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Chapitre 5 (23) : An intuition, a fact

Merde, merde, merde, merde, merde.

Putain. C'est pas possible. C'est pas possible autrement.

J'ai aucune preuve. J'ai aucun moyen de montrer mon raisonnement. Aucun moyen de le baser sur des faits. Aucun moyen de le prouver comme étant la vérité.

Je ne suis déjà pas sûr moi-même.

Mais en prenant ce facteur en compte... Tout correspond. Tout correspond un poil trop bien, et me laisse des possibilités. Aucune contradiction dans cette théorie. Nébuleuse et vague, certes, mais une théorie quand même.

Et si c'est bien ce que je pense, je vais devoir exposer cette foutue intuition, maintenant, et assumer les conséquences de mes foutus actes.

Je me relève. Sous le regard surpris d'Emerens qui n'avait visiblement pas remarqué que je m'étais assis quelques instants.

« ... Quelque chose ne va pas, Thibs ? »

Je serre les dents. Merci d'avoir enfin ramené l'attention sur moi. Mais maintenant, va falloir que je saisisse l'occasion, et putain que j'ai pas envie.

Une putain d'intuition. Une putain d'intuition mortelle.

« Ouais. Nan. Je crois que... Je crois que j'ai une piste.

— Ah bah c'est pas trop tôt, grommelle Moanaura. Laisse-moi deviner, c'est le climatiseur. »

Je lui jette un regard noir.

« Moanaura, ta gueule. J'ai assez pris de tes tentatives de discréditation pendant tout le foutu procès, putain, maintenant, j'aimerais bien pouvoir réfléchir ! Et qu'on m'écoute ! »

Nan mais sans blague. Et ouais, tu peux me regarder avec ces yeux pleins de colère autant que tu veux, X, il n'empêche que maintenant, c'est mon tour de causer, et cette fois, tu vas peut-être pouvoir m'écouter !

« Parle donc, Thibault, dit Ansgar, sans doute la plus calme du lot. Qu'as-tu à dire ? Personne ne t'interrompra avant que tu aies fini. »

Ah. Merci. Je vais donc pouvoir cracher tout mon sel.

« D'abord, je tiens à dire que vous êtes tous une bande de foutus idiots. »

Tout le monde s'étrangle. Enfin, tout le monde sauf Ansgar, qui se contente de me fixer avec circonspection. Mais sinon... Emerens est sur le point de s'étrangler pour de bon, surtout avec sa main autour de son cou, Sachiko a l'air de ne pas comprendre ce qui diable motive mon insulte, Seo-jun a les sourcils froncés et Moanaura est franchement en colère.

Mais putain, qu'est-ce que ça fait du bien quand c'est dit.

« Accuser des gens à la débottée, comme ça, sans preuves, ça ne sert strictement à rien, je gronde, agacé. Mis à part à gueuler comme des cons et perdre du temps.

— Oh, j'ai trouvé ça drôle, moi, ricane Monokuma. Mais le fun ne dure qu'un temps. »

Je fais un large geste de la main en direction de sa tribune.

« Voyez ? Voilà ce qu'il se passe quand on perd du temps. Du coup, pendant que vous vous écharpiez comme des lapins paumés, moi, j'ai creusé un truc qu'on a pas trop réfléchi. A savoir, le mobile.

— En quoi le mobile est une preuve, gronde Moanaura. Je veux dire, empoisonnement au hasard signifie fin de la Tuerie sans même avoir à choisir sa victime. »

Je lève les yeux au ciel.

« Sauf que c'est un peu tiré par les cheveux, pas vrai ? parce qu'empoisonnement au hasard implique, pour au moins la moitié d'entre nous, de mettre en danger des gens qu'ils placeraient au-dessus de tout le reste. Emerens moi, et moi Emerens, et pour toi Nako, pas vrai Moanaura ? Deux couples qui n'auraient pu travailler ensemble, ça a été démontré plus tôt ! »

Aha ? Cette fois, Moanaura ne proteste pas. On dirait que je regagne un peu de crédibilité avec ce coup-là, et tant mieux, parce que si on me coupe du procès encore une putain de fois, je vais vraiment mal le prendre !

« Sans compter Seo-jun et Sachiko qui n'auraient aucun intérêt à mettre Ansgar en danger, j'ajoute, plein de sel, à l'adresse de ma principale détractrice. Donc bon, on peut dire sans trop s'avancer qu'un simple empoisonnement au hasard, même en bossant à deux, est un mobile bien faible. Ce qui est d'autant plus prouvé avec ce que vous m'avez dit pendant les interrogatoires !

— Certains d'entre nous peuvent mentir, intervient Seo-jun. Pour dissimuler le coup de l'empoisonnement au hasard, justement. »

Je hausse les épaules.

« Certes. Mais même là, c'est un poil tiré par les cheveux. Toi mis à part, vous avez tous une cible bien précise en tête, et parfois c'est vous-même. Et c'est pas des trucs que vous m'avez inventé le jour de l'interrogatoire, hein, y'en a j'en entends parler depuis ma sortie de l'infirmerie. Je pense que je dois pas trop m'avancer en disant que vous avez, tous ceux qui y sont résolus, une intention de meurtre très précise ?

— ... Mais l'intention de meurtre très précise se contredit avec le concept même de l'empoisonnement au hasard, me coupe Emerens, dubitatif. Et l'un est un fait, l'autre une opinion... »

Je pousse un profond soupir.

C'est là qu'on arrive.

« C'est exactement le problème, Emerens. Ça se contredit. Sauf dans un cas bien particulier. »

Un cas bien particulier dont j'ai douté, dont tout le monde a douté, dont aujourd'hui même je doute, puisque je n'ai pas de preuves. Ce qui se contredit, c'est un fait contre quelques foutus mots soumis aux probabilités de mensonge.

Mais c'est justement parce que je veux croire que personne ne m'a menti que j'en suis arrivé à cette conclusion.

A cette personne.

Vers qui je me tourne, alors qu'elle me regarde, fixement, les yeux écarquillés.

Putain, je veux pas faire ça.

Je veux pas faire ça.

Mais il faut que j'arrive au bout du problème.

Il le faut.

Pas seulement pour moi.

Pour les innocents.

Et pour Nako.

« ... Vous avez l'air d'oublier, je finis par lâcher, qu'on a parmi nous l'Ultime Chanceuse. Qui mieux que l'Ultime Chanceuse peut monter un plan au hasard ? »



Voilà.

Je l'ai dit.

La bombe est lâchée, et maintenant, j'attends sa défense. Ses preuves contre ma théorie. N'importe quoi.

Je ne veux pas croire que c'est Sachiko.

Je ne veux pas croire que c'est elle que Monokuma veut.

Mais plus j'y pense, et plus je me dis que c'est bien un modus operandi que l'Ultime Chanceuse pourrait employer.

Sa cible bien précise ? L'organisateur.

Elle pouvait mettre au point ce plan sans avoir à trop aller dans la cuisine, juste une fois suffisait, et elle s'est retrouvée seule avec Nako avant-hier, selon les dires de Seo-jun et Moanaura.

Ceux qui sont allés dans la cache d'armes avant elle sont Ansgar et Seo-jun, de même qu'Emerens, deux personnes qu'elle a côtoyées au moins un peu, voire beaucoup dans le cas d'Ansgar et d'Emerens. Et c'est bien le genre de plan... C'est bien le genre de plan que peut établir une bande de maudits tricksters.

Sachiko est immobile, tremblante, les yeux fixés sur moi. Elle ne se défend même pas. Je crois que c'est ça le pire.

« Voilà, je soupire. J'ai dit ce que j'avais à dire. Maintenant, si les gens veulent bien me dire ce qu'ils en pensent... »

Ou essayer de me prouver le contraire...

« ... Vous êtes libres de le faire. »

Je m'attendais à des protestations. Des arguments. N'importe quoi. Mais à la place, tout ce que je vois, c'est Moanaura se tourner d'un seul coup vers Sachiko, les poings serrés sur son sabre.

« ... C'est toi ? Tu visais Nako, espèce de sale conne ?!? »

Sachiko a un sursaut. Sans doute ce qu'il fallait pour la réveiller, vu qu'elle se penche sur sa tribune.

« Evidemment que non ! Pourquoi je viserais Nako, bordel de merde ?!? On sait déjà que ce n'était pas elle, l'organisatrice, et c'est la seule personne de ce cercle dont je veux la foutue tête !

— ... Un plan soumis à la chance, intervient Seo-jun. Sauf que la chance, ça a ses limites. Même pour l'Ultime Chanceuse. Ta chance peut très bien... Ta chance peut très bien se tromper. »

Sachiko s'étrangle.

« Je ne me trompe jamais ! Jamais, jamais, jamais...

— ... Jusqu'à la fois où tu le feras, hein, » je ne peux m'empêcher de marmonner, alors que les larmes me montent aux yeux.

Putain, je ne voulais pas qu'on en arrive là. Mais plus ça va et plus j'en suis sûr. C'est elle que Monokuma veut. Du moins, un des noms. Et si je ne me trompe pas... ça réduit encore les possibilités de complicité. Il y a des noms qui sautent... D'autres qui deviennent plus évidents.

Mais putain, je veux tellement me tromper.

Foutue intuition.

Pourquoi c'est tout ce qu'il me reste ?!?

« Fais pas genre, hurle Moanaura qui décidément n'aura pas été calme de tout ce procès. C'est bien ton genre, un plan de tordus pareil, personne ne pourra dire le contraire ! Et à cause de ta foutue connerie, Nako est morte !!!

— Du calme, lance Seo-jun. L'argument de base est déjà pas très clair, faudrait pas s'énerver dessus ! On va perdre du temps ! »

Ah bah enfin quelqu'un s'en rend compte, des deux faits exprimés dans cette phrase. Mais malheureusement, rien ne semble plus pouvoir raisonner Moanaura. Cette dernière est au bord de la crise de nerfs, presque la bave aux lèvres, les yeux écarquillés. Elle a complètement craqué, et ce n'est pas Sachiko recroquevillée devant sa tribune qui va changer quelque chose.

Pitié, Sachiko, défends-toi, juste un peu. Dis que ce n'est pas toi. Je sais pas. N'importe quoi.

Il y a forcément un truc que tu peux dire qui me prouvera le contraire me ma théorie.

« Comment y veux que je me calme ?!? Hurle la Capitaine enragée. Nako est morte pour un hasard à la con, alors que ça aurait pu être n'importe lequel d'entre vous, et maintenant j'apprends que c'est un plan foiré ?!? Ou peut-être qu'il a réussi, je sais pas, elle siffle, pas loin de cracher dans la direction de Sachiko. Peut-être qu'elle visait vraiment Nako, hein, peut-être qu'elle voulait vraiment la voir mourir !

— Moanaura, commence Emerens, descends de tes grands chevaux, on est en plein procès, pas une exécution publique...

— Oh toi la ferme, gronde la concernée. Commence pas à la défendre, parce que je vais finir par croire que vous êtes de mèche ! Peut-être que depuis le début ça faisait semblant de ne pas s'entendre, hein, pas vrai, la blondasse ?!? »

Emerens s'étrangle, et tend la main vers elle, essayant de répliquer. Mais il n'en a pas le temps. Un hurlement le coupe dans sa phrase.

« CA SUFFIT ! »

C'est Sachiko. Penchée sur sa tribune, les larmes aux yeux, poings serrés sur le banc. Elle ne regarde pas Moanaura. Ni Emerens.

C'est moi qu'elle fixe.

Moi.

« C'est bon, j'ai compris, elle crache. J'avoue. Thibault a raison, le meurtre, c'était mon idée. Vous êtes contents ? »

...

Eh bah visiblement, pas Moanaura. C'est toute la vélocité d'une Ansgar au visage fermé qui l'empêche de se jeter sur Sachiko presque séance tenante. Ça, et le moment de choc.

Pas Seo-jun non plus, qui est blanc comme un linge. Ni Emerens, qui tremble de tous ses membres, les yeux fixés sur elle.

Et certainement pas moi.

Moi, qui n'arrive pas à m'enlever son aveu de la tête.

Moi, qui n'arrive pas à comprendre pourquoi.

Moi, qui ne peux que la fixer, en face de moi, sans bouger, alors que l'horrible réalisation est en train de s'imposer dans mon esprit.

Elle a avoué.

J'avais raison.

Elle ne sortira pas de cette salle de procès.

« .... Qu'est-ce que... Qu'est-ce que ça veut dire ? finit par balbutier Emerens, blême. Pourquoi... Pourquoi t'as fait ça, Kimura ? »

Sachiko serre les dents.

« La foutue enquête piétinait, et à ce rythme, le meurtre allait devenir un suicide de masse, vu nos états mentaux à tout le monde. Et je pouvais pas juste me résoudre à... Choisir un gars qui allait mourir. C'était ma dernière chance de faire compter le dernier meurtre... Et il fallait qu'il compte.

— ... Qu'il compte, je la coupe dans un souffle. Donc, tu visais bien... L'organisateur. »

Elle serre les dents.

« Pas que. »

Nous sommes entre les œuvres du Musée du Sommet de son Art. Quatre artefacts macabres nous fixent de derrière l'Artiste, qui ricane de sa tribune, l'air on ne peut plus ravi par la tournure des évènements. C'est peut-être pour ça qu'il l'a laissée avouer. C'est peut-être pour ça, aussi, qu'il se contente de rire, et que son rire est la seule chose qui brise le silence.

Le silence qui s'installe alors que Sachiko pousse un profond soupir. Cherche en elle-même les dernières onces de calme.

Et continue de me regarder.

« Le plan était simple, elle finit par dire, d'une voix atone. Décapiter tout le bordel. Se débarrasser de Monokuma et de l'organisateur d'un seul coup. Pour être sûre que le Désespoir ne sortirait pas.

— ... Une minute, je lance. Monokuma aussi ?

— Tiens donc, renchérit ce dernier depuis sa tribune, l'air soudainement beaucoup plus froid. C'est que je ne m'y attendais pas, à celle-là. »

Son sourire a disparu. Son rire, d'ailleurs, ne retentit plus non plus. Il n'y a plus que le silence, et les paroles de Sachiko qui le brisent.

« Thibault a eu le nez fin, elle continue, toujours son regard plongé dans le mien. Le système de refroidissement que j'ai mis en place avec van Heel était relié au poison G-18. Si les plombs avaient sauté, le truc se serait éteint, et le poison redevenu gaz se serait répandu dans la pièce. Une bouffée, et hop, bye-bye, Ultime Artiste. »

... Putain. Donc, c'était à ça que ça servait. Je savais que ce truc avait une incidence. Et pas seulement parce que du coup, il désigne un autre suspect principal, suspect qui est figé devant sa tribune, main devant la bouche, l'autre serrée sur son cou. Blanc comme neige, de la sueur qui coule le long de ses temps.

Qu'est-ce que tu as vraiment à voir là-dedans, Emerens ?

Est-ce que... Est-ce que je vais vraiment perdre les deux personnes qu'il me reste, sur un procès signant un putain d'acte manqué ?

Non. Non. Non. C'est pas possible.

Le pire dans l'histoire... C'est que j'ai failli faire sauter les plombs. En branchant cette guirlande, celle qu'Ansgar m'avait dit provoquer une surcharge du disjoncteur. Si Emerens ne m'avait pas distrait en se précipitant dehors... Les plombs auraient sauté, le gaz se serait répandu, assez volatil pour que, le temps qu'on trouve le cadavre de Monokuma, il n'y ait plus de danger pour nous.

Nako n'aurait peut-être pas bu ce foutu verre de poison.

On serait débarrassés de Monokuma. Et peut-être qu'on aurait trouvé un moyen de sortir après. Un moyen de sortir à sept, sans la menace. Ou même... Juste d'envoyer un message. N'importe quoi.

Aucune mesure ne protégeait l'Artiste, après tout, pas vrai ?

... Un putain d'acte manqué.

« Monokuma... Aurait pu y passer, je dis, presque sans y croire. Sans Monokuma, pas de procès. Sans procès... On serait sortis à sept...

— Sauf que ce n'était pas ta seule cible, pas vrai Sachiko, intervient Seo-jun, blême. Tu voulais quelqu'un parmi nous, aussi. Quelqu'un de bien particulier. »

Sachiko serre les dents.

« Evidemment que je voulais quelqu'un ! Je voulais cette petite putain d'organisateur, que je sais, je sais qu'il est là, bordel de merde, je sais qu'il est là, elle hurle, je n'arrivais juste pas à déterminer vraiment qui ça pouvait bien foutrement être ! Et j'avais beau putain de creuser, pas moyen de confirmer ou d'infirmer ! Qu'est-ce qu'il me restait à faire ?!? Il était hors de question que ce salopard sorte ! »

... ça se confirme. On avait bel et bien tous une cible, et cette cible, dans le cas de Sachiko, était le monstre, le loup parmi nous. L'imposteur. Bref. Vous m'avez compris, je crois. Mais putain... putain...

Remettre ça à la chance... Pour que ça se solde sur un échec...

... Pourquoi prendre un tel risque ?

« ... Tu aurais simplement pu le tuer, si tu savais qui c'était, crache Seo-jun, alors qu'Ansgar retient toujours une Moanaura furieuse. Plutôt que de jouer à la roulette russe du meurtre. »

Sachiko serre les dents.

« Mais je savais pas, putain, et c'est tout le problème ! Si j'en avais été certaine... Hop, balle dans la tête et on en parle plus, pas vrai ? Sauf que là, je ne pouvais pas viser qui que ce soit sans prendre le risque que la balle aille droit à un innocent ! Alors quitte à jouer sur la chance, autant le faire jusqu'au bout, pas vrai ?

— ... Et c'est pour ça que... que t'as fait ça, je conclus, d'une voix blanche. Un jeu de chance pour nous. Un système que Monokuma ne pouvait pas creuser pour lui. »

Elle hoche la tête.

« Ouais... C'est ça. Pour pas attirer l'attention sur moi, surtout... j'ai préparé les deux plans, l'un un poil plus évident pour Monokuma que l'autre...

— ... Et... Et du coup, coupe Emerens, main devant la bouche, tu... tu les as mis en œuvre... En même temps ?!? »

Nous nous tournons presque d'un même bloc vers lui, alors que sa voix transperce l'atmosphère déjà bien trop lourde de la salle de procès. Mais visiblement, tous les regards qui pèsent sur lui, il s'en fout. C'est un fantôme, un fantôme aux yeux écarquillés, qui fixe Sachiko avec bien plus que de l'incrédulité sur son visage.

Ce n'est pas seulement la détresse qui l'anime, qui referme sa main autour de son cou. Ce n'est pas seulement la terreur qui le fait trembler de tous ses membres, lui permet à peine de tenir debout. Tout son être dévoile un concentré de pure horreur.

De pur désespoir.

Sachiko écarquille les yeux.

Moi aussi.

Parce que même pendant ses crises, même pendant le procès précédent, je ne l'ai jamais, jamais, jamais vu dans un état pareil.

... Les deux plans de Sachiko. En même temps. Un pour l'organisateur. Et un pour Monokuma.

Et les deux ont échoué. Parce que le meurtre nous a coupés en plein élan, m'a empêché de brancher la guirlande, a tiré Monokuma de sa propre zone dangereuse, et nous a pris Nako, une innocente.

Et je me demande vraiment ce qui a bien pu le faire dérailler, si son instigatrice est l'Ultime Chanceuse.

... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

« Les deux plans... En même temps, grimace Seo-jun, incrédule. Et c'est Nako qui a pris. Putain, Sachiko, tu crois pas que c'était un poil trop compliqué ? »

Elle grimace.

« ... ça aurait pu marcher, je l'entends marmonner. Ça aurait pu marcher.

— Ouais bah visiblement ça l'a pas fait, gronde Moanaura qui s'est enfin décrochée de la prise d'Ansgar. Donc maintenant, t'es mignonne, mais c'est quand même toi qui as tué Nako.

— ... Une minute. »

J'interromps Moanaura d'un mouvement de main.

On néglige comme qui dirait un détail de taille, là.

« ... Sachiko a pas fait ça toute seule. Y'a un complice. Prouvé non seulement par Monokuma, mais aussi par le fait que... bah... Sachiko n'est pas allée à la cache d'armes. »

Monokuma rigole, et moi, je relève les yeux vers Sachiko, en pleine détresse. Je ne peux pas croire ce que je vais demander. Mais pourtant, si on veut continuer à avancer, il le faut.

Pour...

Les innocents...

Ma survie...

...

Et Nako.

Je prends une profonde inspiration.

« Alors, Sachiko ? Qui t'a aidée ? »


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