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Interrogating in progress

De retour dans le couloir, par contre, me voilà avec une sacrée surprise.

Dont je ne saurais dire si elle est bonne ou mauvaise.

Emerens, mains dans les poches, en train de s'avancer vers nous, qui nous fait un signe de la main, un air de profonde réflexion sur son visage, mais aussi et surtout, seul. Sans Ansgar. Ni même Seo-jun et Moanaura, que je croyais pourtant assez proches de lui pour le suivre. Et surtout, sans la moindre surveillance.

... Putain de merde, j'aurais dû m'y attendre. Insaisissable, impossible à retenir, et plus libre que l'air, le voilà qui échappe maintenant à la surveillance d'Ansgar. Et vu la tête d'Ade, ça ne lui fait pas très plaisir, à elle non plus.

« ... Je peux savoir ce que tu fous ici, Emerens ?!?

— Ansgar a fini l'inspection de la chambre d'Houshang et interroge en ce moment Kimura, répond Emerens l'air de ne même pas se douter de sa situation. On a fini de préparer les interrogatoires, et je m'ennuyais sévère, du coup j'ai décidé de venir voir ce que vous fabriquiez.

— ... Mais c'est pas vrai, quel imbécile, marmonne Ade. Tu es un suspect potentiel comme chacun de nous, espèce d'abruti ! Tu es en train de me dire que tu te balades sans surveillance alors qu'il y a eu un crime ? Tu te rends compte dans quelle position ça te met ?!? »

Emerens hausse les épaules, un léger sourire sur ses lèvres.

« Écoute, je ne suis pas coupable et je le sais très bien, donc dans cette situation je vois mal quelles preuves pointeraient vers moi. En plus, je ne suis pas allé très loin, je viens de sortir. Tu tiens vraiment à me faire ton caca nerveux, Ade ? »

Ladite Ade se frappe le front. Même Nako et Alannah grimacent, c'est dire. Moi, je suis juste pétri d'inquiétude. Ce n'est vraiment pas le moment d'afficher ton absolue confiance, Emerens ! C'est pas vrai mais quel crétin... Surtout que des preuves pointent vers lui, bordel de merde, c'est sans doute ça le pire ! Et cette fois, je ne pense pas qu'elles aient pu être fabriquées !

« Justement, Emerens, je marmonne, nous, on sait pas, que tu es ou non coupable, et aux dernières nouvelles je sais pas lire dans les pensées, donc au moins facilite moi la tâche, s'il te plaît. Cette enquête est déjà assez un bordel comme ça. »

De nouveau, il hausse les épaules.

« Désolé, Thibs. De toute façon, je ne vais sans doute pas aller bien loin, puisque j'en déduis que vous rentrez ? Ansgar ne va pas tarder à ressortir du salon, aussi. J'en avais juste marre de rester immobile.

— Tu aurais pu emmener Seo-jun, intervient Nako. Ou Moanaura.

— Ils savent où je suis, c'est déjà pas mal. Vous avez trouvé des trucs, alors ? »

... C'est vrai que maintenant que j'y pense, on avait besoin de lui pour quelque chose.

Nako s'avance, avant de lui tendre les feuilles de papier qu'elle a trouvé dans la chambre d'Ester.

« Écoute puisque tu es là, rends-nous un service, tu veux bien ? On a trouvé ça dans la chambre d'Ester, mais c'est de l'allemand et personne ne le lit. A part toi, si je me souviens bien.

— Effectivement. Fais voir ? »

Nako lui tend de nouveau les fiches, et il les attrape, avant de soigneusement trier celles qui contiennent de l'estonien et de les lui rendre. N'en gardant, au final, que trois.

« Hm. Voyons voir. Des fiches de secret, du coup.

— No shit, Sherlock, marmonne Ade."

Emerens l'ignore totalement et continue sa lecture sans une question de plus. Ce n'est que lorsqu'il arrive à la troisième que ses sourcils se froncent. Ce qu'Ade ne manque pas de remarquer.

« Quelque chose d'intéressant ?

— Moui. Les deux premières sont juste des trucs sur sa vie, un véritable roman tragique mais rien qui aurait pu établir un mobile. Elle a juste vécu de sales moments. Par contre, sur celui-ci, on parle d'un truc qui pourrait être très intéressant.

— Crache le morceau, siffle Ade. Et vite, on a pas la journée.

— Au contraire, ricane Emerens, on a exactement la journée. Mais bref. Ça va sans doute très peu vous surprendre au vu de son état, mais sur ce papier, il est dit qu'Ester était addict à des substances psychotropes. Héroïnomane, pour être plus précis. »

Alannah écarquille les yeux. Et Ade se fige, tandis que Nako pousse une exclamation incrédule, avant d'attraper le poignet d'Emerens.

« Héroïnomane, tu dis ?!? Mais comment... Comment est-ce qu'elle a tenu jusqu'ici ? ça fait plus de quatre mois, et elle n'aurait pas pu se droguer avant !

— Écoute, soupire Emerens, tu m'as demandé de lire, moi, je lis. Et ça ne me semble pas si surprenant. Premièrement, son état s'était dégradé pendant les trois derniers mois, tu te rappelles ? Elle essayait de compenser avec de l'alcool. Deuxièmement, il n'est pas impossible qu'elle ait tenté d'arrêter juste avant son enlèvement et que le stress plus la dureté du sevrage aient eu raison de sa résistance. En tout cas, c'est ce que dit son secret. Et pour le coup, je ne sais pas si on peut taxer Monokuma de mensonge si tu retrouves ça caché dans sa chambre... »

Nako serre les dents, mais n'ajoute rien de plus. C'est Ade qui reprend la parole, les traits indéchiffrables.

« Ester héroïnomane... ça ouvre un nouvel angle de possibilités sur comment elle aurait pu ingérer le poison. Quelqu'un l'a peut-être dupée pour qu'elle l'avale.

— Tiens, tiens, sourit Emerens. On dirait que tu as des pistes, Ade ? »

L'Archéologue lève des yeux emplis de glace sur le visage souriant de son interlocuteur.

« Tu verras au procès. Et puisque nous en sommes là, il va sérieusement falloir que je te parle de ton comportement suspect. »

Le sourire d'Emerens s'élargit encore.

« Voyez vous ça... Encore une engueulade, décidément je suis abonné.

— On passera plus tard, je grommelle, agacé par ces disputes incessantes. J'ai les interrogatoires à faire d'abord. Tu me confirmes que tout est prêt, Emerens ?

— Ouaip. Tout t'attend dans la pièce attenante au lounge, y compris les questions. Sauf si vous voulez en ajouter...

— Sans doute que oui, marmonne Ade, levant les yeux au ciel. Mais autant faire vite. Le moins de temps je perds, le mieux ça vaut. »

Je suis bien d'accord avec elle. Nako et Alannah hochent la tête, et Emerens, sans ajouter quoi que ce soit, nous fait signe de nous diriger vers le lounge. D'un pas toujours aussi calme.



Tout est prêt, plus prêt que possible. Des questions ont été ajoutées sur la liste, pensées au dernier moment par un groupe d'enquête en recherche de toujours plus d'informations, mais l'interrogatoire peut commencer, aussi vite qu'il est possible de le faire.

Ces questions ne sont cependant pas là pour recueillir des informations. Elles sont là pour traquer les contradictions, trouver qui ment et comment le débusquer. Parce que la seule certitude à avoir dans ce procès, c'est que quelqu'un ment, et quelqu'un ment de la plus moche des façons.

L'ordinateur ronronne. L'interrogateur a été choisi, même s'il se pliera lui-même à ce petit jeu plus tard, devant une autre personne. Pour l'instant, c'est à lui de reconstituer le puzzle. Et c'est à lui de réfléchir à quelle image il va former.

Il manque quelqu'un a interroger. La suspecte principale, l'une des suspectes principales, est enfermée dans une salle, sous la garde toujours vigilante d'au moins une personne. Elle a choisi de ne pas se plier au jeu, et il est impossible de la faire plier, elle. Mais cela n'a pas d'importance. Elle sera questionnée après.

Un temps de silence, à chaque fois, toujours plus insistant. Et puis, la première question. La classique, l'importante, celle qui traquera les plus grosses contradictions.


« Que faisiez-vous ce matin préférentiellement entre 9h et 10h ? »

Pas grand-monde ne réfléchit à la question. C'est trop récent, le repas de midi a lieu, en ce moment même. Dans l'ambiance mortelle de ceux qui savent qu'ils vont devoir condamner quelqu'un seulement quelques heures après avoir vu d'autres mourir.

« Dans le lounge depuis sept heures. Je réfléchissais. » 

« Euh... Bah entre neuf heures et dix heures, je devais être devant la porte du lounge ? Après, avant, je ne sais pas. Ou je peux pas le prouver, plutôt. » 

« Je cherchais Nako. Je vous ai croisés, d'ailleurs, tous les deux ! J'ai vu Seo-jun dans les couloirs, aussi, il avait l'air de s'inquiéter, mais je sais pas quand. Ah, et Houshang aussi ! Il voulait voir Ester, ça avait l'air de l'inquiéter beaucoup qu'elle ne soit pas au repas... Personne d'autre, par contre, même dans le couloir devant la chambre d'Ester. Bon, j'y suis passée tôt le matin, ça devait être un peu avant neuf heures, mais quand même » 

« J'étais dans le lounge. »

« Tu sais très bien ce que je faisais, pas vrai ? Ou alors tu veux que... Je te réexplique ? » 

« Je me promenais un peu sans but dans les couloirs avant de tomber sur le corps d'Houshang. Désolé, je ne peux pas faire plus précis. » 

« Je... Pas grand-chose, je lisais, puis je suis allée voir Ansgar au lounge... enfin, ça, c'était vers huit heures trente. Et puis après, j'ai un peu cherché Ester, mais j'ai trouvé Houshang... » 

« J'ai rien branlé de particulier honnêtement... Je cherchais Houshang. Enfin, avant de tomber sur... ça. J'peux pas vraiment dire quoi que ce soit de plus, désolé. » 




Comme attendu, beaucoup trop d'alibis sont vagues, trop peu sont vérifiables. Mais cela ne sert à rien de trop s'attarder dessus. Tout est consigné, et au procès la Vérité sera faite.

Question suivante. Une question qui remonte plus loin, mais au vu de la situation, il est impératif d'aborder le sujet.

« Et hier, que faisiez-vous ? »

Nouvelle demande d'alibis. Mais cette fois, plus de réflexion se fait voir. Des regards se dévient, des doigts passent sur les mentons, et enfin, des réponses sont fournies.

« Hier... J'ai fait mes derniers contrôles. Avec l'aide d'Alannah et de Seo-jun. » 

« Hier ? Hm, hier, à part rester avec toi, je suis allé voir un peu la piscine, puis Ade m'a demandé d'apporter un truc à Ester. Apparemment, ça devait l'aider pour sa santé. Donc je suis allé la voir, et j'ai croisé Nako sur le chemin, elle en repartait. Et après, je t'ai rejoint pour le repas. » 

« Oh, bah, hier, bah, tu m'as vue avec Moanaura, ehe. Et puis après, j'étais avec Ansgar jusqu'au repas. On y a pas vu Ester, d'ailleurs, maintenant que j'y pense... » 

« Hier, eh bien, je me suis un peu laissée aller la matinée et en début d'après-midi, mais après, tu sais où j'étais, puisque j'étais avec toi... » 

« J'étais en train d'explorer les lieux, sans succès. Puis, j'ai demandé à Emerens de me rendre un service, et de veiller à ce qu'Ester s'hydrate bien. Puis, je suis venue te voir, pour te poser un rendez-vous que tu n'as pas honoré, n'est-ce pas. » 

« Roh, hier, je causais avec Houshang. Putain, ça soûle qu'il soit mort, mine de rien. Le gars avait une conversation de fou. » 

« Hier, j'étais avec Ester. J'ai croisé Emerens en repartant, puis jusqu'au repas j'ai travaillé à mon ordinateur. » 

« Hier, j'étais à la piscine, histoire de me détendre un peu. Ça fait bizarre, quand elle est vide. » 



Toujours rien. Aucune contradiction... ou presque, quand on y réfléchit, mais pourquoi chercher si loin, pour le moment ? Il faut réfléchir. Reconstituer les données. Ensuite, seulement, sera décidé comment les données s'emboîtent.

Question suivante. Il faut réfléchir, réfléchir, réfléchir.

« Quand avez-vous vu les victimes vivantes pour la dernière fois ? »

Encore une question de plage temporelle. À laquelle les réponses ne sont pas évidentes. Une à une, elles sortent, reconstituant un peu davantage le puzzle.

« Hier, pour Ester, quand je lui ai apporté ce truc à boire. Elle avait l'air fatiguée, donc je ne me suis pas éternisé. Pour ce qui est d'Houshang, au repas du soir. » 

« Hier, tous les deux. Houshang, au repas du soir, Ester, avant qu'elle ne monte avec Nako, sans doute dans sa chambre. » 

« Du coup, Houshang, je l'ai vu ce matin, comme je te l'ai dit... Ester, par contre, pas depuis hier, avec Nako... » 

« Hier les deux ! Ester, quand elle était avec Nako, et Houshang au repas ! » 

« Hmmm, j'ai croisé Houshang après le repas et on a un peu causé, mais après Ester je me rends compte que je l'ai pas vue de l'après-midi d'hier. » 

« Ester, je l'ai accompagnée dans sa chambre un long moment où nous avons partagé des cookies, et Houshang, au repas du soir, comme, j'imagine, tout le monde. » 

« Houshang, hier, au repas, puis je l'ai vu passer dans les couloirs ensuite, mais seulement quelques secondes, donc je me rappelle pas quand. Et je crains ne pas avoir vu Ester de l'après-midi. » 

« Houshang, au repas. Ester, hier, au parc. C'est à ce moment là que j'ai demandé à Emerens de s'occuper d'elle, d'ailleurs. » 




Question suivante. Aucun rapport avec la victime, cette fois : Mais pour planifier un meurtre et plus particulièrement un meurtre au poison, il faut avoir préparé le poison. Et donc être en mesure de préparer le poison.

Et pour ça, quelle meilleure manière de réduire les suspects que d'en exclure ceux qui ne pouvaient avoir déchiffré la recette ?

« Quelles langues parlez-vous ? »

La question est surprenante, pourtant, tout le monde répond. De toute façon, il était bien trop facile de vérifier. A condition que celle qui concentre ces informations n'ait pas le désir de mentir.

« Anglais et gaëlique ! Gaëlique irlandais, hein. Pas confondre. » 

« Je parle beaucoup de langues, ça m'est nécessaire. Notamment le suédois, le norvégien, le danois, le finlandais et l'islandais par nécessité de comprendre mon peuple, et l'anglais et le japonais pour la partie internationale. » 

« Écoute, de mon côté, je parle français, espagnol et anglais, ainsi que le bambara, le dialecte principal de mon pays. Rien de plus, mais c'est déjà beaucoup. » 

« Français et tahitien ! Fin maintenant je sais parler anglais, hein, mais pas encore très bien. » 

« Moi, quelles langues... Je parle anglais, évidemment, lao, aussi. Un peu d'arabe que j'ai gardé de mes années en Syrie. Et grâce à Hope's Peak, je dispose aussi de bases en japonais, mais fragiles... » 

« Eh, maintenant, tu sais que je parle français, n'est-ce pas ? Oui, oui, je sais, moi et ma tendance à faire des blagues... Bref. S'y rajoutent l'anglais, le néerlandais et l'allemand. Et puis, je parle un peu jap, aussi, mais mon japonais est pas encore fluide... » 

« Coréen, jap et anglais ! Rien de plus, hein ! » 

« Japonais, évidemment, mais aussi anglais et français. J'ai aussi appris un peu d'espagnol et d'allemand dans le but de discuter avec Ester et Flor, mais... (soupir) Je pense que c'est suffisant. » 





Dernière question. Pour se donner une idée de l'état d'esprit de chacun au moment du meurtre. Parmi les plus en déni, ou les plus intelligents, se cache peut-être un monstre.

« À ce stade, pensez-vous que le meurtre était inévitable ? »

Puisque nous étions dans un lieu d'amusement, que nous développions une franche camaraderie, que nous avions réussi à nous unir, doivent penser la plupart, pourquoi quelqu'un a tué ? Et pourquoi deux victimes ?

« ... Je dois être honnête... Je savais que cet état d'esprit ne pouvait pas durer, mais jamais je n'aurai pensé que quelqu'un l'interromprait de la sorte. » 

« Non, je... Je croyais qu'on s'entendait tous bien, je... Pourquoi ? Pourquoi quelqu'un a fait ça, pourquoi ?!? » 

« ... Je n'imaginais pas qu'on aurait même pas besoin de Monokuma. Ou alors, il a refait une Aldéric, ce sale petit bâtard... Mais pourquoi attendre aussi longtemps, dans ce cas ? » 

« Évidemment. Maintenant, tu comprends peut-être mieux pourquoi je te disais de ne jamais baisser ta garde ? » 

« ... En rétrospective, oui. On s'enterrait, ça devait arriver à un moment où un autre. Mais je pense qu'avant aujourd'hui, je n'aurai jamais pensé à un meurtre aussi brutal. » 

« ... Non.... Non, et encore moins Ester. Elle n'avait rien fait... Elle n'avait rien fait. » 

« Putain, jamais j'aurais pu imaginer un truc pareil ! Et puis merde, qui s'en est pris à Houshang comme ça ? C'est dégueulasse ! Pourquoi faire, à ce stade, bordel ?!? » 

« ... Cela ne pouvait pas durer, pas dans une Tuerie, pas aussi facilement. Mais que quelqu'un ait conçu un scénario de crime au point que Monokuma précise qu'il faut chercher un organisateur me dépasse. » 




C'est la fin des questions, et toujours aucune piste.

Mais c'est sans doute car la suspecte principale n'a pas été interrogée, n'est-ce pas ?

L'étape suivante, elle au moins, est claire comme de l'eau de roche.

Parce qu'elle en sait forcément plus que ce qu'elle a voulu montrer.

Quelque soit son rôle, maintenant, une chose est sûre.




Il va falloir faire parler Sachiko Kimura.

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