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Chapitre 6 (1) : My memories are forever burning


Ca y est, c'est la fin. The Art of Creating Hope entre dans sa phase finale, aujourd'hui le 31 janvier. Dans les faits, j'ai terminé d'écrire le 6, mais booooon, il a bien fallu retoucher au maximum pour vous offrir le meilleur final possible...

La publication suivra un rythme d'un Chapitre par jour jusqu'au procès final, que vous aurez tout d'un coup. Enfin presque, parce qu'il est vachement long, mais je vous en dis pas plus, je préfère conserver la hype :D

Avant de commencer ce Chapitre néanmoins je demande à ce qu'on remercie très fort @La_Corneille_Noire qui a été d'une aide inestimable à la correction et au peaufinage de ce Chapitre. Faites lui des câlins, le boulot qu'elle a fourni a été énorme-

Ptit disclaimer toutefois : Ce Chapitre spoile level identité du MM le chapitre final d'AoD. Donc euh. Vous savez quoi finir avant.

_____

C'est aujourd'hui.

La sortie, je veux dire.

Après son putain de banquet macabre, Monokuma nous a donné une nuit supplémentaire. Que je n'ai évidemment pas passée à dormir, puisque j'avais beaucoup trop la nausée. En plus de ça, Emerens n'était visiblement toujours pas prêt à réintégrer ma couche, donc bonjour pour se protéger des cauchemars.

Et maintenant, ce n'est plus neuf mais douze cadavres qui hantent mes nuits. Dans la procession s'est rajoutée Nako, vomissant du sang par tous les orifices. Sachiko, cerveau à l'air et clous plantés dans ses mains. Et Ansgar. Recouverte d'impacts de balles, la langue disparue de sa bouche.

Et l'idée que Monokuma s'en sorte sans rien... Après tous leurs efforts pour le tuer...

Putain ça m'énerve. Ça m'énerve tellement.

J'aimerais bien un miracle, de type tout lui explose à la gueule ou finalement, quelqu'un sort une arme de sa poche pour lui tirer dessus. Mais les miracles de ce genre, ça n'existe pas. Ou alors, il faut qu'on les invente nous-même.

Bah. Aux dernières nouvelles, je ne m'appelle pas Jésus, faiseur de miracles. Ni Senri. Qu'Emerens n'a finalement pas eu l'occasion d'imiter.

Et à ce stade, je ne sais pas quoi faire. On se contente de sortir, pas vrai ? Si seulement je pouvais trouver une piste pour retourner la situation à mon avantage... L'idée de ne rien faire, de juste retourner à la vie normale, me débecte après ce qu'il est arrivé à Sachiko et Ansgar. Mais là, actuellement, je ne peux rien faire.

Tout ce que je sais, c'est que je dois absolument trouver le maître du jeu. Avant qu'il ne fasse plus de mal. Que ce soit dehors, ou ici, je lui mettrai la main dessus, et à lui, je lui ferai la peau.

La canne d'Ansgar est serrée entre mes doigts. Comme toujours depuis hier. Je n'arriverai, je crois, jamais à la lâcher complètement.

En tout cas, pas avant de l'avoir remise à sa petite sœur.

Je pousse un profond soupir. Mes affaires sont prêtes, tout ce que je voulais emmener est dans une valise que Monokuma a eu le bon goût de nous fournir, et notre cher tortionnaire tarde à venir nous chercher. Il y a peut-être quelque chose que je peux faire pour... Au moins m'occuper l'esprit, puisqu'Emerens n'est pas là pour me distraire.

Quelque chose pour m'occuper l'esprit....

Hmmmm.

Je me lève. Pose la canne. Me dirige tranquillement vers le couloir, vide de toute présence humaine. Avant de, finalement, me planter devant une des portes.

Je n'ai jamais vraiment eu le courage de fouiller les chambres des morts. Après l'enquête, du moins. Sans doute parce que c'est la première fois que j'en ai vraiment l'occasion, puisque cela fait deux jours, maintenant, que le procès est fini. Ou tout simplement parce que je n'ai aucune raison d'affronter ce qui reste d'eux.

Pourtant, je me tiens maintenant devant la porte de la chambre de Sachiko, entrouverte devant moi.

Une impression de froid s'en dégage.

Je pourrais reculer.

Je pourrais simplement oublier avec la Switch qu'il me reste et le temps qui nous est compté.

Pourtant, c'est sans hésitation que j'appuie sur la poignée.

La chambre de Sachiko est à son image. Chaotique. Extravagante. Elle a déchiré le papier peint des murs, peint quelques meubles de manière un peu erratique, fait des dessins sur le bois du lit. Tout pour oublier que c'est une chambre de Monokuma.

Et puis surtout, elle est telle que Sachiko l'a laissée.

Avec les vêtements qui traînent au sol. Les bijoux sur la table de nuit. Un tiroir à moitié ouvert. Le lit défait, avec un livre marqué à une page proche de la fin posé sur l'oreiller.

Et, à côté du livre, son Monodossier.

... Son Monodossier ?

Mais elle l'avait au procès ?

...

Mon intention, au départ, n'était pas de fouiller plus que nécessaire. Je voulais simplement récupérer un objet qui me la rappelle, essayer de la comprendre même dans la mort. Mais devant ce Monodossier incongru, quelque chose me prend aux tripes.

Je cherchais une piste ? Eh bien la voilà. Offerte par la courtoisie d'une morte sur le lit qu'elle a occupé.

Je m'assieds sur les draps, et récupère le Monodossier. Un post-it est collé dessus. Quelques mots y sont écrits, dans une écriture à pattes de mouches, suivi d'une suite de touches.

Le code.

Bonne chance.

Je t'aime, Thibault.

...

Ne pas pleurer maintenant.

Je ne peux pas pleurer maintenant.

Je dois me concentrer.

Me concentrer....

Le code qu'elle indique est une série de touches à appuyer, dans un certain ordre et un certain temps. Assez court, mais complexe. Je dois m'y reprendre à plusieurs fois avant que, finalement, le Monodossier ne se rallume.

Et que j'ai la confirmation que ce n'est pas le sien.

Je m'y connais assez peu en ordinateurs, hein, ou autres trucs du genre, comparé aux Ultimes comme l'était Nako. Mais je suis presque sûr que voir s'afficher un beau « mode administrateur » sur l'écran du Monodossier n'est pas vraiment un truc dont on pourrait s'attendre du Monodossier de quelqu'un mort pour décapiter ledit admin.

Tiens, tiens, tiens.

Sur l'écran du Monodossier, il y a au total trois fichiers, dont deux dossiers. Le premier dossier, intitulé « archives » est bloqué par un mot de passe, visiblement pas craqué par l'Ultime Chanceuse de son vivant ; le deuxième, nommé « codes de déplacement dans les cercles », ne contient qu'une suite de mots de passe. Dont un, que je reconnais. L'accès à la rue aux mille secrets.

On dirait que je tiens mon fameux administrateur qui m'a causé tant de problèmes pendant ce procès.

Je ne peux retenir un petit rire. Aigre, douloureux, tout juste suffisant pour m'arracher la gorge alors même que presque aucun son ne s'échappe d'entre mes lèvres.

Pas de doute, c'est bien un truc que Sachiko pourrait me faire, ça. Ça lui ressemble bien.

Reste à savoir comment elle est rentrée en possession de ce truc, et pourquoi elle nous l'a caché... Parce que visiblement, même Ansgar n'était pas au courant. Je la revois encore nous poser des questions sur les logs de la rue aux mille secrets, à Alannah et moi...

Et j'imagine que je vais avoir ma réponse en lisant le fichier qu'il me reste. Joliment intitulé « lis espèce de piaf ».

Toujours un plaisir, Sachiko. Et je ne pensais pas que ce genre d'épithètes allait autant me manquer.

Je clique sur le fichier. Il est très, très court, comparé aux derniers mots de certaines autres personnes. Mais est-ce que j'ai vraiment envie de lire un pavé alors que c'est la seule manière pour moi de me rappeler sa voix ?

... Ouais, sans doute.

Salut, Thibault !

Si tu lis ça, c'est que j'suis morte. Je l'écris en quatrième vitesse pendant que tu finis les interrogatoires, donc t'étonne pas que je rush. Pas le temps de prendre des pincettes.

J'ai chopé ça à la mort de Sparrow. Quand Monokuma nous a filé les Monodossiers, il y en avait un seizième dans le tas. Je pense qu'il est destiné au MasterMind, parce qu'il m'a fallu du temps et beaucoup de tests pour le faire marcher. Tu comprends mieux pourquoi je te disais que le salopard était parmi nous ?

... Ouais, on va dire.

Parce que pour que Monokuma fasse passer un dossier en apparence défectueux, alors que c'est lui qui les possédait, il fallait vraiment que son destinataire le récupère en même temps que nous.

Bordel de merde.

Enfin bref. J'ai pas le temps pour ce genre de conneries. Les codes permettent de se déplacer à l'intérieur des cercles ouverts. Comme la rue aux mille secrets. Pour les archives, c'est encore un code, mais même en force brute j'ai pas pu le cracker. Je pense faut que tu trouves le mot de passe, sinon rien. Mais je sais pas comment.

Désolée de te laisser derrière comme ça. Si tu te décides à enquêter ici, finalement, pense à demander à Ansgar ses rapports. Peut-être qu'il y a un indice pour le mot de passe.

Reste en vie, okay ?

Sinon je viens te tirer les oreilles dans l'au-delà.

Sachiko

...

...

Promis.

Je serre les poings. Ma gorge me sèche, mes yeux me piquent, mon cœur me brûle. Et pourtant, je vois très clairement les mots qui sont dits, ce que les mots m'enjoignent à faire. Enquêter. Ici ou ailleurs, pour trouver des possibilités. Et Sachiko m'a laissé les indices qu'il me fallait pour enquêter ici.

Allez savoir si j'en serai capable, ou si je pourrai trouver une occasion, mais...

... Les rapports d'Ansgar.

Elle a cessé de les écrire au milieu de notre séjour dans le cercle deux. Et visiblement, Sachiko ne s'attendait pas à ce qu'elle y passe aussi jusqu'à avant l'ouverture du procès. Je peux comprendre. Pour moi aussi, c'était inattendu.

Mais ces rapports... Ils retracent nos actions, non exhaustives mais bien enregistrées, sur plus de six mois. Si j'ai une chance de trouver des contradictions, c'est là-dedans.

Je pleurerai plus tard. Si j'en suis encore capable. Pour l'instant, je dois tenir le coup. Pour elles, et pour tous ceux qu'il me reste, encore vivants ici ou à l'extérieur.

Je fourre le post-it dans ma poche, avant de caler le Monodossier sous mon bras et me relever.

Suite de mon petit périple : La chambre de l'Ultime Dictateurice.

L'Espoir décédé.

La chambre d'Ansgar est, dans sa tenue, l'opposée complète de celle de Sachiko. Rangée à la poussière près, lit fait, ordonnée comme une chambre militaire. Même les meubles sont calés à la perfection sur le sol, pile sur les fentes des lattes.

Son ordinateur se trouve sur son bureau. Eteint, et très certainement déchargé, puisqu'il n'y a pas de prise dans sa chambre, et que je n'ai pas pu m'en servir pour les derniers interrogatoires. Mais c'est là que se trouvent ses rapports du cercle six au trois inclus. Donc, à la moindre occasion de le recharger...

Qui ne sera sans doute pas ici, dans cette chambre que même son esprit a déserté.

Il fait bien trop froid.

Et moi, je crois que j'ai autre chose à faire.

Je réunis l'ordinateur et les quelques notes papier qu'elle a faites après la panne avec le Monodossier laissé par Sachiko, avant de me diriger dehors.

Sauf que le couloir n'est plus vide.

Seo-jun, Emerens et Moanaura m'y attendent. Chargés de sacs, avec ma propre valise appuyée contre la hanche d'Emerens. La canne d'Ansgar entre ses mains. En compagnie d'un Monokuma qui tape du pied, une moue agacée au visage. Son visage s'éclaire en me voyant. Visiblement, j'étais attendu, tiens.

« Pas trop tôt ! On se demandait si t'étais pas parti crever dans ton coin !

— Avoue t'aimerais bien, je crache, agacé. Pourquoi tu résoudrais pas ça de suite, d'ailleurs ? »

Monokuma a un léger rire.

« Oh, autant que j'adorerais t'étriper à la mode Couturier, je ne peux plus vous toucher, mon bichon. Vous êtes, tous autant que vous êtes, protégés jusqu'à votre sortie de l'ascenseur par les volontés de ma patronne, et ensuite, c'est les règles de l'autre grand chef qui prennent le relais. »

... Ben voyons. Et évidemment, on ne sait toujours pas qui est la fameuse « patronne », hein.

Est-ce que c'est Moanaura, la seule femme restante de notre équipe, qui regarde Monokuma avec une fort vilaine grimace ?

Est-ce que c'est une autre Monokuma ? L'Impératrice, tant de fois mentionnée, qui avait d'une certaine manière sa propre emprise sur les Tueries de 2016 contenant des robots ? L'Artiste agit après tout comme pire que l'un d'entre eux.

Ou est-ce une tout autre personne, qui se cache encore dans l'ombre et qu'on ne pourra jamais découvrir ?

Allez savoir. En espérant que je puisse le savoir sous peu. Hors de question que qui que ce soit ayant bossé de gaieté de cœur avec ce salopard d'Artiste ne s'en tire comme ça.

Pas alors qu'il a sur les mains le sang de tant de personnes que j'ai aimé, dont une qui s'est dédiée à l'arrêter.

« Ravi de l'apprendre, je gronde. Et en attendant, dépêche-toi de nous montrer le cercle un. Je veux en finir au plus vite. »

Monokuma ne prend même pas la peine de répondre à cette petite provocation. Il se contente de détourner les talons, avant de nous entraîner d'un pas sautillant vers le Musée du Sommet de son Art.

Notre périple touche à sa fin.

Notre histoire touche à sa fin.

Pourtant, j'ai le sentiment que ça ne fait que commencer.

Et cette fois, je vais l'écouter.


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