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Chapitre 1 (12) : Good fighting morning

Mon dos a suffisamment souffert comme ça ! D'abord, le stress et le manque de sommeil, et ensuite, quand je m'écroule enfin de fatigue, c'est sur un fauteuil de gaming tout sauf adapté à une petite sieste ! Et on s'étonne que maman veuille me faire porter un corset avec toutes ces âneries... Pas que j'accepte. On touche pas à mon dos merci. Mais pour le coup je pense que j'ai le droit de râler sachant que le responsable dort dans mon lit en ce moment avec son insupportable tête de bébé !

Je sais même pas comment il a réussi à s'emberlificoter dans mon drap et déchirer ma moustiquaire. Tout ce que j'ai vu en me réveillant, c'est lui en train de câliner mon traversin dans une position improbable avec le drap coincé je ne sais comment autour de lui et la moustiquaire par terre et pleine de trous... Argh. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça. Au moins je ne suis pas le traversin. C'eut été gênant.

J'ai envie de râler sur autre chose que mon fauteuil, mais je ne suis pas suicidaire au point de le réveiller. Du moins pas en étant à côté. Du coup, après m'être levé, je suis allé faire le plein de coussins et autres projectiles mous dans les chambres vides, et suis en moment posté sur mon fauteuil, à distance suffisante pour qu'il n'ose pas me lancer sa prothèse, en train de viser son insupportable sourire.

J'imagine que ce sera suffisant. J'espère, en tout cas, car je suis prêt à gueuler ! Je veux récupérer mon lit ! Qu'est-ce qui m'a pris de le laisser s'y installer en plus... La fatigue ? Bon point. Mais je suis encore plus crevé actuellement, donc la sieste, si j'y arrive du moins, c'est mon tour de la faire !

J'arme mon bras et le premier coussin vole, avant d'atterrir... pile à côté de son crâne, dans ses cheveux. Zut, mauvais tir. Je recommence. Le coussin tombe cette fois sur le traversin. Suffisamment mollement pour en glisser et tomber par terre. Nique-toi, connard de coussin.

Allez. La troisième, c'est la bonne... J'arme de nouveau mon bras, me concentre sur son sourire... Et le coussin lui atterrit enfin en plein dans le visage, avec une telle force que je le vois se crisper d'un coup. En-fin ! Je l'ai réveillé ce petit con !

Le coussin glisse de son visage, pour révéler un regard vert tordu par l'agacement et la fatigue. Ses cernes n'ont toujours pas disparu, mais honnêtement, si quelque chose devait m'inquiéter, ce serait plus la crispation de ses sourcils et le fait qu'il ne prend même pas la peine de chausser ses lunettes avant de me regarder. Il me voit à cette distance ? Si non, je ne vais pas m'en plaindre, hein...

Laissant mon pauvre traversin en paix, Emerens se redresse, avant de me regarder froidement.

« T'appelles ça un réveil en douceur, Laangbroëk ?

— Nope, je ricane, bien content d'être en sécurité, mais je m'en fous et c'est pas en utilisant mon nom de famille que tu vas me faire peur. Bon, tu te lèves où tu profites de mon lit ? »

J'aime pas sa manière de me fixer. On dirait que l'ours n'abandonnera pas son pot de miel... Fin j'espère que je suis pas un pot de miel, aucune envie de me faire léchouiller à mort. Mais je crois que c'est pas ce qu'il a en tête vu les promesses de meurtre et de dissimulation de mon cadavre mutilé dans ses yeux plissés.

« C'est la guerre que tu veux ? »

Je lui fais un léger sourire.

« Chiche ! »

Je crois qu'un jour, ma grande bouche va me tuer.

Pas le temps de faire le moindre mouvement. C'est à peine si j'ai le temps de remarquer qu'il a dormi avec sa prothèse avant qu'il ne me bondisse dessus, atterrissant en plein sur mes genoux, ce qui fait moyen plaisir au fauteuil soit dit en passant. Et en un éclair, ses mains sont sur moi. Avant de m'infliger la plus horrible des punitions.

Je ne peux pas faire grand-chose. À part éclater de rire.

« Ahahahahahaha- Putain ! Pas les chatouilles, Emerens, c'est vraiment pas du- »

Un nouvel éclat de rire coupe ma tentative désespérée pour le convaincre d'arrêter. Comme si je pouvais. Il sait, le bâtard, que je suis chatouilleux, et il en profite ! Ça, c'est sa vengeance favorite quand il ne pense pas à retirer sa prothèse pour dormir... Combien de fois j'ai été soumis au terrible supplice quand l'envie me prenait de le tirer du lit... Et ça a été pire quand on a commencé à dormir ensemble, vu qu'il m'avait sous la main ! Quel idiot j'ai été de croire que je pourrais y échapper...

Par réflexe, je lui envoie un revers, mais évidemment il chope mon bras en pleine action avant de le coincer sous moi. Et mon grognement de protestation n'est répondu que par un clin d'œil appuyé et une réplique peu aimable.

« Bien essayé, mais nan. T'y réfléchiras à deux fois avant de me réveiller à coups de coussin ! »

Et évidemment, ma cinglante et géniale réplique est étouffée par un nouvel éclat de rire.

Heureusement qu'on est tous seuls cette fois parce que mes éclats de rire hystériques pourraient réveiller un ours en hibernation. Je tiens d'ailleurs à m'excuser auprès de Sharon pour toutes les fois où on l'a réveillée –quoique, c'est sa faute à lui, pas à moi. En plus c'est toujours à moi qu'il s'en prend ! Pourquoi elle, elle y a jamais eu droit, d'abord ? Son air peu rassuré à chaque fois qu'il demandait s'il pouvait faire un câlin ? Bon point. Je savais que mon côté tactile allait me tuer, je le savais.

Après quelques minutes de cette torture, Emerens se redresse enfin, son expression agacée troquée pour l'insupportable sourire en coin qui ne quitte pas sa face. Ses mains sont toujours sur mes hanches, mais au moins il a cessé d'agiter les doigts. C'est tout ce que je lui demande.

« T'as eu ta leçon, Thibs ?

— Si je dis non, tu recommences, hein ?

Exactement. »

Je m'en doutais. Je hoche la tête en signe de reddition, et Emerens finit par retirer ses mains de ma taille, avant de chausser enfin ses lunettes et refaire sa queue de cheval correctement. Je grogne. Je me suis pris le supplice des chatouilles, mais au moins le lit est libre et il ne semble pas vouloir y retourner. Non sans un certain bonheur, je me dirige vers mes draps, avant de tout simplement me laisser tomber dedans...

... Et me faire rattraper sous la taille par cet insupportable blondinet chatouilleur qui décidément ajoute l'insulte à l'injure. Même pas j'ai l'occasion d'effleurer mon matelas du bout des doigts ! Et j'ai beau geindre et grogner, il me remet sur mes pieds sans faire attention à mon envie, non, mon besoin de sommeil, ce fils de chien. Je lui jette un regard noir.

« Nan mais qu'est-ce qui te prend ? C'est mon tour !

— Tu n'oublierais pas un truc ? Ansgar attend nos rapports du matin... Et nous avons tous les deux des choses à lui dire. Promis, je te laisse dormir après, t'en as besoin, de toute façon. »

.... Ah putain c'est vrai ! Non seulement Emerens ne me laissera pas simplement transmettre un rapport écrit, mais en plus il faut que je lui explique cette conversation surprise de Monokuma... Bordel de merde, quelle galère, que dis-je, quelle connerie ! En plus, ça m'oblige à rester éveillé quelques heures de plus... Putain mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça...

« Okay, je grommelle. Tu me laisses m'habiller, au moins ?

— Bien sûr. De toute façon, je dois me changer aussi. J'ai dormi dans mon jean, et c'est super désagréable en plus de me faire mourir de chaud.

— Mouaif. Ça, c'est parce que tu viens de me faire des chatouilles à mort, pauvre con. C'est l'effort qui fait ça, et la connarditude. Tu te rends compte de l'énergie demandée pour provoquer des glapissements pareils chez moi, tiens ? »

Il me fait un clin d'œil en se dirigeant vers la porte.

« Oh, je suis sûr que j'ai pas besoin d'effort pour te faire crier. »

Un coussin jeté vers la porte et un éclat de rire de sa part accompagnent sa sortie dans le couloir. Et évidemment, je le rate, il baisse la tête comme un con avant de me faire un petit signe insolent et refermer la porte. Nan mais qu'est-ce qu'il lui prend ? J'ai dit quoi avec les insinuations, foutredieu de merde ??? Un de ces jours on va voir comment il gueule pendu par les pieds, j'vous jure...

M'enfin. J'enfile rapidement un pantalon propre et un T-shirt de coton, avant d'essayer de remettre un peu en place mes cheveux qui entre ma nuit désastreuse et les chatouilles ont pris la forme d'une explosion nucléaire sur mon crâne. Évidemment, parce que mes cheveux n'ont jamais écouté ce que je leur dis, c'est un échec. Je ressemble toujours à un feu statufié dans le temps qui me bouffe la face de partout. Mais au moins, j'aurai fait un effort...

J'attrape ma veste avant de me diriger dehors pour tomber sur Emerens qui effectivement devait crever de chaud : Il est désormais en short, T-shirt, tenue qui me dévoile l'entièreté de sa prothèse, et ses cheveux sont relevés sur sa nuque. La seule chose qui clashe un peu, ce sont ses manchons noirs, qui ne quittent pas ses avant-bras. Bizarre comme choix de style, mais bon, flemme de critiquer, j'ai juste envie de retourner dormir. Je bâille, manifestant ce désir de manière la plus sonore possible en espérant faire passer le message, mais il se contente de rigoler.

« C'est ça, c'est ça. Allez viens, paresseux, il faut vraiment qu'on y aille cette fois ! »

Eh bien visiblement c'est un échec. Je lui emboîte le pas et nous nous dirigeons vers le réfectoire à deux, et surtout en silence. Parce que j'ai vraiment pas envie de bavarder.

Je ne sais pas combien de temps j'ai passé isolé, mais une chose est sûre, les autres n'en ont pas profité pour faire copain-copain. Parce que quand Emerens et moi passons la porte, la tension est tellement épaisse que je pourrais la découper avec le sabre de Moanaura. Moanaura qui fixe Ansgar avec colère, tandis que derrière Houshang balaie un œil plein de mépris sur toute l'assemblée.

Il n'est d'ailleurs pas le seul à contempler le réfectoire avec une réflexion peu positive sur les autres. Alannah est recroquevillée dans un coin, en train de mâchonner son collier sans enthousiasme, et la crispation de son visage ne me dit rien de bon. Ade a le visage dans l'ombre, mais je sens qu'elle est aussi tendue qu'un élastique prêt à claquer. Ibrahim se tord les mains avec inquiétude. Seo-jun est prêt à bondir. La manette que tient Nako va sûrement se casser si elle continue d'appuyer sur les boutons aussi fort. Et ainsi de suite.

Je jette un œil vers Emerens, avant de chuchoter à son adresse :

« C'est normal, ça ?

— Non, me répond-il sur le même ton. Hier encore, c'était plutôt tranquille au repas du soir. Alannah avait l'air complètement défaitiste, mais sinon la bonne humeur était déjà plus présente... »

Génial, donc pile au moment où j'arrive le bordel se déclenche. Je dois le prendre comment ? En tout cas, ne comptez pas sur moi pour m'en mêler. Je vais juste aller chercher ma tartine de pain et m'asseoir. En plus, Ansgar va parler.

« Pour la énième fois, soupire-t-iel, nous sommes censés construire une communauté. Ce devrait être la priorité. Sans crainte de mourir, nous serons plus détendus pour envisager nos moyens de sortie...

— Tu parles ! Lance Moanaura. Tu dis communauté, mais tu nous contrôles ! »

Son anglais est balbutiant, mais pas besoin de bien parler pour comprendre le sens de ses paroles. D'ailleurs, Ade intervient juste derrière.

« Sans vouloir être aussi méfiante que notre amie pirate, jusqu'ici, la communauté ne nous a pas beaucoup réussi. L'un de nos moyens de sortie s'est révélé être un échec cuisant, et aujourd'hui vous nous annoncez qu'il est quasiment certain qu'Alannah ne réussira pas à construire quoi que ce soit pouvant nous aider ? Et vous nous demandez d'attendre ? Sauf tout le respect que je vous dois, madame Kasjasdottir, c'est un peu fort, même de votre part. »

Ah, je vois. Je jette un coup d'œil à Alannah, qui s'est recroquevillée ; visiblement, elle n'aime pas du tout qu'on la mêle à la dispute. Je jette un œil à Emerens, qui hausse les épaules.

« C'est sans doute pour ça qu'elle faisait la tête hier, alors... Viens, on la rejoint. Elle aura besoin de soutien. »

J'avoue que là, pas besoin de me le dire deux fois. Emerens et moi prenons chacun un côté d'Alannah et cette dernière se laisse aller sur moi. Elle est au bord des larmes. Et moi, bien sûr, je suis tout sauf un mec réconfortant, alors je décide que le mieux, c'est encore de la laisser faire. Emerens, de son côté, chuchote.

« Alannah, je peux poser mon bras sur tes épaules ?

— Vas-y, renifle Alannah. J'ai besoin de câlins, de toute façon... »

Oh la vache, elle a vraiment pas l'air bien. Emerens s'exécute en douceur, et se laisse aller contre elle à son tour avec prudence, tandis que la pauvre continue à renifler. Moi, je continue de fixer la dispute. Qui prend de l'ampleur, visiblement. Moanaura est en train de hurler en français, et Ade qui traduit absolument tout ce qu'elle dit avec diligence n'arrange pas les choses. On dirait qu'elles se sont liguées, et ça ne me plaît pas du tout... Je grogne.

« Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer, bon sang ?

— Ade vient de le dire, soupire Emerens. Si Alannah n'a pas pu trouver de laboratoire, ça complique les choses pour notre fuite. Forcément que certains allaient craquer.

— Et ils s'attendent à quoi ? Je grogne, passablement agacé. Si on peut pas s'enfuir, la seule solution c'est de rester ou de tuer quelqu'un. Franchement, sur ce coup, je suis avec Ansgar. Et puis quelle idée aussi, de foutre autant de pression sur la tête d'une ado... »

Alannah renifle de nouveau, mais me lance malgré tout un léger regard de remerciement. Emerens lui tend un mouchoir. Elle le prend, avant de se moucher en silence. Je reporte mon regard sur la dispute. Ansgar vient justement de soupirer.

« Hurler ne sert à rien. Justement, vous ne faites que faire davantage peur aux autres avec votre comportement. En quoi attendre pour sauver vos vies est-il si affreux ? »

Moanaura s'étrangle, mais Ade n'attend pas qu'elle se remette à crier pour intervenir, avec le plus grand des calmes.

« Ne vous avisez pas de nous mettre dans le même panier et de rabaisser nos inquiétudes aux yeux des autres en vous servant de la minorité hurlante, c'est une tactique de contrôle inutile ici. Vous dites qu'attendre pour sauver nos vies n'a rien d'inquiétant, mais à qui les confierions nous, nos vies ? à vous ? Vous n'êtes même pas capable de contrôler le plus gros danger ici, à savoir Kimura ! Depuis combien de temps ne vous a-t-elle pas donné de rapport ? Et ce, sans que vous ne lui fassiez la moindre remarque ? »

Et c'est quand elle pointe le doigt vers le plafond que je la remarque. Sachiko, assise sur une des poutres du réfectoire, en train de balancer ses jambes dans le vide avec un grand sourire. Elle fixe la dispute avec de grands yeux réjouis, Flushy dans ses bras, sans que l'intervention d'Ade lui arrache quoi que ce soit d'autre qu'un rire.

« Dixit la personne qui n'est même pas capable de contrôler ses désirs pour une certaine blondasse encrassée ! Tu crois que je l'ai pas vue ta chambre, avec toutes les photos ? Joli attirail de tarée, franchement, t'aurais pu te trouver une meilleure idole ! »

Le rire perçant de Sachiko recouvre le soudain silence qui pèse dans le réfectoire. À côté d'Alannah, Emerens grimace.

« Elle était obligée de sortir ça ? Un, je voulais pas savoir, deux, je vois pas ce que ça fout dans un argument public. Satanée Kimura. »

Je me contente de grogner et de porter de nouveau mon regard sur Ade. Ade qui est raide comme un piquet, les poings serrés, mais c'est avec un calme olympien qu'elle reprend la parole.

« Il est évident en tout cas que je sais mieux me contrôler que toi. Qu'as-tu fait pendant ces derniers jours, à part nous accuser de tous les maux sans prendre part à la vie commune que ta supérieure cherche tant à instaurer ? Le pire étant que ni toi ni luel ne semblez vous rendre compte du problème que ton existence représente ! »

Sachiko siffle, avant de lui cracher dessus du haut de son perchoir. Ade évite le glaviot sans problème, mais je sens la tension encore monter d'un cran. Alannah se crispe d'ailleurs encore plus contre moi, des larmes dévalant ses joues. Elle essaie de sourire, mais je reconnais pour l'avoir vu un certain nombre de fois le sourire de l'employé de bureau, celui qu'on sort aux clients... Il est évident qu'Alannah ne tient pas le coup. Et comme je ne sais toujours pas quoi faire, je me contente de lui tapoter maladroitement le dos. De son côté, Emerens se met à chantonner.

Nos efforts combinés ne réussissent pas à calmer Alannah, mais ont au moins le goût de nous distraire collectivement d'Houshang qui se lève de sa chaise. Du moins jusqu'à ce qu'il prenne la parole.

« Je ne nie pas que Sachiko Kimura est un problème. Mais ce que vous proposez n'a aucun sens et est voué à l'échec. Une recherche active et une élimination du maître de jeu ne nous garantissent pas grand-chose, au vu de la situation sans précédent que nous a décrite madame Kasjasdottir. La situation se retrouvera peut-être même pire si on le trouve, l'élimine et nous retrouvons incapables de sortir. »

Situation que j'ai moi-même décrite à Ansgar il y a quelques temps. Ce.tte dernier.e ne semble pas vouloir intervenir dans la discussion ; mais Sachiko continue de rigoler, elle.

— Ah pour ça faudrait réussir à le trouver ! Il se planque parmi nous, cet enculé, et visiblement il sait bien faire son show ! Mais je vous garantis que dès que j'aurais pu l'éventrer, on sera tous beaucoup plus tranquilles !

— Tu n'as aucune preuve de sa présence parmi nous ! S'exclame Houshang. J'entends que ce soit un schéma répété par tous ceux qui nous ont précédé, mais Danganronpa n'est pas une référence ! Te rends-tu compte du nombre de différences entre notre situation et ce livre, au moins ?!?

— Eheheheheheheh, j'ai pas lu moi, le bouquin ! Je dis juste que quand j'aurais exposé le p'tit bâtard, il va venir chialer sa maman dans les jupes de Satan ! »

Emerens lève les yeux au ciel.

« Et elle divague comme ça depuis des jours...

— Reconnaissons qu'en ayant lu le livre et en sachant ce qui arrive avec les autres Tueries, je soupire, on peut se demander si le MasterMind est là oui ou non.

— J'ai lu le livre aussi, Thibs. Ça m'a bien permis de voir qu'Houshang a raison sur le caractère sans précédent de cette merde. Mais Kimura ne l'a même pas lu. Elle n'a rien pour appuyer ses affirmations, et je peux t'assurer qu'ici, c'est la pire chose du monde. »

Il garde ses yeux fixés sur elle, alors qu'elle continue de rire et tire la langue à un Houshang on ne peut plus agacé. De mon côté, je grogne. Il a pas tort. Se baser sur une intuition dans un moment pareil, c'est sans doute la pire connerie qui soit...

La dispute s'escalade, et pour ne rien arranger Moanaura s'est mise à jurer dans une autre langue que je ne reconnais même pas. Alannah, de son côté, a décidé de mettre sur ses oreilles un casque anti-bruit, ce qui fait qu'elle m'a lâché. Je suis donc libre de faire ce que je veux, et de parler à qui j'ai envie. Et s'il y a bien un truc qui m'étonne, c'est la réaction d'Ansgar. Pourquoi est-ce qu'iel n'a pas interrompu cette dispute aussi facilement que les précédentes ? Qu'est-ce qui cloche ?

Je me dirige donc vers luel le plus discrètement possible, avant de m'asseoir à ses côtés.

« Qu'est-ce qu'il se passe encore ?

— Ah. Laangbroëk. Il se passe ce que tu es en train de voir. »

Je lève les yeux au ciel.

« Nan mais je me doute bien que ça se castagne. Mais je suis pas arrivé pour voir l'annonce qui a provoqué la castagne. Surtout que j'ai l'impression d'avoir loupé beaucoup de trucs, alors... »

Ansgar pousse un profond soupir.

« Hier, Alannah m'a annoncé qu'il n'y avait rien ne se rapprochant d'un laboratoire sur cette île flottante. Elle pensait être en mesure de concevoir un hélicoptère à partir des pièces récupérées dans diverses pièces de notre partie de la ville, mais sans lieu pour travailler, cela lui est impossible de les exploiter. Comme c'était un sujet important et prompt à déclencher la paranoïa, j'ai choisi de le cacher pour quelques temps, mais Ade avait tout entendu et m'a forcé.e à l'annoncer ce matin. En le faisant passer, comme tu peux le constater, pour ma propre décision. »

Elle lève les yeux au ciel, vers la poutre d'où Sachiko commence à jeter des cailloux à Houshang, Ade et Moanaura, qui se disputent toujours.

« J'ai réussi à calmer le jeu avec la plupart en expliquant que le seul danger venait de nous, et que tant que nous réussirions à nous entendre, temps serait donné à Alannah de concevoir autre chose, où même à nous de trouver le moyen de contrecarrer les règles de Monokuma pour nous enfuir sans perte. Seulement Ade est intervenue en évoquant le fait que Sachiko ne m'avait effectivement pas rendu de rapports. Du moins pas sous ses yeux.

— Et... ça ne t'inquiète pas, ça ?

— J'ai toute confiance en Sachiko, réplique froidement Ansgar. Et la question ne se pose pas puisqu'elle me rapporte avec soin tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle a en tête et tout ce qu'elle pense. Mais il m'est avis que beaucoup de monde ne souhaiteraient pas entendre ses opinions à leur égard, si bien qu'en apparence, elle ne me fait jamais son rapport ; et même ceux qui ont accès à mes fichiers verraient qu'elle ne le fait pas de manière conventionnelle. La situation s'est escaladée et plus rien de ce que je pourrais dire ne changerait quoi que ce soit. Pour plusieurs d'entre vous, j'ai perdu toute autorité. J'espère qu'Ade est fière d'elle. »

Je grogne. J'ai du mal à croire ce que je vois. Ansgar Kasjasdottir qui perd en autorité. Bah voyons.

« Et tu penses sérieusement que c'est la faute d'Ade ?

— Sans doute pas intentionnellement, mais je sens bien qu'elle a horreur qu'on exerce un contrôle sur elle. Son moyen de prendre Sachiko en exemple n'est qu'un prétexte à l'accord d'une égalité que vous possédez déjà. Et certains l'écouteront car ses arguments sont simples et la situation complexe. Mais je pense qu'elle ne pourra pas faire grand-chose, soupire lae Dictateurice. Au contraire, elle joue le jeu de Monokuma. La machine est lancée, et elle ne s'en rendra compte que quand il sera trop tard. »

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C'est que ça commence à chauffer ici! :3

À votre avis, combien de temps avant qu'il y en ait un qui craque et tue quelqu'un?

Vous aurez peut-être la réponse vendredi.... Peut-être~

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