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Chapitre 2 (12) : Fastest way to the heart

Bon, je suis peut-être on ne peut mieux dans les bras de mon meilleur pote, actuellement, mais le bonheur ne peut pas durer éternellement.

Je sens qu'il reste pas longtemps avant que la bulle éclate et qu'il se remette à me charrier, du coup avant que n'arrive la terrible moquerie, je décide de changer de sujet.

« T'as déjà eu des problèmes comme ça, toi ? T'sais, entre être aro, et les fans, tout ça.

— Oh, ça, j'ai dû en éconduire, des gens, pouffe Emerens. Disons que j'ai plus l'image médiatique d'un acteur que d'un auteur, alors ce n'est pas rare qu'on me hurle des déclarations à la tête quand je sors. Mais dieu merci, j'ai jamais eu droit aux confessions venant d'un ami. J'imagine que ça doit pas être spécialement de la tarte.

— Regardez monsieur qui étale son expérience, je ricane, à peine amusé. En attendant, j'ai mis plus de râteaux à mes potes que toi.

— Oh, ça, je n'en doute pas, Thibs. »

Et il a le culot de passer son doigt sur ma joue ! Merci, j'avais bien capté le message que t'essaies de me faire passer, mais je suis pas une gueule d'amour, comparé à toi, du con. Et je suis pas spécialement fier d'avoir eu à mettre plus de râteaux que quelqu'un qui ne peut pas ressentir d'amour romantique. Quoique, ça le bloque peut-être moins pour ses copaines et ses ex.

Je lève les yeux au ciel.

« C'est ça c'est ça. Fais ton numéro, Apollon.

— Tu me retraites encore d'Apollon ? Thibs, mon cher, c'est toujours pas très hétéro, tout ça.

— Gngngngngn. Je t'emmerde. »

Mais qu'il cesse de rigoler un peu cet imbécile... Et ses putains de mains dans mes cheveux lààààà. C'est pas gentil de me gratter la tête comme ça, moi je vais craquer s'il continue... Zut hein. Et pourquoi je me laisse faire moi ? Je suis si faible...

Enfin en attendant je suis un énorme chat incapable de se défendre, et tout ce que je peux faire c'est lever les yeux au ciel. Ce qui le fait bien rire, d'ailleurs. Toujours plus.

« Quelle tsundere tu es, Thibs... Franchement, je vais finir par croire que tu veux la place de copaine...

— Avoue t'aimerais bien. »

Je disais ça en rigolant, mais Emerens se contente de hausser les épaules. Oh-oh....

« Je dis pas non, en effet. »

Supeeeeeer... Alors je sais pas comment le prendre à part qu'aujourd'hui, c'est décidément la journée des confessions. Et bonjour le coup de flippe après ce que j'ai dû dire à Ruben. Je suis censé répondre quoi ? Merde, je suis très bien dans mon célibat, actuellement, puis surtout il est aro, j'y comprends plus rien, moi !

Voyant sans aucun doute que je suis paumé, Emerens pouffe.

« Eh, je voulais pas te mettre mal à l'aise. C'est un peu une proposition en l'air, Thibs, je vais pas mourir si tu me dis non. En plus, eh bien, je suis toujours bien aro. J'en suis pas au point de te faire une déclaration d'amour tragique, disons juste que ça me gênerait pas si l'envie te prenait de confondre mon visage avec je ne sais trop quelle planche à bisous...

— Mouaif, ça j'avais compris, merci, je bougonne, un peu rassuré mine de rien derrière la gêne qui pointe. Mais j'ai vraiment pas envie de me retrouver dans une relation inégale, même si j'étais vraiment amoureux de toi. »

Emerens soupire. Je sens son souffle caresser mes cheveux alors qu'il y refourre sa main. Alors comme ça, ça essaye de me distraire, vil gredin ? eh bien j'avoue ça marche, là. Je recale mon visage sur son torse de manière un poil plus confortable pendant qu'il dérange à peu près l'intégralité de mes boucles, et j'entends un petit rire alors que mon nez se prend dans les plis de son haut.

« Collant un peu, pas vrai Thibs ?

— Qui c'est qui a commencé ?

— Bon point. Mais bon, je suis là pour ça, hein. »

Est-ce que je vais lui coller dans le dos une étiquette « piliers à hugs généralisés ? » Ouais c'est tentant. Mais en attendant c'est moi qui profite, et c'est chacun son tour, nan mais oh. Collant ou pas, tiens. D'ailleurs, il ne semble pas prêt à me lâcher. Je l'entends rire dans mes cheveux.

« Ma proposition tient toujours.

— Et ce que j'en dis aussi, je soupire. Je sais pas gérer une relation avec un aromantique. J'aurais trop la trouille d'être trop. »

Il soupire.

« Et moi celle de ne pas être assez. Mais bon, c'est possible. Avec beaucoup de communication, on peut même les faire durer longtemps.

— Tu parles de tes ex, mon grand ? Parce que j'ai des souvenirs de toi me décrivant tes relations comme compliquées. »

Et quand on me raconte que ça s'est souvent mal fini à cause d'un désaccord sentimental, bah moi je retiens, on va dire. Mais Emerens n'a pas l'air de s'en offusquer. Il se contente de rigoler.

« J'ai des ex, oui, mais j'ai aussi deux partenaires, mon bonhomme, deux partenaires que je ne vois plus uniquement parce que je suis dans quelque chose qui s'appelle une Tuerie. Je dis pas que c'est facile, je dis que ça se fait.

— Ben voyons. Alors explique-moi pourquoi tu as rompu avec tes ex, ou qu'en sais-je.

— T'as du pop-corn ? Ricane Emerens. Parce que pour certains, y'a des trucs gratinés. »

Nan, je n'ai pas de pop-corn, par contre je commence un peu à avoir mal au dos à rester couché sur le côté comme ça. À contrecœur, je me dégage des bras d'Emerens, et me cale un ou deux oreillers sous la colonne vertébrale pendant que mon meilleur ami se réinstalle plus confortablement dans mon lit. Notre séparation physique n'empêche cependant pas sa main de trouver la mienne pendant qu'il se recale. Et c'est moi le collant après ?

J'ai un petit sourire.

« Les trucs gratinés d'Emerens Van Heel. J'ai hâte de voir.

— On va commencer doucement, pouffe ledit Van Heel avec son sourire en coin. Avec un peu de contexte. Je sais pas trop si ça a fait les nouvelles en Belgique ou même si tu es au courant, mais à un moment, on me prêtait une relation avec la coqueluche de ma maison d'édition. Éléane Lambert, si le nom te parle. Je devais avoir quelque chose comme quinze ans, elle seize, et bon comme on se voyait beaucoup on a fait la une des journaux, tout ça tout ça ? Au bout d'un moment ça a fini par développer des liens entre nous.

— Je devrais pas être étonné d'entendre parler d'une coqueluche de maison d'édition ayant 16 ans alors qu'on vit dans un monde de génies, mais quand même, je grimace, je me demande comment elle a atterri là.

— Bonne question. Je ne lui ai jamais posé, même si elle va probablement avoir un Ultime si ce n'est déjà fait cette année. Toujours est-il que je n'ai pas vraiment pris ça au sérieux. Et puis surtout à ce moment-là j'étais moyennement conscient du principe de l'exclusivité, tu vois ? »

... Ouh là ça sent pas bon. Et ma grimace semble le renseigner pas mal sur ce que je pense de cette histoire, vu qu'il hausse les épaules.

« Honnêtement je considère pas l'avoir vraiment trompée, juste que j'étais jeune et con, mais je pense que son avis compte le plus. Toujours est-il que j'ai rencontré une de mes partenaires pendant que ma relation avec Éléane se développait encore, et... Bon. On s'est beaucoup plus rapidement rapprochés, quoi. »

Il soupire.

« J'ai essayé de lui en parler un peu mais elle voulait pas trop qu'on discute des problèmes qu'on pouvait avoir. Comme on était pas mal concentrés sur nos carrières respectives à cette époque, j'ai pas insisté. Et puis il y a eu l'un des premiers scandales orchestrés de toute ma carrière...

— Du genre ? Je suis curieux, je dis, mes yeux fixés sur son sourire en coin. Surtout que t'en as l'air très fier. »

J'entends son ricanement s'amplifier alors qu'il se recale dans les coussins.

« Pas mal. Louna –ma partenaire– a un mauvais historique avec ses camarades d'école, il rit, son ton un peu aigre. Pas mal d'entre eux se moquaient d'elle en disant qu'elle finirait seule et mal-aimée, et que les cons qui la draguaient à la limite de l'agression sexuelle lui faisaient une sacrée faveur. Le genre de personne qui est victime des blagues du « va lui dire que tu l'aimes ce serait rigolo », si tu vois ce que je veux dire...

— Ouais, la plus pure connerie adolescente, je soupire. J'y ai eu droit aussi. Et donc ?

— Et donc j'ai vraiment pas apprécié quand j'ai appris ça, pouffe Emerens. Et avec sa permission, je me suis pointé à son lycée avec comme prétexte de parler de mon parcours aux classes de seconde en tant que jeune auteur et je lui ai fait une déclaration spectaculaire devant toute sa classe. T'aurais vu la tête des harceleurs... »

Oh la vache j'imagine pas. J'ai pas le visage de la fille dont il parle en tête, même si vu son ton quand il prononce son nom elle doit être vraiment très belle ou je ne sais trop quelle qualité appréciative ; mais rien que l'idée d'être à la place d'un harceleur en train de se moquer d'une pauvre fille qui voit arriver une célébrité dans sa classe, tout ça pour que ladite célébrité déclame un poème à la fille harcelée... ça devait être magique.

Je ne peux pas m'empêcher d'éclater de rire.

« Eh bé putain, t'as réalisé le rêve de n'importe quel daydreamer mis de côté dans son lycée !

— Oh ça, je m'en suis douté, ricane Emerens. Louna en parle encore, des fois. Mais Éléane, par contre, elle n'a pas du tout apprécié. Quand c'est passé sur Twitter et tout le bordel, elle m'a appelé pour m'engueuler disant qu'elle était la risée de la maison d'édition, que je n'avais pas pensé à nos carrières et que ça valait mieux qu'on arrête maintenant tous les frais. Et sincèrement, pour que ça finisse comme ça, j'ai accepté direct.

— Je vois je vois. Ça fait une, je souris. Les autres ?

— J'en ai eu encore deux, me répond Emerens. Le dernier, ça s'est plutôt bien fini, on est restés bons potes vu que ça nous convenait comme ça à tous les deux. Par contre le deuxième... Hou là là. »

Eh bien ça promet. Au cas où, je tente un petit jeu de devinettes. Eh quoi, c'est mon job d'être l'Ultime Théoricien...

« Laisse-moi deviner, ce deuxième s'appelle Alexis Miralles et ça a un rapport avec votre fameuse baston médiatique ? »

Visiblement j'ai touché juste, puisqu'Emerens éclate de rire.

« En plein dans le mille ! Je vais t'appeler l'Ultime Devineur à partir de maintenant !

— Eh, c'était pas compliqué à deviner. Alors, du coup, raconte ? »

Son rire, de joyeux, passe à aigre, et un rictus amer se forme en lieu et place de son sourire en coin. Je sens sa main se serrer sur la mienne alors que son regard vient se porter sur le plafond.

« Plus compliqué, pour lui. On s'est rencontrés peu avant l'obtention officielle de mon Ultime, peu après la sortie de sa Tuerie de Wen Xiang. J'étais... Pas au meilleur de ma forme, à ce moment-là. Addiction à la nicotine, début d'addiction au sexe, petite phase emo dont même Louna a eu du mal à me tirer, tout ça tout ça. On s'est croisés en convention l'été avant que je ne parte à Hope's Peak. Mine de rien, on avait pas mal de choses en commun, alors j'ai vite accroché. »

Il soupire. Son regard évite le mien, sans doute le temps que je process un peu tout ce qu'il est en train de me dire. Ça fait beaucoup de choses en une seule phrase. Choses dont j'en viens à m'inquiéter. Beaucoup.

« Il m'a énormément aidé à me rééquilibrer, soupire Emerens. Sur beaucoup de plans. On s'entendait bien, au lit c'était cool, il était au courant pour Louna. Je pensais qu'on était partis pour durer, au début, même si on avait jamais parlé de mon aromantisme, et qu'en rétrospective je me rends compte que je ne savais pas du tout quel nom donner à notre relation. Sachant que celle-là n'a pas du tout été médiatisée, en premier lieu. Difficile de donner la parole à un acteur X. »

Mais comment il le présente, je sens la grosse, grosse douille... Je lui serre un peu la main, en guise de soutien sans doute, et un a un léger sourire avant de soupirer et de reprendre.

« Ça a duré plus d'un an, jusqu'au jour de ma majorité. Je suis né un 14 février, comme tu le sais, il sourit, alors en même temps on avait prévu de fêter la Saint-Valentin. Je suis rentré exprès du Japon pour le voir, il soupire, l'air vraiment de ne peu apprécier le souvenir. On s'est retrouvés dans un hôtel, on a trouvé un bon restau, c'était vraiment une super soirée. Mais bon, je suis moi-même et c'est un acteur X, donc on a fini par vouloir fêter avec un petit détour par le lit. Et c'est là que ma belle soirée s'est littéralement pétée la gueule. »

Et la grimace qui lui déforme le visage me fiche un peu la frousse. Je sais pas trop à quoi m'attendre, surtout qu'il commence à me montrer un air pas très, très bien en me racontant ce qu'il s'est passé, mais bon, c'est moi qui aie cherché, et de toute façon je suis un poil trop curieux pour mon propre bien. Alors je lui resserre la main, prenant soin de me caler un peu plus près de lui, avant de poser la fameuse question.

« À quel point ?

— Oh t'inquiète, grimace Emerens, je ne parle pas de traumatismes quelconques. Mais avant que je t'explique, faut que tu saches qu'Alexis fait du X amateur. Il se filme avec ses partenaires du moment avec leur autorisation, ce n'est pas un produit de l'industrie du X qu'on réprouve énormément tous les deux. Tu vois où je veux en venir ? »

Non, mais je crois que je commence à piger le problème. Je secoue un peu la tête, et Emerens soupire.

« Il a sorti sa caméra et m'a proposé, mot pour mot, que vu que maintenant j'avais dix-huit ans on pouvait mettre ce truc entre nous à profit. Inutile que je te décrive comment. »

.... Eh je m'en doutais. Au moins, il a proposé, le con, c'est pas le genre à filmer des sextapes sans permission j'ai envie de dire. Mais vu comment c'est formulé, et vu le moment de la proposition, je pense bien comprendre pourquoi Emerens l'a mal pris. Ce dernier vient d'ailleurs de grommeler entre ses dents un truc inintelligible mais sans doute pas très poli. De mon côté, je plisse les yeux.

« T'as refusé j'imagine ?

— Mon pauvre Thibs, ricane Emerens, aigre, j'étais vert de rage. Autant la proposition en elle-même ne me gênait pas plus que ça, même si je l'aurais de toute façon refusée ; mais c'est sa manière de la présenter, et surtout le moment choisi, le jour de mes dix-huit ans et de la fête des couples, qui m'a vraiment mis en rogne. J'avoue m'être énervé sur lui avec une certaine force quand il m'a sorti ça, mais je pense qu'avec des excuses de sa part on aurait pu s'en tirer un peu mieux que ça.

— Sauf qu'il ne s'est pas excusé.

— Il ne s'est pas excusé. Tout ce qu'il a trouvé à répondre à ma colère c'est « mais t'es aro de toute façon, t'es juste là pour le cul, je vois pas ce qui te dérange ??? »... »

...

Alors même sans être aro je crois que ça pique un petit peu beaucoup, ce genre de phrases à la con. Surtout vu qu'Emerens me décrivait quand même leur relation sous un tout autre angle... Je sais pas ce qui est passé par la tête de Miralles à ce moment précis mais à mon humble avis c'était pas jojo. Et vu la tête d'Emerens lorsqu'il m'a redit ça, ça l'a marqué. Sévèrement.

Je soupire. Autant pour penser qu'une relation mal finie ne pouvait pas blesser un aromantique. Visiblement, j'en apprends des trucs, aujourd'hui.

Emerens ne continue pas. C'est à peine s'il me regarde. Du coup, je me contente de grogner.

« Ah ouais. Chaud un peu qu'il sorte ça comme ça. Vous viviez quand même pas que du cul pendant un an ?

— Ouh, là, non. »

Il se décide enfin à me regarder, tiens. Dans son œil, une lueur que je n'arrive pas à interpréter alors que sa deuxième main attrape la mienne.

« Tu t'en doutes, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Je me suis cassé de l'hôtel séance tenante après lui avoir bien fait comprendre que c'était terminé. Le lendemain, j'étais sur le chemin du retour au Japon et de telle mauvaise humeur que lorsqu'un journaliste est venu me trouver pour me demandais ce que je pensais de son obtention de titre, parce que oui il avait visiblement obtenu un titre quelques jours avant, j'ai craché tout mon sel. Et paf ! Début de la gigantesque baston médiatique dont Monokuma a parlé, il ricane. Qui ne s'est pas calmée avec son arrivée à Hope's Peak. »

Il pousse un profond soupir, avant de se recaler dans les oreillers de manière plus confortable. Ses deux mains tiennent toujours la mienne, et je sens son pouce masser le dos de ma main à intervalles réguliers. J'ai l'impression de servir d'antistress. Pas que je me plaigne. J'ai un pote qui accepte une relation d'amitié tout en étant câlin. Disons que ça change des gros tas de pseudo-virilité qui pensent qu'exprimer des émotions c'est montrer un intérêt sexuel envers l'autre.

« Heureusement qu'il y avait Louna et Sharon, il termine, un léger sourire aux lèvres. Sinon, l'histoire aurait pu finir bien plus mal autant pour lui que pour moi. À la place, je me suis contenté de crâner avec mes chéries pendant que lui, victime de la réputation que son titre et mes propres humeurs lui avaient refilées à l'école, s'est retrouvé tout seul. »

Wait wait wait. Alors c'est bien cool tout ça mais...

« Eh là. Monsieur sort avec Sharon, comme ça ?!? »

Il me tire la langue. Nan mais quel abruti ! En plus voilà qu'il me sort ça en pleine conversation, ce con qu'il est... Putain j'ai l'impression d'avoir loupé mille ans de sa vie, et c'est pas super agréable. Et en plus ça le fait rire.

« Oups ! Ouaip, en effet, qu'il ricane ce con. Depuis milieu 2017. Après je vais t'avouer que ça change pas grand-chose. Sharon est pas spécialement tactile, comparé à toi.

— Je préfère pas servir d'éléments de comparaison. Comment t'as fait ? Les seuls souvenirs que j'ai d'elle, moi, c'est qu'elle était mariée aux bouquins !

— Ah bah visiblement la stratégie de lui faire prendre le soleil et la joie d'une pâtisserie de temps à autre, ça séduit pas mal sa demoiselle, pouffe Emerens. Disons que la parade nuptiale a payé et qu'elle a pas tardé à s'installer avec moi et Louna. Comme quoi, le chemin le plus facile pour atteindre le cœur d'une femme...

— Passe par son estomac ? N'essaie même pas avec moi, je ricane. Je résisterai même si tu me proposes une montagne de choux à la crème. »

C'est censé être de la dissuasion pure et simple, bien évidemment, pas un indice quelconque de quoi que ce soit. Mais visiblement ça ne semble pas le décourager, ce petit con, puisque l'une des mains qui me tenait la mienne vient enfoncer son index dans mon estomac pendant que son propriétaire rigole comme un bossu ! Putain, Emerens, ce n'était pas une invitation !

« Ah vraiment ? Je note, mon cher, je note, ricane l'autre imbécile alors que je commence à me demander si je suis bien en sécurité contre les terribles chatouilles. Qu'est-ce qu'il te faut, à toi ? Un petit marathon Disney comme au bon vieux temps ? Ou alors une séance de binge-watching d'animes ? »

... Putain il essaie de me prendre par les sentiments. Résiste, Thibault, résiste, tu peux le faire... Je ne répondrai d'ailleurs même pas à sa provocation. Et pas parce que sa main plantée dans mon plexus solaire est extrêmement distrayante, nooooon.

« Il faut rien du tout, je finis par grommeler en prenant l'air ronchon, parce que la séduction ne marche pas avec moi. Tu veux bien te contenter d'une amitié conventionnelle, des fois ?

— C'est quoi, une amitié conventionnelle ? Ricane Emerens en resserrant sa poigne sur ma main qu'il tient toujours, tandis que l'autre attrape à pleine poigne le tissu de mon T-shirt. Explique-moi donc ce que tu en penses, Thibs... Faut que j'arrête de te faire des câlins ? C'est ça, une amitié conventionnelle ? »

... Je ne répondrai même pas à cette question. Je suis outré, monsieur, outré ! Nan mais sans blague, pourquoi donc as-tu décidé que retourner mes propos contre moi était une bonne idée dans ce monde de fous ?

J'vous jure, y'a de quoi être outré.

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