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Chapitre 2 (25) : Rage is a source of blinding desperation

(TW : Désacralisation de corps)

Je crois que je pleure.

Je n'en suis même pas sûr.

Je n'entends plus rien, je ne vois plus rien, je ne perçois plus rien.

Quelqu'un m'a mis une main devant les yeux. Au moment où le collier s'est refermé. Je crois que c'est Emerens. C'est lui qui était à côté de moi, de toute façon. Mais c'est trop tard. J'ai tout vu. J'ai vu la tête rouler au loin, j'ai vu le corps tomber au sol, j'ai tout vu, tout vu, tout vu, et je sais qu'aussi mauvaise puisse être ma mémoire c'est une scène que je ne pourrai jamais oublier.

Elle hantera mes cauchemars avec la culpabilité d'en avoir été responsable.

Tout ça pour ça.

Je me sens tellement minable.

Des pas retentissent au sol, tout près de moi. J'entends un rire. Monokuma, sans doute. Mais je m'en fous. Je veux sortir. Je veux sortir. Tu en as fini avec Ruben, non, espèce de monstre ?!? Il est mort, il est mort, et moi aussi je veux crever, j'en ai plus rien à foutre, je veux que ça s'arrête, que ça s'arrête, que ça s'arrête.

De toute façon, je ne vois rien, avec la main sur mes yeux. Je ne vois rien, rien, rien.

Le rire s'amplifie alors qu'il s'arrête devant moi.

« On a quelques soucis de perception, Laangbroëk ?

— Ferme-là, » j'arrive à peine à marmonner entre mes dents.

Je ne suis même pas sûr qu'il m'ait entendu.

« Laisse-nous sortir, Monokuma, crache Ansgar, un tel mépris dans la voix que je m'attendrais presque à voir Monokuma trembler si je n'avais pas une main sur les yeux. Tu en as terminé, non ? Laisse-nous sortir, et donne-lui au moins une sépulture digne, qu'il cesse de baigner dans son propre sang au sol. »

Putain oui. Son corps est encore là. Je veux pas le voir. Je veux même pas imaginer. Je veux même pas imaginer. Même si parfois c'est bien pire de ne pas imaginer. Un corps, au milieu de nous, laissé au sol par la négligence, ou la cruauté, de Monokuma, qui ne semble même pas affecté puisqu'il se fend d'un rire extatique.

« Man cher.e Ansgar, au contraire, c'est très loin d'être fini. »

J'entends un frémissement. Je crois qu'il se penche. Pour ramasser... Ramasser quoi ? Les seules choses qui traînent au sol, c'est...

Oh.

Oh, par tous les dieux...

Je ne sais pas si je me débats, ou si c'est juste Emerens qui s'est crispé, mais mon visage rencontre son torse et ses bras se referment contre moi, me serrant de toutes les forces qu'il possède. Je crois qu'il veut d'autant plus me cacher la vue. Je crois qu'il veut pouvoir se cacher aussi. Je sens son visage dans mes cheveux, je sens ses bras qui tremblent, ses muscles qui se crispent. Sauf que sans sa main sur mes yeux, je peux voir.

Je peux voir le large sourire de Monokuma, je peux voir ses yeux brillant de la plus absolue cruauté, et je peux voir son poing refermé sur des cheveux, des cheveux violets-blancs.

Je peux tout voir.

Je peux même voir Ansgar derrière Monokuma, qui est blême comme jamais iel ne le fut. Iel s'avance de quelques pas, la colère brillant dans ses yeux ; mais une barrière l'arrête. Une barrière, qui sépare Monokuma et son macabre chargement du reste d'entre nous.

Monokuma qui se tourne vers luel, ses yeux toujours luisant de cruauté.

« Vous ne croyez quand même pas que je vais finir cette performance sans avoir fait la démonstration de mon Art, n'est-ce pas ? Mon public serait si déçu que je m'arrête à cette simple exécution... »

Son public, je l'emmerde. Qui serait content de voir davantage de boucherie sur un putain d'ado de seize ans victime d'un putain d'accident ?!?

« Bon, j'aurais aimé pouvoir travailler sur un sujet encore vivant, ricane-t-il, insensible à nos regards effarés, mais au vu de ce que je compte faire, il serait de toute façon mort très, très vite, ça n'aurait rien changé...

— T'es bien un putain de Désespéré, crache Emerens, toujours avec ce ton de glace. L'Artiste Sanglant est trop digne de sa réputation. »

Le sourire de Monokuma disparaît, relégué dans je ne sais trop quelles limbes de sa colère. Et, à travers la barrière, je vois son visage se pencher vers Emerens, le mépris transparaissant de tous les pores de sa peau, l'air de savourer chaque mot qui roule sur sa langue.

« Et toi, susurre-t-il dans un néerlandais sans le moindre accent, tu es exactement comme ta mère. »

Emerens écarquille les yeux. Je sens ses poings se serrer. S'il le pouvait, je le sens, il frapperait l'Ultime Artiste sur le champ. Mais il ne peut pas. Parce que la barrière l'en empêche, parce que je suis dans ses bras, parce que la trappe vient de s'ouvrir sous les pieds de Monokuma, qui disparaît avec un large sourire dans les profondeurs du tribunal.

Un nouvel écran s'allume.

Un nouveau laboratoire.

Des joyaux, partout.

Des bijoux.

Et un gigantesque pot d'acide qui traîne sur une table.

Je sais ce qu'il va faire.

Je pourrais ne pas le regarder le faire.

Alors pourquoi je fixe cet écran ?!?

Pourquoi je le regarde s'installer sans rien dire ?!?

Alannah hurle. Elle tape du poing sur le sol, les yeux pleins de larmes, suppliant un ascenseur d'apparaître, n'importe qui de la laisser sortir, de tous les laisser sortir. Mais personne ne répond à ses prières. Il n'y a qu'Ibrahim pour, finalement, l'entourer de ses bras et la bercer, alors que ses sanglots hystériques brisent le silence.

Il n'y a pas qu'elle qui pleure, d'ailleurs. Ester hurle aussi. Ade est figée au sol, les yeux écarquillés, les poings serrés. Houshang, derrière ses yeux fermés, ne peut dissimuler les quelques gouttes qui lui perlent au coin des yeux. Seo-jun tremble de tout son corps, sa main serrée sur sa bouche, ses yeux incapables de se détacher de l'écran.

Il n'y a pas de son.

Il n'y a pas de son, pourtant, l'image est hypnotisante, macabrement captivante. Même derrière les hurlements, même derrière les pleurs, même derrière les cris, rien d'autre n'arrive à la cheville, rien d'autre ne peut me faire détacher le regard de Monokuma qui plonge son terrible chargement dans l'acide, le laisse y tremper bien trop longtemps en préparant un matériel dont j'ignore à quoi il va servir.

Combien de temps s'écoule-t-il ?

Combien de temps cette image impossible à esquiver nous torture-t-elle ?

Combien de temps je passe à regarder Monokuma jouer avec des débris humains, ressortir de l'acide un crâne luisant dont j'aimerais tant oublier à qui il appartient ?

Combien de temps passe ce monstre à jouer avec ses bijoux avant de les appliquer, un à un, sur l'os complètement nettoyé de sa chair, jouant avec les reflets, les couleurs, les formes ?

Combien de temps ?

Combien de temps ?

Combien de temps ?

Une minute, une heure, une journée, une semaine. Je ne sens pas les minutes s'écouler. Je ne vois que les os et les joyaux qui le parent, les bijoux qui figent pour l'éternité les restes de l'Ultime Joaillier, dans la postérité d'un Art que je revomirais volontiers.

Je vois à peine quand Monokuma a fini son œuvre.

Je le vois à peine ressortir de sa trappe, et le déposer, avec tout l'amour possible, sur la tribune de droite, à l'opposé d'Aldéric. C'est à peine s'il nous remarque alors qu'il caresse presque amoureusement la surface piquetée de pierres précieuses de cet os que j'aimerais tant qualifier de sans nom.

Un ronronnement retentit dans le sol.

L'ascenseur s'est activé.

Je crois que je monte dessus, mais je ne suis plus sûr. Tout est flou. Et le noir, le noir du tunnel, le noir à l'intérieur de mon cerveau éteint, l'est d'autant plus.

La statue de Veikko, goguenarde, nous nargue de son sourire alors que nous ressortons de la rue aux mile secrets sous une lumière diffuse. C'est l'aube. Je crois, cela pourrait aussi très bien être le coucher du soleil. De toute façon je m'en fous. Je veux juste retrouver mon lit, et dormir, pour l'éternité.

Sur mon épaule, la main d'Emerens qui se serre est la seule chose que je perçois. De même que sa bouche, près de mon oreille, qui y chuchote quelques mots qui transpercent la brume de mon esprit.

« Je suis vraiment désolé, Thibs. Vraiment. »

Je ferme les yeux.

« C'est pas grave, je parviens à croasser, tant bien que mal. Tu pouvais pas savoir que... Que Ruben pouvait pas être sauvé. C'est pas ta faute. C'est les Monokuma, les coupables. Eux, et leur foutu Désespoir qu'ils nous balancent à longueur de temps pour se trouver un prétexte. »

Il ne me répond pas.

De toute façon, qu'est-ce que vous voulez qu'il me dise ?

Qu'est-ce que vous voulez dire devant une horreur pareille ?

La rage est une source d'aveuglant Désespoir.

Et aujourd'hui, c'est moi qui y ait perdu mes yeux.


"Je ne peux pas me permettre de douter. En aucune circonstance. Sinon je vais perdre."

Enregistrement d'un micro posé dans une salle étrange

____________

Mais que vois-je ? Un écran des survivants ?

Celui qui clôt un chapitre ?

Vous savez ce que ça veut dire ?

Exactement, c'est l'heure du tant attendu vote pour les FTE ! :D

Petit rappel du principe qui comme d'habitude vous poursuivra jusqu'au chapitre 6 non inclus :

Les FTE servent à deux choses : 

Première chose, découvrir les opinions de chacun sur leur situation et des éléments bonus de leur passé (en règle générale, tout ce qui est plot-relevant sera révélé à part, vous avez pu d'ailleurs le voir avec Ruben et Ibrahim).

Deuxième chose, amener, au fil des FTE, Thibault à partager lesdites opinions et prendre en compte plus facilement le point de vue de chacun. C'est un peu du chara dev à la blunt, un genre de livre dont vous êtes le héros, puisque Thibault pourra réagir différemment à tel ou tel évènement et ainsi augmenter les probabilités d'obtention de l'une ou l'autre des fins de l'histoire !

A savoir que le comportement de Thibault rejaillira sur certains personnages clés qui compteront aussi beaucoup dans ladite fin. :D

Et comme vous le savez, il y en a six, et sur ces six, seule une a une conclusion pleinement positive pour les personnages, donc faites très attention :D

Bref.

Pour ce chapitre, vous disposerez cette fois de quatre votes. Comme d'habitude, autorisation de les mettre où vous voudrez. même à quatre sur le même perso si ça vous chante. 

Comme d'habitude encore, le personnage le plus populaire aura 3 FTE, le suivant 2, et les derniers 1 jusqu'à épuisement des stocks. En cas d'égalité parfaite, je m'occupe du choix des heureux élus, et à vous de voir si vous voulez me laisser de la marge ou pas :D

A noter que si je me rends compte que le personnage le plus populaire, ça ne fasse pas sens qu'il ait ses FTE à CE chapitre (parce que c'est une scène dont l'atmosphère ne rend pas, entre autres), il aura les FTE manquants de garantis au chapitre suivant. Exemple, Ibrahim, dont le troisième et quatrième FTE auraient dû se faire au chapitre 2, mais je me suis rendue compte que ça collait pas trop avec l'ambiance.

Si ça arrive, vous aurez bien évidemment le nombre de FTE garantis par personnage de dits au moment du vote, à vous de voir si vous voulez lui en rajouter-


Du coup pour les votes :

Ade Okafor, Ultime Archéologue (1/5)

Alannah Hayes, Ultime Ingénieure en robotique (3/5)

Ansgar Kasjasdottir, Ultime Dictateurice (3/5)

Emerens Van Heel, Ultime Ecrivain de Romance (3/5)

Ester Koppel, Ultime Dentiste (1/5)

Houshang Cyrus Yazdgard bint Sassan, Ultime Danseur (1/5)

Ibrahim Nassaoui, Ultime Soldat (2/5) (2 FTE garantis au chapitre 3)

Moanaura X, Ultime Capitaine (1/5)

Nako Moriyama, Ultime Game Designer

Sachiko Kimura, Ultime Chanceuse (2/5)

Seo-jun Yoon, Ultime Garde du Corps

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