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Chapitre 9/Emily

~~~Emily~~~

La maison de Sandy est gigantesque, c'est trois fois la mienne. Il y a des pièces qu'en 10 ans d'amitié je ne connais toujours pas. Avec tout cet espace, on pourrait croire que la maison n'est pas chaleureuse, mais c'est bien loin de la réalité, chez Sandy on est vraiment chuchoté. Sa famille est chrétienne et ils accordent une grand importance à la religion, son père est pasteur et chef d'entreprise et sa maman est infirmière. Son père ne parle pas beaucoup, il observe juste et reste dans son coin. Sa mère est un moulin à paroles, une femme sí bienveillante, qui se soucie toujours de tout le monde et n'a pas honte de montrer à sa famille combien elle les aime. On se connaît depuis tellement longtemps et je vois souvent dans ses yeux, la pitié. Elle sait que moi je n'ai pas la même chance.
Sandy a été élevée dans une belle famille vu de l'extérieur, mais son point de vue est différent du mien, elle s'est sentie oppressée par un père autoritaire et une mère soumise. Elle ne pouvait pas prendre ses propres décisions...
Je la comprends, comme dit Chateaubriand « Ne disputons à personne ses souffrances ; il en est des douleurs comme des patries, chacun a la sienne. »

Sandy es ma soeur, une des personnes les importantes de ma vie, je me sents trop coupable et ingrate pour penser  que c'est peut-être la plus importante.
Je ne veux pas m'étaler sur ce qui se passe chez moi, je ne vis pas un enfer, il y a pire, mais ce qui se passe là-bas m'a souvent fait enfermée dans ma chambre pendant des journées entières.
Je suis chanceuse car j'ai mon propre chez moi, un appartement minuscule et insalubre, mais très accueillant et qui est toujours propre car la maniaque que je suis le nettoie au moins trois fois par semaine. Je suis très minimaliste, et la déco a seulement trois couleurs, le noir, le blanc et le gris.
Ma famille vit dans cette ville mais je préfère n'avoir pas assez d'argent et manger un seul repas par jour plutôt que de retourner dans mon domicile familial. Je leur rends visite de temps en temps.
Je suis indépendante et déjà prête pour l'université. En attendant je profite de mon expérience au lycée, profiter est un grand mot sachant que dans cette institution on m'a trop souvent fait verser des larmes.
J'étais toujours prise pour cible et Sandy de même. Une mormone, une témoin de jehovah, une coincée. Une poil de carottes, une démodée, une intello. Et évidemment les blagues et les méchancetés ne se sont pas faits attendre.

Vous pouvez imaginer l'enfer que Sandy a vécu quand elle est apparue avec un gros ventre.
Le petit Mateo a beaucoup souffert dans le ventre de sa mère et pourtant c'est notre rayon de soleil.

D'ailleurs il est assis sur mes genoux, Sandy l'habille toujours comme un mini adolescent. Il est trop mignon avec son cargo en jean, son pull marinière et ses petites vans.

-C'est cho -il dit en touchant le chauffage-touche-il me dit en riant avec sa petite fossette.
Je reproduis son geste et je grimace en disant aussi que c'est chaud.

Il répète plusieurs fois le geste et le mot, en riant, notre Mati a 21 mois et il rigole sans arrêt. C'est un bébé heureux. Qui aime courir de partout, qu'on lui raconte des histoires avant dormir. La nourriture. Regarder Bluey.

-Titi? Titi?-il répète en touchant mon visage.

-Oui Mati?- je le regarde.

-Oniva-il balbutie dans son langage bébé, que j'arrive à déchiffrer.

Titi est sa manière de dire « tatie ». Il me fait signe de descendre ou plutôt il descend et s'empresse de courir de partout. Je le poursuis et il rit à gorge déployée, en criant.

Je l'attrape et le porte en faisant l'avion. J'aimerais lui faire des bisous mais monsieur n'aime pas ça et je respecte son choix, même si j'aimerais le croquer.

-Mati est un avion, il vole.-

-Encore.-

Nous jouons encore un peu jusqu'à ce que Sandy arrive.

-Maman- il court vers elle. Elle le porte malgré qu'il soit  presque de sa taille. Mateo est un mini adulte, grand et avec des grosses joues. Sandy est très petite et mince, c'est assez drôle de la voir porter son fils. Clochette et son géant.

-Tu es trop lourd Mateo, tu me fais mal au dos-elle lui fait des chatouilles et il lui fait un bisou. Chose très rare vu que monsieur n'aime pas les gestes affectueux, c'est seulement quand il envie.

-MUAAAA. Je te fais un bisou baveux.-
Elle l'embrasse et il s'énerve en se libérant des bras de sa mère et rejoignant sa grand-mère dans la pièce d'à côté.

Sandy a plus de cernes qu'un panda.Elle a une petite mine. Elle m'a dit être malade hier soir.

-Tu as des cernes énormes, j'ai faillit assister à ton enterrement alors. Tu as peut-être mangé quelque chose qui t'a rendue malade, vendredi.-

Elle grimace.

-A cause de toi, tu m'inciterais même à manger du carton dans cette fichue cantine.-

-Vous avez libre arbitre chérie.-

-Libre arbitre, mes fesses.-elle chuchote par rapport à son fils.-étonnement toi tu es toujours chanceuse, s'il n'y a plus de frites, pour toi il y en a, s'il n'y a plus de sauce toi tu en as, il n'y a que toi et Nath qui peuvent se servir en illimité.- elle soupire.

-Nous sommes les seuls à apprécier la gastronomie de l'école, vous vous plaignez trop donc je trouve ça juste.-

Elle hausse les épaules.

-Moi je trouve ça étrange. Peut-être une des cantinières est amoureuse de toi. Sans doute Mery, avec ses cheveux gras et sa verrue. Elle est charmée.-

-On en parle du prof de sport qui te mets toujours des A+ en sachant que tu prends la raquette de badminton à l'envers. C'est toi la privilégiée.-

-Au moins nous devons nous estimer heureuses que certains adultes de East High nous apprécient un peu.- je continue.

-Quand je serai vieille je dirai à mes enfants que j'étais la plus populaire du lycée, et reine du bal de promo.- elle grimace.

-Et moi je serai là pour te démentir.- je lui tire la langue.

-Une rabat joie, rouquine laisse moi être populaire au moins dans mes rêves. Ce n'est pas une fierté d'être la looser du lycée.- elle baisse le regard, triste.

-C'est encore moins une fierté d'être un harceleur. Nous, au moins, on a la conscience tranquille.-

-Je me demande si ça vaut le coup d'être une bonne personne au mauvais endroit.-

-Sandy, le lycée sera de l'histoire ancienne et je t'assure que dans quelques années ces hiérarchies sociales n'auront aucun sens.-

-On continuera à être des loosers à la fac.-

-On ne va pas pleurer car on aura pas d'amis à l'université, on aura plus à vivre des recres enfermées dans les toilettes pour se cacher du monde, à l'université on a pas de pause. Un bon point qu'à l'université il n'y ait pas de pause.- je lui donne un coup de coude pour lui remonter le moral.

-Je t'avoue Ariel que je ne suis pas sûre de vouloir aller à la fac. Je sais que c'est ce que tout le monde attend de moi. Je suis brillante, mère célibataire et j'ai besoin d'avoir un super métier mais je ne sais pas...-je reste bouche bée.
Je ne pensais pas qu'elle pouvait remettre en question la poursuite de ses études supérieures, on en rêve depuis toujours de l'université.

-Je ne sais pas quoi dire Sandy, tu te dis ça aujourd'hui mais demain tu pèseras les pour et les contres. C'est cette gastro qui t'as mis dans un mood philosophique ?-

-C'est me rendre compte que je n'ai pas de chance.-

-Chaque crise est une chance.-

-Évite moi le discours de ce que ne te tue pas te rend plus forte. Moi je ne voulais pas être forte, je voulais vivre une adolescence normale.-

-Tu te noies dans un verre d'eau. On a toute la vie devant nous.-

-Mais on aura 17 ans qu'une seule fois dans la vie. Et à mes 17 ans j'étais une looser, voilà ce que j'en garderai de mon adolescence. Brittany, elle, aura des anecdotes incroyables à raconter à ses petits-enfants, une vie de rêve.-

-J'ai même du mal à l'imaginer mamie tellement elle est parfaite.-je roule les yeux au ciel.

-Et Nath, lui il a vraiment tout pour lui. C'est un beau gosse, avec un charisme naturel, gentil, antisocial et pourtant aimé par tous.- elle arque un sourcil-et toi ça fait des années que tu aurais pu nous sortir de cette misère si tu acceptais au moins de manger avec lui à la cantine .-

Sandy est la présidente du club de fan du shipp « Naly », « Emie » « Nathily » ou je ne sais quoi encore. Elle me répète jour et nuit la personne formidable que Nathanael est. La chance que j'ai qu'un mec comme ça soit intéressé par moi, que c'est un homme incompris et pas un cruel playboy comme tout le monde prétend.
Bref.

-C'est cruel de se servir de Nath pour rentrer dans la team des populaires. En plus ce sera l'effet contraire, au lieu de m'aimer, on va vouloir me lyncher, et on sera de retour à notre cachette dans les toilettes.-

-Il va te défendre, bien sûr.-

-Et aggraver mon sort. Non merci. Si j'ai survécu à des années d'harcelement, je ne vais pas me faire egorger par un garçon.-

-Pas n'importe quel garçon, Nathanaël Adams, le célibataire le plus convoité de la ville.- elle sourit.

-S'il est si parfait, tu n'as qu'à sortir avec lui.- je la pointe du doigt.-c'est aussi simple que ça.

-Arrêtez vous mademoiselle, moi je suis femme d'un seul homme, comment tu peux me pousser dans les bras du meilleur ami de mon mari et de ton futur époux.-elle dramatise.

-Je suis fan de votre relation, mais je me soucie d'un seul détail.-elle me fixe.- que ce futur mari ne soit pas au courant de ton existence. J'ai plus de chance d'épouser Nath que toi d'être Madame Marlon.-

-Je suis têtue, Emily. Je le kidnapperai et l'emmènerai de force à l'autel s'il le faut.-

-C'est la police qui va te conduire à l'autel, oui.-

-On en rappellera dans 8 ans, quand tu seras la demoiselle d'honneur et la marraine de nos enfants.-

-C'est toujours bien de rêver. La fièvre t'a atteint le cerveau ma grande.-je ris.

-Je suis plus que lucide, moi je laisserai pas passer ma chance, Lily.-

-Deux mondes si opposés comme les nôtres ne sont pas censés se croiser. Eux c'est la terre, et nous nous sommes Neptune. Comme des droites parallèles.-

- Et si on va au delà de l'impossible, et si on se contente pas de perpétrer les clichés. En amour il n'y a rien d'impossible. Le prince Harry et Megan, regarde il a renoncé au trône pour être avec elle, et elle a sacrifié sa réputation pour leur amour. Il y a des choses qui dépassent la logique et les statistiques.- elle assure en me tenant les mains.

-L'amour impossible est souvent maudit. C'est cruel et, c'est prendre le risque de perdre la raison et parfois même la vie.-

-Et alors Emily? On peut mourir à tout moment, en trébuchant, en mangeant, en dormant.
Est ce que l'amour ne serait pas la plus belle des fins?-

-Je n'avais jamais pensé à ça, moi je ne me préoccupe pas de ça, j'ai d'autres priorités, moi je ne cherche pas l'amour, s'il doit venir il trouvera le chemin tout seul.-

-Moi je le cherche de partout et il continue à se cacher.- elle ferme les yeux.

-Il finira un jour par sortir de sa cachette.- je lui pince les joues.

Sandy se comporte d'une façon étrange aujourd'hui, mais bon je sais qu'il y a des jours où on se réveille et on remet tout en question même sa date de naissance.
Moi je suis née en février et des fois quand j'essaie de m'endormir et vous voyez, vous n'arrivez pas car votre cerveau se met à penser à tout et n'importe quoi... à une dispute que vous avez eu en primaire, et votre manque d'imagination pour clasher l'adversaire, un amour au premier regard lors d'un concert de Justin Bieber, une frustration car vous ne vous rappelez plus de ce que vous avez mangé avant hier et on pense qu'on a chopé Alzheimer... Angoisse sur le futur, des scénarios catastrophiques... tant de belles choses qui nous provoquent des insomnies.
Je divague, je me dis que j'aurais bien aimé être née en juillet ou en mai, en été, pendant les vacances, au milieu d'année, ça irait plus avec ma personnalité de fille « moyenne ».

Je ne me considère ni belle ni moche, j'ai des yeux marrons ni trop grand ni trop petit, une bouche ni peu ou trop pulpeuse, je ne suis ni petite ni grande, mes cheveux ne sont ni lisses ni frisés.
Je ne suis ni grosse ni maigre.
Je suis intelligente mais pas non plus surdouée.
Je travaille dur, et malgré mon surnom d'intello je ne me trouve pas si intelligente que ça.

Nath l'est, il a des notes aussi bonnes que les miennes sans vraiment avoir à trop réviser. Il comprend juste tout, très vite. Il est logique. Psycho rigide. Ce qui est vu chez lui comme une qualité, alors que moi je me fais bullier pour ça.
Monde cruel et injuste. Ce que les autres doivent apprendre par coeur, le blond est capable de le déduire. Il excelle dans les matières scientifiques mais aussi en littérature, il a toujours la capacité de comprendre et analyser n'importe quel texte. De trouver l'implicite. Il a une sensibilité que même moi je n'ai pas. Cette empathie. Je ne lui ai jamais dit mais je l'admire. Je suis fan de son cerveau. Surtout il n'en joue pas de ça. Il prend la parole seulement si on l'interroge, il ne fait rien pour se faire remarquer or on ne voit que lui. Fin, eux ne voient que lui. Elles, en particulier. Nath est bon dans tous les sports, tennis, natation, football, et il n'est pas là pour frimer. Contrairement à moi qui n'a jamais eu la moyenne en EPS, j'essaie, et j'essaie mais je n'y arrive pas. Je n'ai aucune endurance, je cours et je crache tous mes poumons après , je nage et je le fais comme une grenouille et on ne me fait jamais de passe au foot ou au basket.
Je vous raconterai un jour la fois où je me suis évanouie.
Il s'en fiche d'être dans n'importe quel équipe, il ne fait pas une fête quand il gagne, il est juste lui.
Il ne fait pas un défilé à la récré, sinon qu'il préfère aller dans un coin avec sa bande d'amis sans vraiment faire attention à ce qui se passe autour de lui.
Ce qui est ironique car tout le monde focalise toute son attention sur lui. Pour diverses raisons. L'idolâtrer, le séduire, le détester, l'envier.
Il y a un tas de rumeurs qui circulent sur lui, des tas, je n'ai jamais, ou plutôt on a jamais voulu être mon amie et me les raconter donc je n'en sais pas plus.
Nathanaël a eu beaucoup de copines, mais je pense que ce sont des relations qui sont nait naturellement, sans qu'il leur coure derrière.

Je parle et parle et oublie l'essentiel, nous avons un DM à rendre en maths. Non, le prof n'a pas fait des binômes aléatoire et comme par hasard je dois être avec Nathanaël. On a choisi avec qui bosser. Sandy m'a forcée à demander à Nath de travailler avec moi et quand j'ai refusé, elle est elle même partie lui demander. Evidemment qu'il a dit oui. Naturellement Sandy s'est mise avec Marlon, ce qu'elle voulait dès le début.
Au fond ça ne me dérange pas plus que ça. Nath est un élève sérieux, soucieux de bien faire et qui apporte des bonnes idées, il ne délégue pas le travail et au contraire sait très bien travailler en équipe. Ce n'est pas la première fois que je fais un travail de groupe avec lui, mais d'habitude on était à 3 ou 4, là on est par binôme. À voir ce que ça va donner demain.

Vous voyez je suis sur mon canapé, où je dors car je vis dans un 20m2, et mon anxiété ne pense qu'à ça. Au cours de maths de demain 8h.
Que peut-être en entrant dans le lycée on va me faire une embuscade. On m'enfermera dans un casier. Ou dans le placard de la femme de ménage. On me fera un croche pattes et je finirai aux urgences. Le club de fan du blond est plutôt intense. Et je nuance mon propos.
J'ai déjà reçu des menaces de mort, des roses noires dans mon casier, et les moqueries auxquelles je suis déjà habituée, mais bon je préfèrerai vivre sans tout ça.
Surtout que j'y suis pour rien moi. Évidemment que je suis parfaitement au courant que Nathanaël est trop bien pour moi, pas besoin de me le dire par écrit ou devant tout le monde à la cantine...
Une grosse victime comme toujours, avec tout ce qu'on a vécu au lycée je comprends très bien pourquoi Sandy se sent comme ça.
Mais c'est risqué de passer des griffes des harceleurs du lycée à celles des playboys du lycée.

Lundi matin, comme d'habitude je ne me suis pas reposée et j'ai des cernes affreuses sous les yeux..
Le début de la semaine est difficile, pour tout le monde, fin les matins sont compliqués pour tous. Les week-ends on se lève à 8h sans peine mais le lundi on est collé au lit.
Je ne fais pas un GET READY WITH ME évidemment de peur qu'on me bannisse de YouTube. Je n'ose même pas publier des photos de moi sur les réseaux sociaux, à quoi bon?
Qu'on me vole mes photos et on fasse des montages d'horreur avec moi. Que les fans de Mr Adams me fassent de la sorcellerie.
J'ai un compte fake, j'ai 17 ans donc oui je suis sur les réseaux même si je n'ai pas d'habilités sociales, une fleur en guise de photo de profil, un nom d'utilisateur en référence avec Justin Bieber, 15 followers plus ou moins.

Loin de Brittany et ses 15,000 abonnés.

Le prof rentre, avec ses lunettes rondes, son crâne chauve, et son ventre gonflé, il ne remporterait pas un concours de beauté mais il est gentil, très empathique et juste.
Il dépose son sac sur le bureau, nous fait signe de nous asseoir. La classe est trop bruyante. Il prend sa craie, et se tourne pour écrire quelque chose au tableau. Il fait un bruit strident.
C'est le signe pour qu'on arrête de parler.

-Alors, maintenant que j'ai le silence on peut commencer. Vous savez vendredi on a fait les binômes pour le travail de début de semestre et qui vaudra un tiers de la note de ce trimestre.
Je ne vous ai pas encore expliqué en quoi consiste le travail. Je vous ai inscris aux olympiades de maths ce week-end par binôme.-le bruit reprend.-s'il vous plaît.-il hausse le ton.-vous allez participer et la note dépendra de votre classement final. Nos prochaines séances seront destinées à vous entraîner, le meilleur binôme aura une récompense, un prix. C'est une surprise vous le saurez le jour venu mais le directeur m'a dit de vous dire qu'il est estimé à plus de 10.000 dollars. Vous autres les jeunes, on ne vous fait marcher qu'avec l'argent. J'espère que ce sera suffisant pour que vous vous impliquiez dans votre travail.-

-Mais, monsieur, on aura jamais le temps de s'entraîner.-s'écrie Brittany.

-À quoi ça vous sert les Tik Tak?-il prononce et tout le monde rit- moquez vous jeune gens, mais vous savez où je veux en venir, vous êtes tout le temps connectés donc vous pouvez vous débrouiller pour réviser en dehors des cours.-

-Je ne sais pas quoi penser.- s'écrie encore Brittany.

-Ne pensez pas, c'est décidé, vous avez vous même choisi vos binômes, maintenant il ne reste qu'à travailler.-

Brittany est avec Abby. C'est un drôle de duo.
Bon moi et Nath, on ne fait pas une si mauvaise équipe et nous sommes assez bons en maths pour gagner, en tout cas je l'espère. Toute la classe a un très bon niveau,  je veux aller dans la meilleure université donc je m'efforce d'autant plus pour avoir des excellents résultats.
Sandy a un sourire d'oreille à oreille. Le plus beau jour de sa vie. Elle se tourne vers moi.

-Emily c'est le signal que j'attendais.-elle rit- mes prières ont été exaucées. Mon mariage va arriver encore plus vite que prévu.-

-C'est l'heure de saisir ta chance, alors-je ris.-le monde est à toi.-

-Ne laisse pas passer la tienne, c'est également ton opportunité.-elle me prend par les mains.-promets moi que tu ne vas pas lutter contre ton destin.

J'hausse les sourcils.

-S'il te plaît, donne toi juste l'opportunité de sentir, de sentir et de ne pas aller en contre de ce que ton cœur ressent.-elle me dit en me fixant droit dans les yeux.

-Jusqu'à preuve du contraire, je suis humaine avec un cœur qui bat.-je blague.

Elle roule les yeux au ciel et s'éloigne vers son chez Marlon, rapidement je sens une présence s'asseoir à côté de moi. Son parfum enivre tous mes sens. Nathanael. Je me  retourne et l'observe. Ses cheveux blonds, mandibule carrée et petite barbe de 3 jours, des yeux marrons qui semblent fatigués aujourd'hui.
Il est beau, pas une beauté à couper le souffle comme Marlon et ses cheveux noirs bouclés, sa peau bronzée et ses yeux verts, mannequin de magazine.

-Salut Ariel, j'espère que tu n'es pas trop déçue de m'avoir comme acolyte, je pense pas être si mauvais en maths...-

-Il y a mieux mais je me conforme avec le deuxième meilleur élève de la classe.-

Il sourit.

-Désolée de te décevoir, cet humble serviteur essaiera d'être un excellent valet. À vos ordres princesse.-il se mord la lèvre. Je ne peux éviter de fixer ses lèvres, pulpeuses et si roses. Moi pour arriver à cette couleur je dois avoir un combo lèvres qui me coûte la peau de f3sse3 et lui, c'est naturel.

-Je ne veux pas me transformer en monarchie absolue, je préfère être  démocratique.-

-Un homme soumis aux sentiments ne dépend pas de lui même.-il chuchote.

-Je ne vois pas en quoi il faut devenir sentimental pour faire des mathématiques.- je blague.

-Je suis un homme qui se donne en corps et âme dans tout ce qu'il fait. Jusqu'à présent on le considérait plutôt une qualité qu'un défaut, mais toi tu es toujours si exigeante.-

-Je ne t'ai jamais rien exigé.-je réponds.-jamais Nath.

-Je préférerai que tu me poses des critères comme ça je peux savoir qu'est ce que je dois changer.-

-Tu ne dois jamais arrêter d'être qui tu es pour attirer une personne. Ça ne devrait pas marcher comme ça dans la vraie vie.-

-Dans la vraie vie?-

-Oui, tu sais dans ces conneries d'amour adolescents où le personnage principale est une geek boutoneuse avec un appareil dentaire et le beau gosse ne la prend pas en compte jusqu'à ce qu'elle ne devienne pas une bombe atomique. Du style moi qui me transforme en Brittany.-

-Ce n'est pas mon style de film mais je trouve que les scénaristes n'ont pas une grande imagination. Le pire dans tout ca c'est qu'ils doivent empocher des millions et des millions en vendant ces scénarios de film Barbie.-

-Si c'est si facile, vas-y toi, invente toi une histoire à succès.-

-Bon, je n'aime pas trop le cinéma mais si tu me le demandes je suis capable de me ruiner pour te tourner un film.-

-Je t'en prie, convaincs moi de tes talents de scénariste .-je fais mine de réfléchir.

- Voyons, moi je penserai à faire une histoire d'amour entre extraterrestres, par exemple.-il dit sérieux et je rigole à haute voix, je rougis car tous les regards se posent sur nous.

-Ce rire, seigneur, je pourrais mourir s'il le faut pour l'entendre tous les jours.-je lui donne un coup d'épaule.-

-Ressasis toi et continue Steve Spielberg.-

-Ah oui, arrêtes de me déconcentrer, je ne sais pas comment je ferai pour faire des maths en t'ayant si près de moi. Je ne peux pas résoudre des équations à côté de ma princesse.-

-Spielberg, vas-y.-je change de sujet.

-Bon, des extraterrestres. Qui vivent dans un univers parallèle où rien ne serait comme ici sur la terre. Une guerrière, style Lara Croft, une vraie aventurière qui combat les méchants, et puis un jour elle tombe amoureuse de son équipier. Un équipier terrien maladroit qui a été adopté par les extraterrestres mais qui est rejeté par la communauté. Voilà une connerie du genre.-

-Bon, ce n'est pas parce que tu as pris des martiens que ça sort des clichés de d'habitude.-

-Je pense que c'est assez innovant.-

-Un amour impossible, wow, quelle originalité.-

-Ce n'est pas impossible pour eux, c'est les autres qui le voient comme ça. L'amour n'a rien d'impossible, aimer c'est une liberté qui nous est donné à tous. C'est le regard des autres ou les autres qui nous limitent. La religion, les préjugés, la société.- il me fixe.

-Je ne te pensais pas si romantique.-

-Je n'aime pas qu'on me catalogue, je suis juste un être humain censé.-

-Un être humain censé, bon j'espère que ce bon sens nous fasse remporter la victoire.- je le taquine.

-Je préfère que mon bon sens me fasse gagner ton cœur, Pinkie.-

Je rougis.

-Mon cœur s'enflamme en voyant mes excellentes notes.-

-Et le prix alors? Je prie pour que ce soit un séjour tout inclus dans un hôtel 5 étoiles, dans la même chambre.- il débite.

-L'espoir fait vivre.-

-Ariel, si je t'avais rien que pour moi dans une chambre. Je ne te laisserai plus jamais repartir dans l'océan, ton père attendra pour toujours.-

-Tu es un pervers.-

-Sincère et honnête, je suis fou de toi Pinkie. Fou...-

-Ça doit être ça oui.- je lève les yeux au ciel.-laisse ces mots doux pour tes fans.-

-Tu ne me crois pas.-

-Je ne crois pas aux belles paroles, je ne crois qu'aux belles preuves.-

-Je changerai l'histoire et c'est moi qui sacrifiera sa voix pour toi, cette belle voix, tu devras vite apprendre le langage des signes.-

-Jn bonheur que tu deviennes muet, ça c'est un acte d'amour, d'ailleurs tu pourrais commencer dès maintenant. Jouons au roi du silence.-

-Je n'aime pas ce jeu.- il me tire la langue et se rapproche de moi,  je m'éloigne jusqu'à me rapprocher dangereusement du mur.
Je rougis comme une tomate.

-Je préfère jouer à te mettre mal à l'aise.-il s'éloigne et je peux enfin respirer. Je n'ai pas eu le cœur qui bat car il s'est approché, pas du tout, c'est son parfum qui me chatouille le nez et de peur de lui etornuer en pleine face, j'ai préféré m'éloigner.

-Je suis allergique à ton parfum, ne confonds pas les choses.-

-C'est pour ça que tu es rouge.-

-Oui-je fais semblant de tousser.-les parfums d'homme me font éternuer et tu as de la chance que je n'ai pas voulu le faire dans ta figure.-

-Elle est si intelligente mais elle ne sait pas qu'on met la main devant sa bouche pour éternuer, mmmm, on va dire que je te crois ce mensonge.-

-Tu es le moins indiqué pour me traiter de menteuse, toi mythomane pathologique.-je le pointe du doigt.

-Moi? Mentir? Mon jumeau maléfique qui a dû prendre ma place...-

-En primaire, c'était tout le temps, tes devoirs qui se faisaient avaler par ton chien. Ton téléphone en sixième a sonné et tu as crié que tu avais mal au ventre au prof pour pas qu'il l'entende. Tu avais une fausse attelle lors du cross du collège pour ne pas avoir à subir la torture de courir 3 kilomètres.- je lui rafraîchis la mémoire. Petit, ce n'était pas le garçon nonchalant d'aujourd'hui, c'était le clown de la classe.

-Pitié, j'avais 11 ans, encore heureux que j'étais un enfant en bonne santé qui mentait comme il respirait. En plus tu devais vachement faire attention à moi pour te rappeler de tout ça.-

-Tu te faisais trop remarqué.- je lui reproche.

-J'étais un enfant, excuse-moi de ne pas être né avec la même maturité que toi.- il tire la langue.

-Si j'avais fait la pitre, on s'aurait peut-être pas autant défoulé sur moi.- je réplique.

Je suis source de moquerie depuis que je m'en souvienne.

-Désolé, de ne pas t'avoir protéger plus à cette époque.- il se rapproche.

Ce maudit parfum et ma réaction allergique qui me provoquent une tachycardie.

-Plus protéger ? Hein?-je demande, étonnée.-Tu as fait quoi?-

-Oooopsss.- il rit.

-Oooops quoi? Encore un coup de ton jumeau maléfique. Il se met dans des sacrés pétrins ce boulet.-

-Pinkie, c'était pourtant si évident.-j'arque un sourcil- tout le monde le savait, je te protégeais. Votre cachette dans les toilettes était connu de tous, j'avais juste menacé toute l'école pour qu'ils vous fichent la paix au moins pendant la récréation. J'étais beaucoup trop petit et maigre pour faire que ces brutes te laisse tranquille pour toujours. Malgré que je n'étais pas avantagé je te jure que je les ai bien amochés.- il sourit, fièrement.

Moi, j'ai faillit m'évanouir. Je le regarde avec les yeux écartés et la bouche ouverte, comme un poisson.

-Nathanael, mais, pourquoi, comment ? Je te jure que je n'en savais rien.-

-Je suis une personne censée depuis que j'étais dans le ventre de ma mère. Tellement plein de bon sens que je suis né à terme et pas prématuré.-il me pince la joue et cette fichue allergie et ses symptômes revient.

-Moi, je suis née par césarienne. Feignante depuis toujours.- je dis en pensant à mon manque d'endurance en sport.

-Une piètre sportive.-

On rigole et on se décide à enfin faire quelques exercices de mathématiques, en silence, chacun de son côté, lui était vraiment concentré, il fronçait les sourcils. Moi je n'arrivais pas. C'est la première fois où je n'étais pas à la défensive avec lui, au contraire.  Nath je le connais depuis toujours sans vraiment le connaître, je méconnais son histoire familiale, ses fiascos amoureux, tout. Or, avec moi il semble lâcher prise, je pense connaître un Nath dont personne n'a accès, ça peut-être aussi une tactique de séduction, je ne sais pas. Les garçons aime te faire croire que tu es spéciale, pour finalement te banaliser en jouant avec toi. Ils sont experts dans ce domaine.

Le cours de maths se termine. On range nos affaires dans le silence, je veux sortir le plus vite possible. Je sens son regard sur moi. Je me dirige vers la sortie mais avant je lui prononce ces mots:

-Merci Nathanaël, au moins pendant 15 minutes j'ai pu avoir la paix et c'est grâce à toi, merci.-

Je pars sans me retourner, et une chose étrange survient, malgré que je sois dorénavant éloignée de lui, mon cœur est accéléré et mon allergie ne semble pas se calmer.
Je ne sais pas comment je vais réussir à survivre à cette tachycardie qui m'envahit quand il est près de moi. Décidément, je dois trouver les médicaments anti allergiques pour calmer ses maudits symptômes.

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