Chapitre 3 (15) : What I'd like to forget
Dieu merci, ils ont fini par me lâcher, au bout d'un moment.
Bon, il a fallu l'intervention musclée d'Ibrahim et de Seo-jun pour qu'ils ne se mettent pas à se taper dessus avec moi au milieu, ce qui ne serait pas des plus recommandables comme vous pouvez vous en douter ; Mais au moins je suis tranquille, Emerens est parti je ne sais trop où mais comme Seo-jun n'est pas là je crois que je ne vais pas investiguer davantage, et Sachiko a visiblement décidé de prendre sa place sur la scène, puisqu'elle chante du Everyone Loves a Villain en boucle depuis tout à l'heure.
Ester dort sur son canapé. Nako et Alannah profitent de la petite performance de Sachiko pour se déhancher sur la scène. Ce qui fait que Moanaura s'est retrouvée toute seule dans son propre coin, et visiblement ça a été le bon moment pour elle pour s'enfiler la cuite de sa vie, vu le nombre d bouteilles qui traînent autour. Et qui ne sont pas des trucs soft.
Ade ne semble pas décidée à aller la voir, et Houshang parle philosophie avec Ibrahim. Traduction, plus vite je m'échappe mieux ça vaut. Quant à Ansgar, notre tour de contrôle favorite, elle est en train de faire le tour de la scène avec sa prestance habituelle, appuyée sur sa canne peut-être un peu plus que d'habitude. Avouons-le, ce n'est pas luel à qui j'ai envie de parler en priorité.
Je me dirige donc vers Moanaura non sans m'être armé de mes propres réserves de rhum, dont je pense que j'aurais bieeeeeeeeen besoin ce soir. Cette dernière relève à peine la tête quand elle me voit arriver, se contentant de m'adresser un petit signe de la main. Ou alors elle chassait la mouche qui s'est aventurée trop près de son shot. Au choix.
« Salut, mec. »
Sa voix est pâteuse. Je crois que niveau alcool, elle pourra pas encaisser beaucoup plus. Enfin bon, c'est pas à moi de faire la morale, je suis pas un modèle en manière de choix discutables...
« Yo. T'as bu combien depuis le début de cette fête ?
— Beaucoup. Ça fait chier. »
Ouais, et ça se voit. Moanaura est tout sauf en grande forme. Son visage est pâle, elle a des cernes bien définis sous les yeux et ses doigts tremblent, sans doute à cause de l'alcool en grande quantité.
Je plisse les yeux.
« Ça va ? Habituellement, les meufs qui ont cette tête, elles se sont prises un râteau. Et disons que l'alcool aide pas.
— Quelle sollicitude, le nain, ricane Moanaura. Et tu ne pouvais avoir plus tort. Je me suis pas pris de râteau tout simplement parce qu'elle me calcule même pas. Regarde-la, danser sur la piste, en train de rigoler comme si elle en avait rien à faire de moi. »
... Bon, déjà y'a du progrès. Elle admet son crush, la louloute, et c'est un début. Mais bon, c'est vrai que dans ces conditions, je lui donne pas beaucoup d'espoir d'être un jour avec la jolie demoiselle. Surtout vu ce que je viens d'apprendre.
« Ça va ptêtre pas être des nouvelles sympathiques, mais Nako a une petite amie. J'viens de l'apprendre, je m'étais dit que l'info serait ptêtre utile pour toi. »
Moanaura pousse un profond soupir. Le Malibu qu'elle se servait déborde de son verre.
« Tu sais quoi ? Je m'en doutais un peu. Et puis bon... D'habitude, je m'en branle, on va pas se mentir. Je suis souvent dans le rôle de la vilaine lesbienne qui aide les meufs à tromper leur copain, voir leur copine. Rien à foutre, et tu peux me juger autant que tu veux. Mais là j'ai même pas envie d'essayer. »
Elle avale son shot de Malibu d'un coup sec, laissant un peu de l'alcool lui couler sur le menton. Même pas elle ne prend la peine de l'essuyer. Elle se contente de fixer le plafond, d'un regard vide.
« Après c'est pas non plus une fin en soi, hein. Pendant que je la draguais encore assez lourdement, elle m'a dit qu'elle était polyA. Pas en ces termes, mais je connais un peu le principe, donc bon j'ai pigé. Mais à quoi ça sert d'être polyA si toi t'as aucune place dans sa liste ? »
... Ouais, c'est une bonne question. Tout le polyA du monde ne signifie pas que la personne va forcément t'aimer, que t'as toujours une chance. Juste qu'elle peut aimer toi, et plus. Ou trois personnes, sans toi. C'est une vérité que beaucoup de gens ont encore du mal à accepter, parce que maintenant qu'on abolit les limites relationnelles de la monogamie, bah, t'as toujours un esseulé qui priera pour avoir une chance. Ou un incel qui s'en servira comme excuse.
Donc en tant que polyA moi-même, je dirais que c'est pas vraiment quelque chose qui rentre en considération.
Je jette un œil à Nako, qui danse toujours. Je reconnais volontiers qu'elle est belle. Et heureuse, assumée, tout ce que vous voulez. Quelque part, je l'admire, et je l'envie à la fois.
« Je sais pas, je finis par dire. Je crois que quelque part, c'est plus cruel de se dire qu'elle ne cherche rien avec toi alors que rien ne l'en empêche.
— T'es polyA tu m'avais dit, toi. Ça marche comment, pour toi ? »
Je hausse un sourcil à sa question.
« Ce qui marche pour moi ne marche pas forcément pour Nako.
— Ouais, mais je veux comprendre. Comment ça marche, je veux dire. Je sais pas, moi je comprends pas... On n'est pas censé trouver sa moitié ? Une seulement ? Je sais que c'est un concept super hétéronormé, soupire Moanaura, mais quelque part, j'ai du mal à piger. »
Je hausse les épaules. Écoute miss, je suis pas un dico, mais ça tombe bien, j'avais besoin de me remettre les idées en place à ce sujet.
« Si j'en crois mon histoire queer, un truc que j'ai étudié un temps avant de m'ennuyer, les relations plurales existent depuis... V'la longtemps, je réponds, prenant le temps de me resservir un shot. Jean-Paul Sartres et Simone de Beauvoir, par exemple, étaient en relation plurale. Le mot est juste récent, comme, bah, l'homosexualité en tant que terme. Donc en soit, concept récent, pas tant que ça. Les gens arrivaient très bien à vivre heureux en libre.
— ça encore je veux bien, mais déjà que je sais pas comment l'amour fonctionne, alors imaginez sur plusieurs. Comment ça se vit ? »
Je soupire. Déjà, en pleurant ses grands morts sur ses crushs qui ne te regardent même pas. Nan mais je veux dire, quand t'en a deux, c'est double râteau, le plus souvent.
« Écoute, je suis pas philosophe. Tu tombes amoureux, c'est pas réciproque et tu chiales, sauf que ça peut arriver sur au moins trois personnes en même temps. Vécu. Et des fois t'as de la chance et y'en a une qui t'aime, mais elle est monogame ou elle flique un peu trop.
— Et si ça marche ? Si deux personnes t'aiment et que tu les aimes... Si c'est seulement possible ?
— ça m'est jamais arrivé, hein. Soyons francs. »
Moanaura a l'air déçue. Eh quoi, tu me prends pour quoi, celui qui a tout vu de sa vie ? J'ai dix-neuf ans et je les ai passés à puputer dans les boîtes ou pas bouger de chez moi. Maylis, ça a été un miracle dans ma vie amoureuse plus plate que la savane. Et le miracle a pas duré longtemps.
Je pousse un profond soupir.
« Mais si ça arrive, alors... Je pense qu'il y a autant de relations que de personnes. Certains seront en triade fermée, c'est rare mais ça se fait. D'autres ouvriront leurs couples mais seulement pour les relations platoniques ou sexuelles. D'autres resteront ouverts mes exigeront de savoir quand même quand leur partenaire est occupé avec un autre. D'autres s'en mêleront pas et ça les rendra satisfaits comme ça. Au choix, du moment que tu te sens pas enfermé, j'imagine. »
Elle serre les dents. Se ressert un autre verre de Malibu. Cette fois, elle le coupe avec un peu de jus d'ananas. C'est un progrès.
« Ouais, je vois. C'est... Bizarre, à imaginer.
— Doctrine chrétienne ? »
Le verre éclate dans ses mains.
Tout le Malibu coule sur ses doigts, mais elle ne prend même pas la peine de l'essuyer. Je ne vois que ses yeux, fixés sur le sang qui se mêle à l'alcool, écarquillés, vides, une larme perlant au bord alors qu'elle serre les dents.
.... Je crois que j'ai dit un mot interdit, là, non ?
« .... D'où tu sors ça ?
— Bah, déjà, la monogamie comme unique mode de vie, c'est un truc bien instauré dans la culture chrétienne, on va pas se mentir, je grimace, essayant de lui tendre un mouchoir. Et puis après, tu viens de Tahiti. Une île dominée, très longtemps, par une bande de bons gros chrétiens sa mère, les français. Et puis, ton nom, aussi. L'autre nom, celui de ton secret. »
Elle se crispe.
« Ne mentionne pas ce nom devant moi.
— Tu sais après le bordel que t'as foutu en salle de réception la fois dernière, je crois que j'avais compris que c'était un sujet sensible, je ricane, un peu aigre. C'est pas parce que juste après on a appris que j'avais provoqué un immense bordel avec une de mes théories que j'allais oublier ce qu'il s'est passé pour toi. »
Nan et puis sans blague, il y a un certain nombre de raisons pour quelqu'un de prendre un autre nom, entre la dysphorie, la dissimulation d'activités ou la honte, et vu la réaction de Moanaura, c'était plutôt la honte. Pas compliqué, avec ce qu'elle me dit sur elle, pour moi de recoller les morceaux sur son environnement.
Je reste, mine de rien, l'Ultime Théoricien.
Moanaura pousse un profond soupir. Avant de, finalement, accepter mon mouchoir. Elle s'essuie la main sans trop de conviction, et je pousse un soupir de soulagement en voyant que le sang a cessé de couler. Par contre, pour le bordel sur la table, ça va être autre chose...
« T'es chiant à tirer des conclusions. Mais t'as raison. Effectivement, j'ai grandi dans une doctrine bien catho. »
Elle repose le mouchoir. Ses yeux sont fixés sur la table où sa boisson s'est renversée.
« Apparemment, à Tahiti, y'a une espèce de tradition. Je sais pas si c'est vrai et je m'en fous, mais en tout cas mes parents l'ont suivie. Parce que quand je suis née, ils m'ont donné le nom de la sainte de mon anniversaire. »
Elle soupire.
« C'est un truc de chrétien, apparemment. Et mes parents sont vraiment, vraiment super chrétiens. Je crois qu'il y a eu énormément de trauma générationnel, comme dans beaucoup de familles, mais avant que je puisse me payer mon bateau, que je rencontre les autres, je voyais rien d'autre que le fait qu'ils m'avaient donné un nom de français alors que je n'étais pas française. »
Je la regarde éponger distraitement la table, en silence, pendant que je me ressers un shot. De toute façon, Moanaura semble ne plus arriver à s'arrêter de parler. Probablement l'alcool qui lui délie la langue. C'est toujours efficace pour ce genre de trucs, l'alcool, on va pas se mentir... Pas que je veuille en profiter, mais j'avoue que c'est une confession très intime que je suis quand même assez curieux d'écouter.
On parlera plus tard du fait que je suis un salopard dans ce cas de figure, je vais finir par le savoir.
« J'ai détesté ça. Je l'ai vraiment détesté de toute mon âme, continue Moanaura, d'une voix un peu triste. Je ne me sentais pas moi, avec ce nom. Dès que j'ai pu en changer, je l'ai fait, par pur esprit de revanche, et j'ai décidé de faire comme Malcolm X, dont j'avais vaguement entendu parler en étudiant les manifestations pour les droits des personnes noires. J'ai renié mon nom de famille et j'ai choisi un prénom qui me correspondait. Plus proche de mes racines. »
Elle soupire.
« Mais ça empêche pas qu'il y a encore plein de gens comme moi à Tahiti. Qui souffrent de la foutue colonisation, d'une culture qui n'est pas la nôtre, de ne même pas posséder nos terres. Même si on est sans doute pour certains des descendants d'esclaves africains, on devrait avoir droit au moins à quelque chose sur les terres où ils nous ont emmenés... Mais que dalle. Je me prends même de la merde pour pas être « assez » blanche ou « assez » noire. »
Moment de silence. Sa main glisse jusqu'à un autre verre vide, et elle s'empare de nouveau de la bouteille de Malibu avant de se servir un verre bien généreux. Que cette fois, elle ne coupe pas au jus d'ananas.
« T'sais je me souviens de beaucoup de choses. Heureuses ou malheureuses. Et j'essaie d'être le garant des souvenirs des gens que j'ai essayé de libérer. Mais des fois c'est juste trop lourd. Et c'est juste... »
Elle pousse un profond soupir.
« C'est ce genre de choses que des fois, je préfèrerais juste oublier. »
Son verre se vide d'un coup, au fond de sa gorge. Et moi, je suis muet. Muet comme une tombe, parce que je ne sais tout simplement pas quoi dire. De toute manière, vous voudriez que je dise quoi ? C'est pas mes affaires, hein. Ni mon domaine de compétences. Autant parce que je suis un mec blanc que parce que je suis vraiment très, très nul pour réconforter les gens...
Elle repose son verre avant de s'en servir un deuxième.
« Le racisme, la situation de mon pays, de mes amis là-dehors. Le fait qu'il y a tellement de personnes de ma couleur de peau qui souffrent dix mille fois plus que moi. Le nom que m'ont donné mes parents. Les prières qu'ils m'ont fait répéter, des jours durant, à table, dans une langue qui m'était inconnue. Le fait que ma langue maternelle ne soit même pas la langue de mon pays. »
Les larmes lui montent aux yeux. Et elle s'effondre sur mon épaule sans aucune autre forme de cérémonie.
« Des fois, je me dis que là, maintenant, tout de suite, je crois que je suis la moins à plaindre de toute ma vie. »
Je n'ai même pas le temps de répliquer quoi que ce soit. Ses paupières se referment sur ses yeux, et sa respiration profonde m'apprend qu'elle s'est endormie. Sur mon épaule.
Wouhou, j'adore la tournure que prend ma vie.
Je sers donc désormais de coussin à une gamine qui a beaucoup trop picolé et que j'espère ne pas être en train de faire un coma éthylique parce qu'on a aucun moyen de le traiter ici. Quoique, Ester serait peut-être assez compétente. Sauf qu'Ester dort aussi, nom d'un chien, et moi je suis sur le canapé avec les deux ronfleuses sans pouvoir me dégager de la prise de l'une d'entre elles...
Bon en vrai, il me suffirait de me lever, genre pour me resservir un shot, et Moanaura tomberait sur le canapé et tant pis pour sa pomme. Mais je n'ai pas le temps de mettre ce plan à exécution. Nako, qui a de toute évidence fini de danser, se dirige vers nous, et porte une main à sa bouche en voyant Moanaura ronfler.
« Oh seigneur. Qu'est-ce qu'il lui arrive ?
— Un peu trop de picole, rien de plus, je marmonne à l'adresse de Nako. Nan, vraiment, je pense pas qu'il y ait à s'inquiéter. Fin j'espère. »
Une moue réprobatrice se dessine sur le visage de Nako.
« Et tu l'as laissée faire ?
— ça va, le temps que j'arrive elle était déjà complètement torchée, je grommelle, peu ravi de me prendre la colère maternelle en pleine face. Et puis j'ai pas ton autorité, moi, je pense pas que j'aurais été capable de lui dire d'arrêter la picole sans qu'elle me rie au nez. Et puis, comme tu peux le voir, je me suis pris le karma en pleine face. Ou dans mon épaule, tiens. »
Elle soupire.
« Même si tu ne penses pas avoir l'autorité nécessaire, tu aurais dû faire attention, Thibault. Tu es l'adulte, ici, tu devrais être un peu plus responsable.
— Ouais bon ça va. Et puis, elle a seize ans, hein, elle est capable de prendre des décisions toute seule ou bien ? »
Nako hausse les épaules.
« Visiblement non. Allez, tu peux te pousser un peu, s'il te plaît ? Je vais prendre ta place. Tu pourras aller profiter tranquille, comme les autres, j'imagine... »
Elle montre du doigt la scène, ou Ibrahim et Houshang ont rejoint Alannah. Même Ibrahim est en train de danser, putain, et Houshang est en train de lui tourner autour non sans une certaine grâce. Un Seo-jun tout rouge et dont la sueur brille sous le feu des projecteurs tente de s'incruster dans le groupe malgré les regards réprobateurs d'Ansgar sur la scène, en train de chanter je ne sais trop quoi avec une voix très profonde. En tout cas c'est beau. Et Sachiko, qu'iel a remplacé.e sur la scène, est en train de se marre sur les tables à faire tourner sa veste dans tous les sens sous les rires d'Alannah.
Pas super envie de chercher Emerens, pour être franc, je sens qu'il ne va de toute façon pas tarder à me tomber dessus.
Je hausse les épaules. Doucement, pour ne pas réveiller Moanaura. Flemme qu'elle s'énerve.
« Okay si tu veux. Mais je ne vais sans doute pas bouger quand même. J'aime pas danser.
— Dommage pour toi. Ansgar interprète superbement Hozier. C'est vraiment très entraînant. »
Ah, donc c'était Hozier qu'iel chantait. Bon à savoir. Mais en attendant, comme je préfère ne pas protester devant Nako, je me contente de me décaler doucement, la laissant prendre la tête de Moanaura avant de la caler sur sa poitrine et de lui caresser doucement les cheveux.
.... Attendez une minute, elle est bien affectueuse, là.
« Euh, Nako, j'ai une question.
— Hm hm ?
— Ta petite amie. C'est genre, exclusif ? »
Elle rigole.
« Si tu cherches un renseignement pour toi, je préfère te rappeler que je suis lesbienne, très lesbienne. Et asexuelle de surcroit.
— C'était pas pour ça, je grommelle, essayant d'empêcher mes joues de rougir plus que nécessaire. Juste, bah, t'es bien tactile, avec Moanaura. Puis y'a Ester aussi. Donc je me posais la question. »
Ça la fait sourire encore plus. Mais elle se contente de hausser les épaules, sans cesser son mouvement de caresse.
« Je ne vois pas le rapport entre ma chérie et mon affection envers d'autres femmes. Mais de toute façon, nous ne sommes pas exclusives. Pour moi, c'est trop récent pour fixer ce genre de règles, et j'ai été suffisamment claire avec mon désir de conserver une certaine liberté dans mes choix. Du moins je l'espère. »
Elle soupire. Sa main s'égare dans les cheveux de Moanaura.
« Dans une Tuerie, cependant, ce genre d'accords ne veut plus dire grand-chose. Notre relation ne progressera que si je la retrouve et que nous pouvons nous mettre à l'abri de tout ça. Alors, pour être honnête, je ne sais pas. C'est bien tout le problème. »
Et très sincèrement, je crois que je vois d'où vient ce fameux problème.
Parce que tomber amoureux dans une Tuerie, c'est très probablement la pire chose qu'il pouvait m'arriver.
Mais est-ce vraiment un crime de vouloir profiter du temps qu'il me reste plutôt que de vivre dans le regret ?
... Nan, y'a rien à faire, c'est vraiment compliqué.
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