit abandonnés dans un environnement ouvert a de quoi faire douter mais en tout cas, il est certain que rester planté là n'est pas vraiment une bonne idée...
« On bouge ? Pas que j'aime pas discuter avec toi mais faut vérifier ça, hein.
- Tiens ? T'es le premier à pas me croire sur parole... »
Elle a l'air sincèrement surprise. Les gens sont si crédules d'habitudes ?
« Enfin c'est pas grave, je rigolais. Ou pas ! Mais je valide, je valide, petit bonhomme, bougeons d'ici ! J'aime pas ce lieu, il dégage une sale ambiance... »
Elle est dure à suivre, et ce n'est pas seulement parce qu'elle me traite de petit bonhomme. Tous les Ultimes sont aussi barrés que ça ? J'aurai à peine vu ma rentrée que paf, endroit inconnu qui a tendance à me faire douter sur le caractère funeste de notre situation, et re-paf, une camarade d'école au caractère... Particulier.
Le seul chemin de sortie de cet endroit étrange est la station d'accueil des pistes d'hélicoptère. Après avoir bien vérifié qu'il n'y avait pas de pilote dans le coin, malgré les ronchonnements de Sachiko qui m'assurait que non, nous voilà donc dans les rues d'une sorte de cité inconnue. Et complètement déserte. Qui a bien pu construire un truc pareil on se le demande. Okay. Une preuve.
Sachiko babille comme une folle depuis que nous nous sommes engagés dans les rues. Comme attendu je n'arrive absolument pas à la suivre, mais c'est assez agréable de ne pas devoir faire la conversation. Juste hocher la tête de temps en temps, c'est vraiment agréable pour ma pauvre tête déjà en train d'essayer de comprendre ce qu'il lui arrive. Bon, la grande majorité de ce qu'elle me raconte n'a pas de sens, surtout qu'il lui arrive de glisser des mots en japonais dans ses phrases, mais si je fais hm hm de temps en temps et que j'essaie d'avoir l'air intéressé, ça devrait suffire, comme interaction, nan ?
Un éclair blond sous le soleil attire mon attention, accompagné d'un mouvement très probablement humain. Attiré comme une mouche par un cad- mauvais choix de terme. Par un morceau de viande, mon regard dévie vers la source du mouvement, pour voir assis sur un banc un grand blond dégingandé qui semble prendre des notes, son regard voletant d'un mur à l'autre derrière ses lunettes. Il a l'air plutôt décontracté, mais son œil brillant de suspicion en dit long sur sa perception de la situation. Et puis il se tourne dans notre direction et... Wait. Je suis presque sûr que j'ai déjà vu ce visage quelque part-
Est-ce qu'en cinq secondes je viens de me prendre une tornade blonde en pleine figure avec supplément câlin d'ours et cri de joie ? Et est-ce que j'en suis secrètement ravi parce que je viens de reconnaître qui est cette fameuse tornade blonde câlineuse ? Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat. Une fois que j'aurai fini de me rappeler que je suis dans un lieu chelou entre Ultimes et pas dans les bras de mon ex-meilleur ami, que je n'avais pas vu depuis des années.
Je crois que je n'ai pas été aussi heureux depuis très longtemps. C'est louche. Il est où le piano qui chute ?
« Bonjour à toi aussi, je grommelle dans un néerlandais un peu balbutiant, cependant incapable de m'arrêter de sourire. Ça faisait combien de temps qu'on ne s'était pas vus ?
- Sept ans de trop, Thib', me répond mon interlocuteur collé à moi. Sept ans de trop. »
Encore sous le coup de cette étrange remontée de joie, je referme mes bras autour d'Emerens, qui d'ailleurs ne semble pas vouloir se décoller de moi. On est bien là, mine de rien. Je ne sais absolument pas ce qu'il fout ici, s'il fait partie des Ultimes ou quoi que ce soit d'autre ou même si sa présence annonce quoi que ce soit de funeste, mais franchement, là maintenant, j'ai pas envie d'y réfléchir. Lui non plus soit dit en passant, vu qu'il vient d'exprimer à quel point il était content de me voir. Il aurait pas mué ? Ce serait assez normal, on a dix-neuf ans, mais moi, ma voix à moi, elle est restée sacrément aiguë. En tout cas ça fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul à ne pas l'avoir oublié.
« Dites, grommelle une Sachiko agacée, les deux gays, vous avez fini ? Je ne suis pas une fujoshi moi, si je vois une seule main se déplacer sur un cul ou une bite je vous la coupe ! »
Ça c'est ce que j'appelle de la brutalité. Et ça me sort de mon espèce de torpeur, et me rappelle que merde je suis en train de faire un câlin à quelqu'un. Okay, c'est une exception de taille là, on parle de la personne qui m'a sans doute le plus manqué en sept ans, mais quand même...
Une fois dégagé des bras que je considère désormais comme envahissants, eh oui désolé mon vieux c'est la vie, je me tourne vers mon ancien camarade dans l'enfer de Saint-Cyr. Enfin il serait plus exact de dire que je lève la tête. Est-ce que les gens peuvent arrêter de grandir, bon dieu ? En tout cas ledit gens ne me regarde même plus, il fixe Sachiko avec une certaine suspicion.
« Bonjour à toi aussi. Il faudrait peut-être se présenter aux gens avant de faire des assomptions ?
- Toi d'abord. »
Okay ça va piquer. Pas difficile de voir que Sachiko est franchement hostile. Son regard est vrillé sur Emerens avec une telle haine dans les yeux que si jamais ça pouvait brûler, on se consumerait sur place. Ils se connaissent ? Même pas puisqu'elle lui demande de se présenter, ça paraît assez évident que ce n'est pas pour moi.
Le concerné pousse un profond soupir.
« Très bien, puisqu'il faut que quelqu'un soit poli entre nous, autant que ce soit moi. Emerens Van Heel, Ultime Écrivain de Romance. »
Je suis assez surpris qu'il ait réussi à choper un Ultime Pareil tu m'avoueras. Lorsqu'on était encore en sixième, enfin, en première année de secondaire I, à l'affreux internat qui porte le doux nom de Saint-Cyr la Chaussée, il n'avait quasiment jamais le temps d'écrire. Entre l'hôpital, les cours et l'horreur, vous savez... J'imagine que j'ai un certain nombre de questions à lui poser. Même si je suis très content pour lui.
Les questions viendront plus tard. Pour le moment j'ai toujours un mystère de taille à résoudre, et comme ce n'est pas Sachiko et ses regards noirs qui risquent de m'aider, je me tourne vers Emerens. Et pour parler, adoptons l'anglais, je préfère éviter de me montrer impoli envers tout le monde...
« Toute joie de se revoir mise à part et questions remises à plus tard, tu sais ce qu'on fait là ? »
Son regard se détourne de Sachiko pour se pencher sur moi. Décidément entre ces deux-là, j'ai un rappel constant que je suis une crevette. Mais son air sérieux ne me rassure pas, par contre...
« Non, pas la moindre. Je me suis réveillé dans la maison, là-bas, fait-il en pointant du doigt ledit bâtiment. Ça doit faire une demi-heure, tu vois d'ailleurs, je ne suis pas allé bien loin. J'ai essayé de prendre des notes sur notre environnement, mais à part le fait qu'on y soit les seuls pour le moment, ça a l'air d'être une cité tout à fait ordinaire. »
Génial. Ça limite les endroits où chercher des indices. Les endroits évidents du moins, puisqu'on risque de tomber sur n'importe quoi au détour de n'importe quelle rue. Un grommellement s'échappe de mes lèvres, ce qui arrache un léger rire amusé à Emerens.
« Fais pas cette tête de ronchon tu veux, Thib' ? C'est très mignon, mais pas hyper approprié à la situation.
- Oh, parce que selon Monsieur, râlé-je avec un agacement notable, je suis censé prendre avec optimisme le fait que je suis dans une cité inconnue, dans un lieu inconnu, avec très probablement d'autres inconnus ? J'aime pas les inconnues, Emerens, c'est pour ça que j'ai fait dans la théorie !
- Thibault, je suis très blessé que tu me considères encore comme un inconnu, enfin ! S'exclame cette espèce de crétin, une main sur son cœur. Où est passée cette année l'un collé contre l'autre tels les meilleurs amis du monde ? Ce que nous avons vécu ensemble n'a donc plus de sens pour toi ? »
Et il a le culot d'éclater de rire ! Bon Dieu ça promet !
Je suis à deux doigts de me frapper le front, mais un raclement de gorge de Sachiko, ainsi qu'un « Je suis toujours là, hein » aigre, me sauve l'os frontal. Je me tourne vers elle, pour voir qu'elle fixe toujours Emerens avec la même haine. Et vu comment ce dernier se préoccupe totalement pas d'elle, on pourrait presque comprendre.
« Vous avez fini ? Je ne suis pas ici pour voir un spectacle amoureux mais pour comprendre ce qu'on fout là !
- Pour ça ce n'est pas compliqué, soupire Emerens, il suffit de bouger. Donc à moins que ma présence te soit suffisamment insupportable pour te résigner à explorer seule, attends qu'on ait envie de le faire, tu veux bien ? »
Sachiko s'étrangle de colère, mais semble se retenir de se jeter à sa gorge. À la place, elle m'attrape le bras. Est-ce qu'elle compte m'utiliser comme projectile ? Bon vous me direz, exceptant le risque de mort certaine, ce ne serait pas pour me déplaire... Sans vouloir être gay, il a bien grandi, l'autre con.
« Je te laisse pas seul avec lui, petit con, siffle-t-elle dans la direction de mon meilleur ami alors que ses mains enserrent mon pauvre membre malmené. Ne compte pas là-dessus et bouge au lieu d'être insupportable. »
... Okay, là sa haine est clairement visible. Il lui a fait quoi ? Je me tourne vers Emerens, qui se contente de hausser les épaules et de prendre la direction opposée à la station d'hélicoptère. J'attends qu'il se soit éloigné avant de jeter un regard dans la direction de Sachiko.
« Dis-donc, il t'a fait quoi pour que tu t'énerves autant ?
- J'le sens pas, grommelle mon interlocutrice en étreignant encore davantage mon bras. Et puis c'est pas la première fois que j'le vois, même si je connaissais pas son nom. Avant d'atterrir ici, j'l'ai vu à Hope's Peak, et son comportement avait plutôt tendance à me taper sur le système. »
Je vois. Ça fait un sacré nombre d'informations. Même sans se préoccuper du pressentiment, assez stupide, de Sachiko, j'apprends des trucs sur les deux.
Mais apprendre des choses sur mes camarades d'infortune n'est pas vraiment mon objectif premier et sans même répondre aux dernières paroles de la Chanceuse, je décide d'emboîter le pas à Emerens. Histoire de découvrir, une bonne fois pour toutes, dans quel merdier je me suis fourré.
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Et c'est le début de ma deuxième Tuerie ! :D
Ah là là que d'émotions. C'est vraiment mon bébé, j'ai prévu tant de trucs pour vous (dont un prologue méga long mdrr)...
Puisqu'on est partis pour une nouvelle aventure danganronpéenne au milieu du NCU, avec nouveaux personnages et tout et tout, j'espère que vous aller apprécier cette Tuerie qui va avoir un certain nombre de différences avec Abyss of Despair, à commencer par le protagoniste qui va être.... Vous l'avez vu, très différent. Mon style d'écriture risque de s'en ressentir, z'êtes prévenus bande de larves. :D
Du coup ce premier chapitre vous présente en plus du protag deux personnages assez importants on va dire ! Donc dites-moi, qu'avez-vous pensé d'eux ? Je veux tout savoir :D
A la semaine prochaine pour la suite j'imagine ! Même si je vous rappelle qu'Abyss of Despair reste la priorité-
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