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Chapitre 5 (16) : What is happening ?!?

(Potite muzik importante, vous connaissez les bails)

Ma tête est complètement vide.

Tout ce que j'arrive à faire, c'est tendre le doigt en avant. Figé. Tremblant. Froid. Fiévreux. Le doigt dans la direction de Nako, à seulement quelques mètres de moi. Un verre à la main. Qui fixe, étonnée, les deux gouttelettes de sang sur ses doigts, qui imprègnent petit à petit le tissu de ses gants.

Les deux gouttelettes que d'autres, tombées de sa bouche, rejoignent une à une.

Je ne devrais pas entendre le bruit du liquide chutant, avec la musique qui ne s'est toujours pas coupée.

Pourtant, je n'entends plus que ça.

Je n'entends plus que ça.



Nako continue de fixer ses doigts. Ou le sang continue de couler.

Relève la tête vers moi.

Il n'y a que de l'étonnement. De l'étonnement dans son regard.

Elle tousse.

Une fois.

Deux fois.

Et les Enfers éclatent.



La deuxième toux de Nako lui fait cracher une véritable giclée de sang. Cette fois, il n'y a pas que Seo-jun et moi pour le remarquer. Ansgar bondit sur ses pieds, et Moanaura hurle, un hurlement de pure panique, alors qu'elle se précipite vers sa petite amie qui tousse, qui tousse, qui tousse, encore, et encore, et encore.

Chaque toux, chaque spasme lui arrache une gerbe de sang. Une nouvelle gerbe de sang. Qui coule partout. Sur son menton. Sur ses vêtements. Au sol. Partout. Partout. Partout.

Je ne peux pas bouger. Je suis figé, immobile, incapable de comprendre ce qu'il se passe en face de moi, ce que mes yeux voient.

Pourtant, on ne croit que ce qu'on voit, pas vrai ?

On ne croit que ce qu'on voit, mais ce que je vois, je ne peux même pas l'appréhender. Je ne comprends même pas comment c'est seulement possible. Ce n'est pas censé arriver. Ce n'est pas censé arriver. Ce n'est pas censé finir comme ça.

C'est forcément une illusion. Forcément une illusion.

Et comme dans une illusion, je vois Moanaura bondir près de Nako, la soutenir, essuyer le sang du revers de la main, comme si ça allait l'empêcher de couler. Je vois les larmes jaillir des yeux de l'Ultime Capitaine alors que Nako tousse, et tousse, et tousse encore, son expression étonnée se délitant alors que ses paupières s'écarquillent. Son visage devient blême, tant à cause du manque de sang que de la terreur qui l'envahit.

Je ne peux toujours pas bouger.

Ansgar bondit à son tour. Comme dans un rêve, je la vois se déplacer, attraper Nako qui tombe au sol, continue de cracher du sang. Son verre, à moitié vide, tombe au sol, renverse le reste de son contenu par terre, mais si c'était dans les règles de Monokuma, il ne nous le fait pas remarquer. Il ne vient même pas pour nous le dire, ou pour nous punir, comme il l'a toujours fait.

Quelle importance, maintenant ?

Quelle importance, maintenant ?

Je ne comprends pas.

Je ne comprends pas ce qu'il se passe.

Je n'arrive pas à détacher mon regard de Nako.

Je n'arrive pas à avancer vers Nako.

Seo-jun quitte mon côté, bondit vers elle dans un hurlement que je n'entends pas. Lui aussi, il essaie d'essuyer le sang. Lui aussi, il essaye de bloquer l'hémorragie. Hémorragie qui coule de partout, maintenant. De ses narines, de ses paupières, de sa bouche aussi, de sa bouche surtout. Partout, partout, partout du sang. Je ne vois plus que le sang. Je ne sens plus que le sang.

Je n'entends plus que le sang.

Moanaura hurle. Encore. Je ne l'entends pas. Sa bouche prononce des mots que je ne comprends pas. Tout est bouillie à mon oreille. Je ne suis que spectateur, dans un rêve lointain qui se mue en cauchemar, ma fête censée être mon dernier moment de répit devenue un tombeau.

Nako est allongée par terre. Le sang continue de tomber en cascade de tous ses orifices. Bientôt, c'est une véritable flaque qui se forme autour d'elle. Elle est blême, des cernes se forment sous ses yeux, marque du manque d'hémoglobine. Ses doigts sont contractés sur son ventre, qu'elle griffe, griffe, griffe encore, comme si elle pouvait s'arracher ce qui la détruit de l'intérieur.

Une hémorragie interne qui est en train de la tuer, en train de lui faire rejeter tout ce qu'elle a de sang dans le corps.



Même si on pouvait la sauver de ce qui la ronge, on y arrivera pas.



Enfin, mon corps me répond. Enfin, je bondis, à mon tour, en avant, au moment même où la porte claque, dans un grand bruit que je n'entends pas. Au moment où Emerens surgit dans la pièce, les yeux écarquillés, avant de voir Nako au sol et de se figer.

Ses genoux chutent au sol en même temps que les miens, lui à l'entrée et moi à côté de la mourante.

Elle est calée sur le torse de Moanaura. Son teint est plus blême que jamais, ses membres ne frémissent même plus. Pourtant, elle respire. J'entends plus que je ne vois son souffle erratique, sa poitrine se soulever à un rythme effréné. La lumière, toujours allumée dans la pièce, se reflète encore sur son visage, donne à son teint une couleur presque irréelle. Le bleu, jaune, rouge se mêle au blanc de sa peau.

Seo-jun lui masse le torse sans vraiment y croire, ses mains recouvertes du sang qui a coulé.

Ansgar, assise à côté d'elle, a les traits tirés.

Moanaura hurle tellement fort que je devrais l'entendre.

Mais le bourdonnement, le bruit de la respiration de Nako, qui se fait de plus en plus faible, du sang qui goutte sur le sol, le son de Nako qui meurt, qui meurt devant moi, est la seule chose que mon cerveau puisse enregistrer à l'instant précis.

Je ne comprends pas.

Je ne comprends pas.

N'avions-nous pas pris toutes les précautions nécessaires ? Pour éviter ça ? Pour éviter que quelqu'un ne meure, et qui plus est devant moi ? Devant nous ? étalée au sol alors que la seule chose qu'il nous reste est notre impuissance ?

Au loin, le visage de Sachiko n'est plus qu'un masque de pure horreur.

Nako ne bouge presque plus. Son regard est voilé, presque lointain. Je vois sa vie s'écouler entre nos doigts presque aussi sûrement que le sang qui continue de goutter, partout, partout, partout.

Ses doigts tremblent. Puisant dans ses forces, sans doute, elle tend la main, la lève, prend celle de Moanaura, recouverte de son sang. La serre entre ses doigts. Fort. Très fort. Derrière le flot de paroles de l'Ultime Capitaine, des mots de pur amour et de souffrance.

Il n'y a plus qu'un sourire sur son visage.

« ... Ne vous... En... Faites... Pas... »

Sa voix transperce le bourdonnement au moment même où les pleurs parviennent à mes oreilles. Les pleurs de toute une salle. Six voix mêlées en une alors que les mots de Nako se détachent presque trop clairement, presque trop bien pour un simple chuchotement.

Ses doigts se resserrent sur la main de Moanaura.

« ... Maintenant... Vous pourrez sortir. Qui que ce soit... Qui m'ait tuée... »

Maintenant... On pourra sortir.

Le dernier meurtre.

La dernière échéance.

Et c'est Nako qui en fait les frais.

Qui que ce soit... Qui l'ait tuée...

C'est terminé.



Il y a quelque chose d'humide sur mes joues.

Je crois que c'est des larmes.

Je crois ?



Le sourire de Nako s'élargit encore.

« ... Je ne peux pas... Lui en vouloir. »

Moanaura continue de hurler. De pleurer. Elle la secoue, serre sa main de toutes ses forces, alors que son autre main cherche un pouls, le long de sa gorge, le long de son bras, partout, partout où il y a de la peau nue, nue et ensanglantée. Seo-jun l'aide dans sa tâche, presque mécaniquement, les yeux brouillés. Les yeux brouillés par les larmes.

Il n'y a qu'Ansgar pour encore maintenir sa tête, la tête de Nako, qui commence à dodeliner. Mais même elle pleure. Même elle pleure.

Les yeux de Nako se ferment doucement.

Pour la dernière fois.

« Bonne chance... à vous tous... Mes enfants. »

Sa main retombe.

Comme ses paupières.

Dans les bras de Moanaura, il n'y a plus qu'un corps. Yeux fermés, membres lourds et gourds, qui s'écroule presque comme une poupée de chiffon par terre, une poupée de chiffon qui nous avait fait la cuisine pendant tout ce temps, qui nous avait surveillés pendant tout ce temps, faisait attention à chacun de nous, réconfortait chacun d'entre nous, une poupée de chiffon qui avait une petite amie, dehors, un petit frère, une famille, des amis, une poupée de chiffon dont celle qu'elle aime, qui l'aime hurle de douleur alors que sa poitrine retombe, pour la dernière fois.

Elle n'est plus.

Nako Moriyama est morte.

La fête est terminée.

A mes oreilles, plus de musique.

Juste un hurlement, mêlé de deux voix.

Deux voix très différentes, et à la fois si similaire, dans l'horreur, la panique, la souffrance.

Un écho.

Celui que résonne dans ma tête.











« ... Qu'est-ce qu'il se passe ?!? »

"Il n'est rien de plus dangereux, de plus destructeur que le Désespoir de quelqu'un qui veut d'abord se détruire soi."

Entendu depuis les couloirs d'Hope's Peak

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