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Interrogating in progress

NB : Pour ceux qui n'ont pas lu l'Enfer Aquatique, je reprends ici le principe des interrogatoires de Corneille, sous forme de mini-jeu!

Parvenir à deviner qui est qui peut vous apporter des indices TRÈS importants tant pour le meurtre que la suite donc.... Mettez-y du vôtre :3

Bonne chance!

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Nous sommes de retour au réfectoire, le Monodossier plein de preuves et la tête vide de pistes. Pour moi, du moins. Je ne suis même pas sûr d'être capable de faire le lien entre quoi que ce soit. Tout ce que je retire comme impression de cette scène de crime, c'était que cette mise en scène est inutilement cruelle et dégage une impression de fabrication notoire.

Une chambre close, un corps mutilé, des messages de haine... c'est trop. C'est beaucoup trop. Je ne peux pas croire que quelqu'un puisse aller aussi loin pour le premier meurtre. Même avec tout ce que nous a dit Monokuma. Monokuma... Est-ce qu'il l'a vu venir ? Est-ce que c'est suffisant, pour lui, cette insupportable horreur, cette mise en scène trop bien préparée ?

J'imagine qu'on ne le saura qu'au procès.

Notre groupe d'enquête est accueilli par Ansgar, qui aussitôt envoie les cinq autres s'asseoir et me prend à part.

« La salle d'interrogatoire est prête. J'y ai installé mon ordinateur avec une webcam, qui enregistre déjà une vidéo. Il y a également de quoi noter les réponses, même si le Monodossier devrait suffire. Il te faut autre chose ? »

Je soupire. J'aurais aimé avoir Emerens à mes côtés, mais lui aussi, je vais devoir l'interroger. Je dois me concentrer. Ces interrogatoires vont être capitaux. Je ne dois pas laisser échapper la moindre information.

Je jette un coup d'œil vers Ansgar. Cette dernière me fixe avec circonspection. Je sais ce qu'elle pense. Elle essaie de me mettre dans une situation où je devrais m'affirmer, comme elle dit. Eh bien tant pis pour elle, moi j'ai rien demandé ! Si Emerens n'avait pas tenu à faire bouclier tout à l'heure, il aurait sûrement été en charge de cette foutue enquête, et ça aurait été bien mieux pour tout le monde !

« Nan, je me contente de grommeler. Je vais m'installer. Contente-toi de les faire venir dans l'ordre que tu veux, s'il te plaît. Tout va être enregistré, de toute façon.

— Bien. Je te laisse y aller. La salle est juste ici. »

Elle pointe du doigt une porte, près du réfectoire. Je grogne. Je crois qu'il ne me reste plus qu'à y aller.



Le bruit d'un stylet qui touche un écran. Le doux ronronnement d'un ordinateur. Et deux personnes dans la même salle. Il n'y a plus que cela, désormais, pour se concentrer. Plus rien d'autre que l'interrogatoire et l'interrogé.e. Les questions et les réponses.

La liste de questions est prête. Il a fallu tout le temps de trajet pour y réfléchir. Mais les poser est bien plus compliqué que de les imaginer. Tant à cause de leur incongruité de plus en plus présente de ce que chaque réponse impliquera...

Pourtant, il faut le faire. Alors, la première question s'échappe, flotte dans les airs quelques secondes, et les réponses fusent.

"Quelle était votre opinion de la victime ?"

Peu de gens mettent un temps réel à répondre. Et ce qui en ressort porte le poids de l'ignorance.

« Inexistante. Je ne l'approchais jamais. » 

« Je l'aimais bien... Je crois. Il... Elle... Je sais pas, était un peu bizarre par moments, mais il souriait tout le temps, et ça me faisait du bien... »

« Je l'ai toujours trouvé bizarre. » 

« Il était sacrément en déni. Je crois que c'est le seul à ne jamais avoir réalisé qu'on était en pleine Tuerie. Étrange, non, que ce soit la première victime ? » 

« Je le trouvais inintéressant dans sa nature même mais il avait des opinions intéressantes, vides de fioritures sociétales. Dommage que l'éducation avec ne colle pas. » 

« C'était probablement l'être le moins dangereux de nous seize. Quiconque l'a tué a bien choisi sa victime. » 

« Elle parlait peu... je trouve. J'ai essayé de communiquer, mais si elle était avec des chats, c'était quasiment impossible qu'elle parle d'autre chose. » 

« Elle était... Si gentille... Et si rassurante... » 

« Je la trouvais... agréable à être avec... Et elle ne jugeait pas... » 

« J'avoue que je ne l'ai pas beaucoup vue, à part quand elle venait me chercher de la viande pour nourrir les jaguars. Pauvres bêtes, d'ailleurs... J'espère qu'elles iront bien, maintenant. » 

« Il avait l'air super fort avec sa carrure, mais c'est bizarre, j'ai l'impression qu'il avait aucun réflexe de combat. Même quand je lui proposais un petit entraînement ou quelque chose du genre, il avait l'air plus pacifique qu'autre chose... » 

« Il s'occupait des chats. C'est tout. Moi, j'avais d'ailleurs d'autres chats à fouetter que m'intéresser à lui. » 

« Je t'avais bien dit qu'elle était pas nette ! » 

« Il était étrange, mais pas dangereux. Un peu con, mais c'était gênant que pour lui. Par contre, sa passivité était chiante. » 



Le stylo tape contre la tablette. Un schéma se dessine. Mais ce n'est rien de concret. Aucune preuve. Aucune trace de mensonge aisément discernable. Il faut continuer. Continuer, pour pouvoir prouver ce qu'il y a à prouver.

De nouveau, une question. Une encore simple, avant les deux dernières, les deux capitales.

« Comment est-ce que vous tueriez quelqu'un ? Essayez d'y réfléchir au maximum, de vous demander ce que vous feriez si vous n'aviez pas d'autre choix. »

Tout le monde s'y attend. Tout le monde peut mentir. Mais ceux qui ne mentiront pas rapprocheront de la clé du mystère. Qui qu'ils soient.

« Woh là, la question basique ! J'aime pas tuer, mais bon, dans mon métier des fois il faut. Alors je pense que je me contenterai de la balle dans le crâne ou d'un étouffement ? Quelque chose de facile, pas trop, trop douloureux et facilement réalisable... » 

« Si je devais vraiment le faire... J'empoisonnerais un breuvage, ou un plat. Avec quelque chose qui entraînerait une mort sans douleur... Mais dans cette situation, je ne vois pas ce qui me motiverait à prendre une vie. » 

« Tuer ? Moi ? Je... j'en serais incapable... Vraiment, je n'arrive pas à imaginer, je suis désolé ! » 

« Je pense que j'utiliserais quelque chose laissant le moins de preuves possibles. Surtout ici ou la mort entraîne la mort. » 

« Je ne tue pas. Jamais. Mon code d'honneur me l'interdit. » 

« Un meurtre, hein. Hmm... Si je voulais vraiment tuer dans ce contexte, j'essaierais sans doute de faire un truc spectaculaire, quelque chose qui conviendrait au moins à ce bâtard qu'on a comme Monokuma. Mais je ne pense pas que j'userais d'autant de cruauté. Une mort rapide mais insoluble, c'est très bien. » 

« Électrocution, je suppose ? Je peux le faire, c'est une mort rapide et ça peut être assimilé à un accident... » 

« Je ne me vois pas tuer. Mais si tu le demandes, je pense que j'opterai pour un décès rapide, à huis clos, et que j'enterrerai le corps tout de suite après en signe de respect. Je n'ai jamais été une grande fan des exécutions spectaculaires. » 

« Je lui défoncerais le crâne ! »

« Je... Je crois que je me contenterai... D'infliger une blessure mortelle... je ne saurais pas faire quoi que ce soit d'autre. » 

« Tu cherches quelqu'un de cruel ? Tu n'en trouveras aucun ici ! Mais puisqu'il faut répondre à la question, eh bien, je ferais en sorte que ce soit voyant ! Du genre une explosion, ou je pendrai ses tripes au plafond, ou... pourquoi tu me regardes comme ça ? Je te promets que je n'ai personne en tête, ufufufufufufufufufu... » 

« ... Je crois que je préfèrerais ne pas y répondre mais... Si tu insistes... J'opterai pour une mort sans douleur, le plus possible. Ou rapide. Quelque chose qui te prend sans que tu aies eu le temps de comprendre, ou d'avoir peur... »

« Je... Je ne sais pas... Vraiment pas... »

« J'imagine que tu as beaucoup eu cette réponse, mais j'opterais pour un décès sans douleur ni peur. »



Les pistes se dessinent. L'ordinateur ronronne. Maintenant le profil psychologique de chacun est une donnée un peu plus sûre. Du moins, profil à cette période de temps. Certaines réponses sont surprenantes, mais... Elles sont d'autant plus surprenantes que le mensonge est indétectable en ces lieux.

Il va falloir procéder autrement. Ce sont des questions auxquelles l'interrogé s'attend. Maintenant, pour plus de vérité au cœur du mensonge, il est temps de déployer les questions auxquelles on ne s'attend pas.

« Quel est votre soutien à la communauté LGBT ? »

Les regards se font plus durs. Certains sursautent, d'autres demandent la raison de cette étrange question. Mais aucun terrain n'est lâché. La question est répétée. Une fois. Deux fois. Et enfin, les réponses sortent.

« Je ne suis pas très intégré dans cette communauté. Je reconnais volontiers le besoin d'identité, de fierté et de cohésion qu'elle met au jour, mais cela n'est d'aucune utilité pour moi en des termes autres que militants. »

« Tu te fiches de moi j'imagine ? Ne fais pas cette tête, je rigole, je sais que tu as une très bonne raison de poser la question. Mais enfin, j'ai écrit des livres entiers sur des gens queers et suis connu pour être le plus militant de mes confrères, je pense que ça te donne une idée ! » 

« Soutien sympa, mais plein de gros tas de merde. Si j'en fais partie ? J'me sens pas de militer, mais j'ai la flemme d'insulter avec des termes de la commu. » 

« Difficile d'être phobique de ma propre existence en en étant fière. J'admets entièrement mon appartenance à cette communauté, et je n'approuve pas les insultes ni les violences qu'on leur fait, quelles qu'elles soient. » 

« Pourquoi cette question ? y'a un homophobe parmi nous ? Dis-moi qui c'est que j'en fasse de la purée ! » 

« Je... J'ai peur de montrer mon soutien. C'est comme ça qu'on... Prend les gens pour cible... » 

« Je n'ai pas honte de qui je suis, si telle est ta question. En tant que personne bisexuelle, il serait hypocrite de ma part d'écrire des slogans haineux. Après, bien sûr, je peux te dire ça pour te conduire à l'erreur, vu que je sais pourquoi tu poses cette question. Mais je n'admets pas déroger à la Vérité. » 

« J'imagine que me poser cette question est inutile au vu des pronoms dont vous vous servez pour moi, mais j'aimerais signaler que depuis mon arrivée au pouvoir les droits des gens comme nous n'ont fait que progresser. Si la moindre personne ici a incité à ces messages de haine dont on m'a parlé, je m'assurerai qu'elle soit punie comme il se doit. » 

« Je.... Je suis certes pas cishet, mais... J'ai peur. Peur de montrer mon soutien, de me faire agresser... Je suis sûr qu'il y a au moins un harceleur ici... Il y en a toujours un... » 

« Ohooooo, toi tu penses que les messages haineux ont un truc à voir ! Bon raisonnement, bon raisonnement ! Je peux faire mon coming-out alors ? Pas le moment ? Fufufufu, je sais, je sais ! Mais pour répondre à ta question, quitte à marquer des trucs sur le mur, j'aurais marqué des trucs vrais, pas des insultes génériques ! »

« Euh.... Je.... Pardon, c'est dur à admettre... Pourquoi tu poses cette question ? Tu... veux me dire quelque chose ? » 

« C'est... Désolé si je soupire et ne coopère pas, ce n'est juste pas un sujet que j'aime aborder. Chez moi, aimer un homme est interdit, tu vois ? Alors comme j'ai eu ce genre de relation, me rappeler qu'il a fallu la cacher me rappelle des mauvais souvenirs. Désolé, je n'en dirai pas davantage. »

« Hey, hey, hey ! J'suis allée à la Pride moi ! La vraie bonne Pride de chez moi ! ça suffit comme réponses, non ? » 

« Enfin c'est à moi que tu poses cette question ? J'ai l'air d'un gay refoulé ? Tu te rappelles comment tu m'as surpris, une fois ? »



Évidemment, les réponses ne contiennent aucune once de piste. Mais justement, c'est ça qui est d'autant plus évident. Les dernières questions deviennent d'autant plus déterminantes. Ce sont elles qui donneront leur impulsion à l'enquête. Qui diront dans quelle direction chercher.

Hésitation. Et de nouveau, le stylo tape sur la tablette.

« Faites-vous confiance à ce que nous a dit Monokuma ? »

Quelques-uns affichent des regards surpris. D'autres, prennent leur menton entre leurs mains. Une seule personne sourit. Et ce sourire... Ce sourire froid indique beaucoup de choses, et sa réponse prouve que la piste se développe.

« Impossible. Les Monokuma, ça ment comme ça respire, ou ça joue sur les mots. Franchement, je ferais plus confiance à un vampire affamé qu'à un Monokuma. »

« Eh bien... Il ne semble pas digne de confiance, mais pour l'instant, il ne nous a pas menti une seule fois. Hélas... » 

« Ahahahahah. Non. Il faudrait ne pas avoir lu le livre pour s'imaginer qu'on puisse faire confiance à ces saloperies. » 

« Je ne fais pas confiance à l'ennemi. » 

« Je... Quelle raison aurait-il de nous mentir dans une situation pareille ? »

« On dirait un vieux pédophile, et moi je fais pas confiance aux vieux pédophiles. T'as vu comment il s'est approché de toi tout à l'heure ? Dégueu ! » 

« Il nous a pas beaucoup donné de raisons de lui faire confiance, je dois dire. J'ignore si c'est un menteur par nature, mais j'ai pour réflexe de ne pas lui accorder ma confiance. »

« .......... Non. Non, je peux pas. Tu peux pas faire confiance à un Monokuma. Même s'il ne vient pas nous voir, il prépare forcément quelque chose... Et j'ai peur de ce qu'il fait dans notre dos... »

« C'est un être qui transpire le mensonge par sa simple présence. Évidemment que je ne lui fais pas confiance. Il nous cache encore beaucoup de choses, j'en suis certain. »

« C'est notre ennemi. Notre kidnappeur, celui qui nous force à nous entretuer. Lui au moins a le mérite d'être clair sur ce sujet. Mais ça ne m'empêche pas de me méfier de lui. »

« .... Danger. » 

« Faire confiance à ce type ?!? »

« Ce type veut notre mort. Par contre, va savoir sa stratégie pour tous nous massacrer. Il pourrait autant nous dire la vérité et nous laisser nous démerder avec que nous mentir. »

« Je fais aussi peu confiance à cette marionnette qu'à celui qui le dirige ! Et vous allez vite comprendre pourquoi ! »



Une piste. Une piste se forme. Encore un effort. Encore un élément. Le mobile, le meurtre, tout est presque reconstitué.

Plus qu'une question. L'ultime question. Et celle-là, personne ne pourra vraiment y mentir.

« Avez-vous lu Danganronpa, de Wen Xiang Monogatari ? »

« Nope, nope nope ! Je lui ai parlé une fois, à la p'tite Wen Xiang, c'est tout ! En me voyant, j'ai cru qu'elle allait faire une attaque... on jurerait qu'elle avait vu un fantôme, ufufufufufufu ! » 

« Oui, je l'ai lu. C'est suffisant pour se rendre compte qu'un Monokuma ment comme il respire. N'espère pas recevoir de l'honnêteté de sa part. Quoi qu'il dise. » 

« Non, je.... Jusqu'à aujourd'hui, je n'avais quasiment jamais entendu parler d'Hope's Peak et de Tueries. » 

« Non. Je lis très peu. De quoi ça parle ? »

« Évidemment. Qui n'a pas entendu parler de Wen Xiang Monogatari dans le milieu des gens qui réfléchissent ? »

« ... Je l'ai lu après 2017. En cachette. Lorsque que j'ai voulu comprendre... Ce qui était arrivé à... Non. Oublie. »

« Évidemment. C'était l'essentiel pour comprendre contre qui je me battais. »

« Non, je... Jamais le temps... Je connais Wen Xiang, bien sûr, mais je n'ai jamais eu l'occasion de lire son livre. »

« Il a bien fallu, après ce qu'il s'est passé en 2018. Lorsque Reina est venue me voir, elle m'en a tendu une copie. »

« N... Non... Pouvais pas... »

« Non, qui c'est, elle a écrit quoi ? » 

« Non, mais je l'ai déjà vue, évidemment. Elle passe souvent à l'école. » 

« ... Il a bien fallu. » 

« Oui. C'est ce qui me fait comprendre que nous sommes finis dès à présent, quel que soit le résultat de l'enquête. »



Le stylo se repose. Les interrogatoires sont terminés. Et quelque chose cloche.

Le mobile se dessine enfin par la pure force d'une intuition. Mais qu'est-ce que la force d'une intuition dans une guerre de preuves ?

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