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Chapitre 3 (33) : Forgetting everything in a blissful joy

L'écran se rallume après quelques secondes de grésillement.

Plus la moindre trace de lave et de cendres dans la pièce. Plus la moindre trace de brûlures. Plus la moindre trace d'Ade.

Ne reste d'elle qu'une statue de cendres, mains sur les oreilles, la bouche ouverte en un cri muet, un cri Désespéré.

Étrange comme sa position me rappelle le cri de Munch. Un cri qui ne contenait que la terreur de celui qui sait qu'il va mourir.

L'Artiste, un large sourire aux lèvres, descend de sa tribune d'un bond.

« Excellent, excellent ! Je craignais d'avoir utilisé trop de lave, mais il faut croire que ça a fonctionné au-delà de toute espérance...

— Tu n'es qu'une infâme ordure, siffle Ansgar, glacial.e. Oser se servir du feu face à une enfant marquée par les flammes, tout ça pour la figer dans les flammes ? »

L'Artiste a un ricanement, avant de couper l'image et de se diriger vers Ansgar, qui le fixe avec toute la froideur que son regard peut contenir. Son écharpe bleue flottant au vent de la climatisation stupide de cette pièce maudite.

« Tout est bon pour la grandeur de l'Art, et je suis très surpris que tu ne l'aies pas encore compris, Kasjasdottir, car c'est loin d'être terminé... Sur ce, je crois que j'ai pas mal de choses à faire, moi. Fan ! »

L'Ultime Fan, qui jusque là fixait l'écran avec intérêt, sursaute, avant de se tourner vers l'Artiste, toujours aussi souriant. Les quelques personnes autour de lui, à savoir Ibrahim, Moanaura et Nako, se reculent d'un bond en le voyant avancer vers l'Artiste, qui se frotte les mains.

« Tu veux un truc ?

— Oui, puisque tu es là, va donc chercher ma dernière statue pour l'exposer à la place qui lui est due, lance l'Artiste avec satisfaction en désignant le piédestal du Musée qui porte le numéro 3. Ensuite, je m'occuperai de te mettre dehors... Tu as assez abusé de ta présence ici.

— Toujours aussi sympa, Artiste, rigole le Fan, se grattant ostensiblement le ventre. Mais j'y vais, j'y vais. De toute façon, on va pas se mentir, j'ai bien apprécié mon séjour, moi. »

Ce disant, il bondit dans la trappe qui vient de s'ouvrir sous les regards et le silence de l'assistance.

C'est silencieux qu'on le regarde, sur l'écran, rouler dans la petite salle où se trouve la fameuse statue, perdre l'équilibre, manquer de la percuter, avant de se relever avec un petit rire gras et faire signe à la caméra. Puis, soulever avec précaution les restes d'Ade Okafor avant de les charger sur son épaule.

La caméra s'éteint de nouveau. Et comme dans un rêve, je vois le Fan ressurgir d'une trappe dérobée, portant sur son épaule son funeste chargement, sous le regard ravi de l'Artiste et celui, dégoûté, des Ultimes.

De près, la statue est encore plus saisissante. Et je dis ça dans le mauvais sens. Elle ressemble beaucoup trop à ces images que je voyais des restes de Pompéï, où les malheureuses victimes se retrouvaient figées pour l'éternité dans une gangue de carbone : plus aucun visage, plus aucune apparence, juste une silhouette vaguement humanoïde. Ses cheveux ont entièrement brûlé, de même que ses vêtements ; tout ce qu'il reste, c'est une forme repliée et une expression désespérée.

Pourtant, rien ne pourra me faire oublier que cette statue était autrefois Ade Okafor, l'une des nôtres, qui nous parlait encore il y a quelques minutes, qui nous a tant aidés sur les enquêtes, qui se rebellait si souvent, avait un esprit bien à elle, une indépendance très marquée. Une véritable personne réduite à l'état de cendres.

Le Fan la pose avec toute la délicatesse dont ce gros ours mal léché est capable sur le piédestal derrière l'Artiste, celui qui porte le numéro 3. 3, comme le troisième meurtre, comme la troisième phase de ce jeu maudit, comme la troisième personne qu'il tue. Avant de lui tapoter doucement le crâne et de se relever, et d'adresser un petit signe à la nouvelle, terrible œuvre d'Art. Celle qui rejoint les rangs d'Aldéric et de Ruben dans la procession des morts.

« Et voilà... Satisfait, Artiste ?

— On ne peut plus, ricane ce dernier. Enfin, j'aurais bien aimé pouvoir écorcher l'autre aussi, mais bon, on ne peut pas tout avoir... »

Emerens, de toute évidence visé et par la menace et par le regard dégoûté de l'Artiste, fait une fort vilaine grimace.

« Parce que tu peux déroger à tes règles, maintenant, Artiste ? »

Le sourire de l'Artiste se fait affamé.

« Si seulement... »

Je vois Emerens se crisper. Mais Monokuma ne reste pas longtemps à le regarder, il se contente de faire un signe au Fan, qui le rejoint sans perdre trop de temps avant de nous faire un petit signe.

« Sur ce, annonce l'Artiste, je vais profiter du fait que vous soyez enfermés ici pour raccompagner ce très cher Fan à la sortie. En plus, quelqu'un veut le voir pour lui causer du secret, upupu, donc je ferais mieux de ne pas m'attarder, avant que Pontife ne nous tape sur les doigts...

— A la prochaine, les enfants, rigole le Fan en agitant la main. J'ai été ravi de faire votre connaissance ! Oh, et, passez le bonjour à votre MasterMind quand vous l'aurez découvert, j'ai hâte de voir vos têtes... »

Tout le monde se crispe. Et je vois Sachiko bondir en avant, dans un grondement, en plein sur les deux Monokuma, mais trop tard. Une trappe s'est de nouveau ouverte sous leurs pieds. Et elle s'écrase lamentablement sur le sol alors que Monokuma disparaît dans les profondeurs de la salle de procès.

Un juron sonore s'échappe de ses lèvres alors qu'elle se relève. Repris par Seo-jun.

« Putain. On est encore une fois coincés...

— Évidemment, qu'est-ce que tu crois, siffle Emerens. Ce sont des Monokuma, mec. Autrement plus dégueulasses que celle qu'on vient de démasquer. »

Je vois Ansgar tiquer. Iel se penche sur sa canne avec une expression réprobatrice, fixant Emerens d'un regard assez froid.

« Je trouve que tu exagères. Peu importe le crime d'Ade, elle restait une enfant poussée par la situation. Penses-tu qu'elle aurait été capable de tuer dans un environnement où le meurtre n'était pas une menace ?

— Je ne sais pas et je m'en branle, Ansgar, crache Emerens. Elle m'a fait tuer quelqu'un. À ce stade, je pense que la seule chose que je suis en mesure de ressentir pour elle, c'est de la colère. »

... Légitime. Moi aussi, je suis furieux. Enfin, j'aimerais être furieux. Mais ce regard Désespéré sur ses derniers instants me hante. Il n'y avait plus la moindre défiance, plus la moindre colère, plus la moindre trace de celle qui a tué de sang-froid Ester, a causé la mort d'Houshang, a tenté de nous tuer, moi et Emerens. Dans ses derniers moments, elle ne vivait plus que de la terreur.

Et je ne saurai jamais ses dernières paroles.

Dans un coin de la pièce, un léger reniflement attire mon attention. C'est Nako, qui s'est détachée un peu de Moanaura. Elle pleure toujours, mais au moins a cessé de sangloter. C'est un œil plein de regret, maintenant, qui balaie la salle de procès.

« ... Je suis désolée de m'être emportée... De la sorte. Ce n'était pas très agréable à voir, je présume...

— Sachant que t'étais proche de la victime et vu comment elle est morte, je peux pas trop t'en vouloir, Nako, soupire Seo-jun. Moi aussi, ça me fait chier. Et ça me fait d'autant plus chier que Monokuma a rien à voir là-dedans, et qu'Houshang aurait pu survivre aussi facilement. Tout ça pour ça, putain. »

Tout ça pour ça, oui. Ce meurtre démontre et rend obsolètes à la fois absolument tout ce que les Monokuma voulaient dire. Oui, les Ultimes sont capables de tuer. Mais cette purge qu'ils prônent tellement tient parfois à des coïncidences. Est-ce qu'Houshang aurait pu survivre jusqu'au bout sans ce maudit coup du lapin ? On ne le saura jamais. On ne le saura jamais, parce qu'on ne peut pas changer ce qui est arrivé.

Nako renifle une nouvelle fois. Avant de s'avancer vers Emerens, et de s'incliner très bas devant lui.

« ... Je tiens aussi à m'excuser auprès de toi. Pour mes accusations, et mes insultes. Je n'aurais jamais pu me douter que tu étais aussi une des victimes de cette histoire, mais il n'empêche que ma manière de sauter aux conclusions était inacceptable. »

Emerens pince les lèvres. Je vois son visage se détendre un peu. Et il se relève avant de poser une main sur l'épaule de Nako, l'expression indéchiffrable, l'aidant à se relever.

« Tu es toute excusée. Si ça avait été moi... Si je n'avais pas réussi à retenir Thibs, ce matin-là, même, il soupire en me jetant un coup d'œil, je crois que j'aurais eu le même genre de réaction que toi devant Ester. On est tous pareils dans le deuil. »

Je baisse les yeux ; Alannah, qui frissonne, se serre encore davantage contre moi. Et je vous Ibrahim traverser la salle pour nous entourer tous les deux de ses bras.

Ça fait beaucoup de bien, je ne peux pas le nier. Assez de bien pour que je me laisse aller contre les deux, savourant la sensation d'être encore vivant.

J'aurais pu mourir.

J'aurais pu mourir, et ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. C'est sans doute le deuxième meurtrier qui tente vraiment de me tuer. En trois meurtres, ça commence à faire beaucoup. Je crois que je ne peux même plus nier la présence de ma plot armor.

D'une manière ou d'une autre, c'est à moi qu'elle revient, la place de protagoniste de cette histoire.

Et je crois que plus qu'autre chose, c'est une malédiction.

« ... Qu'on cache des tueurs en puissance parmi nous m'inquiète, soupire Ibrahim en nous rapprochant de lui comme ça. Ce n'est pas seulement qu'Ade a tué et sans avoir été poussée par Monokuma. C'est surtout qu'elle n'a pas montré la moindre once de regret. Combien d'autres parmi nous sont capables d'un tel détachement ?

— ... Au moins deux, marmonne Emerens. Au moins deux personnes qui voudront tuer pour sortir. »

Ansgar pousse un profond soupir.

« J'ignore si je peux avoir le même point de vue que vous sur la question, mais il est évident que si nous ne faisons pas quelque chose, l'histoire va se répéter. Nous avons été assez passifs. Il est grand temps de se réveiller.

— ... Elle pleurait, Ansgar. »

C'est Moanaura qui vient de parler. Le visage tordu par un profond regret.

« Je... l'ai jamais beaucoup aimée, même avec nos opinions similaires. Elle me tapait sur les nerfs, et elle me prenait toujours de haut. Mais sur la fin, elle pleurait. Très franchement, je crois que même elle ne méritait pas un truc pareil. D'ailleurs, aucun de nous ne méritait un truc pareil. »

Elle prend une profonde inspiration, avant de se redresser, de fixer la tribune macabre, avec le podium mortuaire.

« Aucun d'eux ne méritait ça. Même si Aldéric était Désespéré... Ou Ruben... Même si elle a tué de sang-froid... Elle méritait pas une mort aussi horrible.

— Il faut absolument qu'on sorte. »

C'est la voix de Nako. Elle s'est redressée, a séché ses larmes, maintenant sur son visage, plus qu'une seule émotion. Une pure détermination.

« Ça ne peut plus durer. Il faut absolument qu'on trouve le moyen de sortir sans revivre ce genre de tragédies. Je ne veux plus avoir à perdre qui que ce soit. Et je ne veux plus avoir à perdre qui que ce soit alors qu'on aurait pu l'empêcher. »

... Sortir.

Est-ce qu'on en est seulement capables ?

Les possibilités s'épuisent au fur et à mesure que le temps passe. Et avec les possibilités, les vies. De seize, nous sommes désormais neuf. Neuf marqués par le deuil, la colère et la terreur que chaque fois, Monokuma trouve quelque chose de plus à nous faire faire, à nous faire subir. Quelque chose de pire à chaque fois.

Mais quand je regarde le visage de Nako, quand je vois Moanaura lui prendre la main, Sachiko se poster près d'Ansgar, Seo-jun près d'Emerens, quand je vois Ibrahim et Alannah se resserrer autour de moi d'un même geste, je me surprends à espérer que peut-être, cette fois ci sera la bonne.

Nous avons assez vécu dans le mensonge.

Il est plus que temps de reprendre en main notre vérité.


"Parfois, la Vérité est horrible. Parfois, ne pouvoir la révéler est pire encore." 

Enregistrement d'un micro posé dans une salle étrange 

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Et voilà, mon Chapitre 3 est officiellement terminé :D

A part les bonus qui seront postés des demain, et la fameuse FAQ de mi-parcours qui devient un peu une tradition lmao (même si pour l'instant il n'y a que Corneille ma chérie et moi-même qui la suivons), ça veut dire que vous êtes tranquilles en termes de publication intensive pour un bon moment, puisque ma prochaine publication sera la suite ET LA FIN :D d'Abyss of Despair !

Je vais pas vous mentir j'angoisse un peu à l'idée d'écrire cette conclusion qui me hype depuis bien deux ans maintenant, j'espère vraiment être à la hauteur, mais bon, ce n'est pas le plus important pour l'instant, on en est qu'au chapitre 3 de The Art of Creating Hope !

Du coup j'aimerais savoir ce que vous avez pensé de ce chapitre, les conclusions que vous en tirez, votre avis sur la meurtrière, sur les victimes, sur tout ce qu'il s'est passé, une idée de la suite, de la fin que vous pourrez potentiellement débloquer ? :D

C'est important pour moi d'avoir vos retours alors soyez pas timides, théorisez, soyez fous !

Enfin ce n'est pas le but de cette note d'auteur. Mon principal objectif ici est de continuer à faire interagir mon histoire avec vous, c'est pour ça que vous avez droit aux votes des FTE ! Dont je vous rappelle le principe pour le Chapitre 4 :

Vous avez quatre votes, pour tenter de rafler 8 FTE. Vous pouvez les mettre où vous voulez, ça m'est égal, même à quatre sur le même perso si ça vous chante, je compterai les quatre, mais ça vous le savez déjà.

Comme auparavant, le personnage le plus populaire aura 3 FTE, le suivant 2, les derniers 1 jusqu'à épuisement des stocks, dans la mesure toutefois des FTE restants puisque comme vous vous en rendrez compte, on arrive au bout, et actuellement Seo-jun et Nako sont les seuls survivants à avoir plus de 3 FTE restants...

Et en fonction des FTE que vous choisirez, vous aurez plus ou moins de chance d'obtenir la fin la plus satisfaisante ! Sachant qu'il y en a six, et la graaaande majorité sont horribles à leur manière...

Comme la fois dernière, je peux me réserver le droit de décaler des FTE au Chapitre suivant si cela m'est possible, réservant ainsi leur place pour plus tard. Ce n'est évidemment pas le cas avec les victimes du Chapitre qui arrive, là ils auront leurs FTE que je le veuille ou non.

Je serai bien évidemment assez fair-play pour vous prévenir le cas échéant.

Sur ce voici les survivants, bon vote les enfants !

Alannah Hayes, Ultime Ingénieure en Robotique (4/5) :

Ansgar Kasjasdottir, Ultime Dictateurice (3/5) :

Emerens Van Heel, Ultime Romancier (3/5) :

Ibrahim Nassaoui, Ultime Soldat (4/5) :

Moanaura X, Ultime Capitaine (4/5) :

Nako Moriyama, Ultime game Designer :

Sachiko Kimura, Ultime Chanceuse (3/5) :

Seo-jun Yoon, Ultime Garde du corps (1/5) :

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