Chapitre 14| Emily
—Emily—
Il sourit. Ce con me sourit pendant que moi je suis en train de perdre le souffle, de perdre l'âme, de tout perdre. Il vient de tout me prendre. En un millième de seconde il s'est approprié de 17 années de ma vie. Je n'avais jamais pensé à ce scénario, jamais. Je ne l'ai vraiment pas vu venir. Nathanaël me suivait de partout mais je l'ai toujours vu comme un jeu, rien de sérieux, il aimait m'embêter. Point. Puis ces derniers jours on s'est rapprochés, on est resté des heures à se parler à Starbucks, on s'est envoyé des messages, on a eu notre première vraie dispute et notre première vraie réconciliation. J'ai découvert un autre visage de Nath, celui du mec impulsif, qui n'est pas toujours passif à tout ce qui se passe autour de lui, qui se vexe, qui se fâche et qui boude. Un Nath protecteur et réfléchi. Mature, bien plus mature que ce que je croyais.
Ce soir je n'ai pas eu l'impression qu'il se soit moqué de moi, au contraire. Il était plus sérieux que jamais. Je viens de me rendre compte que depuis quelques jours, les choses avaient pris un autre tournant. Ce n'est plus l'agaçant Nath et sa drague à 2 balles, c'est Nathanaël, l'homme impulsif, intelligent et mature. Ça y est, il m'effleure les lèvres et ça devient le meilleur homme du monde. Je suis contaminée comme toutes les autres. Et ça que je n'ai eu le droit que à un millième de seconde, ça durait un peu plus et je tombais raide morte devant lui.
C'est pas croyable ce qui m'arrive. C'est comme si en quelques jour, ma vie était devenue un roman, un cliché, une parodie des comédies romantiques de NetFlix. J'ai eu deux copains antérieurement, et oui on s'est embrassés mais plus comme un protocole. Un bisou pour se dire bonjour, au revoir. Je n'ai jamais ressenti le besoin de les embrasser, de les toucher ou d'être plus intimes avec eux. Les choses se faisaient naturellement et ça me convenait. Mes émotions étaient contrôlées. C'était ni nul ni wow, c'était bien. Et je n'ai pas eu l'impression que ça les gênait plus que ça. C'est sur que j'ai pas eu des relations fougueuses ou l'un ne pouvait pas se décoller l'un de l'autre, comme Darla et son gars qui se mangent la bouche à chaque fois qu'ils se voient. Moi je suis pudique et en plus j'en ai jamais eu envie. Pas que je sois lesbienne, bi ou asexuelle, jusqu'à présent j'aime les garçons et j'ai été contente de mes relations passées. Je n'avais pas de grande expectative non plus en question de couple. Je ne rêvais pas le soir d'un mec canon et je ne me faisais pas de scène triple X dans ma tête, je ne redoutais pas ce moment mais je ne le cherchais pas non plus. Mon premier copain je l'ai rencontré en cours, je me suis retrouvée dans la même classe qu'un petit brun aux yeux turquoises et taches de rousseurs dessinées sur son pale visage. On était très investi dans l'école, son père était propriétaire d'un concessionnaire et sa mère, femme au foyer. Il était très aisé. Je lui plaisais, pour moi c'était mon style, intelligent et gentil, on est resté ensemble pendant 6 ou 7 mois. Il est parti dans une école d'informatique, très très chère suite au décès de son père. Je ne l'ai plus jamais revu. Selon les rumeurs il est en pleine transition pour devenir une fille transgenre. Je suis contente pour elle. C'était une personne incroyable. Je me souviens qu'on s'embrassait pendant la récréation et c'était limite chronométré, c'était tellement naïf et maladroit. Autant lui que moi on était plutôt des amis qui ont appris à embrasser ensemble, qu'autre chose.
C'était pas l'amour fou quoi, mais ça m'allait car moi je ne voulais pas vivre une relation à la 50 shades of grey.
Ensuite, je suis sortie avec un autre gars, mon voisin, il était plus âgé que moi. Il m'a écrit 2 ou 3 chansons et ça avait suffit à me charmer. Il était bien plus passionnel que le premier mais c'était pas pour autant un Casanova. On s'entendait bien ensemble, on s'est jamais mis officiellement en couple non plus. Il vivait à côté de mes grands-parents, chaque fois que j'allais en vacances on fricotait ensemble. On se retrouvait, il venait chez moi et on discutait jusqu'à tard le soir, de manière maladroite on se faisait 2 ou 3 bisous. Avec le temps ces bisous ont donné lieu à des caresses plus intimes, jusqu'à ce que je perde ma virginité un soir alors qu'on se tripotait chez son meilleur pote. On a eu l'occasion de le refaire 2 ou 3 fois de plus. Et tout naturellement, ça s'est fini. Fin, j'ai perdu l'intérêt. On s'entend encore très bien et il m'écrit encore des chansons mais je lui ai fait comprendre que ça y est, ça allait nous mener nulle part cet idylle clandestin. Sans regrets. J'ai ressenti beaucoup de choses avec lui, j'ai vécu beaucoup de premières fois, or j'ai l'impression que rien de tout ça compte finalement. C'est passé, j'ai pris du plaisir, mais sans plus. Je mourrais pas d'envie de recommencer et ça me gênait pas de le refaire. Je m'en fichais. J'étais indifférente. Tout s'est déroulé si naturellement que je n'ai jamais eu à y réfléchir ou à le ressentir de trop. Rien d'extraordinaire. Quelque chose qui devait arriver un jour ou l'autre dans la vie d'une femme. Comme perdre sa première dent de lait. Faire sa rentrée en 6ème. Avoir ses règles et des vergetures.
Je ne rentrais pas chez moi pour rêvasser sur ces moments intimes passés avec eux, ça n'avait pas plus impacté ma vie que ça, la preuve c'est fini et ça ne m'a fait ni chaud ni froid, peut-être parce qu'on est resté en bons termes, je ne sais pas. En tout cas, ça fait longtemps que je suis dans l'abstinence et ça ne me frustre pas. C'est pas des choses dont je discute avec Sandy d'ailleurs, elle a su que j'ai eu des relations intimes, comment ça a commencé et comment ça s'est fini. Mais rien d'autre car en réalité il n'y avait absolument rien à dire.
C'est comme elle avec Logan, j'ai su le début et la fin, et les détails sont trop évidents pour les demander. Elle contrairement à moi est très ouverte à l'heure de parler des garçons qui lui plaisent mais en vérité j'en sais pas plus que ça.
Je demande pas non plus.
Voilà mon cerveau a commencé à divaguer dans tous les sens et ça c'est inhabituel. Un bisou ça ne fait pas cogiter comme ça, en tout cas ça ne m'était jamais arrivé. Même la première fois. Mais maintenant plus je me dis de ne pas en faire toute une histoire plus j'y fais toute une histoire.
Je ne contrôle plus rien.
Je le regarde et il est lui aussi perdu dans ses pensées. Il vient de passer sa main dans ses cheveux donc ils sont un peu ébouriffés. Il a quelques cernes. Il est beaucoup trop beau.
Je dois le fixer comme une psychopathe, mais je n'arrive pas à détourner le regard.
-Ces relations t'ont surtout appris de la théorie, car c'est ce soir princesse que je viens de commencer à t'enseigner la pratique.- il parle en regardant loin devant lui.
Je rougis. Effectivement.
Il se trompe sur toute la ligne. Jusqu'à présent je n'avais même pas les bases, on dirait. Je suis plus que débutante dans tout ça. Je ne maîtrise absolument rien.
-J'ai pas ton expérience moi.-je dis vexée.
-Je sais.- il dit, paisible.
-Je n'ai pas embrassé toutes les bouches des mecs des États Unis.-
-Je sais.-il répond.
-Je n'ai pas couché avec tous les garçons de la ville non plus.-
-Je le sais.-
-Je ne passe pas ma vie à parler avec des garçons sur les réseaux ou à les stalker. -
-Je le sais, Emily.-il fronce les sourcils.-je le sais très bien. Maintenant dis moi où tu veux en venir?-il me regarde.
-Qu'un gars qui a embrassé plus de meufs que Leonardo DiCaprio, ne devrait pas faire de bisous sur la bouche à une fille qui peut compter avec ses doigts les mecs avec lesquels elle a pu parler dans toute SA VIE.-j'accentue mon charabia.
-Et pourquoi ? Qui l'interdit ?-il me fixe. Et je vais faire encore une crise d'anxiété.-Est ce que je vais être puni par la loi? Est ce que c'est un péché? Une insulte?-il me dit en souriant.
-Oui, oui et oui. Ça se fait pas et tu le sais.-
-Moi je ne suis au courant de rien moi, quand j'ai décidé de faire un bisou à cette fille je l'ai fait parce qu'elle me plaît et pas parce qu'elle a ou n'a pas d'expérience avec les garçons.-
-C'est pas bien, c'est tout, Nathanael.-
-Si c'est un péché j'irais moi même au ciel demander pardon à Dieu, parce que ce baiser princesse, ce bisou c'était tout ce qui a de bien dans ce monde. Je t'interdis de dire que ce n'était pas bien car on est conscient que c'est faux.-
-C'est facile pour toi.-
Il rit. Il se fout de moi en plus.
-C'est plus facile en effet, moi je n'ai pas eu les joues comme deux tomates ou encore je n'ai pas failli faire un AVC, et je ne suis pas non plus partie dans une deuxième dimension. Je sais mieux gérer mes émotions, c'est clair.-il me pointe du doigt-tu aurais dû te voir princesse. Tu as fais les yeux de biche et tu as ouvert la bouche comme un petit poisson. Ce n'est plus Ariel c'est Bambi maintenant.- il rit à gorge déployée.
-Voilà pourquoi c'est pas bien, parce que tu te moques de moi.-je boude.
-Archi faux, je me moque pas, je constate. Des faits. Et tu ne peux pas les contredire parce que j'ai tout vu, Bambi. J'aime ce visage expressif que tu as, je l'aime.- il me pince les joues.
-Je te déteste, je te déteste.-je répète en furie.
-Tu me détestes, oui, c'est ma bouche que tu aimes.-il me lance un bisou.-attrapes. J'aimerais t'en faire un autre mais ce serait dommage que tu crèves dans ma voiture. Je m'en remettrai pas.-
-Espèce de bandit. Je t'interdis de jouer avec moi.-je crie, énervée.
-Je ne joue pas avec toi, Pinkie. Pourquoi est ce que tu dis ça?-
-Parce que c'est vu et revu le bad boy qui parie avec ces copains sur le fait qu'il pourra devierger la petite intello de service en moins d'un mois. Ou encore le bad boy qui n'arrive pas à accepter d'être recaler et persévère avec l'intello jusqu'à s'en lasser.-
-Emily, est ce que je suis un bad boy?, définis moi ce qu'est un bad boy selon toi et les idées reçues des gens.-
-Behh, tu es beau, mystérieux, intelligent, populaire avec les filles, énigmatique. Un cliché a toi tout seul.-
-J'accepte tous ces compliments mais n'oublie pas que je suis intelligent, toujours des A+, je ne cherche pas à me montrer en faisant un sport qui ne me plaît pas ou en restant avec des gens qui ne m'intéressent pas. Je ne provoque pas de bagarres chaque semaine, et je suis très peu allé chez le proviseur. Si tu regardes bien tu n'es pas sur une moto mais plutôt dans une vieille Honda.-
-Je suis convaincue que ce n'est pas bien, ça ne peut pas être bien...-
-Qu'est ce qui est bien dans ce monde? Est ce que le bien existe? Le bien c'est de devenir prêtre ou nonne et être dans le célibat à vie, c'est ça le bien?
L'amour n'est pas une question d'éthique princesse. C'est juste une question.- il me caresse le nez.-une question dont on est pas obligé de trouver la réponse.
Il me prend dans ses bras, et moi je me laisse faire telle une marionnette. Il me serre fort, et son parfum, son odeur, envahit tous mes sens. C'est une sensation indescriptible. C'est vouloir le serrer davantage contre moi au point que nos corps n'en fassent plus qu'un. C'est avoir le cœur qui bat à fond la caisse, les mains moites et la tête ailleurs. Que nos cœurs commencent à battre en même temps, que son corps soit pour moi un refuge, un havre de paix. Mon foyer. Je sens ça et bien plus encore. Ma tête est posé sur son torse, je suis encore assise sur le siège passager, je vais avoir un torticolis mais je m'en fiche. Il me serre fort en me tenant par les épaules, et il s'amuse à caresser mes bras. Avec ses longs doigts et sa grande main de géant. Je l'entends respirer. Il m'entend respirer. C'est ridicule car je suis trop vieille pour agir comme si j'avais 14 ans, mais mon cœur ne veut plus être raisonnable.
Je pourrais rester dans cette position toute ma vie et c'est dur de l'admettre mais c'est vrai.
Mais je fais un effort pour m'éloigner et revenir à ma place. Je souffle. Je souffre. Je sais plus.
-Tu vois Pinkie, ça ne s'explique pas, on le ressent.-il assure.
-Je n'ai rien senti du tout, ne sois pas arrogant.-
-Madame s'est blottie contre moi comme si j'étais son doudou et elle ose nier les faits accomplis. Je dois commencer à te filmer, parce que tu es trop têtue.-il me dit en me tenant les mains.
-Je vais t'envoyer tes caméras en pleine figure.-je lui fais un signe de tête.-tu as trop pris la confiance. D'ailleurs j'aimerais savoir comment tu as su où je travaille...
-Je ne vais pas donner mes sources. Tu dois plutôt me remercier car je suis sûre que cette blondinette va maintenant te foutre la paix.-
-Je ne t'ai rien demandé, arrête de faire ton superman et ensuite vouloir que je te lèche les bottes pour des trucs que je ne t'ai jamais dit de faire. Je n'aime pas ça. Si tu fais quelque chose en attendant quelque chose en retour il vaut mieux rien faire.-je dis sérieusement.
-Tu as tout à fait raison. C'est maladroit et égoïste de ma part faire ça, je suis désolée.-il me fait un bisou sur la main.-tu me pardonnes, princesse?
-Seulement si tu ne le refais plus. Moi je prends des actions pas des paroles.- je le pointe du doigt.-je te l'ai répéter des dizaines des fois.
-Hey Pinkie , je ne suis qu'un homme je ne peux pas tout retenir. Tu n'as pas de couleur ou matière préférées. Tu aimes manger de tout, tu ne bois pas de boissons gazeuses ou de café. Tu travailles comme serveuse dans un hôtel restaurant 2 étoiles. Tu es la première de la classe. Et tu vis seule dans 20m2. Avec le temps je continuerai à stocker des informations.
Petite tu étais beaucoup trop prétentieuse, tu allais tout le temps te plaindre parce que j'avais des meilleures notes que toi.-
-Normal, Mme Rolland ne comptait pas bien mes points et n'était pas du tout objective. Elle ne m'aimait pas, c'était toi et Brittany, ses chouchous.Donc j'ai eu raison de me défendre. C'est important le cm2, tu sais?-
-Effectivement très important, mais ça m'énervait que tu pleures car tu avais seulement un A-. C'est pour ça j'ai commencé à faire exprès de donner des mauvaises réponses, pour que tu restes la première de la classe.- il dit comme si de rien était.
Je rougis.
-Tu rigoles j'espère?-il nie de la tête.-mais c'est de la folie ! Voilà tu m'as laissé gagner, c'était pas juste. Pas juste du tout.
-Elle m'aimait trop donc elle me mettait quand même des A, ça va j'ai survécu, en plus c'était mon choix, je ne voulais pas que tu pleurniches comme un gros bébé.- il se moque.
-J'étais frustrée, ok? Toi tu étais trop occupée à faire le clown et tout le monde t'aimait. Moi je n'avais que ça les bonnes notes. Donc c'était totalement justifié.-
-Oui Pinkie, je comprenais ton chagrin juste je voulais que tu ne le fasses plus. Et je ne regrette pas.- il me pince le nez.
-C'est trop tard pour le regretter de toute façon, tu as triché, c'est tout. Je ne te fais plus confiance, tu peux encore refaire la même chose, et moi je me crois meilleure que toi.- je dis.
-Maintenant c'est chacun pour soi. C'est Berkeley qui est en jeu ma princesse. Je dois sauver ma peau.-il me fait un clin d'œil.
-Je n'y crois pas.-
-Je suis meilleur que toi en maths et en physique chimie. On va comparer nos notes lundi et tu n'auras plus de doutes.-il dit sur de lui.
-En espérant que tu viennes en cours.-
-Je serai là Pinkie, je ne sèche pas les cours pour faire la grasse matinée, j'ai des raison valables. Je travaille moi aussi. Et je dois travailler dur si j'espère un jour te faire quitter ce travail de serveuse.- il me caresse les mains.
-J'adore mon taff. Je ne veux pas être femme au foyer.- je m'écrie.
-Tu ne devrais pas te donner autant de mal, c'est ce que je veux dire.-il dit, en me fixant.-tu as beaucoup trop de responsabilités.-
-Au moins ça m'a fait mûrir plus vite.- je rétorque.
-Tu ne devais pas mûrir trop vite, tu devais juste vivre ta vie d'adolescente, princesse. Il ne faut pas normaliser cela.- il plisse les yeux.- en ce moment la plupart des gosses du lycée sont en train de se bourrer le bec dans une big fête et toi tu es là à servir des gros bougs impolis et supporter des humiliations de cette blondinette cruelle.-il me prend les mains.
-Toi aussi tu devrais être dans une de ces fêtes...-
-J'évite ce genre d'événement Pinkie. J'ai mieux à faire, si je veux me bourrer le bec je le fais chez moi avec Marlon dans mon salon. Au moins je suis sûr que si je fais le clown, il ne va pas m'afficher sur Instagram.- il ricane.
-Moi je ne comprends pas pourquoi s'infliger cette souffrance. À quoi ça sert de boire si on sait que ça va nous faire du mal?- je réplique.
-L'humain est maso, je pense qu'on ne pense pas aux conséquences. On le fait et on oublie ce qui va arriver après. C'est comme vous les femmes qui souffrez atrocement lors de l'accouchement mais pourtant vous continuez à avoir des enfants. Ça s'applique à tout dans la vie.- il me dit, en me faisant encore un bisou sur la main.
-Je compte me torturer 4 fois alors...-il ouvre les yeux.-je veux avoir quatre enfants. Un chiffre pair. Parfait. Une grande famille.-
-Princesse, tu vas me faire trop travailler, je pense qu'on en reparlera dès qu'on aura le premier.- il me dit d'un ton dramatique.
-Je suis têtue, blondinet.- je lui fais un clin d'œil.
-Et moi je fais tout ce que tu veux.- il soupire.-je serai là demain ce soir, Ariel. Et chaque week-end dès que tu sortiras du travail. Et ce n'est pas une question.-
-Fiche moi la paix, je t'ai dit.-je m'exaspère.
Je veux éclaircir mon esprit. Je ne veux pas me laisser contrôler par mes émotions. Je ne veux pas m'embarquer dans un voyage sans retour, je n'aime pas perdre le contrôle de mes émotions. Je ne veux pas que ça continue, fin je veux, mais ce n'est pas raisonnable. Je pense aux conséquences de ces actes. On s'y habitue à ces conversations, ces caresses, et câlins dans la voiture. On s'y habitue et l'habitude c'est la pire des choses. Je déteste me compliquer la vie. Depuis petite j'ai été confronté à trop de changements et je me suis dit qu'une fois adulte je voulais avoir le contrôle total sur ma vie. Ne pas perdre la raison à cause d'un garçon, d'un homme. Ne jamais lui donner autant de pouvoir.
Je ne vais pas laisser tomber mes principes juste parce qu'un beau garçon me fait sentir des papillons dans le ventre dès qu'il s'approche de moi.
Je veux lutter contre l'effet Nathanaël, je vais lutter jusqu'à la fin.
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