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Chapitre 5 (17) : You have no choice

Elle est morte.

Nako est morte devant nous. Comme ça.

Sans qu'on n'ait rien pu faire.

Est-ce que la panique nous a empêché de réagir correctement ? Est-ce qu'il y avait seulement quelque chose qu'on puisse faire, pour l'empêcher de se vider de son sang dans nos bras ? Un antidote. Une manœuvre. N'importe quoi.

Est-ce qu'Ester aurait pu la sauver, si elle était là ?

Tant de questions qui resteront sans réponses. Parce que rien ne changera la réalité. Rien ne changera le fait que Nako est étalée au sol, gisant dans son propre sang, entre les bras de Moanaura qui est en train de hurler toutes les larmes de son corps. Devant nous, devant Ansgar qui a les yeux fermés, des traces de larmes sur les joues, devant Seo-jun qui la secoue avec insistance, qui l'appelle, en vain, devant Sachiko qui a une main sur la bouche, dissimulant à peine un visage chargé d'horreur et de panique, devant Emerens qui tremble au sol, les traits figés dans un effroi sans nom.

Devant moi, debout, les pieds dans le sang qui a coulé, qui n'arrive qu'à fixer Nako avec incompréhension.

Qu'est-ce qu'il se passe ?!?

Ce n'était pas censé arriver.

On avait pris... Toutes les précautions du monde pour que ça n'arrive pas. Sachiko était étroitement surveillée, elle n'a même pas pu brancher toutes ses guirlandes. Ansgar nous a tourné autour toute la fête, a vérifié avec Seo-jun et moi chaque ingrédient. Jamais personne n'a laissé Seo-jun, Moanaura ou même Nako seuls dans la cuisine. On s'est surveillés toute la préparation de la fête, on a pris mesure sur mesure, pour justement, éviter ça.

Eviter que quelqu'un ne meure devant nous, le cul dans son propre sang.

Et maintenant...

Et maintenant, notre dernier meurtre est arrivé, et il est effroyablement cruel.

Je suis le seul à, encore, réussir à bouger. Presque machinalement, je fais le tour de la salle, essayant de repérer des indices. L'enquête est inévitable, après tout, donc si je pouvais en savoir plus avant que Monokuma n'arrive, ce serait un gros plus. Et en même temps, voir l'état des autres.

Inutile de s'approcher de Moanaura. Elle a cessé de hurler, maintenant elle pleure, serre le corps sans vie de Nako contre son torse, sa tête dans les cheveux de celle qu'elle a aimé. Je préfère lui laisser de l'espace. Je sais ce que ça fait.

Ça doit être encore pire pour elle.

Seo-jun, de l'autre côté du corps de Nako, n'est pas en meilleur état. Les dents serrées, les joues blessées, il avait essayé sans conviction de faire un massage cardiaque, mais lui comme moi savons très bien qu'on ne peut pas survivre à une telle perte de sang. Le visage de Nako, souriant, est désormais crayeux et terne, et elle paraît bien plus amaigrie qu'avant.

Ansgar, luel, est assis.e derrière la tête de la morte. La laissant à Moanaura pour sa dernière étreinte, iel s'est éloigné.e de la flaque de sang et contemple le spectacle avec un air lassé, épuisé, presque. Les cernes sous ses yeux ont presque l'air de se creuser à vue d'œil, maintenant que son regard n'a plus rien de la prestance de l'Ultime Dictateurice.

Emerens est toujours à genoux devant la porte. Il a les doigts sur l'interrupteur depuis tout à l'heure, et appuie frénétiquement dessus, rallumant et éteignant encore et encore la faible ampoule du plafond du grand salon. Mais ça n'a pas le moindre effet. C'est à peine si la lumière de la pièce change. Et il marmonne, en boucle, des mots que je n'entends pas. Un sourire crispé sur le visage, les yeux écarquillés et pleins de larmes qui ne veulent pas couler.

Et puis, il y a Sachiko. Qui n'est plus qu'une statue que l'Ultime Artiste n'aurait en rien envié. Figée, une main sur la bouche, les yeux fixés sur Nako en une expression de pure horreur, elle aussi, elle pleure sans même s'en rendre compte.

Et l'un d'entre eux a tué Nako.

Et je commence à en avoir marre de me demander qui et pourquoi.

Plus que marre.

« Bon, les gens, je lance. Va peut-être falloir enquêter, là. »

Tout le monde se tourne vers moi.

Incrédule.

Moanaura, surtout, semble ne pas en croire ses oreilles. Et dans le mauvais sens, j'entends.

« Tu te fiches de moi, le nain ?!? Nako vient de mourir et c'est tout ce que tu trouves à dire, putain de merde ?!? »

Je serre les dents.

« Ouais. Parce qu'on a pas le choix. C'est certainement pas Monokuma qui a tué Nako, autant que ce soit une solution facile. Il va bien falloir qu'on trouve qui c'est avant de pleurer, ou on n'aura vraiment pas la possibilité de le faire.

— Putain, Thib, je sais pas si tu te rends compte de ce que tu dis, grimace Seo-jun. Nako est morte devant nous. On a rien pu faire, tout le monde a essayé. Est-ce que tu peux au moins comprendre qu'on est tous complètement sous le choc ? »

Ouais, je comprends, Seo-jun, et c'est exactement le problème. Je comprends Moanaura d'être en colère, de vouloir un temps pour le deuil, pour accepter ce qu'il se passe, la réalité. Je vous comprends pour ne pas vouloir appréhender la possibilité que quelqu'un l'ait tuée. Quelqu'un ici. Je vous comprends d'être sous le choc et d'avoir besoin de temps. Moi non plus, je comprends pas ce qu'il se passe.

Mais il faut qu'on le fasse. Pour notre survie, à nous les innocents. Et pour Nako.

Et puisqu'il faut bien que quelqu'un s'y colle, pourquoi pas moi, le protagoniste de l'histoire ?

On finit par avoir l'habitude de porter tout le monde sur son dos.

Moanaura me jette un regard de haine pure. Je décide de ne pas relever, et la laisse nous regarder, chacun à notre tour, alors que sa prise se resserre sur le torse de Nako.

Finalement, c'est elle qui prend la parole en premier.

« ... Qui l'a tuée ? »

Je me tourne vers elle. Elle fait de même, plisse les yeux, montre les dents.

« Qui est le sale petit bâtard qui a tué Nako ?!? S'il se dénonce tout de suite, je le buterai peut-être pas en premier !!!

— Du calme, Moanaura, lance Ansgar. Ce genre de menace ne sert à rien...

— COMMENT TU VEUX QUE JE SOIS CALME, PUTAIN !!! »

Moanaura se lève d'un bond, le corps de Nako toujours entre les bras. Sa tête dodeline sur le côté, toujours souriante, toujours les yeux fermés, son expression de morte à des années-lumière de la pure colère sur le visage de celle qui la soutient, les dents montrées, les yeux écarquillés.

« Quelqu'un dans cette foutue salle a buté Nako ! Sous nos yeux, et je ne sais pas comment il en a été foutrement capable ! Alors non, bordel, je me calmerai pas avant d'avoir sa putain de tête sur un piquet !

— Ansgar, je lance. Laisse Moanaura, s'il te plaît. Je crois qu'elle a parfaitement le droit d'être en colère. »

Je peux vraiment pas dire quoi que ce soit. Sa rage est autant justifiée que celle qui m'animait après la mort d'Alannah. C'était exactement le même genre de mort injuste, de décès qui prend aux vivants les gens qu'ils aiment. Si j'étais à sa place aujourd'hui, je n'aurais eu aucun scrupule à hurler, accuser, menacer. Alors pourquoi je l'en empêcherais ?

Ansgar me jette un regard, avant de hocher, doucement, la tête. De s'éloigner de Moanaura et son funeste chargement, du sang sur le sol, et se poster dans un coin de la pièce, suivie par Sachiko et Seo-jun. Aucun des trois n'ajoute quoi que ce soit. J'imagine, du coup, que c'est à moi de calmer le jeu.

Super.

Je pousse un profond soupir.

« Bon. Faut qu'on enquête. Je vais regarder le Monodossier, ça nous donnera peut-être plus d'infos. Emerens, s'te-plaît, je lance à ce dernier, tu veux bien arrêter de jouer avec la lumière ? ça ne changera rien. »

Emerens serre les dents, mais éloigne finalement son doigt de l'interrupteur, avant de se mettre à tâtonner les murs, à la recherche de je ne sais trop quoi. Muet, comme tous les autres, à part Moanaura qui gronde et le regarde avec colère. Bah. Si elle est là pour le tenir à l'œil, je peux bien regarder le Monodosssier.

Je sors ma tablette que j'ai eu le bon sens d'amener de mon sac, et clique sur le nouveau dossier d'autopsie qui vient de s'afficher. Eh, rapide, les infos. Je devrais peut-être noter ça quelque part.

19h28. On est le soir, donc, ça ne me surprend pas trop. Par contre, ça veut dire que je ne vais pas dormir de sitôt, et que je peux dire adieu à mon cycle de sommeil. Super. Bon, dans la situation présente, ce n'est pas le plus important, mais penser aux petits détails m'aidera au moins à faire reculer l'horreur.

Ce qui m'intéresse, surtout, c'est ces mots, sur la cause de la mort. Un empoisonnement. Bon, ça me paraissait assez évident, quand on y pense... Mais ça veut dire que le gars a préparé son coup à l'avance. Il fallait aller chercher un poison dans la salle après l'inventaire, passer à travers les mailles du filet pour empoisonner un truc, de la fête ou non. Reste à savoir si ça visait Nako, ou non. Et pourquoi.

« Empoisonnement, je lance aux autres en relevant la tête du dossier. Pas d'autres infos. Même le Monodossier semble être paumé.

— No shit, Sherlock, grommelle Moanaura. Je croyais qu'elle avait avalé une épée, quelle surprise. »

J'ignore sa fine remarque. Moi, ce qui m'intéresse le plus, c'est le manque d'infos du Monodossier. D'habitude, on en a plus que ça, même si les meurtres ne se déroulaient pas de la même manière. Mais là... Même l'auteur de ces fiches insiste sur le fait que la mort de Nako est ultra mystérieuse.

Enfin. J'ai pas plus d'infos qu'avant, et j'imagine qu'il va me falloir d'abord trouver la substance utilisée, pour me donner une idée du mode opératoire et du potentiel mobile. Mais pour ça, faut attendre que Monokuma vienne rendre compte de la mort. Et il n'est toujours pas là.

« ... Les plombs n'ont pas sauté, marmonne Sachiko. C'est... Un vrai... Miracle. »

Je l'ignore également. On verra ce qu'elle veut dire plus tard, d'abord, je fais un point sur la situation.

« Bon, on récapitule. Nako a été empoisonnée devant nous, et c'est la seule. Tout le monde a mangé ou bu, donc je pense qu'on peut oublier le meurtre de masse. La suite de ce raisonnement, c'est que Nako a été visée spécifiquement, mais c'est un peu compliqué de le déterminer sans voir le poison. Personne lui a tendu quoi que ce soit ?

— ... Non, soupire Seo-jun. Moanaura et moi, on surveillait la bouffe et les verres. Personne n'a jamais rien donné à Nako. Le seul truc qui s'en rapproche, c'est... Je suis presque sûr qu'elle a pris un verre qu'Emerens avait posé, mais il s'apprêtait à le boire, donc pour l'empoisonner... »

Emerens grimace dans son coin, glisse au sol. Il a la tête entre les mains, marmonne un truc. Je l'entends à peine. Il se contente de répéter, en boucle, une simple phrase, les yeux fixés sur le corps de Nako.

« .... Elle va me tuer... Putain, Willy va me faire la peau.... »

Et encore, et encore, et encore, alors que les larmes continuent de perler dans ses yeux écarquillés, il répète son petit laïus pendant que Moanaura confirme dans un souffle.

« Je crois que j'ai vu ça, ouais. Emerens a pris un verre, l'a reposé genre deux secondes après, et c'est là qu'il s'est cassé. Et Nako l'a pris après sans faire gaffe... »

Elle lui jette un regard haineux, mais moi, j'ai de forts doutes sur la possibilité d'empoisonner un verre manipulé de la sorte et surtout sous le regard de quelqu'un. Donc, on peut ignorer cette possibilité. Et si Nako n'a rien pris d'autre... l'empoisonnement a dû avoir lieu soit à un autre moment, soit avec un autre objectif.

« ... Considérons que Nako soit visée, je reprends, essayant de relier les points. Pourquoi, à votre avis ?

— Aucun mobile personnel possible, lance, immédiatement, Ansgar. Nako était adorée, et on s'était tous mis d'accord pour repousser la décision à après la fête. Sans compter qu'il n'y a plus le moindre secret qui traîne, et les menaces se sont effacées depuis bien longtemps. Pour moi, il y a deux possibilités. Quelqu'un qui décide de finalement, abandonner, ou un meurtre à objectif de tuer la tête pensante. »

Moanaura se crispe.

« ... Tu penses que Nako... Est le foutu Mastermind ?!? »

J'aurais bien aimé pouvoir répondre à ça. Malheureusement, une porte ouverte à la volée et un affreux ricanement me coupent en plein élan.

« Eh non, pas de chance, c'est le mauvais numéro ! Votre chère amie Nako n'était pas le maître de jeu... Au grand désarroi, sans doute, de celui ou celle qui l'a tuée, ou qu'en sais-je, il en est peut-être ravi... »

... Monokuma. Evidemment. Qui vient renifler le sang comme un limier sa proie, et semble d'autant plus extatique à voir le corps dans les bras de Moanaura, qui s'y accroche toujours comme si sa vie en dépendait. Ravi de la tournure que prend la situation, hein sale monstre ? Tu t'en fous pas mal, toi, de qui vis ou meurs.

« Et comment pourrait-on te croire, crache Ansgar, visiblement à bout de patience. Tu es un menteur invétéré, et sans doute pas le premier à protéger une tête pensante. Quel intérêt il y a à prendre ta parole comme acquise ?

— Allons, Ansgar, ma chère, toi entre tous sait que la seule chose que je souhaite, c'est voir la tête de mon employeur au bout d'une pique, ricane Monokuma, et qui plus est pourquoi protègerais-je une morte ? dans tous les cas, le procès se tiendra comme prévu, upupupupu...

— Même si on tuait ton maître de jeu, j'interviens, la voix blanche, il y aurait eu un procès ? »

Monokuma ricane.

« Eh oui mon vieux ! Un meurtre, un procès, c'est la règle. A supposer que vous ayez pu l'atteindre, bien évidemment, ce dont je doute fortement, le résultat est le même... Et la continuation de la Tuerie, la même également, upupu ! »

... Putain.

Fils de chien. Je m'en doutais, mais fils de chien quand même. J'aurais dû m'en douter qu'on ne s'en tirerait pas comme ça.

Nako n'est pas l'organisateur. Ça, au moins, c'est, d'une certaine manière, rassurant. Rassurant pour Moanaura, du moins, parce que cela signifie que s'il est parmi nous, il est très probablement toujours vivant. Ou elle, pour ce que j'en sais, même si les possibilités se réduisent.

Et ça veut dire que... S'il est innocent du meurtre, et présent, deux éléments de probabilités à calculer dont un est plus certain que l'autre...

Il va sortir avec nous.

Toute cette enquête.

Toute ma réflexion.

Pour rien.

« .... Espèce d'enfoiré. »

Monokuma sourit. Me regarde. Avant de se tourner vers moi dans un geste plein de grâce alors que le revers de sa main vient rencontrer ma joue.

... Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'Ultime Artiste a bien plus de force que ce que je pensais. Même sans m'y attendre, je ne pensais pas que j'allais me retrouver projeté au sol, la joue hurlant sa douleur. Bon, ça, c'est sûrement à cause de la quantité de bagues qu'il porte. Mais quand même.

Du sol, je lève les yeux vers Monokuma, qui se penche vers moi. Je remarque à peine Ansgar qui ceinture Sachiko, et Seo-jun qui retient Emerens par le cou. Il n'y a que lui, notre maître de cérémonie, dans mon champ de vision.

« Je serais toi, Laangbroëk, j'éviterais de parler trop fort. Le fait que tu prends la confiance ne te protégera pas.

— Je suis pas ton putain de tueur, je crache. Tu peux pas me tuer. Tu m'as déjà impliqué dans une exécution. Tu m'as assez fait de mal comme ça. Dis-moi, il te reste quoi, maintenant, salopard ? »

Son sourire s'élargit.

« Crois-moi, tu vas vite le découvrir. Maintenant, dépêche-toi. Parce que vous n'avez que six heures, cette fois. »

.... Six...

Oh, le fils de chien.

Donc, il a décidé d'encore raccourcir le temps dédié à l'enquête. Putain.

Okay. Très bien. Tu veux jouer à ça, Monokuma ? On va jouer. Et je te conseille de te préparer à perdre. Parce que je te laisserai pas t'en tirer comme ça.

Quelle que soit l'issue de ce procès, je trouverai un moyen de te faire payer tous tes crimes.

Pour Sparrow. Flor. Houshang. Ester. Alannah.

Aldéric. Ruben. Ade. Ibrahim.

Nako.

Et tous ceux encore vivants qui me regardent me relever, fixer Monokuma avec mépris avant de me planter au milieu du groupe.

« Okay, les gars. Six heures. Six heures, c'est extrêmement court. Donc, il faut qu'on récupère le maximum d'infos possibles. Et efficacement. »

Monokuma a un léger rire, avant de se casser de la pièce, un sourire aux lèvres. Sous le regard plein de haine de Sachiko et d'Emerens.

Ansgar et Seo-jun les forcent à se rapprocher de nous, tous les deux. Autour de Moanaura, qui tient toujours le corps de Nako serré contre elle, et me regarde avec fureur.

« Je participe. Je laisserai pas ça impuni.

— On va tous participer, Moanaura. On a pas le choix. On est six, et il ne nous reste que six heures. Il faut qu'on démêle tout ça. »

La Capitaine fronce les sourcils.

« Okay. Tu veux qu'on fasse quoi ? »

Je réfléchis. Qu'est-ce qui est le plus urgent ?

« Dans un premier temps, il faut déterminer le poison qui a servi à la tuer. Il ne venait pas de nulle part, quoi que ce soit. Donc, la cache d'armes. En même temps, il faudra fouiller la scène de crime pour des indices. Même si Nako est morte devant nous, il y a forcément des trucs qui pourraient paraître louches. Notez tout ce que vous pouvez, même les foutues guirlandes s'il le faut. On sait jamais. »

Les meurtres apparaissent rarement aussi simples qu'ils le sont réellement. Il faut que je puisse disposer d'un maximum d'indices avant de commencer les interrogatoires, sinon, je vais être profondément dans la merde. Pour être poli.

Tout le monde fait silence, semblant attendre mes consignes. Alors, je continue, machinalement. Cherchant tout ce qu'il m'est possible de chercher.

« Une fois qu'on aura trouvé comment Nako a été empoisonnée, on partira de là pour fouiller la cuisine. Eventuellement sa chambre. Le suicide est absolument hors de question vu ses dernières paroles, mais il y aura peut-être un indice sur sa situation, ou peut-être le mode opératoire du tueur. »

Je prends une profonde inspiration. On a plus de temps à perdre pour la réflexion.

« Sachiko, Emerens, vous venez tous les deux avec moi pour la cache d'armes. Ansgar, je vous confie Seo-jun et Moanaura pour la scène de crime. C'est tout bon ? »

Le hochement de tête d'Ansgar est couvert par l'exclamation outrée et étonnamment uniforme de Sachiko comme Emerens. Les deux se fixent avec incrédulité, comme s'ils ne pouvaient croire se retrouver sur la même enquête.

« Sérieusement, Titi ? Elle crache, peu amène. Faire équipe avec van Heel ?!?

— Le sentiment est partagé, Kimura, il gronde, les yeux plissés. Rejoindre un groupe d'enquête fourni, je veux bien, mais collaborer avec elle ? C'est hors de quest– »

Je le coupe d'un regard noir.

« Je tiens à vous garder tous les deux à l'œil toute l'enquête. Tous les deux, je siffle alors que Sachiko s'apprêtait à protester davantage. Je ne vous fais absolument pas confiance pour ne pas agir de votre côté, de quelque manière que ce soit, et de toute façon j'ai quelques questions à vous poser. Donc vous fermez tous les deux vos grandes gueules et vous me suivez à la trace les six heures, et si j'en vois un qui s'éloigne je lui fais bouffer mon poing tellement profond qu'il ressortira par votre trou de balle. J'ai été suffisamment clair ? »

Visiblement, oui. Les deux on le bec cloué, et c'est à peine si Emerens marmonne un petit « oui chef » avant de se mettre à ma droite. Sachiko prend ma gauche, non sans lui jeter un regard peu amène.

Je pousse un profond soupir.

Il est plus que temps d'enquêter.


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