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Chapitre 2 (3) : Speaking up, shutting down

Putain, en fait, la joie et la bonne humeur, je crois que c'est soumis à un abonnement payant.

Si j'avais su, je l'aurais pris, plutôt que de me payer le Nintendo Switch Online. Parce que je crois que pouvoir accéder à l'E-shop depuis une console connectée à Internet et utilisant mon compte Nintendo c'est surfait comparé à arriver dans une pièce le matin sans tension de n'importe quel type.

Et le pire c'est que je fais pas exception à la règle. Parce que mes recherches pendant la première partie de cette Tuerie m'ont permis de reconnaître pour le moins AISEMENT les lieux où nous nous trouvons. Une salle à manger de petite taille, peu décorée. Au centre, une table ovale, avec seize chaises de bois fin. Deux aux extrémités, pour la présidence. Au loin, une porte menant sans doute à une cuisine. La description texto de Clayton Sanders.

Ouais, ouais, Monokuma a poussé le vice jusqu'à reprendre des salles de toutes les autres Tueries. J'ai visité hier, il y a le salon probablement tiré de celle de 2016 dans les montagnes, la porte au fond de cette foutue salle à manger mène à la cuisine de l'île démoniaque, la salle de réception est une copie conforme de la maison dans les flammes, la bibliothèque ressemble beaucoup trop à celle du donjon maléfique, et les chambres sont beaucoup trop caractéristiques, trop fleuries pour ne pas juste être tirées de n'importe quel manoir anglais.

Même si le pire, c'est sans doute la salle de musique. Rien que d'y mettre les pieds me donne l'impression d'entendre des hurlements. Des hurlements de femme terrifiée par sa mort imminente, d'homme en train d'étouffer par amour, d'un autre mis en pièces au nom d'un Espoir perdu. De femme qui sait qu'elle ira à sa mort avec un éternel regret, d'enquête interrompue par un battement d'ailes.

Une fréquence inaudible qui explose mes tympans.

Je secoue la tête. Je n'ai pas envie d'y penser. Je ne veux pas écouter les harmoniques des morts.

Mais disons que dans cette espèce de réfectoire à la con sans doute volontairement étriqué, je n'arrive pas à penser à quoi que ce soit d'autre que le son que chaque personne émettra dans ses derniers instants.

Joie et bonheur, pas vrai ?

Ansgar est, comme d'habitude, sur son ordinateur. On lui a tous donné nos rapports de la matinée, ainsi qu'une liste d'objets qui nous manquaient du cercle précédent, que je pense on ne reverra plus jamais. Je n'ai j'avoue pas été très surpris quand Emerens a juste demandé le cadre photo dans sa chambre, même si ça lui a valu quelques regards suspicieux. C'est le fait qu'Ade ait refusé de se faire amener quoi que ce soit et l'énorme liste de Sachiko qui m'ont paru plus louches.

M'enfin. Aujourd'hui, on attend. Ansgar refuse qu'on aille visiter la rue aux mille secrets avant qu'elle n'ait pu bien mettre au point ce qu'il se passerait dans les prochains jours et franchement je la comprends. Mais du coup, on est un peu reclus ici, et je sais que beaucoup trop d'entre nous, ceux qui ont lu Danganronpa notamment, n'apprécient pas du tout cette situation.

Moi-même, je la déteste. Mais entre une maison aux mille souvenirs et une rue aux mille secrets, je crois que je préfère être hanté par des hurlements du passé que la terreur de l'avenir.

Heureusement, tout n'est pas noir dans cette situation. Pourquoi ? Parce qu'Alannah a fait des crêpes ce matin, et mordre dans la pâte recouverte de trois couches de Nutella plus épaisses que mon pouce compense presque ma mauvaise humeur. Et si on était pas seize... Quatorze, je ferais un sort à toute l'assiette. Elles sont super bonnes, ses crêpes, nom d'un chien...

Je tends d'ailleurs la main pour en choper une, et Alannah, assise à côté de moi, rigole.

« Eh, doucement, espèce de puits sans fond ! Faut en laisser pour les autres, je suis pas un crêpe-o-matic moi !

— Oh ça va, c'est ma troisième seulement, vu le tas qu'il y a me dis pas qu'il y en a pas trois par personnes, je grommelle, » non sans refermer ostensiblement mon poing sur la délicate nourriture.

Alannah ricane.

« Je parlais pas seulement des crêpes, Thibault. Le pot de nutella a diminué au moins de moitié depuis que tu t'en es emparé, si ça continue ça va te refiler des boutons ! j'aime bien les calculettes mais quand même !

— Laisse mon visage plein d'acné tranquille et contente-toi de rapprocher la chantilly de moi, tu veux ? Elle est trop loin pour moi. »

Elle tend la main avec obligeance, mais malheureusement pour tous les deux, une autre main éloigne la chantilly. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, c'est Moanaura. Qui prend bien évidemment tout son temps pour la secouer avec un large sourire. Connasse. Je me vengerai de cette trahison un jour.

Alannah, l'air visiblement aussi lésée que moi, gonfle les joues.

« Eh ! J'allais prendre ça, Naura ! Thibault et moi on la voulait, la chantilly !

— Je te la laisse juste après, chérie, ricane la Capitaine dans un anglais approximatif en dessinant dans sa crêpe un superbe bien qu'inutile motif de rose à la crème. Et pour Thibault, il a qu'à aller chercher sa crème ailleurs, tiens ! »

.... Je n'aime pas beaucoup cette formulat- Eeeeeeh qu'est-ce que je disais, elle vient de me désigner d'un mouvement de la tête l'endroit de la table ou Seo-jun, Ibrahim, Houshang et Emerens se sont installés et discutent de je ne sais trop quel sujet mystique. Putain c'est dégueulasse. Et c'est la meuf de seize ans qui fait des blagues pareilles. Y'a pas à dire, les hormones des ados, c'est dangereux... Quoi ? Moi ? Encore un ado ? Nooooooon.

Alannah, paix à son âme, se demande juste pourquoi elle a dit ça parce que de ce côté de la table il n'y a que du sucre, un autre pot de nutella et des morceaux de banane –et à la réflexion, heureusement que cette maudite pirate n'a pas fait de blague sur les bananes. Mais moi par contre, je peux pas faire genre je suis innocent. Pas alors que je viens de grimacer de dégoût.

« Putain t'es sérieuse ?!? C'était vraiment pas le moment !

— Détends ton cul, le nain, réplique t'elle cette fois en parfait mangeur de grenouilles. C'était une blague, je crois t'en a bien besoin. »

Je pousse un profond soupir. Du calme, Thibault, du calme.

« Une blague, X, ça fait rire les deux parties, ça fait pas d'insinuations absolument dégueulasses sur quel genre de crème je préfère au petit déj. Surtout que tu sais TRES BIEN que je déteste ça ! »

Alannah me jette un regard, avant de froncer le nez.

« Vous pouvez parler en anglais s'il vous plaît ?

— Ah mais moi je veux bien, grommelé-je. Quand Moanaura arrêtera de placer ma sexualité à toutes les sauces, pour le moins littéralement, je serais moins obligé de l'engueuler dans le langage qu'elle comprend le mieux ! »

Ah tiens, c'est silencieux d'un coup... Je balaie la table du regard et –merde, j'ai parlé trop fort. Tout le monde me fixe, moi, Alannah ou Moanaura, et la pauvre rouquine est aussi à l'aise qu'une baleine échouée. Dois-je préciser que les regards n'ont rien d'amicaux ? Nan, pas la peine, je crois que ça coule de source.

Nako, que je vois énervée sans doute pour la première fois, lève les yeux au ciel.

« Franchement Moanaura, tu devrais comprendre au bout d'un moment que ce genre de blagues ne fait plus rire que toi.

— Alors là c'est pas vrai, proteste-t-elle outrée en pointant du doigt dans une direction évidente, parce que lui, il rigole ! »

Alors oui ma grande, mais Emerens est hors-catégorie. D'ailleurs, vu sa tête, je crois qu'il ne sait pas trop où se placer dans la dispute. Seo-jun, sans doute un autre des candidats à la rigolade, grince des dents. Et même si j'en connaissais d'autres, il n'y en a pas beaucoup qui ont l'air de vouloir venir à la rescousse de l'Ultime Capitaine.

Cette dernière balaie d'ailleurs l'assemblée d'un air bien moins sûr d'elle que tout à l'heure.

« Vous allez pas me dire que je ne peux plus faire des blagues quand même ?

— Je suis le premier à rigoler, Moanaura, soupire un Emerens qui a visiblement décidé d'intervenir, mais pour le coup quand ça concerne quelqu'un que ça ne fait pas rire, je crois qu'il y a des limites.

— C'est ça, parce que tu fais jamais ce genre de trucs dans son dos, toi, grommelle-t-elle, tapant du doigt contre la table. Hypocrite très. »

Pardon ? Je jette un regard vers Emerens, prêt à l'engueuler à son tour, mais ce dernier se contente d'un clin d'œil à mon adresse avant de sourire.

« Alors non, jamais dans son dos, et pour le coup, jamais à ce point sexuelles. Disons que le risque de se faire prendre des baffes de leprechaun n'en vaut pas la peine.

— Le leprechaun t'emmerde, Van Heel.

— Là, tu vois ? Exactement ce que je cherche à éviter. »

C'est ça, aie donc le culot de rigoler... Même si je suis content que tu aies pris ma défense, tu vas aussi te prendre la baffe si tu continues. Franchement, ça commence à me courir sur le haricot, cette connerie. Et pas seulement parce que je suis à cran.

Pas que moi, d'ailleurs. L'intervention d'Emerens semble avoir, bien malgré lui, empiré les choses. Maintenant, Moanaura ne peut voir braquées sur elles que des expressions inamicales.

Et elle commence aussi à franchement perdre sa contenance vu comment elle bafouille.

« ... Je... Je ne vois pas ce qui vous gêne, bon sang, ce sont que des blagues...

— Des blagues qui passent avec un crew d'équipage, peut-être, mais pas quatorze génies à cran en pleine Tuerie, soupire une Nako agacée. Apprends à voir ce qui est accepté de ton public au lieu de te comporter comme une gamine immature.

— Aussi mon public il est difficile ! Comment tu veux détendre l'atmosphère avec des gars aussi pête-sec–

— Halt dein Maul!!!! Halt dein verdammtes Maul! »

Silence.

Toute la salle s'est figée.

Sans le moindre bruit, treize têtes ébahies se tournent dans la direction de cette voix aiguë si pleine de colère, la chaise ou se recroqueville dissimulée derrière une serviette la silhouette amaigrie de cette pauvre Ester, manifestement peu habituée à être le centre de l'attention.

Moi-même, j'entends si peu sa voix qu'un moment je craignais de ne l'avoir reconnue. Mais comme si j'avais besoin d'une confirmation supplémentaire, Emerens pince les lèvres, et Houshang pousse un profond soupir avant d'annoncer :

« Au cas où ce ne serait pas assez évident, Moanaura, Ester te demande de fermer ta putain de gueule. Ses propres mots, je précise. »

Ester, comprenant sans doute la traduction, se recroqueville d'autant plus sur elle-même, les deux mains dissimulant son visage. Mais trop tard, le mot est dit. Et Moanaura, même si elle n'avait pas encore terminé d'apprendre son anglais, ne peut qu'avoir compris la teneur de l'injonction.

La Capitaine se lève. Sans un mot. Le visage vide. Avant de balancer sa serviette dans ma direction (chopée en plein vol par Seo-jun) et de se précipiter dehors dans le plus grand des calmes. Enfin, non, justement, dans le contraire du plus grand des calmes.

La porte est à peine claquée qu'Ade se lève immédiatement.

« J'y vais. Pas que j'approuve ce qu'elle fait à l'instant présent, mais je pense que ce genre de dispute ne fera que nous desservir. »

Ce faisant, elle jette un regard glacial à Nako, puis moi –oh ça va j'ai rien fait hein– avant de foncer à la suite de Moanaura. Et évidemment, tout le monde garde le silence. Super.

Traduction, m'énerver pour un truc qui est quand même relativement justifié était la dernière étincelle qu'il fallait pour exploser la tension ? Bravo, j'aime cette situation. Parce que je les vois, les regards mauvais que Seo-jun jette à Ade, les coups d'œil en coin de Flor vers Ester, les regards que s'échangent Emerens et Houshang. Tout le monde est à cran. Et Ade a hélas raison. La moindre dispute dans cette situation ne fera que nous desservir.

Yaaaaay. J'aime ma vie.

Nako lève les yeux au ciel.

« Je veux bien faire tout mon possible mais au bout d'un moment je ne suis ni sa mère ni sa lesbienne garde-fou. Qu'elle apprenne un peu seule à développer son esprit.

— Nako, ça suffit. Et vous tous, cessez de vous regardez en chien de faïence, j'en ai assez entendu pour le reste de la journée. »

La voix d'Ansgar claque, forte de toute son autorité, dans le silence général. Tout le monde d'encore présent, sans exception, se tourne vers l'Ultime Dictateurice alors que cette dernière se relève et prend appui sur sa canne, le menton relevé et les yeux braqués vers nous.

« La situation est critique. Ici, vous êtes sans doute plusieurs à être conscients que nous vivons dans une copie des lieux de toutes les anciennes Tueries réunies, et même si les autres n'ont pas eu cette réalisation, quelques personnes à bout de nerfs suffisent pour faire exploser une dispute. Et dehors, ce n'est pas franchement mieux. Ces histoires de secrets sur chacun de nous sont largement suffisantes pour faire exploser de vieilles rancœurs, ou pire, monter les gens les uns contre les autres. Nous devons donc faire preuve de la plus grande prudence.

— Il y a quand même quelque chose qui me surprend, soupire Houshang, l'air las. C'est que tout le monde ici ait des squelettes dans le placard.

— En soit c'est logique, intervient Seo-jun. On cache pas tous des crimes mais pas mal d'entre nous avons un passé compliqué, et même des trucs comme le dossier de Monokuma sur Emerens peut réveiller une vieille rancune... Imagine, je dis un truc au hasard, que quelqu'un ici ait été une victime collatérale de la baston médiatique que se livrent Alexis et Emerens. Savoir ce qui l'a déclenchée, même si c'est un truc à la con...

— Et c'est effectivement un truc à la con, grommelle Emerens. Mais je vois le raisonnement. Au milieu de la paranoïa, même une dispute d'ado peut être prétexte à un meurtre.

— Et du coup, ça ne veut pas dire que tout le monde ici a commis des crimes, reprend le garde du corps sans trop se préoccuper de l'interruption. Mais ça suffira largement à foutre le feu aux poudres. »

Je jette un œil à Flor, histoire de vérifier si elle a bien compris ; cette dernière, surprenant mon regard, hoche la tête dans ma direction. Je vois ses poings serrés sur la table, mais contrairement à l'habitude, elle a l'air de se contrôler un peu.

Ansgar incline doucement la tête, avant de fermer les yeux.

« Vous avez compris le problème. Du coup, avant de commencer, je vais vous expliquer quelques petites choses. »

Sa canne claque contre le sol, attirant l'attention des dernières personnes à ne pas écouter la conversation. C'est-à-dire, seulement Sachiko, en vérité. Cette dernière, qui lisait distraitement un livre, relève la tête. Je vois une étrange lueur dans son regard alors qu'elle se tourne vers Ansgar.

« Ce matin, lorsque j'ai donné la liste d'objets à Monokuma, il m'a expliqué le principe des codes. Il suffit soit de scanner son Monodossier contre le lecteur de la porte, soit de rentrer le code d'accès sur le clavier. À partir de là, la porte se déverrouille, et vous êtes obligés d'entrer pour qu'elle se referme, une porte en verre vous empêchera de faire demi-tour. Sauf si vous utilisez, bien sûr, des codes administrateur comme le sien.

— Excusez-moi, madame Kasjasdottir, intervient Ibrahim, mais des codes administrateur, ça veut dire... »

L'Ultime Dictateurice plisse les yeux.

« Là-dessus, je n'en sais pas plus que toi. Mais il est probable que l'instigateur ait un deuxième code d'accès. Qui lui permettrait d'aller où il veut. Cela ne nous avance pas plus, cependant, puisqu'il m'est impossible de le vérifier même en réquisitionnant tous les Monodossiers. Ces codes sont plus que probablement dissimulés derrière une barrière, et simplement scanner le dossier ne doit pas donner un accès administrateur par défaut.

— Je vois. »

Ibrahim se rassied, et Ansgar reprend.

« Ces codes, à l'exception des codes administrateur encore, sont utilisables une fois par jour, remise à zéro à minuit, fuseau horaire brésilien. Donc, nous pouvons aller dans la rue aux mille secrets une fois par jour avec notre propre code. L'identification ne dispose cependant pas d'un moyen de relier le Monodossier à son propriétaire, de ce que j'ai pu voir, et Monokuma ne m'a décrit aucune règle empêchant de tromper l'identification. Ce qui est assez étonnant car d'habitude, ils sont plutôt clairs à ce sujet. »

Iel se penche sur sa canne, avant de fixer chacun d'entre nous dans les yeux.

« Voilà ce que nous allons faire. Relayez le message à Ade et Moanaura : Aujourd'hui, je ne veux voir personne sortir. Il faut que nous nous ajustions à ce nouveau lieu de vie plein de tensions. Demain, ceux qui voudront visiter la rue aux mille secrets viendront avec moi. Nous verrons quel genre de choses nous pouvons trouver, et j'aviserai à partir de là notre conduite à l'égard de ces secrets. Est-ce que cela vous va ?

— Cela risque de faire beaucoup de contrôle, grimace Houshang. Nos chères trublionnes ne vont pas apprécier.

— Tant pis pour elles ! Elles comprendront bien le problème lorsque quelqu'un lira un de leurs plus noirs secrets devant tout le monde, tiens... »

Houshang lève les yeux au ciel. Avant de se tourner, comme nous tous, vers Sachiko.

« Tu n'as pas grand-chose à dire, Kimura. De nous tous, tu es la plus grosse « trublionne » comme tu dis.

— Des fois, siffle cette dernière, il faut savoir faire des concessions dans le but de préserver sa vie. Et ici, je sais pas si vous vous rendez compte, mais tout le monde est en mesure de tuer tout le monde avec le plus gros des mobiles. Le meurtre viendra de l'endroit où on s'y attend le moins, et je ne tiens pas à être la victime que personne ne regrettera. »

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