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Chapitre 5 (7) : Memories

Mes amis, la situation est grave.

Elle est grave, parce qu'en ce moment je me traîne avec trois problèmes bien particuliers.

Problème un, et pas des moindres, mon enquête piétine. Et pas que la mienne, d'ailleurs, celle de Sachiko et Moanaura, aussi. On a beau passer des heures à éplucher le truc ensemble, tout ce que j'en ressors ce sont des petites piques de la deuxième et beaucoup d'attention de la part de la première. Surtout à l'égard de mon bras.

Rien que la dernière fois, j'ai manqué de m'évanouir à cause de la douleur. Eh bien devinez qui j'ai retrouvé au chevet de mon lit à surveiller que tout allait bien, au point que même Emerens n'a pas été capable de rentrer dans notre chambre avant que je n'émerge ? Eh ouais, Sachiko Kimura en personne.

Problème deux ?

Je crois que je viens de dépasser le stade du crush.

Sur Sachiko, je veux dire.

Ouais, ouais, étonnez-vous que je ne m'en sois pas rendu compte plus tôt, je vous entends. Mais à ma défense, j'avais déjà du mal à démêler son propre comportement à mon égard, à la miss.

Et là, maintenant qu'elle est toute gentille et protectrice et compagnie, je crois que c'est le levier qu'il me fallait pour que je passe du « il se passe quoi dans sa tête » à « il se passe quoi dans ma tête »...

Ouais, ouais, je sais, ça sent pas bon, ces histoires. J'ai lu Danganronpa, et si je n'étais pas un minimum compassionnel je comparerais cette situation à celle de Sukina et je hurlerais au death flag. En plus, c'est le grand moment, là, presque la fin de la Tuerie, le coup d'éclat du fauteur de troubles. Sukina, Daisuke, plein de gens comme ça qui ont tenté un plan et ont échoué, laissant leur protagoniste derrière eux.

Alors oui, je sais pas trop si je dois agir. Combinez à ça le fait que je viens de perdre Alannah et Ibrahim, disons que je ne suis pas très enclin à courir après un crush. Je ne saurais plus qui protéger, après. Donc j'aimerais bien disposer du temps pour me remettre les idées en place et décider de ce que je fais en fonction de la situation.

Problème numéro trois ?

Je n'ai pas ce temps.

Je n'ai pas ce temps, parce qu'elle passe le sien à enquêter avec moi, bordel de merde !!!

Si quelqu'un peut me sauver de cette avalanche de pensées je lui en saurai gré. Parce que là, maintenant, tout de suite, je suis en ce moment-même en train de fouiller une salle avec elle, et elle a un tel air concentré sur sa tâche que je n'arrive même pas à réfléchir !

Vous comprenez maintenant pourquoi je dis que j'ai des problèmes ?

Enfin bref. On est en ce moment-même dans une des nouvelles salles ouvertes par Monokuma récemment. Celle-ci semble dédiée aux sculptures de très, très mauvais goût. Entre autres ? Une de Veikko et Wen Xiang, baptisée hélas très justement les Amants.

Est-ce que j'ai vraiment besoin de vous la décrire ?

Nan, de toute façon, je peux pas. Imaginez-vous là par vous-même. Là, telle quelle, les détails sont beaucoup, beaucoup trop poussés, beaucoup trop vivants pour que je puisse me pencher dessus assez longtemps pour la décrire.

Ce que j'aimerais la démolir. Pièce par pièce. Par respect pour Wen Xiang autant parce que ce moment figé dans la pierre par Monokuma pour notre spectacle me donne envie de vomir. Mais quelque chose me dit que si je fais ça, personne ne va apprécier, à commencer par moi-même.

Sachiko ne regarde même pas la statue. Elle se contente de fouiller la pièce, en quête de je ne sais trop quoi. Ou alors elle me l'a dit, mais j'ai oublié, merci la mémoire de poisson rouge.

Autant mettre fin à ce moment très, très gênant.

« Eh, Sachiko. T'es sûre qu'on va trouver un truc là-dedans ? Parce que moi, tout ce que je vois, c'est les lubies de Monokuma. Pas d'indices. »

Elle hausse un sourcil. Avant de se tourner vers moi.

« Parce que tu penses qu'on peut trouver une piste ailleurs ? »

Ah bah ouch. En plein dans le mille. Parce que pour le coup, ouais, elle a raison, j'ai pas trouvé la moindre idée ou piste à creuser partout ailleurs. Cette salle donne juste autant de chances qu'une autre. Et c'est assez ironique quand on y pense.

Je me contente donc de hausser les épaules.

« Je sais pas. Mais j'arrive pas à réfléchir avec ces statues de merde, là. Surtout celle du milieu. »

Qui est, comme vous avez pu le deviner, les Amants. Bravo, vous savez réfléchir.

Sachiko, en tout cas, a l'air bien d'accord avec moi. Vu qu'elle jette un regard dégoûté à la statue avant de serrer les poings.

« Foutu Monokuma. Ce que j'adorerais juste balancer cette saleté par terre. Juste pour le plaisir de démolir un truc.

— Il va pas aimer, ça.

— Nan, en effet. Et on va tous prendre cher si on le laisse faire. Mais quand même. On est entourés d'insultes à la mémoire de ceux qui nous ont précédés, et juste capturer Wen Xiang dans le moment d'intimité que cet enfoiré a utilisé contre elle... C'est dégueulasse. »

Ouais. J'ai pas d'autres mots, pour le coup. Pas que je veuille me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais déjà que ça a été une trahison bien assez lourde, si l'Artiste Ultime en fait une inspiration pour son Art tordu... Bah, on voit le respect que certains Monokuma portent à leurs figures d'histoire. Leurs ennemis d'une certaine manière... Mais je crois bien que ce point de détail, Monokuma s'en branle comme de sa première éviscération.

Sachiko crache au sol, vers la statue. Les yeux pleins d'éclairs.

« Tu veux nous faire passer un message, Monokuma ? La malédiction des protagonistes, tout ça tout ça ? Ne couchez pas avec vos partenaires sous peine de les voir endosser le rôle du MasterMind ?

— Alors là j'espère que non, je grommelle, parce que j'ai pas envie d'imaginer ce que ça implique pour mon seul partenaire sexuel encore en vie, putain.

— Espère pas trop, mon mignon. Mais tu sais quoi ? T'as raison. Allons réfléchir ailleurs. Genre dans le salon. Je suis sûre y'a de quoi penser. »

Bonne idée. Et puis, si on pouvait parler d'autre chose, ça m'arrangerait. Mon bras m'empêche de faire quoi que ce soit et je suis profondément frustré, frustration encore exacerbée par le stress et le fait que le cul ait très, très longtemps été un exutoire.

Sachiko m'entraîne jusqu'au salon, heureusement vide, et c'est avec délices que je pose enfin mes grosses fesses sur un fauteuil non loin. Aaaah, ça fait du bien au dos. Et au cerveau, aussi, de ne plus voir, hem, le regard des Amants.

Et en plus, il y a un feu dans la cheminée, sans doute un cadeau de Nako. Donc, j'ai moins froid que d'habitude, et ça, franchement, c'est très bien, parce que ça évitera à mon cerveau de trouver une excuse pour demander un câlin à la charmante demoiselle ci-présente.

Charmante demoiselle qui de toute façon s'installe sur le canapé d'en face. Quel égard pour mes pensées intrusives, un vrai bonheur.

« Bon. Qu'est-ce qu'on sait de tout ça ?

— Pas plus qu'hier ou avant-hier, ou avant avant-hier, je soupire. On est dans un bâtiment à ciel fermé, sans accès à l'extérieur, sans moyen de sortie connu autres que les portes Monokuma. Ces portes mènent au cercle un à nonante pour cent. Monokuma vient de prendre du galon et est beaucoup plus dangereux pour X raison, et l'organisateur n'a pas laissé le moindre indice derrière lui.

— Pas moyen de les ouvrir, ces foutues portes Monokuma, grommelle Sachiko. J'ai testé avec mes outils, et un de mes colliers. Rien à faire. La clé est trop particulière.

— Et on peut pas tester des objets particuliers ?

— J'ai essayé, hein, mais en même en sachant pourquoi, van Heel et Nako ont refusé de me laisser accès à leurs bijoux, elle répond, amère. Seo-jun m'a laissé essayer un des colifichets qu'il transporte partout, et Moanaura son sabre et ses ornements dorés, tout ça tout ça, mais rien ne marche.

— Donc on est pas plus avancés, c'est ça que tu essaies de me dire.

— Yep, plus ou moins. »

Elle lève les yeux au ciel avant de se recaler dans son fauteuil.

« En plus, on a beaucoup moins de possibilités, ici. On peut pas fouiller tous les cercles pour chercher des pistes, vu qu'on est enfermés. Si seulement on avait de quoi regarder dehors, au moins... Ou autre chose que les notes d'enquête d'Ibrahim. »

Je serre les poings. Je n'ai pu me résoudre à étudier de plus près les notes d'enquête d'Ibrahim, de mon côté. Relire ses mots me faisait trop mal. Du coup, je les ai confiées à Sachiko il y a quelques jours, dans l'espoir qu'elle en fasse un truc. Mais elle n'a pas pu davantage creuser le sujet.

Pourtant, c'est peut-être notre meilleure chance d'avoir des infos qu'on n'avait pas déjà. Et on n'arrive pas à en faire quoi que ce soit.

Putain de merde.

Sachiko baisse les yeux.

« Je sais pas toi, mais ça fait chier. On est coincés dans le musée des horreurs de l'Artiste Ultime, à la fois le meilleur et le pire artiste de son temps. Pas d'infos sur l'extérieur, pas de pistes quelconques, rien, et à la place, on se fait chier alors que la santé mentale de tout le monde frôle les Abysses du Désespoir.

— Aha. Très marrante, la ref.

— T'as vu. Même level que l'ironie grinçante de la situation. »

Elle soupire.

« Je suis sûre, pourtant, qu'il y a un moyen très simple de sortir. Et pourtant, maintenant... Tout est compliqué.

— Comment ça ?

— Rien. Oublie. Je divague. Quand je serai sûre de moi, je t'en parlerai peut-être. En attendant... »

Nouveau soupir.

C'est moi qui reprends.

« En attendant, tu vas encore garder des secrets. On était pas censés la faire ensemble, cette enquête ? »

Elle se tourne vers moi, avec un petit air lassé.

« Titi, c'est pas que je garde des secrets, c'est que je suis plus sûre de rien. Tout dans cette Tuerie met au défi ce que je connais et ce dont je suis sûre. Si je ne faisais que garder des secrets, cette phase serait beaucoup plus rapide... »

Un coussin tombe au sol alors qu'elle se relève et se rapproche du feu, les yeux dans le vague.

« ... Mais là, et dans la situation présente, je ne peux pas me permettre de dire le moindre mot malheureux sans risquer de faire spiraler tout le monde dans la paranoïa. Pour quelque chose qui a décidé de se remettre en question au pire moment.

— ... Moi, ce que j'en entends surtout, je grogne, c'est que t'as une piste. Une piste dont tu ne veux pas nous parler. »

Et j'aimerais bien comprendre. Comprendre, avant de m'énerver pour de bon.

N'est-ce pas le meilleur moment pour trouver des pistes ? N'importe quoi ? Même la base d'une de ses foutues intuitions, je serais prêt à la prendre en compte. Peu importe le faible poids mathématique.

Sachiko se contente de hausser les épaules. Ses yeux fixent toujours le feu.

« Titi, question pour toi. Tu réagirais comment si je balançais un nom, sans preuve, et l'accusais d'être l'organisateur ? »

Je grimace.

« Sans preuve ? Je te croirais pas.

— Tu es un très mauvais menteur. »

Elle soupire.

« Que tu me croies ou non n'a pas d'importance. Parce que tu as envie de me croire. Et puisque tu as envie de me croire, tu vas quand même suspecter cette personne, et si rien ne progresse, si tu ne trouves pas toi-même des preuves de sa culpabilité, tu vas en inventer. Ou te retourner contre moi. Disputes, paranoïa, éclatement du mental. Ce sont tous des trucs qui ont conduit au meurtre de Ruben. »

Le feu crépite dans la cheminée. Mais je ne l'entends plus.

« C'est pour ça que je ne peux pas me permettre de dire quoi que ce soit alors que tout est flou dans ma tête. »

Je ne peux m'empêcher un sourire ironique.

« Rare de voir Sachiko Kimura, la grande déesse en mission suprême parmi nous pauvres pégus, douter de quelque chose, ma grande. »

Elle ricane.

« T'as vu. La moi d'il y a quelques mois, qui savait très bien ce qu'elle avait à faire et qui il lui fallait sauver, en serait verte. Cette incarnation de moi n'aurait peut-être eu aucun scrupule à agir, pour le mieux ou non. Mais bon, les gens changent.

— Et c'est mieux, ou pas ?

— Bonne question. »

Les crépitements du feu reviennent à mes oreilles, brisant le silence qui s'installe petit à petit, entre nous. Alors que Sachiko fixe le foyer et que moi, je la regarde, cherchant du mieux que je peux à démêler son mystère.

Est-ce qu'elle est en train de me dire qu'elle a une piste pour le maître de jeu ? Je l'ignore. Mais visiblement, si piste il y a, cette piste est beaucoup trop vague, beaucoup trop nébuleuse pour pouvoir agir dessus. Elle n'ose même pas m'en parler, à moi, c'est dire à quel point elle doit manquer de preuves.

Et ses arguments se tiennent.

Sans preuves irréfutables, la moindre accusation ne fera que nous jeter dans la paranoïa la plus totale. Il suffit d'un nom de trop et les disputes commenceront, les camps se formeront, et notre unité éclatera au profit d'une profonde solitude et d'une méfiance constante de son prochain. Les humains sont ainsi faits. Nous ne pouvons pas prendre nos décisions par simple logique.

Et dans un environnement pareil, alors que la paranoïa est exacerbée par le glauque de la situation, le deuil et la colère rentrée, tout pourrait éclater du jour au lendemain.

S'il y a bien quelque chose que nous a appris le meurtre de Ruben, c'est ça.

Celui d'Ade nous a appris à ne pas fermer les yeux sur sa situation.

Celui d'Aldéric, que nous devions traverser ces embûches ensemble car au premier qui tombe, tout le groupe prend.

Et celui d'Ibrahim que l'Espoir ne vaut rien s'il est accompagné de doutes et de peurs.

Ironique, qu'une Tuerie ait été une telle source de savoir. Et que ce soit aujourd'hui ce savoir qui bloque Sachiko. Sachiko qui s'en fout pas mal de nous, ou du moins qui s'en foutait pas mal de nous au début. Aujourd'hui... Qui sait ?

« Eh, Sachiko.

— Hm ?

— Tu savais qu'on était dans une Tuerie depuis le début, hein. C'était quoi ton plan ? »

Elle hausse les épaules.

« En me réveillant tu veux dire ? Honnêtement, il m'a pas fallu longtemps pour piger. Encore moins quand j'ai vu Ansgar, d'ailleurs. La situation était assez claire, pour moi. Une Tuerie, que j'allais devoir traverser en tirant Ansgar de là et en éliminant toute trace du Désespoir qui pouvait l'infecter. Le reste... »

Le feu crépite sous l'action du tisonnier qu'elle tient.

« ... ça n'avait aucune importance. »

Je fais la grimace.

« Ben voyons. Et le plan a changé en cours de route ? »

Elle pousse un profond soupir. Et quelques dizaines de secondes s'écoulent avant que finalement, elle ne se remette à parler de nouveau. Les yeux tournés vers le foyer en train de, petit à petit, s'éteindre.

« ... C'était toi, sur ma vidéo.

— Pardon ? »

Elle se tourne vers moi.

« La vidéo des proches. T'as eu ta mère et ton frère, van Heel sa copine, Ansgar sa sœur, et ainsi de suite. Moi, je n'ai personne dehors que Monokuma peut atteindre. Logiquement, je n'ai plus rien à perdre même si je mourais ici. »

Petite pause.

Je n'arrive plus à la lâcher des yeux.

« Sauf que c'était toi, sur ma vidéo. Et c'est en la regardant que je me suis rendue compte que j'avais peut-être plus de gens à sauver que ce que je pensais. »

Elle pousse un profond soupir avant de se relever, les traits tirés.

« Enfin bref. Au fait, avant que j'oublie, Ansgar a dû déposer un truc dans ta chambre pendant qu'on fouillait. C'est l'ordi d'Alannah. Elle voulait le garder pour l'enquête, mais je me suis dit que tu aimerais le récupérer. »

Et elle sort de la pièce.

Comme ça, alors que moi, je suis incapable de répliquer quoi que ce soit.

Le feu a cessé de brûler depuis longtemps.

Pourtant, je crois que je n'ai jamais eu aussi chaud.


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