Interrogating in progress
De retour dans le réfectoire. Tout le monde m'attend, visiblement au vu des regards. Tout le monde attend une piste. Quel dommage que je n'en ai pas une seule.
Ade, Sachiko et Houshang ont littéralement mitraillé les environs à grands coups de photos. Ce qui fait que mon Monodossier est plein de preuves qu'ils ont bien voulu m'envoyer. Moi, évidemment, je ne peux toujours pas partager les miennes... j'imagine que je ne pourrai le faire qu'en procès.
Ils sont tous en train de patienter, de m'attendre en ligne bien droite. Stressés comme jamais. On dirait que j'ai bien fait d'avancer au maximum les interrogatoires. Ça va au moins leur permettre de se détendre.
Ou pas ?
Ansgar s'avance vers moi. Aussi calme que possible, pourtant, je vois le bois de sa canne trembler.
« Comme la fois dernière, je t'ai installé dans la salle à manger, avec mon ordinateur pour filmer et prendre toutes les dépositions nécessaires. Tout est prêt. Tu fais les interrogatoires ou Emerens s'en occupe ? »
Je jette un regard à ce dernier. Il hausse les épaules.
« J'ai aidé à trouver les questions, mais je crois que ça va s'arrêter là. Je parle moins de langages communs à tout le monde que Thibault, et de toute façon je ne suis pas très doué pour l'analyse cartésienne. En attendant, s'il le faut, moi et le groupe d'enquête, on va fouiller la maison, et l'infirmerie. Rapidement, vu que l'interrogatoire va souvent nous interrompre. »
Ansgar hoche la tête, avant de se tourner vers moi.
« Je te laisse juge, Thibault. Autre chose ? »
Iel a un sacré instinct, dis-donc. Iel a tout de suite compris que je voulais lui dire un truc. C'est cool, parce que ça m'évite d'avoir à lae retenir. Je jette un rapide coup d'œil à mon groupe d'enquête, avant de me retourner vers Ansgar et de baisser la voix.
« J'ai checké les logs d'entrée. Dans la nuit, sur l'horaire de la mort de Flor, les Monodossiers enregistrés sont le sien, évidemment, mais aussi celui d'Ade, d'Houshang, d'Ibrahim et de Ruben. Déjà, ça réduit pas mal les suspects l'étant davantage que d'autres, je grimace, essayant de ne pas penser aux deux derniers noms de la liste. Enfin ça le ferait si je n'avais pas trouvé une trace inconnue dans les logs. Un Monodossier sans nom, intitulé "admin", qui semble d'ailleurs bien remplir les requis administrateurs, vu qu'il y est passé trois fois après minuit. Ça implique beaucoup de choses.
— L'instigateur. »
Ce n'est pas une question.
« Oui. Entre autres. Ou en tout cas, quelqu'un qui a accès aux codes administrateurs. Cela pourrait très bien être Monokuma comme l'instigateur, ou quelqu'un qui a volé le bon Monodossier. Même si dans ce cas, cette personne est suffisamment indépendante pour ne pas avoir révélé cette petite découverte. »
Ansgar prend son menton entre ses mains, avant de fermer doucement les yeux.
« Cela implique que tout le monde à l'exception de vous deux redevient d'autant plus suspect. Sois prudent avec tes questions, Thibault. Nous pourrons peut-être démasquer bien plus qu'un simple tueur. »
J'imagine qu'il est inutile de préciser que je ne perds pas de temps pour me diriger vers la salle aux interrogatoires.
De nouveau, le bruit du stylet sur une tablette. De nouveau, le ronronnement d'un ordinateur. Le schéma est d'autant plus familier que la salle théâtre de cette pièce sanglante, une salle dont l'originelle a vu tellement d'interrogatoires avant celui-ci. Un héritage.
Un interrogateur, un interrogé. C'est encore et toujours le même schéma. Après celui-ci, un autre suspect viendra, puis encore un autre, puis encore un autre. Peut-être, le tueur. Peut-être que les interrogatoires le démasqueront. Peut-être que non.
Cette incertitude est plus lourde encore que le silence dans la pièce. Mais il faut les briser, l'un comme l'autre. Alors, une profonde inspiration est prise. Et la première question est posée.
« Quelle était votre opinion de la victime ? »
Un classique, sans doute, déjà posée trop de fois. Mais il faut bien y réfléchir. Quelque fois, la plus grande des haines se cache dans les regards pleins d'amour.
« Je... Sais pas trop. Elle était belle, oui, mais après ce qu'elle a fait, elle me fichait plus les chocottes qu'autre chose... Je crois que... J'aurais bien aimé savoir ce qu'il se passait dans sa tête, avant qu'elle ne meure. »
« Je la méprisais. Surtout après son acte de pure violence. »
« Je vais être honnête avec toi, elle ne m'inspirait qu'un profond mépris. Elle avait peut-être quelque chose, derrière toute sa violence, mais pour le coup je craignais trop qu'elle fasse du mal à quelqu'un pour vraiment m'y intéresser. Ça s'est d'ailleurs confirmé, comme tu l'as vu. »
« Je... Sincèrement, je voulais découvrir ce qu'il y avait derrière sa carapace. Elle n'avait que dix-sept ans. C'est bien trop jeune pour mourir, qui qu'on soit, même si comme elle on a fait une tentative de meurtre. Je crois que je regretterai éternellement de n'avoir réussi à la détendre. »
« Avant qu'elle n'attaque Ibrahim, je voulais la comprendre. Vraiment. Maintenant, je la déteste, c'est tout. Elle avait vraiment aucune raison de laisser sa violence parler. »
« Elle s'était... Détendue. Mais je savais. Trop musclée pour honnêteté. Peur d'elle. Beaucoup. »
« Eeeeeh, je voulais lui causer un peu, mais je crois elle voulait pas m'approcher ! Dommage. Enfin, fallait bien qu'elle meure à un moment, vu comment elle était isolée ! »
« Quel dommage que la seule chose de bien chez elle ait été ses muscles. »
« Elle faisait... Vraiment... Vraiment des efforts. Vous les voyez pas, je sais, personne les voit, et d'ailleurs on a bien vu ce qu'il s'est passé il y a quelque jours... Mais je vous jure... Elle voulait vraiment s'intégrer. Elle se préoccupait vraiment de nous, elle... Et maintenant... Maintenant elle est morte. Elle est morte, sans même avoir réussi à... à parler à quelqu'un... »
« Sincèrement, je crois que sur certains points, je pouvais la comprendre. »
« Elle était un électron libre sans vraiment le vouloir. C'est regrettable qu'on ait pas eu le temps de l'intégrer davantage. Ce qui s'est passé avec Ibrahim, et ce qu'il s'est produit aujourd'hui, n'aurait peut-être pas eu lieu. »
« Putain mais qu'est-ce qu'elle me cassait les couilles ! Toujours à grogner, à regarder mal, à faire zéro effort pour accepter l'autorité... Enfin ça veut pas dire que je regrette pas sa mort, hein. Mais sincèrement, je crois que je m'y attendais. »
Beaucoup de réponses, et beaucoup de questions. Contrairement à sa prédécesseuse, cette victime-ci est détestée, méprisée, haïe. Mais la réponse ne se trouve peut-être pas ici. Temps de revenir à une question plus classique. Une question factuelle.
« Que faisiez vous cette nuit, vers quatre heures du matin ? »
Combien sont donc susceptibles de mentir ? Beaucoup trop, au vu des logs. Pourtant, la question est posée. Car et si certains ne mentaient pas ?
« En train de dormir sur mes dossiers, comme je te l'ai dit. »
« Pffff, je crois qu'à ce moment-là, j'étais déjà en train de dormir. Désolé, je crois je peux rien prouver pour mon innocence. C'était... Super dur, la nuit dernière. »
« J'explorais la rue aux mille secrets, comme les données ont dû te l'apprendre. J'ai bien entendu du bruit, quelques places avant, mais je n'ai pas songé à aller voir. J'aurais peut-être dû. »
« En train d'étudier de nouveaux secrets. Rien d'intéressant. »
« J'étais au creux de tes bras en train de te conter fleurette... Rooh, j'essayais de détendre l'atmosphère ! Tu m'as l'air si tendu... Je ne devrais pas, hein. Mais de toute façon, tu connais déjà mon alibi. Ce n'est pas ça qui t'intéresse, pas vrai ? »
« Je dormais... Vraiment désolée, je peux rien te dire de plus. Enfin si ! C'était plus vers trois heures, mais pendant que je regardais les caméras de mes drones, j'ai vu quelqu'un sortir de l'infirmerie avec beaucoup de précautions... Malheureusement c'était la thermique et il y avait un radiateur à côté, donc je peux pas te dire qui c'est... »
« J'essayais de porter la dernière main à un de mes modèles 3D. J'ai les blueprints, si tu veux, avec les dates de modification. Je sais pas si ça peut prouver grand-chose, mais au cas où, je te laisserai l'accès à mon ordinateur. »
« ... j'arrivais pas à dormir, alors j'ai juste regardé le plafond. Ouais, c'est minable, hein ? »
« ... Dehors. »
« À l'infirmerie. »
« Je dormais, désolé Thibault. »
« Eh bah je fouillais ! beaucoup, partout, et très, très fort ! C'est bien dommage que je n'aie rien trouvé. »
Des réponses trop vagues. Toujours aucun indice. En fin de compte, un seul alibi est vraiment certain.
Question suivante. Cela ne pourra pas s'arrêter avant qu'une réponse ne soit trouvée.
« Avez-vous eu un accès, à un moment, à une drogue type somnifère puissant ou produit permettant de planer ? »
Est-ce que Flor a, oui ou non, été droguée ?
« Il n'y a que des somnifères légers dans l'infirmerie. Rien d'autre. »
« Pas que je sache. Quand j'ai ordonné la fouille de l'infirmerie, aucun produit de ce genre de m'a marquée, mais je ne suis que peu au fait de la maîtrise de la prise médicamenteuse. »
« Pas que je sache... »
« Je n'ai eu que des antidouleurs type paracétamol. Rien d'abrutissant. »
« J'ai... Mes médicaments, qui sont très lourds. Mais comme il n'y a aucune réserve dans l'infirmerie, j'y fais très attention. Personne n'a pu y toucher. Je te le promets. Tiens, les plaquettes, pour que tu puisses compter. J'en prends un de chaque par jour... »
« Si Ruben n'en a pas, personne d'autre n'en a, j'en suis presque sûr. »
« Nan, rien... »
« Je savais même pas qu'il pouvait y avoir de quoi droguer dans l'infirmerie... »
« Pas de médicaments en vue, chef. Étonnant, vu tous les dépressifs du coin... »
« Hmmm. Même en regardant dans l'infirmerie, je ne pense pas avoir vu quoi que ce soit qui répond à ta définition. Pas même de morphine. Ce qui est en soit plutôt étrange pour une Tuerie. »
« Pas dans mes souvenirs. Pourtant, entre Ester et Ruben, je fais pas mal attention. »
« Absolument rien. Et si personne ne t'a répondu positivement, je pense qu'il faudra partir sur une autre piste. »
Cette dernière personne qui a répondu a raison. Une piste se ferme, trop d'autres s'ouvrent. Comment Flor a-t-elle pu être empalée. Comment répondre à cette question.
D'autres se posent. Plus spécifiques, peut-être ?
« Quelle est selon vous votre meilleure caractéristique physique ? »
La question surprend. Certains pourraient mentir. Mais comment mentir alors que la manière même de la mort est bien trop peu sûre... La force, devraient répondre certains. Mais est-ce que la force est vraiment à l'œuvre ici ?
« Physique ? à ma grande honte, je n'ai pas grand-chose pour moi. Je dirais ma résilience. Je pense que tu vois pourquoi. »
« Ah bah, ma puissance physique ! Et mon endurance, aussi. Tu sais que je suis déjà resté éveillé quatre-vingts heures sans souci ? »
« A part ma fantastique beauté tu veux dire ? ... Oh, ça va, je plaisantais. Et j'aurais pu plaisanter pire aussi... Me regarde pas comme ça, ça fait peur ! Enfin bref. Je pense qu'on peut partir sur mes réflexes et mon habileté aux travaux de précision, ou d'agilité. Enfin, agilité, ça dépend pour quoi, hein. Tu te doutes bien que je ne suis pas le meilleur à des trucs impliquant mes jambes. »
« Ma force, de manière assez évidente. »
« Mon agilité et ma grâce. Sans aucun doute. »
« Mon agilité ! De très, très, loin ! Ouais, je sais, quand tu compares au reste, ça veut beaucoup dire ! »
« Je ne suis pas très physique, comme tu as pu le voir... Alors je dirais... Mon odorat ? Oui, je sais, je n'ai pas vraiment mieux. » (Rires)
« Eh bah j'ai envie de te dire, vu comment je cavale dans un gréement, on part sur l'agilité ! »
« Ma précision, sans doute... Je n'ai pas grand-chose d'autre. »
« Mon endurance et ma résilience. Je me suis également entraîné.e à résister à nombre de poisons. »
« Euh, bah... Ma précision et mon habileté aux travaux manuels ! Ça compte ? Okay ! »
« Rien. Précision, peut-être ? Ou endurance. »
Il faut continuer. La question suivante pourrait être capitale pour une tout autre enquête.
L'ordinateur, qui ronronne doucement, est un moment la seule source de bruit dans la salle. Puis, une question le remplace. La question la plus lourde de poids de toutes.
« A quel point faites-vous attention à votre Monodossier ? »
Des sourcils se haussent, des lèvres se pincent. Certains haussent les épaules, d'autres se crispent. Le calme est rarement à l'œuvre dans la salle. A une, ou deux, exceptions.
« Je ne le quitte pas. Beaucoup trop de données importantes sont stockées dessus, et vu qu'ils nous sont personnels, le laisser sans surveillance est bien trop dangereux. »
« Bah disons que vu qu'ils sont à notre nom je préfère pas perdre le mien ? En plus j'ai essayé de le remodifier il y a pas si longtemps ! Sans trop de succès, ils sont littéralement incrackables... »
« Euh... Je ne sais pas ? Je le garde toujours pas loin, mais c'est tout... »
« Il reste dans le tiroir de ma chambre sauf quand j'en ai besoin ! C'est-à-dire à peu près tous les jours quand je sors... »
« Il est toujours sur moi, dans mon sac. Jamais je ne m'en sépare. Et la nuit, je l'enferme à clé dans un tiroir. »
« Je t'avouerais que j'y fais pas trop, trop gaffe. Mais bon, Ansgar surveille pour moi, vu que je l'ai toujours sur moi. »
« Je ne le quitte pas. Avec un système d'identification, il est impensable que quelqu'un me le vole pour usurper mon identité dans la rue aux mille secrets. »
« ... C'est une bonne question. J'avoue que la plupart du temps, je le laisse dans ma chambre, sur ma table de chevet... Ou à l'infirmerie, vu que j'y étais ces deux derniers jours. »
« Ehehehehehehehe. Les Monodossiers ? Tu veux dire les plaques d'identification sur pattes ? Qu'est-ce que tu cherches, les codes administrateur ? Dans ce cas, pourquoi tu ne demandes pas à tout le monde de montrer son Monodossier ? Ah mais, les codes sont sûrement protégés pas une séquence de boutons... »
« Je fais très... Attention. »
« Je surveille un minimum, bien sûr, mais autant qu'une simple tablette. »
« Je me dois d'y faire vraiment très, très attention. Quelqu'un pourrait tenter de me piquer le mien et je ne peux pas me le permettre, surtout dans une situation pareille. »
Restent deux questions. Le mobile. Et le meurtre.
La meilleure chose à faire reste de commencer par le mobile.
Le mobile commun.
« Que pensez-vous des secrets, des révélations, et de la conception du mobile en général ? »
Le silence règne à chaque fois. Et à chaque fois, la réponse se fait un peu hésitante.
« C'est remarquablement bien pensé. Peut-être trop. »
« C'est beaucoup trop dangereux pour être une simple lubie de Monokuma. Il voulait qu'on se monte les uns contre les autres. Qui sait, peut-être que quelqu'un a trouvé un secret sur Flor. »
« Monokuma peut aller se faire voir. Je sais même pas comment il a appris ça. »
« .......... »
« Ça m'agace. Vraiment ça m'agace. Rien que le fait qu'il en sache autant et qu'il aille aussi loin me pète les ovaires. Pourquoi il a fait ça, après, c'est une bonne question. Y'a trop de possibilités avec les révélations de secrets. »
« J'ai pas envie d'en savoir davantage sur qui que ce soit ici. Surtout que certains sont trop bien tournés pour être la pure vérité... Comme avec Seo-jun. »
« ... Danger, danger, danger... Les autres, danger, Monokuma, danger, secrets, danger. »
« Il est fort possible que Monokuma remplisse un autre but qu'une simple fourniture de mobiles bien trop simples pour être honnête. »
« C'est un sacré réservoir à mobiles faciles. On voit où ça m'a mené. »
« Sincèrement ? Je crois que plus que des mobiles, c'est une véritable source de stress. Et le stress peut faire beaucoup, beaucoup de mal à des génies. Tu penses au même mot que moi, n'est-ce pas ? Ce mot qu'on redoute tous. »
« C'est... Cruel. Franchement, cruel. »
« ... Putain de Monokuma de merde. Qu'est-ce qu'il savait de lui, de toute façon... »
Dernière question ; La décisive, peut-être ; en tout cas, elle fermera pour de bon cet interrogatoire. Une question qui se doit d'être posée à soi-même, plus qu'aux autres ; mais qui sait, peut-être qu'une seconde opinion débloquera l'enquête.
« Pourquoi Flor était-elle ici ? Dans la rue, tout comme empalée sur cette statue précisément. »
Réflexion intense. Les visages se tordent. Et les réponses fusent.
« Pour montrer l'exemple ? Je veux dire, Eugène était le deuxième meurtrier. Quelqu'un qui aura lu Danganronpa aura voulu faire de la symbolique tordue. »
« Je ne sais pas pourquoi la statue. Si ça se trouve, ce n'est qu'une affreuse coïncidence. Mais je doute fort que Flor ne se soit rendue dans cette rue autrement que de son plein gré. Ce qui est d'autant plus étrange. »
« Elle aura voulu chercher un secret de trop. Et peut-être qu'elle a fait comme avec Ibrahim, qu'elle a attaqué quelqu'un qui cette fois s'est défendu ? »
« La statue d'Eugène était la seule à avoir un bout vraiment capable de tuer... C'était sans doute prémédité, peut-être même que le tueur à attiré Flor là avant de l'assommer et de l'empaler exprès. »
« Si ça se trouve, elle suivait quelqu'un. Quelqu'un qui l'aura finalement tuée, allez savoir comment. Surtout qu'on a pas fouillé toute la scène de crime... »
« Elle est tombée ! Nan, sans blague, elle a trébuché et est tombée en plein sur cette épée ! ... Comment ça c'est pas drôle ? Moi je trouve ça très marrant, mon petit croyant ! »
« Euh ? Je sais pas moi... Elle cherchait un secret et le tueur l'a attaquée ? Ou alors elle a attaqué le tueur ? Nan, vraiment désolée, j'arrive pas à réfléchir... »
« ... Après Ibrahim, elle voulait chercher d'autres secrets... Elle avait vraiment la trouille, ça ne m'étonne pas qu'elle ait été dans la rue de nuit, beaucoup de monde l'a fait... Mais pour comment elle est arrivée sur cette épée... Je ne veux pas y réfléchir. Pardon... »
« Compliqué. Peut-être qu'elle fouillait ? »
« Je doute qu'on l'ait attirée ici. La rue en elle-même est un mobile suffisant. Mais ça ne répond pas du tout à la question de l'épée. C'est vrai. »
« Euuuuuh... Ah je sais ! Le meurtrier l'a attirée ici, puis l'a tuée, et après pour bien exposer son crime il l'a plantée sur la statue ! »
« Je ne sais pas. En tout cas, quiconque l'a exposée sur la statue devait être bien cruel. »
C'est la fin des questions.
Des pistes, tant de pistes. Si peu de certitudes.
Mais la scène de crime attend.
Et peut-être que cette fois, on y retrouvera des réponses.
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