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Chapitre 4 (5) : Guarding a life

Je n'ai pas supporté de rester dans le groupe après ça.

Emerens s'est vite cassé, le visage fermé, sans regarder qui que ce soit. Même pas moi. Et même si j'ai tenté de le suivre, les deux premières minutes, je me suis assez vite aperçu qu'il voulait me semer.

Sauf que je m'étais déjà trop éloigné pour revenir dans le groupe.

Et de toute façon, vous vouliez que j'y fasse quoi ?

Que je prenne part au très probable débat pour savoir si Sachiko était justifiée ou non dans ses actes, dans sa violence ? Que je fasse le procès de l'une, de l'autre, que je sois objectif alors que j'ai failli assister à ce qui pouvait être la mort d'Emerens ?

C'était au-dessus de mes forces.

Je crois que j'ai besoin d'être un peu seul. Mais la solitude me fait réfléchir, et trop réfléchir, c'est pas bon pour moi. Parce que je me rappelle de leurs regards, de la rage froide dans celui de Sachiko, du vide dans celui d'Emerens. Je me rappelle que c'est la première fois qu'une de leurs bagarres tourne aussi mal.

Je me rappelle qu'ils sont parfaitement susceptibles de s'entretuer.

Je me rappelle que ce sont tous les deux des Ultimes, et que le Désespoir les guette ici plus que partout ailleurs. Que tout est un prétexte à meurtre et qu'ils viennent de m'en fournir un nouveau. Je me rappelle que des gens viennent de tuer et qu'on a déjà une dispute aussi meurtrière alors que j'espérais garder des trois derniers mois et des dernières victimes un groupe soudé. Je me rappelle que si proche d'une chance de sortie, le danger reste bien présent.

Je crois que je n'ai pas vraiment envie d'être seul.

Je suis assis au fond du terrain d'un des entrepôts. Je n'aime pas les entrepôts. Ils me rappellent des mauvais souvenirs. Mais au moins, je suis sûr que personne n'ira me chercher là pendant que je me remets les idées en place.

Il faut que je réfléchisse. Si seulement j'étais capable de réfléchir correctement.

Sachiko. Emerens. Depuis le début de cette Tuerie, avant même que ce ne soit confirmé qu'il s'agissait d'une Tuerie, ils étaient en rixe. Je les ai déjà vu au bord de la baston, violents dans leurs mots plus que dans leurs actes. Mais j'avais espoir que durant les derniers mois, ça se soit un peu arrangé.

C'est la première fois que Sachiko sort un couteau contre lui.

C'est la première fois que la rixe se teinte de sang.

Et après vous voulez que je ne sois pas perturbé, hein. Je vous vois. Ça va, oh, j'ai eu suffisamment de chocs psychologiques pour la journée.

Enfin bref. L'air prêt des entrepôts est agréable, au moins. Ce serait mieux avec une bonne bouteille, mais Emerens n'a pas mis la moindre bière dans mon pique-nique, je dois donc me passer d'alcool. Dommage, je suis presque sûr que ça m'aurait fait du bien. Enfin bon. Va falloir faire sans. Et aussi, essayer de me cacher des mouches, parce que c'est vraiment pas le moment pour qu'Alannah me voie comme ça.

...

Putain de merde, cette journée avait si bien commencé.

J'avais une chance avec elle. On a trouvé de quoi construire un hélico. Tout le monde ou presque était coopératif. Pourquoi il a fallu que ces deux-là se disputent aussi fort ?

Pourquoi il faut toujours que quelque chose gâche tout ?

Un bruissement interrompt ma réflexion. Je bondis sur mes pieds, prêt à me cacher dans un coin, mais malheureusement, je ne suis pas assez rapide. Seo-jun surgit des buissons pile avant que je ne puisse m'y abriter, et son visage s'éclaire en me voyant.

« Ah, tu es là, Thibault ! Je te cherchais ! »

... Génial. Je ne sais pas si je dois être soulagé ou déçu. Enfin bon après, ce n'est que Seo-jun. Si ça avait été Alannah, Ibrahim ou Ansgar, j'aurais sans doute fait une autre gueule et pas franchement une meilleure.

Renonçant à tout espoir de m'échapper, je me rassieds en tailleur sur le sol, et Seo-jun m'y rejoint avec un petit sourire.

« Ça va mon vieux ? On pensait que t'étais parti chercher Emerens, mais vu que vous reveniez ni l'un ni l'autre... Il est où, au fait ?

— Pas trouvé, je marmonne. En plus, je suis presque sûr qu'il a essayé de me semer. Tu fiches quoi ici, mec ? »

Seo-jun hausse les épaules.

« Écoute, ça fait pas mal de temps que vous avez disparu de la circulation. Nako cherche Kimura pour essayer de comprendre ses raisons, et moi, je suis parti voir ce que vous faisiez. Alannah a proposé son aide, hein, mais Ansgar voulait la garder avec luel et Ibrahim pour qu'ils puissent causer des plans de construction de l'hélico... »

Son sourire content s'élargit, et il me donne un léger coup de poing joueur dans l'épaule.

« Eh, rends-toi compte un peu. Un hélico. On va pouvoir sortir à neuf. C'est très probablement le plus haut score de survivants pour une Tuerie plus ou moins menée à son terme.

— ce sera pas tant que ça menée à son terme, je marmonne. On aura pas trouvé l'organisateur. Et il n'y a eu que trois meurtres. On l'aura juste annulée un peu plus tard. »

Ma remarque pourtant très pertinente n'a pas l'air de faire réagir Seo-jun d'un iota. Il se contente de s'installer un peu mieux à côté de moi. Toujours ultra souriant. Bordel, comment ce mec fait ?

« Je sais pas si c'est vraiment la peine de démasquer un organisateur, en tout cas je suis presque sûr qu'il est pas parmi nous. J'ai une théorie, si tu veux bien en causer avec moi ?

— Mais bien sûr, demandez à l'Ultime Théoricien de causer théories, je raille, il adore ça. Crache le morceau, Seo-jun, qu'on en finisse... »

Il pouffe.

« Bien vu. Mais du coup, ce que moi j'en pense, c'est que... Depuis le début, on a beaucoup trop de portes de sorties. Genre, le coup des cinq meurtres, même si c'est la durée moyenne d'une Tuerie, c'est déjà pas mal. Mais en plus Monokuma nous laisse accès à la construction d'un hélico en nous disant très clairement qu'il ne nous empêcherait pas ? De ce que je sais des Monokuma, aucun ne prendrait un risque pareil si l'organisateur était parmi nous prêt à s'échapper. Même l'Impératrice a tenté de manipuler un game over pour pouvoir faire sortir la sienne...

— ... Certes, je grommelle. Mais on sait jamais. Le mec a très clairement un certain pouvoir sur lui. Si ça se trouve, il y a plus grave dans la balance que laisser un Désespéré sortir.

— Qu'est-ce qui pourrait être plus grave pour un Monokuma dont c'est la raison d'être de laisser un Désespéré sortir ? Plus encore un capable d'organiser une Tuerie ? Non, je pense qu'il y a aucun moyen pour que le mec soit parmi nous. Vraiment. Aucun. »

... Tu en es vraiment si sûr, Seo-jun ?

Ou est-ce que ton raisonnement est issu d'une volonté de faire confiance parce que savoir que l'un de ces gens que tu considères comme tes amis est responsable de la situation dans laquelle tu te trouves te détruirait ?

Tous tes camarades de promotion et d'Hope's Peak avec lesquels tu t'es retrouvé enfermé sont toujours vivants. Leur faire confiance est presque un réflexe, quand tu les connais depuis longtemps. Ibrahim. Nako. Sachiko. Ansgar, ta patronne. Emerens. La moitié d'entre nous, tu refuses de les soupçonner, et l'autre est peut-être trop peu suspecte encore pour ton raisonnement.

Ta théorie se tient. Mais l'un des piliers est ce souhait désespéré de ne pas voir quelqu'un que tu aimes sur la tribune de Monokuma.

À moins que ce ne soit toi.

Est-ce que c'est toi ?

« Et dans tout ça, qu'est-ce qui arriverait à l'organisateur après notre fuite ?

— ça, je sais pas. C'est peut-être un Monokuma, ou une tierce personne non Désespérée, ou alors y'en a pas mais ça fait pas sens avec le contrôle exercé sur le nôtre... Aucun des Monokuma n'a été à ce point muselé, pas même l'Impératrice. Mais s'il n'y a pas de Désespoir, aucune raison de le tuer, pas vrai ?

— Sauf que dans ce cas, rien ne l'empêche d'être ici, sans Désespoir, à nous regarder nous entretuer sans jamais s'impliquer, je soupire. Écoute mec, je le coupe au moment où il ouvre de nouveau la bouche. Je te comprends. Moi non plus, j'ai pas envie de le chercher, le gus. Mais si tu vis dans le déni toute la Tuerie, à un moment ou un autre, qu'on s'échappe ou pas, tu auras une très mauvaise surprise. »

Seo-jun se rembrunit. Je le vois poser son menton sur son poing avec un profond soupir.

« ... t'as peut-être raison. Mais je n'arrive plus à me méfier. Et c'est une idée insupportable de penser que... Bah, vous êtes plus ou moins mes potes, aussi emmerdants que certains puissent être parfois, il rigole. Et je veux pas voir mes potes me trahir. »

C'est bien ce que je me disais, tu vois. Et je te comprends. Je te comprends même beaucoup, même si je ne peux pas envisager les choses avec la même approche que toi, ne connaissant d'avant la Tuerie qu'Emerens. Mais ce que je dis tient toujours. Tu vas t'en mordre les doigts.

Et moi aussi, je m'en mordrai les doigts. Je le sais. Je n'y échapperai pas.

Vivre une Tuerie sans voir ses attachements brisés est impossible. Et pour moi, gros cœur d'artichaud qui n'a encore vu personne de ses gens les plus chers mourir, mes chances de morfler augmentent à chaque meurtre qui passe.

« En parlant de l'emmerdeur, je soupire, tu parlais de quoi avec Emerens tout à l'heure, je veux dire, après le potentiel roulage de pelles auquel j'ai failli assister ? »

Ouais, je change de sujet éhontément, mais j'ai pas envie de déprimer davantage. Et puis Seo-jun est un bon interlocuteur. Il a pas l'air de s'en préoccuper, il se contente de rire.

« Crois-le ou non mais j'y ai même pas eu droit, à mon bisou ! Il m'a traîné derrière un entrepôt assez loin avant de me faire un discours de malade sur la nécessité de te lâcher la grappe pendant que tu essayais de pécho ! Enfin, pas formulé tout à fait comme ça, hein, mais voilà... Je suis déçu ! »

... Merci Emerens pour avoir essayé d'être un minimum discret, pas merci Seo-jun pour jeter cette discrétion aux orties ? Dieu merci, Alannah n'est pas là et je n'entends pas le moindre bourdonnement, parce que là sinon je crois que j'aurais été embarrassé pire que la fois où j'ai vomi sur mon lit alors que j'avais des potes à la maison...

Putain, moi qui pensais qu'Emerens était lourdingue, je crois que j'ai trouvé encore pire que lui.

« ... Très franchement, Seo-jun, j'aurais presque préféré que tu lui roules sa pelle. Ça l'aurait p't'être mis d'humeur à ne pas provoquer Ansgar ou se disputer avec Sachiko. »

Il pousse un profond soupir.

« J'en doute. Mais bon... On a causé un peu aussi t'sais. De ce qu'il s'était passé avec Ruben, et aussi un peu Ester, puisque ça rentrait dans le truc. Une discussion sérieuse... Mais tu le connais. Il fait le fier. Il aime pas montrer ses faiblesses. Il préfère passer pour un con qu'admettre qu'il a besoin d'aide. »

Je relève la tête. Seo-jun est mine de rien un peu en train de me dire des trucs que j'aurais eu du mal à deviner, même après des années depuis que je l'ai rencontré et des mois à le redécouvrir.

Fin on peut pas dire que je m'en doutais pas un peu. Mais l'entendre dire, ça fait mal.

Surtout que dans cette logique, ça veut dire que je ne peux pas l'aider non plus, pas vrai ? Il n'admettra jamais qu'il a besoin d'aide. Il m'a écouté parler de Ruben, de mes soucis relationnels, m'a soutenu pendant mes moments difficiles, a passé son temps à me soutenir et m'aider et moi... Qu'est-ce que j'ai fait pour lui au juste ?

Qu'est-ce que je peux faire pour lui ?

Seo-jun me tapote la tête.

« T'inquiète pas, allez, il finira bien par piger qu'on est aussi là pour lui autant qu'il l'est pour nous.

— Il a pigé, quand tu lui en a parlé ? »

Seo-jun grimace.

« Il est resté silencieux tout du long avant de se servir de vous comme prétexte pour mettre fin à la discussion. Mais j'espère qu'au moins ce que j'ai dit s'est imprimé dans son petit cerveau. Après, je pense que tu peux tenter de le faire parler aussi, Thibault, tu crois pas ? Si quelqu'un peut le faire, je crois que c'est toi. »

Merci, très réjouissant. Comme les précédents évènements vous l'ont appris, je ne suis vraiment, mais alors vraiment pas doué pour ça. Mes quelques tentatives se sont soldées par un échec cuisant, et c'est à peine s'il m'a raconté sa vie, alors Saint-Cyr...

Je m'aventure sur un terrain dangereux, là. Et Seo-jun semble l'avoir remarqué vu qu'il a un petit rire.

« Changeons de sujet, tiens, on va finir par choper le bourdon. Alors, la muscu, comment ça se passe ? »

... La musc–

Putain de merde, c'est vrai, il m'avait conseillé des exercices pour me sentir soi-disant mieux dans mon corps la dernière fois.

... Comment je lui dis que je ne les ai pas faits du tout ?!?

Ouais parce que là je sens la chape de plomb du jugement Ultime s'abattre sur mes épaules et dans un monde d'Ultimes ou le premier Monokuma connu fut l'Ultime Juge c'est jamais une très, très bonne idée, hein.

Vite, réfléchissons à un truc pour distraire l'armoire à glace. Quelque chose, n'importe quoi, avant qu'il ne se rende compte que je suis toujours un sac d'os et de merde.

« Ça... Passe ? Dis-moi plutôt où t'as appris tous ces trucs. Parce que bon, c'est pas sur Twitter qu'on peut trouver les meilleurs conseils muscu quotidiennes, surtout avec tout le body-shaming autour. »

Je vois le sourire de Seo-jun s'illuminer. Oho. Est-ce que j'ai tiré le bon numéro à la loterie ? On va vite le savoir.

« En vrai c'est pas compliqué ! J'ai tout appris à mon école !

— Ton... École ? »

Ça existe, les écoles pour gros musclés coréens qui ne soient pas forcément des écoles militaires ? Parce que Seo-jun n'a rien d'un militaire, hein, soyons bien clairs. Mais s'il parle d'école alors que je parle de muscu, ça doit bien venir de quelque part, non ?

De toute façon, je vais vite avoir ma réponse, Seo-jun vient de s'installer comme s'il allait raconter une grosse histoire. Ouaip, pas de doute, j'ai touché le gros lot.

« Ouaip, c'est ça. Pour faire simple, vu que ma famille a une giga entreprise qui sert à fournir les gens, et plus particulièrement les gardes du corps, en outils de défense légaux, efficaces et invisibles, on est tous plus ou moins formés à ça, dans ma famille. Genre, même mes sœurs. C'est impressionnant à quel point le sexisme coréen n'a pas cours dans ma famille... »

Il se rembrunit.

« Bon. Elles le subissent dehors. Mais au moins, mes parents les ont toujours laissées faire ce qu'elles voulaient. »

C'est très mignon tout ça, mais je ne vois pas trop le rapport. Enfin, laissons-le parler, il a l'air de vouloir beaucoup en raconter, et moi, tant qu'on me distrait des exercices que je n'ai pas fait...

« Et...Donc ?

— Donc, ouais. Ma sœur aînée, Haneol, a repris l'entreprise familiale, la suivante, Su-jin, est partie dans le modelling... Et Eun, ma petite sœur, veut devenir idol, il pouffe. Il restait par logique plus que moi pour faire les études de terrain de papa. Du coup, j'ai demandé une grande école au Japon super récente exprès pour les sportifs comme moi, qui voulaient devenir garde du corps. »

... Donc ça existe, maintenant, les écoles pour garde du corps. Enfin, je ne devrais pas être étonné. On parle du pays hôte du Projet Renaissance, après tout. Mais quand même. Je crois que je m'y attendais pas trop.

Des gens comme Seo-jun qui ont un boulot presque inatteignable en tant qu'ados, on s'attend souvent à une backstory tragique level Ibrahim. Mais visiblement, lui, il a juste... étudié.

« Okay je vois. Donc t'as étudié là-bas pour... Vraiment devenir garde du corps ? T'avais que ça en tête ?

— On va dire ça comme ça. J'aime bien mon boulot, hein, faut pas croire, mais je sais pas si je le continuerai toute ma vie. Mais ouais, je suis allé là-bas, pour que du coup je puisse filer des futurs contacts à mes parents et Haneol, tout ça tout ça... Et au final je m'y suis bien plu.

— ça ressemble à quoi, ce genre d'études ? »

Il pouffe.

« Oh, pas à quelque chose de super sombre. Bon, on t'apprend à te servir d'une arme, neutraliser, considérer l'option de tuer pour protéger ton patron. Mais sinon, c'est surtout du développement de condition physique et psychologique... Des maths, aussi, beaucoup de maths. Des trucs sur l'éthique. Ça a un bon niveau de prépa, mais je m'en suis bien tiré, on va dire, il rigole. Et je me suis fait plein de potes. Tiens d'ailleurs, c'est là que je me suis rendu compte que j'étais gay, tiens ! Et que j'ai eu mon premier copain, aussi...

— Ouais, des histoires d'adolescents, quoi.

— Yep yep. Mais je m'en suis sorti avec deux ans d'avance et un beau diplôme tout neuf. Le temps de me faire engager par mon premier patron et j'étais content de mon job. »

Son premier patron... Est-ce qu'il parlerait pas de–

« Le patron en question, rigole Seo-jun, c'était quelque chose comme le fils d'un magnat de la finance espagnol venu au Japon au moment où je sortais des cours. Ouaip, j'ai assez vite resserré mon type principal d'employeur, tu vois ? Et puis, c'est sympa de travailler avec des patrons de ton âge... Surtout des mecs, si tu vois ce que je veux dire... »

... Oh bordel je vois. Ouais, je ne peux pas cesser de voir. Putain de merde, Seo-jun, je voulais pas savoir tes aventures avec tes patrons ou même tes kinks sur l'autorité, merci, j'essayais de te distraire, pas d'avoir un aperçu supplémentaire de ta vie sexuelle ! Putain, j'aurais dû l'empêcher de partir trop loin, moi, déjà qu'il a quasi oublié ses exercices...

Je me frappe le front dans le plus pur agacement, et Seo-jun éclate de rire.

« Vu ta tête, je te dirais pas que j'ai été avec ce mec de manière pas mal romantique, je crois que c'est pas la peine !

— Tu viens de le dire, je marmonne. Et après ? Parce que tu t'es pas retrouvé au service d'Ansgar en partant d'Espagne, si ?

— Non, en effet. En 2017, on m'a refilé le titre d'Ultime Garde du Corps. Sauf que mon boss pouvait pas me suivre à Hope's Peak, et moi je pouvais pas refuser. Même à cette époque, ils insistaient pas mal, même si t'avais pas le pouvoir de résister ni les vraies connaissances derrière cette école... Du coup, bah, j'ai donné ma démission, j'ai traversé une rupture compliquée, et me voilà !

— Ouais, je vois. Et c'est après que t'es rentré au service de Tamura. »

À voir la tête de Seo-jun, j'ai dit le mot de trop.

Son sourire disparu, il bondit sur ses pieds, d'un seul coup, dans un silence de mort.

« On ferait mieux d'y aller. Ansgar doit nous chercher. »

... même pas le temps de réparer mon erreur. Sans même croiser mon regard, Seo-jun détourne les talons et s'éloigne de l'entrepôt d'un pas rapide, les mains dans les poches. Sans la moindre trace de son enthousiasme habituel.


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