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Chapitre 6/Brittanny

~~~~~~~~~Brittany~~~~~~~~~

J'ai honte de mon comportement de cette après midi. Je n'aurais pas dû m'approcher d'Abby et son ami. C'est juste que je commence à fatiguer de mentir, de faire semblant, de jouer ce rôle. Et toutes ces personnes autour de moi qui m'aiment pour ce que je ne suis pas et ne serai jamais.
Les notes, je n'ai jamais été forcé par mes parents à avoir des notes exceptionnelles, au contraire. Ils nous ont toujours encouragé à explorer notre potentiel et être satisfait de donner le meilleur. Sans pression. Or, nous avons tous les trois étaient motivés à être plus compétitifs les uns que les autres. Ma grande sœur, rejetée par mon côté paternel de la famille, s'est sentie toujours obligée de briller. Obligée d'être la meilleure pour prouver que peu importe ce qu'ils pensaient, elle allait réussir. Elle travaille maintenant dans une importante agence de communication, on ne sait pas où. Moi, enfant du milieu, arrivée au collège mes « amis » ont été attirés par moi comme des mouches. Ils m'ont propulsé à être BRITANNY, du jour au lendemain, tout le monde s'habillait comme moi, savait tous mes faits et gestes, voulaient être près de moi. On me cédait la place à la cantine, on essayait de faire les devoirs à ma place, j'étais devenue « BEYONCE ».
Comme toute ado de 12 ans, je préférais plutôt être l'harceleuse que l'harcelé, la star que la looser, la belle que la bête, la populaire que la mal aimée.
Comme chaque roi qui arrive au pouvoir, on prend goût à la couronne et aux privilèges et on ne veut surtout pas céder le trône. Je me suis battue pour rester cette fille parfaite, populaire et qui n'hésitait plus à marcher sur n'importe qui pour obtenir ce qu'elle voulait.
J'ai décidé d'être la meilleure dans mes résultats académiques, je suis rentrée dans le club de maths même si ma passion c'est la littérature pour montrer qu'on pouvait être belle et intelligente. Je suis la leader des cheerleaders, j'organise des soirées caritatives, je joue plusieurs instruments, je chante, je suis en cours d'art oratoire, je suis devenue la vraie fille parfaite.
Cette fille parfaite qui avait si peur d'être prise pour cible et qui craignait une seule chose, perdre sa popularité. J'ai vite commencé à être méchante, à blesser les personnes autour de moi  et ne plus avoir pitié de personne même pas de mes deux « meilleures amies ». Tessa et Marie me suivent de partout et seraient prêtes à tuer pour moi si je leur demandais, et même si je les apprécie de tout mon cœur je les ai souvent utilisé pour exécuter mes plans machiavéliques.

Emily, cette belle rouquine qui contrairement à moi a été la cible parfaite au lycée. Moquée à cause de sa couleur de cheveux, son poids, sa manière de parler. Tout était prétexte pour lui faire la misère, et la principale responsable de ces attaques à son égard, c'était moi. Emily m'a toujours semblé une potentielle rivale , c'est juste qu'elle même ne s'est encore jamais rendue compte du « don » qu'elle possédait. Sa longue chevelure rousse, son visage angélique, et sa bouche rose pulpeuse, lui permettraient de défiler pour les meilleures marques du monde. Moi, je suis une fille considérée très jolie même si personnellement je ne trouve pas que j'ai un trait de beauté qui me fasse sortir du lot.
Je suis de taille moyenne, mince, chevelure longue et brune, des yeux en amande marrons, un nez et une bouche de taille moyenne, et une couleur de peau matte. Mais Emily son charme est incroyable car c'est une beauté naturelle, unique et pure. Toutes ces qualités physiques j'ai fait un sorte que ça deviennes ses faiblesses.
Sans parler de sa personnalité, discrète, mais charismatique, assez discrète mais excellente élève, je n'ai cessé justement de lui faire la misère pour ces traits de caractère. Ariel comme l'a vite surnommée Nath, m'a transformée en Ursula.
Jalouse, très jalouse de cette belle rouquine qui semble si banale et détestable pour la plupart des personnes du lycée. À exception de Nath.
Nath il a vu exactement ce que moi j'ai vu en elle.
Elle est vraiment parfaite.

Abby, cette belle brune au corps de rêve et tatoué, elle m'a fait également devenir verte de jalousie. Cette fille qui marchait dans les couloirs comme si le monde lui appartenait, avec son air supérieur, ses yeux noirs et son rire narquois. Elle se moquait de nous et se moque encore aujourd'hui. Elle n'a jamais eu besoin d'avoir les meilleures notes, de s'inscrire dans tous les clubs du lycée pour être aimée. Elle a ce « je ne sais quoi » qui fait que quand elle arrive, on succombe à son charme. Abby s'en moque d'être populaire ou détestée. Les gens la craignent plus qu'autre chose. Moi je me suis également donné la tâche de la faire encore plus dangereuse aux yeux de tous. J'ai répandu des rumeurs, son frère est en prison, son père dans un gang, sa mère est une addicte, elle couche avec tout ce qui bouge, des rumeurs qui se sont propagés dans tout le lycée et qui ont contribué à son image de « bad girl ».

La réalité c'est que je ne suis qu'une petite fille sans vraie confiance en elle, qui vit pour l'attention et l'approbation des autres. Je n'ai pas de vraie identité. Je laisse mes désirs de côté pour être ce que la société et le lycée veulent que je sois.
Britanny déteste les mathématiques malgré les trophées remportés par le club. Britanny préfère lire des livres plutôt que de danser. Britanny ne veut pas devenir top modèle ou une riche femme d'affaires, elle veut être professeur de littérature. Britanny n'a jamais vraiment souhaité avoir cette voiture flambant neuve qu'elle a supplié à son père d'acheter pour être vraiment « THE GIRL ».
Britanny veut aussi manger des frites et des hamburgers à la cafétéria mais elle se doit de prendre une salade pour ne pas perdre la figure.
Britanny souhaite devenir comme son frère Kamil, une personne naturellement gentille et respectée. Kamil est un excellent élève pourtant il ne veut pas être ingénieur ou astronaute, sinon professeur d'EPS.
Kamil ne se vante pas parce que la famille de son père est aisé, il préfère rester simple.
Kamil ne se prend pas la tête et Kamil est aimé pour ce qu'il est.

Ce rôle elle devra l'interpréter longtemps. La plupart de gens de son lycée iront à la même université, une des plus prestigieuse de l'état.
Elle se dit que finalement elle pourrait s'y habituer.

A la sortie des cours ce vendredi après s'être assurée que tous étaient partis, elle décida de chercher Abby. Elle a sorti son livre préféré pour lire un de ses meilleurs poèmes « Le spleen » de Charles Baudelaire. Elle adore la poésie et surtout Baudelaire.
Cette mélancolie et cette rage de vivre qu'il décrit si bien. Sa frustration suite à un idéal non réalisé, ce sentiment tragique qui écrase le poète.
Baudelaire qui exprime ses sentiments et son mal être suite à une société qui ne le comprend pas.

« Quand la terre est changée en un cachot humide ».

-« Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit »-

J'ai levé les yeux et j'ai croisé le regard émeraude, d'un homme, un bel homme. Les cheveux frisés en pagaille j'imagine qu'il a une manie de passer sa main dans ses cheveux. Il est immense et tatoué. Il est vêtu entièrement de noir et tient une cigarette dans ses lèvres. Ni trop maigre ni trop gros. Son visage taillé par une fine barbe qui lui donne un aspect strict. Il n'est absolument pas mon style. Moi je ne suis pas fan de bad boys aux yeux verts, cheveux bouclés et tatoués. Je préfère les blonda, ni trop ni trop petit, aux yeux verts et au caractère soumis. Je ne comprends pas ce côté masochiste des filles de vouloir être en couple avec des mecs qui nécessitent plus un suivi psychologique qu'une relation.

-« Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croirait qu'il guérirait à côté de la fenêtre » N'importe où hors du monde.
Nous les humains, on voudrait être voyager ailleurs, hors de chez soi. Ce sentiment qu'on serait mieux ailleurs, dans une autre ville, dans une autre ville, ayant un autre métier. Nous sommes éternellement insatisfaits. On croit toujours que c'est moi chez les autres ou que les autres ont une meilleure vie, mais nous sommes tous en réalité, vides.-

-Baudelaire voulait trouver cet endroit où il se sentirait satisfait de sa vie. Mais au fond il savait qu'il ne le trouverait pas. L'espérance était morte.- il répond me fixant droit dans les yeux.

-On est tous un peu pareil, sauf que nous n'avons pas le courage de nous l'avouer. Il avait au moins la vertu d'être honnête « avec mon talent désagréable, je voudrais mettre l'humanité entière contre moi. Je vois là une jouissance qui me console de tout ».-je réponds sans lever les yeux de mon livre, intimidée.

-Un vrai salop-

-Je ne te permets pas-j'ai répondu offusqué.

-Il n'a pas le surnom de « poète maudit » pour rien.-

-Moi je le trouve très émouvant, un type très malheureux qui vivait un grand chagrin. La tristesse a tendance à se manifester par la colère- je le fixais maintenant.

-Il était parfaitement conscient que ce sentiment de « spleen » nous le partageons tous donc je ne vois pas pourquoi il s'obstinait à être un sale type. Les mauvais tours de la vie ne sont pas une excuse valable pour foutre la misère aux autres-

-Il était peut-être trop occupé à sortir de sa misère pour se préoccuper de celles des autres.-

Il rit pour la première fois et ses deux fossettes me font rougir.

-Tu avoues alors que c'était un égoïste- il rit

-Je n'ai rien avoué du tout, laisse ce pauvre homme reposer en paix- je ris aussi.

-Si Baudelaire avait eu le plaisir d'entendre ce rire je crois que la vie aurait eu finalement un peu plus de sens pour lui- il me fait un clin d'œil.

Voilà le playboy que j'évite à tout prix.

-Il vaut mieux que tu lui laisses le don de la poésie, pas doué du tout avec les mots- je ris encore.

-C'est exactement ce qu'Abby m'a dit, tu devrais me prêter ce livre pour que je puisse apprendre un peu- il hausse les épaules.

-Abby? Elle est là?-il acquiesce- Tu peux me conduire vers elle? Je dois lui parler.

-Avec plaisir madame la poétesse.- il me tend la main et je l'ignore. Ce n'est pas mon style comme j'ai déjà dit.

II fait mine de rien et nous avançons vers Abby en parlant de mon cher Baudelaire et ses mille défauts. Je me sens un peu honteuse et en colère par rapport aux suites des événements. Abby a été une garce défendant son sans doute amis avec bénéfices, j'ai fait une remarque un peu déplacée et monsieur le diva a voulu me blesser en retour. Zéro intelligence émotionnelle, voilà pourquoi je les évite. J'ai obligé Abby à m'emmener vers ce fameux Sheep, je lui ai menti sur mes intentions.
La seule chose que je veux c'est le remettre à sa place et l'envoyer voir une psy car c'est le typique mec frustré qui a dû avoir une vie de merde et qui est en colère envers la terre entière. Mais moi je ne vais pas me laisser humilier comme ça. Je ne suis pas une de ces pigeonnes qui trouvent ce comportement agressif mignon, j'ai surtout eu envie après choc de le frapper là où ça fait mal.
Je compte le faire vendredi. Il s'en souviendra de moi, car moi aussi je sais taper là où ça fait mal. Et je ne suis pas du style à me laisser humiliée, je suis celle qui humilie. Abby est l'exception car c'est une gentille garce au fond. Bien au fond. Mais elle l'est.
Son ami le poète c'est une autre histoire, celui qui se croit supérieur car il connaît deux trois citations d'un livre. Ce nigaud n'a même pas dû avoir son brevet.
J'en ai assez des mecs comme ça, mon père m'a toujours traitée comme une princesse et je n'en accepterai moins des garçons. Je suis particulièrement exigeante et exécrable avec le sexe opposé.
Je n'ai pas couché avec le copain de Marié comme Abby croit, c'est lui qui a inventé ces rumeurs après que mes contacts privés lui aient cassé le nez après que j'ai appris qu'il l'a trompée avec la terre entière. C'est un autre mec beau qui croit que le monde lui appartient. Je ne les supporte pas. Ma seule erreur sur cette question a été Nath parce qu'il semblait vraiment différent aux autres. Lui il est encore plus fort que moi pour jouer la comédie.
Et il doit payer tout comme ce Sheep qui a fait semblant de s'intéresser à mon livre pour pouvoir tremper son biscuit. Je me suis peut-être un peu laissée avoir. Le meilleur ami d'Abby ne peut-être qu'une brute. C'était sur. Deux marginaux mal aimés de leurs parents avec des gros problèmes d'ego.

En parlant de parents, j'ai un dîner avec ma mère et son nouveau mec. Andrew, 55 ans, divorcé et pas gâté physiquement.
Ma mère et ses problèmes de confiance en elle, la font mettre en couple avec n'importe quel vieux qu'elle trouve sur Tinder. Des hommes à la réputation douteuse qui profitent d'elle. Chose qui énerve mon père qui craint qu'un jour elle fasse venir un psychopathe dangereux. C'est pour ça qu'il a voulu récupérer notre garde, encore une autre dispute qui m'a terriblement affectée. Il s'inquiète maintenant des choix bizarres de ma mère pourtant pendant leur 15 de relation il n'a jamais songé à l'emmener se faire soigner. Au contraire il a toujours minimisé ses traumas.
Mon frère malgré son caractère pacifique en a eu marre de tous ces beau-pères encore plus bizarres les uns que les autres. Il est parti. Moi je m'en fiche un peu, je reste polie et je suis plutôt appréciée. Pour avoir l'amour de ma mère la plupart me font pas mal de cadeaux que j'accepte volontiers.
Je n'ai pas très envie de sortir ce soir mais je lui ai promis et elle est assez comme ça, elle mérite ce dîner au restaurant le plus cher de la ville. Je ne sais même pas comment son nouveau gars a pu avoir une table. Ça doit être un autre politique.

Je prends le temps de me mettre sur mon 31. La situation la mérite. Encore un autre événement pour me vanter lundi. Je ferai bien des photos à publier sur les réseaux. J'utilise les petits amis de ma mère pour me vanter de ma vie de princesse. Ils n'ont pas à savoir que ces relations tournent souvent au fiasco. Une fois prête, je retrouve ma mère dans sa chambre. Elle est si belle et tellement jeune qu'on pourrait nous prendre pour des sœurs. Elle est toujours bien habillée et parfaitement maquillée. Elle accorde plus d'importance à son apparence que moi.

-Tu es superbe-

Elle me fait un bisou sur le front.

-C'est toi, mon ange-

-Tu es vraiment magnifique, maman. Vraiment-

Elle rougit.

-Andrew est super, tu verras, tu l'apprécieras-

-Est ce que toi tu l'apprécies réellement même ?- je marmonne dans ma barbe.

-Hein?-

-Non, je disais que j'imagine que c'est une bonne personne. Même si je pense que tu aurais dû le connaître mieux avant de te mette en couple-

Elle grimace.

-Mon ange, il travaille avec moi depuis des années, c'est juste que je ne lui avais jamais laissé l'opportunité de commencer une amitié avec moi-

-Avoir une relation avec ton collègue de travail ne me semble pas une bonne idée-

-Pourquoi ? Tu penses que ça ne va pas le faire et on terminera dans des mauvais termes?-OUI!- je pensais que tu étais heureuse pour moi, Bry.

-Je le suis c'est juste que je ne veux pas que tu souffres-

-J'ai souffert toute ma vie, je pourrais le surmonter- c'est pour des remarques comme ça que je veux la trainer chez la psy.

-Il est temps d'arrêter de souffrir, maman.-

-Ne t'inquiète pas Bry, je gère vraiment. Pour une fois je pense avoir trouvé un homme bien, qui me respecte et mr comble d'attention.-

-C'est tout ce que je te souhaite. C'est ce que tu mérites. Je veux que tu le comprennes que toi aussi tu mérites d'être aimé correctement-
Je lui fais un câlin.

-C'est ma fille adolescente qui me conseille dans mes histoires d'amour. C'est inédit. Au secours la maman !-elle blague.

-Moi je m'y connais avec les garçons. D'ailleurs si cet Andrew s'avère être un con, il aura affaire à moi- je serre les dents.

-Promis, je te laisserai te venger.-

Beaucoup de fois après les relations ratées de ma mère je me débrouille pour tourmenter ces abrutis. Des roses noires. Pneus crevés.

-Maman, tu sais que je ne ferai pas de mal à une mouche. Sur ça je suis comme toi, beaucoup trop conne pour faire payer les gens- je mens.

-Et je suis fière de toi pour ça. La vie se charge de donner à ces personnes qui profitent de notre gentillesse ce qu'ils méritent.-

Ma pauvre mère. Si naïve.

-Ils sont vieux , moches et très laids. La vie les a assez punis comme ça-

Nous rions.

-Tu es extraordinaire ma fille. Je suis tellement heureuse de t'avoir et que tu sois toujours là pour moi. Tu ne sais pas à quel point je suis fière de toi.-

-Toujours pour ma petite maman.-

-Ta mère qui t'a passé ces gènes de naine.-

-Tu m'as déçue sur ce coup maman.-

-La génétique t'as joué un mauvais tort ma fille-

-Je ne peux pas non plus trop me plaindre, je suis une création parfaite maman. Ce que toi et mon père vous avez réussi le mieux.-

-Tous mes enfants sont superbes.-

-Parce qu'on te ressemble.- je souris.

-Parce que vous êtes le fruit d'un grand amour.-elle ferme les yeux.

Le sujet « mon père » est encore très sensible.

-Il arrive quand Andrew ?- je change de sujet.

-Il avait trop de travail. On le rejoint là bas.-

-Ce n'est pas très romantique maman.-

-Je suis trop vieille pour qu'on vienne me chercher en limousine et on me tienne la porte.-

-Et ben pas moi. C'est la moindre des choses. En plus pourquoi il travaille encore si vous êtes dans la même boîte et toi ça fait longtemps que tu as quitté le travail ?-

-Il est responsable et méticuleux sur son travail.-

-Mais pas galant du tout. Il perd des points.-

-Il va se rattraper.-

-J'espère car je l'attends au tournant maintenant.-

-Bry, tu vis encore d'amour et d'eau fraîche._

-Moi je ne crois pas en l'amour maman sinon en l'affection et les bienfaits que deux êtres peuvent
s'apporter. L'amour est comme tout, un business-

-On en reparlera dans 5 ans.-

-Marché conclu-

Nous prenons la route vers le restaurant. Andrew n'est toujours pas là. Monsieur est pris dans les embouteillages. Il arrive dix minutes plus tard.
Il est assez charmant. Grand, musclé, un visage fin avec des beaux yeux bleus et une barbe blanche qui lui donne un charme. On lui pardonne son retard. Après nous être présentés on rentre dans le restaurant. Le personnel est au petit soin, ils semblent le connaître et il doit avoir un rôle important car il lui lèche presque les bottes. Littéralement.

-Ta mère ne fait que parler de toi Brittany. Brillante, gentille et charismatique. Tu es son trésor.- il sourit et on peut voir les plis au coin des yeux.

-Merci.- je réponds, gênée.

-Je t'en prie. Je suis tellement ravi que tu sois là pour épauler ta maman. C'est formidable.-

-Je serai toujours là pour la protéger.- je réplique.

-J'en suis convaincu.-

On commande. Notre nourriture est rapidement servie. On discute enfin surtout eux deux. Ma mère est heureuse. Andrew est dans les relations publiques pour les politiciens importants de la ville fin c'est ce que j'ai compris. Il a deux fils, qui ont suivi ses pas. Il vit seul dans un quartier très chic. Il aime beaucoup trop le vin et parler de lui mais sinon il est plutôt agréable. Il écoute attentivement ce que ma mère dit, lui sourit, lui tient la main. Ils sont mignons, je l'avoue.

J'observe. Je me méfie encore. Je ne suis pas si facile à convaincre et j'ai croisé assez de menteurs  comme ça. La soirée se termine. Ils se font un bisou et je détourne le regard. On se dit au revoir et moi et ma mère prenons le chemin de retour à la maison.

-N'est-il pas fantastique ?- ma mère sourit.

-Ça va, il se comporte comme tout homme devrait le faire. Rien d'exceptionnel.-

-Tu es dure.-

-Et toi trop conformiste maman.-

-Chérie, la perfection n'existe pas.-

-Ce n'est pas une raison pour se contenter du minimum.- je hausse les épaules.

-Andrew est différent.-

-Ce discours je l'ai entendu beaucoup trop de fois.-

-Laisson lui le bénéfice du doute. En réalité on reste des etres humains, il va gaffer, être maladroit et ce n'est pas pour ça qu'il sera mauvais pour autant.-

-Demande toi s'il serait aussi indulgent si c'est toi qui fait des gaffes. Les hommes sont si égoïstes.-

-Les humains en général, l'important ma fille c'est de reconnaître qu'on se trompe, c'est ça qui détermine notre qualité comme personne et pas nos bêtises.-

Je pense à ce fichu Sheep et son attitude totalement contradictoire et loin des paroles de ma mère. Lui il s'est vite permis de me juger. De m'humilier. Comme si lui n'était pas un fumeur de mari.... qui aime traîner à rien faire avec Abby. Comme s'il n'était pas un mec à femmes. Un tombeur. Un pervers. Un idiot.

Je n'ai qu'une hâte et c'est d'être demain pour pouvoir lui rendre la pareille.

Qu'il comprenne que moi je suis douée avec les mots et surtout spécialiste de ceux qui font mal...

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