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Chapitre 2 (11) : Putting hell on hold

...

Eh bah bravo, comment se retrouver au cœur d'un drama signé Thibault Laangbroëk. Je suis vraiment doué, moi, vraiment, vraiment très doué. Regardez-moi ce beau bordel que j'ai provoqué. Ce beau bordel étant Ruben introuvable et probablement en train de chialer dans un coin, ma théorie la plus grave révélée à tout le monde et encore une sacrée dose de tensions supplémentaires puisque ma crise d'angoisse m'a empêché de me défendre.

Vraiment, la totale, bravo.

Nik.

Et surtout, je n'arrive même pas à retrouver Ruben, quoi. J'ai super peur pour lui, même si c'est moi qui aie provoqué ce désastre, ça ne m'empêche pas de ne pas avoir envie d'en voir arriver les conséquences. Mais j'ai beau fouiller dans toute cette foutue maison des horreurs, pas moyen de remettre la main sur ce gosse. Et de toute façon je lui dirais quoi ?!? je peux pas revenir sur ma parole, et rien de ce que je pourrai lui dire ne changera quoi que ce soit.

Il reste plus qu'à prier pour qu'il ait de l'aide pour encaisser mon rejet.

Putain.

Mon poing frappe le mur, et avec lui sort un cri de frustration autant pour cette situation dégueulasse que pour la douleur dans mes jointures. Mais bon, je peux pas vraiment m'en empêcher.

Et visiblement, j'ai accompli une invocation d'emmerdeur, puisqu'Emerens vient de surgir du coin du mur. Son visage me paraît plus inquiet qu'autre chose, et il se contente de venir me prendre la main... Okay, je retire ce que j'ai dit sur l'emmerdeur.

« Est-ce que ça va, Thibs ?

— Oh, oui, je transpire la bonne humeur, je siffle, peu habité par l'envie d'encaisser ses questions stupides. Tout le monde est au courant que j'ai prédit la fin du monde et Ruben vient de s'enfuir en courant dans les couloirs parce que j'ai rien de mieux à faire dans ma vie que de faire chialer les gosses. Vraiment, le top du top, Emerens. T'en as d'autres, des comme ça ? »

La grimace qui vient déformer le visage de mon meilleur ami est aussi violente qu'instantanée. Il a cependant le bon goût de ne rien dire, et vient enrouler son bras autour de mes épaules pour me ramener à lui. Ce qui, j'avoue, est le bienvenu. Je sais pas si j'ai besoin d'un câlin, mais je crois que j'en avais vraiment, vraiment envie.

Et le fait qu'il se taise est d'autant plus agréable.

Son étreinte est toute douce, un vrai plaisir. Je finis par me laisser bercer pendant de longues minutes alors que son pouce masse doucement mon dos, mes bras enroulés autour de sa taille. Bizarrement, là, le fait qu'il soit grand ne me dérange plus tant que ça. Et c'est peut-être un moment de monumentale faiblesse, mais je profite au maximum de ce qu'il veut bien me donner.

Je finis par me détacher de lui au bout de cinq minutes de câlin comme ça, et il se permet un petit sourire dans ma direction. Connard va. Je t'aime énormément, mais toi et ton sourire êtes des connards.

« Ça va mieux ?

— Va pas croire que c'est grâce à toi, je grommelle. Pour un peu, je pouvais presque trouver Ibrahim et ça aurait eu le même effet. »

Loin de s'offusquer devant mon ton de vieux grincheux, il se contente de me pincer la joue avec sa main libre. Celle qui n'est pas toujours dans mon dos et que j'ai moyennement envie de retirer.

« Je vais prendre ça pour un oui. »

Hmm hmm. C'est ça, prends-le comme tu veux, petit con de nounours, va. Enfin pas nounours, golden retriever. Ouais, je crois c'est mieux, golden retriever.

Mais bon en attendant j'ai toujours pas envie de bouger.

« Tu voulais un truc, à part ça ?

— Hmmm, ouais en fait. Je peux te demander une petite faveur ? »

Ooooooh j'aime pas son sourire de plus en plus en coin. Ça sent la faveur cheloue. Je prépare le non fulgurant dans les profondeurs de ma gorge avant de soupirer.

« Dis toujours ?

— Je peux dormir avec toi ? »

AH. Eh ben ça c'est ce qu'on appelle du straightforward ! Je suis tellement surpris que j'en oublie de dire non. Et de toute façon je suis trop curieux pour dire non maintenant. Surtout que ça a presque l'air innocent si on oublie que c'est pas, genre, Emerens Van Heel qui me propose de partager son lit ?!?

« Alors tu peux élaborer ? je grogne, sourcils froncés. On est jamais sûr de rien avec toi.

— Eh écoute, je proposais rien de particulièrement sexuel, mais si t'acceptes...

Oublie. »

Il pouffe.

« Je m'en doutais un peu. Nan en fait, je te propose surtout parce que j'ai pas spécialement envie de dormir seul, et encore moins de rester dans ma chambre. Et puis surtout, je m'inquiète pour toi, Thibs. Ça va être un sacré bordel à partir de maintenant... »

Je grimace. Super, j'avais vraiment pas besoin du fort aimable rappel que quelqu'un va sûrement tenter de me tuer dans les prochains jours. Et comme je suis très peu enthousiasmé par ce léger détail, je me contente de grogner dans ma barbe.

« Super. T'as pas quelqu'un d'autre chez qui t'incruster ? Quitte à te tenir éveillé, tiens.

— Pas vraiment, non, pouffe Emerens. Seo-jun est réveillé en permanence ces temps-ci, ou alors il dort par tranches de sieste. Je l'ai pas vu quitter le chevet d'Ansgar depuis le secret sur Ruben. Et disons que je n'ai pas grand-monde d'autre dans la chambre de qui m'incruster de manière tout sauf innocente, donc je dois revenir à un mobile innocent. Et tu es le candidat numéro un pour ça, Thibs. T'es le seul ici que j'aie vraiment envie de protéger à ce point. »

Ne pas rougir. Ne pas rougir. Ne pas rougir. Merde, je me sens tout chose. Si je me surveille pas, je vais avoir un sourire idiot, et cet imbécile le sait, vu le sien. Je le déteste si fort, j'ai presque envie de lui latter les couilles, tiens.

De toute façon, le sourire d'Emerens disparaît assez vite de son visage.

« Je me permets encore d'insister, mais je peux vraiment pas rester dans ma chambre dans cette situation, Thibs. Monokuma passe son temps à remplir mes tiroirs de paquets de cigarettes. Et j'ai beau les flanquer à la poubelle ou les cramer dans la cheminée tous les matins, il y en a toujours trois de plus le soir. »

Je redresse la tête. Plus de sourire, et le sérieux de son ton m'indique bien qu'il ne plaisante pas. Merde, Monokuma a vraiment décidé de l'emmerder. Surtout si c'est bien ce que je pense et que... Merde, j'ai pas envie d'imaginer.

Les paroles de Sachiko me reviennent en mémoire. Pourquoi est-ce que Monokuma s'acharne autant sur lui en particulier ?

Emerens a un sourire fatigué.

« J'imagine que tu t'en doutes, mais moi et la nicotine, on a une relation assez conflictuelle. Je suis complètement clean depuis à peine un an, et ça a été très dur. Je ne vais pas durer très longtemps dans ces conditions et avec la tentation. Il faut que je limite les dégâts. Et je vois pas comment faire autrement. »

... Je m'en doutais. Putain.

Dans ces conditions, difficile de refuser, je t'avouerais. Je me contente donc de hausser les épaules.

« Ouais, ok. Prends tes affaires et déménage. Par contre, pas de collé-serré, et tu dors tout habillé. Okay ?

— Bien sûr. Je vais chercher ce qu'il me faut, je te rejoins tout à l'heure. »

Son air soulagé picote un peu beaucoup. J'ai vraiment pas envie de savoir la teneur de son addiction. Ou ce qui l'a déclenchée s'il dit être clean depuis un an. Quand est-ce qu'il a seulement commencé à fumer ?

Et pourquoi ?

Je suis assis dans mon lit lorsque ma porte s'ouvre. Emerens, un sac sur le dos et un cadre photo à la main, passe le cadran avec un grand sourire où toute trace de son inquiétude antérieure semble avoir disparu. Et évidemment, il ne prend même pas le temps de ranger ses affaires ou quoi que ce soit avant de se laisser tomber sur le lit. Juste à côté de moi. Arrrgh, qu'est-ce qu'il peut me faire chier.

Ça me rappelle des souvenirs pas forcément teintés de joie et de bonne humeur cette histoire. Surtout que je crois me rappeler qu'il aime bien prendre de la place, dans les lits. Et je risque super gros à m'endormir à côté du dragon... Mais bon trop tard, j'ai donné mon consentement, je vais pas le retirer, surtout vu la situation. Et puis de toute façon, ça a l'air de lui faire plaisir, à lui. Il a déjà la tête fourrée dans un de mes oreillers. Heureusement qu'il a pensé à apporter les siens parce que moi j'en ai besoin pour dormir, de mes oreillers, pas pour qu'il y colle son nez !

Je lève les yeux au ciel devant à quel point monsieur se met à l'aise, et sans doute sentant mon agacement dans le grognement que je viens d'émettre, il se retourne, la tête collée dans l'oreiller mais le regard tourné vers moi.

« Eh, ça te rappelle pas des souvenirs, à toi, cette situation ?

— Mis à part qu'à Saint-Cyr on avait un lit d'un mètre de largeur ? je ricane, un peu aigre. Ouais. Un peu.

— T'as pas l'air très motivé, mon pauvre Thibs, ricane Emerens. Allez, viens me faire au moins un câlin en souvenir du bon vieux temps. Promis, après, je te laisse tranquille. »

Je sais pas si c'est le câlin ou la promesse mais en tout cas je me laisse tenter. Ses bras s'ouvrent, et moi je me cale contre son torse bien tranquillement en le laissant me serrer contre lui. Comme au bon vieux temps, ouais. Il dégage toujours autant de chaleur corporelle et autant dans les hivers suisses c'était sympa, autant dans les printemps brésiliens ça pète un peu les couilles ; mais je ne me décale quand même pas. Je profite des souvenirs et du confort. Et tant pis si ses cheveux me rentrent dans le nez.

On reste comme ça un petit temps avant qu'il ne se décale légèrement. Assez pour voir mon visage.

« Est-ce que tu veux m'expliquer ce qu'il s'est passé avec Ruben ? »

La question est vachement dure. Mais je sens une certaine douceur dans son ton de voix, et peut-être aussi dans la main qui me caresse doucement les cheveux sans que je puisse penser à quoi que ce soit d'autre que c'est agréable. Et puis de toute façon, si je dois en parler à quelqu'un, c'est bien à lui. Je me contente donc de soupirer.

« ... Il m'a dit qu'il m'aimait, tout à l'heure. Je lui ai dit que moi non, et... Bah il l'a autant mal pris que n'importe quel gosse de seize ans qui se prend un râteau. Mais ici, c'est pas super agréable à voir. Et j'ai peur. »

Mes dents se serrent. Ouais, j'ai pas seulement peur, je suis terrifié. Pour lui, pour moi, pour cette ambiance à la con qui va encore monter d'un cran en tension, pour à quel point un cœur brisé peut être un mobile, pour le fait que je n'aie jamais l'occasion d'au moins essayer de calmer la douleur.

Je voulais pas faire ça.

Emerens, de son côté, a un léger rire.

« Eh, si tu crains qu'il ne vienne te tuer dans ton sommeil, je crois que je peux facilement te protéger.

— C'est pas ça dont j'ai peur, espèce d'insensible, je grommelle. C'est pour lui. À quel point j'ai foutu le bordel dans sa tête pour un rejet pareil ? Et est-ce qu'il va s'en sortir, surtout, dans un contexte pareil et sachant la condition de tous les génies ? Tu sais Emerens, je finis par grimacer alors que mon meilleur ami perd toute trace de sourire, s'il tombe dans le Désespoir à cause de ça, je ne vais jamais me le pardonner. Il mérite pas ça. »

Je crois que ça coupe toute envie de rire à Emerens. Ce dernier n'a plus le moindre sourire sur son visage. Même ses yeux évitent les miens, et ses mains resserrées sur mon dos m'indiquent assez clairement qu'il a compris mon inquiétude et la considère justifiée. Et je déteste cette sensation. Je voulais pas être le levier de Ruben. Même si je ne l'aime pas avec la même intensité que lui, je ne veux pas le voir mourir comme ça, je ne veux pas le voir malheureux et encore moins savoir que c'est à cause de moi. Et c'est une sensation horrible de comprendre que ça risque bien d'arriver.

« J'ai une question qui va te sembler peut-être insensible, finit par soupirer Emerens, mais si tu savais que ça pouvait finir comme ça, pourquoi ne pas lui avoir demandé d'attendre ta réponse ? Au moins à un moment où nous serions tous moins stressés, ou le temps que tu réfléchisses à un gentil refus.

— Tu voulais que je fasse quoi, je grommelle. Que j'accepte sa confession par peur ? Que je le laisse avec un espoir qui se construirait en vain ? Je ne suis pas un enculé, moi, merci. De toute façon dans la situation présente, j'étais foutu quoi qu'il se passe.

— Je vois. Ça se tient, oui. »

Ses bras me ramènent contre lui, et il me berce, en douceur, contre son torse. Génial, maintenant j'ai envie de chialer. Je vais pas le faire, hein, j'ai encore un minimum d'honneur, mais qu'est-ce que ça fait envie, nom d'un chien.

Heureusement, il ne relève pas, même alors que ma respiration se fait de plus en plus étranglée et que j'ai probablement le visage fourré dans le creux de ses pecs. Très bon coussin, au demeurant. Il y a de quoi profiter. Même si j'ai pas spécialement envie de profiter et surtout pas maintenant, de cette manière, j'ai juste envie de dormir pour au moins les trois prochains jours en oubliant qu'il y a d'autres enjeux que le lit et ses bras. C'est tout juste s'il fredonne des trucs inaudibles en me caressant les cheveux. Je me sens bercé. Ça fait du bien, un peu de réconfort.

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