Chapitre 6 (5) : Ultimate Prodigy
(Va falloir faire des changements de musique à un certain moment du chapitre, voici la première-)
https://youtu.be/xjbgj2V6-o0
Quand Moanaura est venue me voir en panique, le lendemain, en me hurlant que toutes les portes s'étaient ouvertes, je ne l'ai évidemment pas crue.
Pas au début.
Quelles raisons il pourrait y avoir à ce que toutes les portes s'ouvrent ? A part un coup fourré de l'organisateur, ou de Monokuma, mais Monokuma ne semblait pas vraiment en mesure de pouvoir faire des coups fourrés... Que je puisse enfin passer le verrou, je veux bien, mais que toutes les portes s'ouvrent ?
Impossible.
Ma réaction suivante a été la crainte. Monokuma est favorable à l'enquête, mais sans doute pas l'organisateur. Si ça se trouve, en nous voyant rester sur place, même malgré le manque d'accès que j'avais eu au reste du cercle un précédemment, il a essayé de nous dissuader d'une autre manière. En précipitant à nos trousses des hordes de soldats, par exemple.
Mais le temps a passé, et je n'ai pas vu ne serait-ce qu'une ombre de soldats à la peau grise.
Ce qui a mené à ma troisième réaction, maintenant que je suis devant ce couloir traversé de portes grandes ouvertes qui m'étaient jusqu'ici fermées.
La jubilation.
Honnêtement, il y a des raisons diverses et variées pour que ces maudites portes s'ouvrent enfin. Monokuma a fait pression, notre organisateur veut jouer franc-jeu, ou une troisième partie s'est incrustée et a ordonné l'ouverture des portes. Mais pour le coup, ça m'importe peu. Parce que ces salles sont enfin accessibles.
Et si je ne pouvais pas y aller avant, cela signifie qu'elles regorgent de trésors.
Je ne peux m'empêcher de ricaner. M'attirant un regard surpris d'Emerens, à côté de moi. Le groupe entier s'est ramené à l'annonce de Moanaura, sans doute pour enquêter de leur côté.
« Ça te fait tant rire que ça, Thibs ?
— Un peu, mon neveu, je pouffe, rictus aux lèvres. Quoi qu'il se passe avec l'organisateur, ce qu'il y a derrière ces portes, c'est ma victoire assurée, j'en suis certain. »
Emerens fait la moue.
« Méfie-toi, iel a peut-être profité d'hier pour effacer toutes les infos sensibles. Si pour une raison ou pour une autre, Monokuma fait pression, ça reste, comme tu l'as dit, sa planque.
— Mouaif, en tout cas je n'ai vu personne s'enfuir, hier, je soupire, et rien de nouveau sous les drones... Donc s'il était là-dedans, je vais le trouver, sois-en certain. Et il n'aura pas d'autre choix que de tout me balancer. »
Mon optimisme semble réjouir Seo-jun et Moanaura, qui échangent des regards ravis. Par contre, Emerens, lui, reste de marbre. Il se contente de pincer les lèvres.
« Monokuma n'aime pas les aveux, Thibs. Ne sois pas trop optimiste. »
Je me rembrunis.
« ... Ouais. Ouais, t'as raison. Mais ce sera toujours mieux que rien. Et puis merde, je suis l'Ultime Théoricien. Autant que mon talent serve à quelque chose, pas vrai ? »
Emerens a un léger sourire.
« Ah, ça, je te fais confiance pour l'employer à bon escient. Mais en attendant, il faut qu'on décide de ce qu'on fait. »
Ce qu'on fait... C'est vrai que là, y'a plein de paramètres à prendre en compte. La fouille de cette partie du cercle un, de ce qu'il me restait à explorer d'hier, les souvenirs, aussi, même si je n'ai pas vraiment envie de laisser un potentiel traître ou un organisateur y toucher. Et vérifier que personne ne se met dans les pattes de mon enquête...
Hmmm....
« Emerens, Seo-jun, Moanaura, ça vous dérange pas de rester dans le coin, tous les trois ? Et vérifier que personne ne passe ? Je veux pas vraiment faire fuir un potentiel organisateur...
— Pas de souci, répond immédiatement Seo-jun. De toute façon, cet endroit me fout les chocottes. »
Moins convaincus, Emerens et Moanaura échangent un regard, avant de finalement hocher la tête. Nickel. Je peux donc faire mes explorations en paix.
« Super. Merci, les gars. Je vous retrouve ce soir, fin, surtout toi, Seo-jun.
— Sûr. Bonne enquête, Thib. »
Comme tu dis, mon gars. Et crois-moi, je vais pas me gêner pour fouiller partout.
Je serre la canne contre moi.
On y est presque, Ansgar. On y est presque.
Et je m'avance dans le nouveau sésame récemment débloqué.
Les portes à l'intérieur de ce complexe sont innombrables. Par contre, l'ambiance change immédiatement. Des murs froids et gris, métalliques, on passe à une ambiance presque... Accueillante. Si ce n'est pas pour les lourdes barres de fer près des portes et des digicodes qui demandent nombre mot de passe pour pouvoir accéder à leur contenu.
Emerens a peut-être raison. Il y a certaines salles auxquelles je ne pourrai sûrement pas accéder, et ce seront très certainement les salles les plus sensibles.
Mais ça ne coûte rien d'essayer.
Par contre, ne rien faire...
Je serre les dents, et passe la première porte à lecteur de Monodossier que je trouve.
C'est une gigantesque salle d'archives. Visiblement sur beaucoup, beaucoup de choses. Je vois au moins trois cents... Non, quatre cents dossiers sur le mur de gauche, et le mur de droite est une immense carte numérisée. Certains continents sont colorés en rouge, d'autres en vert, et certains pays se détachent par leur délicate couleur jaune pisse.
La Fédération du Nord affiche un superbe orange.
...
Qu'est-ce que ça signifie ?
Je m'approche de la carte interactive, et remarque devant une espèce de console sans doute faite pour naviguer dessus. Je dois m'y reprendre à plusieurs fois pour pouvoir contrôler le curseur, mais finalement, j'arrive à cliquer sur le premier pays de la Fédération du Nord à ma portée, la Suède. Une liste d'entrées s'affiche aussitôt alors que le pays est zoomé.
Toutes sont datées et colorées. Vertes. Seule la dernière entrée, datant du vingt octobre 2019, est en orange.
Curieux, je clique dessus.
Les Monokuma se préparent à l'invasion, s'affiche à l'écran presque aussitôt. D'ici quelques jours, la Fédération sera rasée, et la mort d'Ansgar va très probablement grandement baisser le moral du peuple. Cette idiote n'a pas envisagé les conséquences. Par contre, je sais de source sûre que Teodora a pu anticiper sa fuite. Je préfère ne pas écrire ici où elle finira.
... Putain. Des informations en temps réel, ou presque, sur les différents pays. Le gars est un grand malade. Ou la meuf, puisque c'est sans doute les notes de cette « elle ». Et vu la date de l'entrée, hier, elle n'a pas perdu de temps pour en savoir davantage.
La Fédération rasée. Évidemment, j'imagine que Monokuma n'attendait que ça pour le faire. Mais à lire, à confirmer, ça fait mal. Tous les efforts d'Ansgar... Tout l'espoir d'un peuple... Pour en arriver là.
J'espère vraiment que Teodora aura pu pleinement planifier sa fuite.
Les autres entrées sont toutes séparées d'un jour entre elles, mais cliquer dessus ne m'apprend rien. Certaines mentionnent le traître, mais sans plus. Il faut croire que seule la vie d'Ansgar préservait l'existence de son œuvre.
C'est vraiment dégueulasse.
Je clique sur d'autres pays, les uns après les autres. Tous les pays rouges sont visiblement sous total contrôle des Monokuma. Comme la France, par exemple. La Belgique. Ou le Japon, qui lui est complètement noir. Les notes à son sujet sont d'ailleurs empreintes de sarcasme.
Difficile de classifier le pays dont tout est parti, dit l'une d'entre elles. Le Japon ne semble pas vouloir se libérer, même avec le témoignage de Reina Satou. C'est la place forte des Monokuma. Allez savoir ce qu'ils y cachent.
... La formulation est bizarre, mine de rien.
Dans les autres pays, d'ailleurs, on trouve aussi les Pays-Bas, la Corée du Sud et les îles Caraïbes. Les pays respectifs d'Emerens, Seo-jun et Moanaura.
Pas beaucoup de notes sur eux. L'une d'entre elles, sur les Pays-Bas, mentionne même les van Heel comme des récalcitrants au régime. Et vu comment Emerens est séparé de sa famille, ça ne prouve pas grand-chose. Pour la Corée du Sud, un autre nom est dit, celui de Min-ho Kim. Et autre chose attire mon attention.
L'Ultime Orateur, Monokuma de son état, est également sud-coréen.
Les Monokuma ne sont pas si nombreux. L'Artiste est clairement néerlandais, le Juge était à ce qu'il paraît japonais, de même que l'Impératrice... Et les deux robots ne comptent pas. On ne sait rien du Gardien... Encore moins de la Fabricante de Poupées... Et le dernier... C'était lequel déjà ?
Est-ce que le fait qu'il y ait un Monokuma sud-coréen pourrait être un indice ?
Je secoue la tête. Nan, nan, je dis des conneries. Dans ce cas, je devrais suspecter Emerens, aussi, la nationalité n'est pas vraiment une preuve. Mais j'essaierai de poser des questions à Seo-jun sur son entourage. Si ça se trouve, il connaissait le mec avant qu'il ne devienne Monokuma. Un Orateur, je pense que ça se remarque.
La carte ne m'apprend rien de plus. Les pays en vert sont ceux laissés tranquille. Ceux en orange sont ceux en guerre ou menacés. Ceux en jaune sont ceux visés, ou qui contiennent des Ultimes sensibles. Et le seul pays en noir, le Japon, est décrit comme le bastion.
Je m'en désintéresse donc assez vite. Pour fouiller un peu dans les dossiers du mur de gauche.
Avant de m'étrangler.
Parce que le premier que je prends... Il y a ma photo dedans.
C'est mon profil. De lorsque je me suis enregistré en tant qu'Ultime Théoricien. Il y a ma taille, ma date de naissance, mon groupe sanguin, tout. Quelques notes sur moi-même, sur ma théorie, sur ma relation avec Gabriel. Et puis il y a ces mots. En bas de page.
Propension au Désespoir : Très faible, considérée inexistante selon LAO
J'étais étudié depuis le foutu début.
Et il n'y a pas que ça, putain. Il y a des articles de journal, des extraits de ma thèse, des photos de moi avec Gabriel et Amell, avec Emerens et Sharon, merde, même Sven y est ! Et à la fin, une... Une page déchirée de partout, illisible, mais qui a encore l'air pleine de renseignements sur moi !
Bordel de putain de...
...
Saloperies de Monokuma.
Quelle ironie que ce soit exactement ce qu'il me faille.
Fiévreux, je m'empare des dossiers suivants. Il me faut un peu de temps pour trouver ceux de Moanaura, Seo-jun et Emerens, surtout les deux derniers, rangés bien plus haut, mais finalement, je les ouvre.
Des pages arrachées.
Pas toutes, bien sûr, mais les articles de journal sont illisibles. Emerens n'a pas beaucoup de photos persos, à part avec moi, Sharon, et une autre fille aux cheveux rouge sombre, qui se cache derrière un livre avec un sourire amusé. Quelques camarades d'Hope's Peak, aussi, dont Seo-jun. Seo-jun qui lui, a beaucoup plus de photos, avec Kichiro, avec Reina, aussi.
Et Moanaura, par contre, n'en a pas une seule.
... Bizarre...
En désespoir de cause, je me rabats sur les fiches. Le seul truc lisible. Vérifie leurs mensurations (comme si je ne connaissais pas celles de mon homme par cœur tiens), leurs dates de naissance, avant, enfin, d'arriver à la dernière ligne, la propension au Désespoir.
Plusieurs mots me sautent au visage.
Extrêmement élevée, sous surveillance constante
Etonnamment restreinte, sous surveillance
Faible mais pas inexistante
Ils peuvent tous y tomber.
Selon ces fiches, aucun des trois n'est à l'abri.
Putain.
L'une des lignes est raturée.
Je ne veux pas savoir pourquoi.
Je referme les fichiers. Par pure précaution, je vérifie aussi ceux d'Ibrahim, Alannah, Ade, tous les autres morts, mais ils sont abîmés exactement de la même manière. Certains des renseignements les plus évidents manquent à l'appel. J'en sais mille fois plus, mais je ne suis pas plus avancé.
Le Monodossier de Sachiko pèse lourd dans mon sac. Le mien aussi, d'ailleurs. Je prends le temps de le sortir pour prendre tout ce que je peux en photo. Tout doit y passer. Tout.
Avant que je ne me décide à ressortir, laissant derrière moi cette salle des archives.
C'est presque d'un pas de course que je fouille le reste. La canne d'Ansgar serrée dans mon poing gauche. Et bon sang, qu'est-ce qu'il peut y avoir comme trucs à fouiller. Une chambre. Non. Deux. Très ordinaires, presque trop, sans la moindre photo ou poster, ou indice sur l'identité de celui ou celle qui l'habite. Deux lits deux places tous deux visiblement occupés très, très récemment. Une autre salle des archives, cette fois basée sur les Monokuma, mais dont tous les dossiers sont verrouillés derrière un cadenas à l'exception d'un seul.
L'Artiste.
Et puis... Un réseau de portes souterraines qui semblent s'éloigner du cercle...
J'en prends une au hasard. La suit, mains serrées sur la canne, même alors que je m'enfonce dans le noir. Finalement, il n'y a plus que la lumière de mon Monodossier pour me guider.
Jusqu'à ce que j'arrive devant une...
Une porte.
Noire.
Blanche.
Avec une serrure caractéristique.
... Une porte Monokuma.
Juste histoire d'être sûr, je l'actionne. Fermée, bien évidemment, mais pas de doute, c'est une porte Monokuma. Je reconnais la forme de la serrure, allongée avec ses rainures. Donc, les portes Monokuma... Mènent ici.
Et surtout, il n'y en a pas que cinq.
Si tous les couloirs s'enfonçant dans les profondeurs que j'ai vus mènent tous à une porte Monokuma, il y en a au moins vingt.
Un écho me revient. Sachiko, assise devant une porte Monokuma, attendant que quelqu'un en sorte. Onze autres personnes empruntant une autre entrée. Sa stupéfaction, sa colère.
Elle n'avait aucune chance de réussir.
Mon poing se serre sur la canne. Putain de bordel de merde. Cela veut d'autant plus dire que personne n'est innocenté. Quelqu'un doit se déplacer entre les cercles et ici en toute impunité, et si même Monokuma n'a pas accès à cette zone... C'est d'autant plus indicateur du fait que le traître, le maudit traître, est parmi nous seize.
Ou alors, « elle » pouvait se déplacer et venir voir comment ça fonctionnait.
Est-ce que c'est elle que j'ai entendu, lors de ma toute première nuit dans l'internat factice ?
Tiens donc.
Je retourne en arrière, la tête pleine de questions. Que le centre ne semble pas vouloir résoudre. Je vois encore plus de portes s'étaler devant moi, les unes après les autres, et elles mènent toutes à des salles d'archives plus ou moins pleines.
L'une d'entre elles est dédiée à sept personnes. Je reconnais immédiatement le premier nom.
Je laisse les archives derrière moi.
Finalement, il n'y a plus qu'une seule porte que je n'ai pas fouillée. Et c'est cette lourde double porte de métal. Indiquée au-dessus de manière très explicite « Salle de diffusion ».
La voilà.
La salle d'où toutes nos intimités ont été envoyées en direct à nos familles.
A des milliers, des millions de gens.
Je l'ai enfin trouvée.
Toutes les autres salles sont vides. Certaines sont verrouillées, bien sûr, et je n'ai pas pu y rentrer... Mais si j'ai bien une chance de trouver quelqu'un dans le cercle un...
C'est ici.
Dans cette salle.
https://youtu.be/b-pG3a-uwZ8
Ma main libre s'avance. Se referme sur la poignée.
Je ne sais pas ce que je vais y trouver.
Je tremble. La canne d'Ansgar cliquette sur le sol. Mon cœur bat à toute allure, mes dents se serrent, tous mes muscles sont tendus.
Je suis tendu.
Est-ce que je vais vraiment... Y trouver quelqu'un ?
Est-ce que je vais vraiment... Rencontrer mon organisateur ?
...
Je ne peux pas flancher maintenant.
Ma main se serre encore davantage sur la poignée.
Elle tremble sous mes doigts, glaciale, au même rythme que mon corps.
Je ne sais pas quelle force je trouve pour l'abaisser.
Mais je le fais.
Et la porte s'ouvre devant moi.
Sous mes yeux.
Sous mes yeux, le noir.
Je m'avance dans la salle. L'immense salle, devrais-je même dire. Des dizaines et des dizaines de moniteurs s'alignent sur les murs, tous montrant une partie de la Tuerie que nous avons vécue. Le parc du cercle six. La maison du cinq. La piscine du quatre. L'usine du trois. Le Musée du deux.
Et ce ne sont que quelques exemples. Toutes les pièces, ou presque, sont représentées sur ce mur de pixels.
Ce sont les moniteurs qui éclairent cette pièce, tout juste suffisants pour qu'elle ne soit pas plongée dans le noir. Pour que je puisse voir bordant le mur en face de moi une console de commande. Recouverte de boutons, de manettes de toutes sortes. Et, devant la console de commande, un large fauteuil noir, dos à moi.
Je fais quelques pas de plus. Muet. Incapable de comprendre ce que je peux voir. Mais une voix m'interrompt dans ma progression.
« Tu en as mis le temps, Thibault. »
Je me fige.
Dans le fauteuil.
Il y a quelqu'un.
Une voix de fille. D'adolescente de mon âge. Une voix que bien malgré moi, je reconnais immédiatement.
Et devant moi, le fauteuil pivote.
Pour me la révéler, assise les jambes croisées, les bras posés sur les accoudoirs. A me fixer avec ses yeux calmes. Presque... Presque froids.
Et au même titre que j'ai reconnu la voix, je la reconnais, elle.
C'est elle, la fille qui m'a apporté la lettre. Celle qui m'avait prévenu de ce que je risquais en entrant dans cette école, de ce que mon titre, ma théorie m'avait apporté.
L'envoyée d'Hope's Peak, qui me fixe le visage à peine éclairé par les moniteurs. Un visage sans la moindre expression.
J'ai une bonne dizaine d'insultes en tête. Mais les seuls mots... Les seuls mots qui franchissent mes lèvres...
« ... C'est toi. »
Elle hoche doucement la tête.
« Ravie de voir que tu ne m'as pas oubliée. Notre seconde rencontre se fait dans des circonstances plutôt... Défavorables, si je puis dire. »
... ça tu peux le dire, espèce de salope. Parce que te trouver ici, dans les plus hauts lieux d'une Tuerie qui m'a tout pris, je n'appellerais vraiment pas ça des « circonstances favorables ».
Je serre les poings.
Je ne sais même pas qui elle est. Mais il faut croire qu'Ansgar, que Seo-jun avaient raison. Notre MasterMind n'est bel et bien pas réellement parmi nous seize.
Elle a un léger sourire.
« De la colère. Prévisible.
— .... Tais-toi. Ne me fais pas ce numéro alors que... Alors que je ne connais même pas ton prénom. Qui es-tu ?!? »
Un petit silence suit mes mots, que j'ai presque hurlé dans cette foutue salle de diffusion. Un petit silence qui s'installe alors qu'elle perd son sourire, pousse un profond soupir.
« Qui je suis... »
Elle avance son fauteuil vers moi.
Se relève sur ses coudes.
Et plante son regard dans le mien.
Son visage est complètement vide d'émotions.
« Mon nom est, elle annonce d'un ton presque trop égal, Louna Asin-Orduña. Scénariste Ultime. »
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro