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Chapitre 13|Emily

—Emily—

Monsieur a décidé de me répondre samedi matin. C'est pas croyable. Je ne suis pas du genre à râler si on me répond pas de suite car moi aussi je peux rester  super longtemps sans le faire. Ça m'arrive. Je suis comme ça, un jour je suis là et le jour suivant je disparais. Mon entourage me connaît et jusqu'à présent ça n'a posé de problèmes à personne. On est assez matures maintenant pour savoir qu'on peut pas textoter h24 soit parce qu'on est trop occupés ou simplement parce qu'on a pas envie. J'ai toujours pensé être assez mature sur ça mais me voilà qui râle parce que l'autre bouffon m'a ignoré pendant 48 heures. Je ne compte pas lui répondre, je ne veux pas me disputer par message. Je préfère remettre ça à lundi. Comme ça j'ai tout le week-end pour penser aux arguments que je lui sortirai lundi, il va m'entendre, j'ai merd3 aussi mais bon voilà je ne voulais pas que ça prenne de telles proportions.
Ce soir je travaille, j'ai profité de faire quelques taches ménagères la matinée. En musique bien sûr.
Je commence à 19h mais Monsieur Carmelo tient à qu'on soit là à 18h45 tout ça en sachant que sur mon contrat je dois commencer à 19h30. Il nous exige d'être là 30 minutes à l'avance et 15 minutes avant les 30 minutes d'avance. Je ne sais pas si le charabia a été clair, mais bref il est obsédé par la ponctualité.
Je remplis le carafes d'eau et de vin en cuisine, mes « collègues » dressent les tables.
Les cuisiniers sont comme d'habitude sont tous en train de se menacer de mort. C'est la dispute à jamais finir, il y a déjà eu des gros dégâts, et la police est intervenue plusieurs fois. Mais à part ça, l'ambiance au travail est au top. Je rigole un peu avec Kevin, un gros nounours de 1m90, afro américain, et à la voix grave, le chef cuisinier. Il sourit en permanence et n'a pas besoin de hausser le ton pour qu'on le respecte. On se moque de David et sa mythomanie, il n'est pas là ce soir, car son chat est malade. Classique.
Je travaille en Salle avec Mallory, sa fille, une petite de 16 ans, magnifique, vraiment j'ai connu peu de filles aussi belles et charismatiques que elle. D'ailleurs je suis toujours là pour la défendre des gros degeulasses qui essaient de franchir la ligne. Mon autre collègue c'est Chloé, 16 ans, petite et aux yeux verts perçants, disons que contrairement à Mallory, c'est elle qui franchit la ligne. Je ne cherche pas à savoir la vie des autres mais David lui adore ça les potins, donc grâce à lui je sais 2/3 trucs sur un peu tout le monde.
La fille du directeur est lesbienne. Carmelo s'est fait quitté par toutes ses compagnes car il est stérile, la mère de Chloé est cinglée, le fils de Kevin, frère de Mallory, est en prison.
David vient juste au travail pour récolter des potins et les diffuser.
-Tu te dépêches, ils vont bientôt ouvrir la porte.-me lance Darla, une blondinette aux yeux azurs qui fume plus qu'un pompier. Et qui me déteste. Elle me fout vraiment la misère et me contredis dans tout ce que je dis ou fais. Elle se prend pour la chef.
-Viens m'aider alors si tu veux que j'aille plus vite.-je roule les yeux au ciel.
-Et puis quoi encore ? Te filer la moitié de mon salaire ?-elle m'accuse avec ses faux ongles.
Darla est pire que Brittany. Pire. Brittany est une garce qui m'a fait les cents milles coups mais elle au moins elle est intelligente, et sait aligner un sujet et un verbe pour faire des phrases sensées.

-Oh non je pense qu'avec ton petit ami qui te prend déjà le 3/4 de ton salaire c'est suffisant. Il faut bien qu'il te reste de l'argent pour faire ta manucure, je ne suis pas si cruelle.- j'ironise, en espérant qu'elle comprenne le second degré.

-Il va monter un business, Einstein. Je ne vais pas faire la servante toute ma vie non plus.-

-Oh non, ce serait dommage, vas-y va ouvrir, j'arrive dans un instant.-

-Ne me fais pas attendre où je vais t'embellir à base de coup de poings.-elle me fait un sourire en coin en quittant la pièce en se dandinant comme un dinde, franchement.
Je suis trop habituée aux critiques sur mon physique donc je m'en fiche de ses insultes puérils. Ce qui m'énerve vraiment c'est quand elle fait tout pour empiéter sur mon travail.
Par exemple servir mes clients une fois que moi j'ai pris leurs commandes.
Des croche pieds pour que je glisse et tombe en salle.
Commencer à hausser le ton devant les clients et dire que moi j'ai commencé la dispute.
Elle est ignoble, tout le monde le sait mais personne n'arrive à la virer car ils se laissent séduire par son regard de biche et son visage d'ange. Elle est belle et elle en joue. Même David qui est gay a un crush sur elle.

-C'est l'heure du show-me dit Kevin en riant. Je roule les yeux au ciel, en essuyant mes mains sur mon jean et m'apprêtant à sortir, Monsieur Carmelo arrive, furieux.

-Il est 19h01, c'est devant les clients que tu dois faire mumuse et non pas avec les cuisiniers.-il parle entre ses dents.

Je souffle et me dirige vers l'entrée. J'arbore mon plus beau sourire et je me mets tout de suite dans le personnage. La fille la plus souriante et polie du monde. Mon slogan est le suivant « Le service au client n'est pas un service, c'est un état d'esprit ». Pour travailler c'est simple je fais semblant, je joue un rôle, avec les clients je souris, je suis polie, je module ma voix, je suis là pour dire ce qu'ils veulent entendre. Ça se passe plutôt bien. Parfois quand j'ai envie de craquer ou je craque je vais dans les toilettes et je pleure un bon coup. Je peux être en train de vivre la pire journée de ma vie, et je vais travailler avec le plus beau de sourires. J'ai toujours un compliment pour les enfants, les personnes âgées. J'ai de très bons commentaires sur Booking et Trip Advisor. J'ai été élue meilleure serveuse du mois à plusieurs reprises. Quand Darla a pris son congé maladie ou est partie en vacances. Des bigs boobs ça bat à plat de couture un beau sourire.
Le service se passe comme d'habitude, des clients sympas, d'autres râleurs, monsieur Carmelo derrière notre dos nous surveillant pour qu'on ne sorte pas le téléphone de notre poche ou qu'on ne débarrasse pas une table avant que tout le monde ait fini son assiette.
Les cuisiniers qui s'empressent de faire leur travail et de partir. Le jeune homme de la plonge avec ses écouteurs qui nous toise du regard à chaque fois qu'on lui emmène des assiettes sales.
Mallory qui reste dans son coin, timide. Darla, qui veut être partout pour se faire remarquer. Chloé est en repos ce soir.
Darla est insupportable. Et ça qu'elle n'a pas travaillé ce matin, demain j'aurai vraiment envie de la massacrer, disons que ce soir ce n'est pas une vie, c'est plutôt un désir.
Carmelo a gentiment mis à la porte les derniers clients, gentiment. « Excusez-moi ça ferme à 22h, il faut partir » et un sourire forcé avec ses dents jaunes, qui ferait peur à n'importe qui.
La fin du service est vite arrivée. Darla est déjà partie, comme d'habitude, elle ne reste pas pour nous aider, elle demande à laver les verres et nettoyer l'office et puis se casse. Moi je fais les stocks, je fais tourner le lave-vaisselle, je prépare tout pour le petit déjeuner du lendemain, et tout ça bénévolement car je dois au final écrire les mêmes horaires que Darla, sinon elle fait un scandale. Le monde du travail, c'est vraiment quelque chose, je vous jure. Ça pourrait être pire n'empêche, je me plains pas trop pour ça . Je me dis que plus tard j'aimerais bien faire un travail où je serai seule. Pas entrepreneur car je n'ai pas cet esprit de leader, mais pourquoi pas professeur... j'y songe de plus en plus, professeur à l'université, en biologie. J'aimerais enseigner, c'est une vocation qui me plaît de plus en plus, je sais que c'est peut-être pas assez ambitieux vu mon potentiel comme m'a suggérée la conseillère d'orientation, mais c'est ce que je veux. Il me reste encore une année pour y réfléchir. J'hésite encore, je voulais faire de la médecine aussi. Mais encore une fois je ne sais pas si je vais y réussir. Essayons de vivre le moment présent car l'orientation a plutôt tendance à m'angoisser.
Darla est sur le parking, elle doit attendre son taré de copain, un petit bouffon (pas littéralement car c'est un géant de 1m90) qui aime trop l'alcool et le casino. Un couple de beau gosses qui n'ont rien dans le coco et qui ne connaissent pas la définition du mot « fidélité ».

-Cendrillon attend encore son carrosse?- je me moque.

-Très drôle, moi au moins j'ai un prince mais toi vilain petit canard tu prendras le bus à vie.- elle me regarde de haut en bas.

-Il vaut mieux dépendre d'un chauffeur de bus et pas d'un alcoolique.-je ne compte pas me laisser faire, c'est toujours une garce avec moi. Je peux me venger un peu.

Elle devient rouge. Elle ne me fait pas peur, elle aboie mais ne mord pas.

- Le jour où tu auras un copain, ce jour là je pourrais te prendre au sérieux et toi et moi on sait que ce jour ne risque pas d'arriver, car même Carmelo ne s'intéresserait pas à toi.-elle part en se dandinant.

-Moi je n'ai pas besoin de mecs pour me sentir bien.-

-Ça c'est le typique discours d'une moche.- elle rit.-Il ne te reste que ça comme argument, l'intelligence, la personnalité, mais ce n'est pas suffisant ma chérie. Tu vas finir seule avec des chats, et ce n'est pas ton brillant cerveau qui va te servir à éviter ça.- elle ricane comme une hyène.

-Emily n'aime pas les chats, on compte avoir plutôt un chien, pas vraie Ariel?-

Darla ouvre les gros yeux et moi de même. Mon cœur bat très très vite. Très très vite.

- Euh...euh...oui je suis allergique aux chats.-je bégaie.
Il me prend par les épaules et je pense vraiment que je vais m'évanouir. Ce n'est pas normal d'avoir une tachycardie aussi forte.

Darla ouvre la bouche comme un poisson.

-Je ne savais pas que Lyli avait un fiancé.-elle dit d'une voix mielleuse. Cette garce ne va pas séduire mon homme.
QUOI, mais comment ça mon homme, fin Nath, fin l'homme. Mon Dieu je suis en train de perdre les pédales. Elle a raison, je n'avais que l'intelligence et maintenant on dirait que même ça je l'ai perdu.

-Maintenant tu le sais.-il sourit sans les dents.-on y va Pinkie, je suis venue te chercher.-

Il s'est avancé et moi je l'ai suivie, évidemment en lançant un regard moqueur à Darla, elle est toute rouge.

-À demain!-je la salue.

Nathanael s'installe dans le siège conducteur et je rentre dans la voiture très vite. Il démarre, aussitôt. Je suis muette. Je ne sais pas quoi dire. Ce matin j'avais tellement de choses à lui dire et maintenant je ne respire pratiquement plus. Il serre le volant, il n'a pas l'air de bonne humeur et moi je n'arrive toujours pas à brancher mes neurones. Il s'est présenté comme mon petit ami devant Darla et moi j'ai suivi son jeu, sans hésiter.
Je deviens complètement barjo.
Je me racle la gorge, je ne sais pas où il va, je n'arrive même pas à savoir où on est, je suis dans une autre dimension.

-Les souris t'ont mangé la langue.- il dit, le regard fixé sur la route.

- Je ne sais pas quoi dire...-j'avoue.

-Madame je sais tout, ne sait pas quoi dire? Je l'ai laissé sans mots...je m'attendais à des cris, des insultes, tout sauf le silence...-

-Qu'est ce que tu as fait Nath?-

-Rien, j'ai rien fait Emily.-

-Tu oses dire que tu n'as rien fait? Tu as agi comme un enfant la dernière fois,tu m'as ignorée et aujourd'hui tu te pointes encore à mon taff en faisant comme si j'étais à toi.- je réplique.-je ne suis pas un jouet.

-Tu es à moi.-il signale, sérieux.

- Bien sûr que non, tu arrêtes ça de suite, je n'appartiens qu'à ma mère et à mon père. Ok?-je m'écrie.

-Dorénavant tu es plus à moi qu'à ta mère.-il dit, en me regardant, sérieux.

-Espèce de malade, arrêtes de dire n'importe quoi.-je crie.

-Bon d'accord, tu es à moi et à ta maman.-il sourit-contente?

Je grince des dents. Il est pas croyable. Je devrais m'offusquer et lui faire un grand discours féministe sur comment ce n'est pas normal de traiter les femmes comme un objet. Or, je n'ai pas senti de la possession dans ses paroles, sinon de la protection. Je sais, je crains, Simone Veil serait terriblement déçue de moi...

-Je ne suis pas contente du tout, Nathanael. Je pensais qu'après tout tu étais un bon garçon mais non tu es le playboy que tout le monde décrit.- je ferme les yeux.

-Pour une dispute, ça y est j'ai baissé dans ton estime, c'est puéril ça Pinkie.-il dit.

-C'est un tout.-je dis.

-Écoute, est ce que toi tu t'es laissée faire, est ce que ma colère était injustifiée ? Je dois donc réprimer mes émotions pour ne pas vexer madame. Ça te paraît juste?- il dit...
Je réfléchis.

-J'ai été peut-être trop honnête.-

-Affreusement méchante surtout. Sans raison. Je ne peux pas être d'accord avec toi sur tout Ariel. Et tu n'as pas à être d'accord avec moi sur tout non plus. Je suis désolée, j'ai pas su gérer les choses.-

-Je m'excuse aussi, j'étais trop à la défensive.-je réponds.

Il sourit de toutes ses dents.

-Je n'ai pas changé d'avis, je veux que ce soit clair, je trouve que tu es trop indulgente avec Sandy et tu lui mets une sacrée responsabilité sur le dos.-

-Ah bon et pourquoi?-je roule les yeux au ciel.

-La responsabilité d'être parfaite. C'est fort ça. Imagine toi, c'est trop pour elle. Tu verras que j'aurai raison tôt ou tard. Pour l'instant je respecte ton opinion et s'il te plaît essaie de respecter la mienne.- il murmure avec sa voix cassée.

- Ok. Et des excuses pour m'avoir ignoré?-

-Tu en auras pas. Tu as agi encore une fois de manière puéril avec ce texto et je n'ai pas voulu te répondre. J'ai préféré avoir cette conversation en personne. Tu m'as demandé de parler à Marlon, j'ai obéi.-

-Tu sais bien que je ne le disais pas littéralement.-

-Non, je ne sais pas, je ne lis pas dans tes pensées.-

-J'étais gênée. Tout le monde m'a regardé, c'était pesant.-

-Je sais, j'ai reçu des tas de messages comme quoi mon meilleur ami voulait se faire ma copine.-il rit...

-Les gens n'ont que ça à faire.-

-Tu l'as cherché. Tu as parlé sans réfléchir et tu m'as demandé de faire quelque chose qui t'a finalement porté préjudice. Il fallait penser aux conséquences avant.- il dit, serein.

Ce philosophe à la con, il croit tout savoir, je le hais.

-Arrête de faire le mec mature, ton savant, ça me soule.-

-Tant mieux, si ça t'agace c'est que c'est efficace.-

-Je n'aime pas que tu m'ignores, tu peux me le dire que tu ne veux pas me parler et je comprendrai. Je n'aime pas me sentir mal à cause de toi qui ignore mes messages.-j'avoue.

-Désolée je ne pensais pas que tu te sentirais comme ça, en plus on se serait disputés. Rien de constructif.-il me sourit et mon cœur bat si vite.-allergique aux chats, tant mieux car moi je les déteste. Avec leurs yeux verts et leur bouille mignonne je suis sûr et certain qu'ils s'apprêtent à conquérir l'univers et exterminer tous les humains.- il fait semblant d'avoir peur.

-Le grand Nath a peur des chats? C'est mignon.-

-Je préfère me maintenir loin de ces êtres maléfiques.-

-Pourtant ça te dérange pas de manger avec Cindy et elle est aussi vicieuse qu'un chat.-je dis sans réfléchir.

-Ne sois pas méchante, tu as le droit d'être jalouse, mais pas de l'insulter. Cindy est plutôt sympa.-il dit mort de rire.

-Je suis pas jalouse, et non, elle est ignoble.-

-Elle t'a fait quoi?- il dit et honnêtement elle m'a jamais rien fait, juste c'est encore une blonde, belle et populaire. Qui doit me considérer comme une moins que rien.

-Je savais, faut pas se fier aux apparences. Tu dois la juger par ses actes et non pas par tes préjugés.-

-Vas-y sors avec elle alors, si elle est si parfaite.-je râle.-c'est elle que tu dois faire monter dans ta voiture.

-Je t'ai déjà dit que j'avais pas envie. C'est une amie, rien de plus.-

-Bien sûr, oui c'est ça, et moi je suis miss USA.-

-Pour moi tu l'es. Tu es ma miss Pinkie, Ariel, boudeuse, têtue.-

Je rougis, ce con.

-Tu sèches beaucoup trop les cours.-

-Des absences justifiées princesse. Rien de grave. La seule chose qui m'inquiète les jours que je suis pas là c'est de ne pas te voir et qu'un autre vienne t'embêter.-il rit.

-Il manque plus que ça, je n'ai pas d'autre stalker. Il n'y a que toi, qui ne me laisse pas tranquille avec ton baratin.-

-Ah oui? Je n'ai pas été assez attentif 2 ou 3 fois-je fronce les sourcils.-et tu es partie avec 2 ou 3 tête d'ampoules.- il dit très très sérieux.

C'est à mon tour de me marrer.

-Maintenant c'est toi qui juge par rapport à tes préjugés. Ils étaient aussi intelligents que toi et en plus ça s'est vite fini. Toi tu sors avec toutes les filles de la ville et je t'en fais pas la reproche.-

-Tu te fous de moi? Tous les jours tu me répètes à quel point je suis un mec à meufs.
Tu n'as que cette information stockée dans ton disque dur.-il rit.

On s'est garé comme la dernière fois dans le parking vide du supermarché.

-Avec combien de filles tu es sortie?-je demande en le fixant.

-Princesse, on s'est dit que le body count c'est pour les nases. Je ne compte pas et en plus je ne veux pas te le dire.-il réplique- je suis assez déçue de ta question.- il fait semblant de bouder.

-Vas-y fais ta victime, tu devras bien me le dire un jour ou l'autre. C'est par simple curiosité, en plus.-

-Une curiosité mal saine, pourquoi demander quelque chose que tu sais va te blesser et provoquer une dispute?-

-Non mais j'hallucine! , je suis pas ta meuf moi, je m'en fiche de ça, je suis pas jalouse.-

-Bien sûr que ça va t'affecter et en plus je ne veux pas te le dire, je veux pas c'est tout, et tu ne dois pas faire la tête, compris?-

Je boude.

-Ça y est elle râle.-il souffle-princesse repose moi la question quand on aura 60 piges, nos gosses seront à la fac et on ne sera que toi et moi, un soir quand on sera au lit avec nos pijamas assortis je t'avouerai à quel point j'ai été con au lycée.-

Il dit que de la merde mais le pire c'est que moi j'y pense vraiment à cette merde. Je suis pire que lui.

-J'espère qu'à 60 ans tu seras chauve. Voilà.-je lui tire la langue.

- Je ne vais pas pleurer si je perds ma chevelure blonde, princesse. Je pourrais le surmonter comme un grand garçon. Je sais que je n'aurai pas cette beauté toute ma vie, mais je t'assure que ça ne me fait pas peur.- il sourit.

-Tu dis ça maintenant mais je suis sûre que tu fais des cauchemars rien qu'en y pensant.- je le taquine.

-DiCaprio, Johny Deep, Nathanaël Adams, nous autres les beau gosses on vieillira certes mais notre sex appeal restera intact.-il me frotte le nez.

-Je savais que monsieur ne pouvait pas s'empêcher de faire ressortir son côté très humble. Monsieur je sais tout, je suis le plus beau, le plus cool. C'est agaçant, tu sais?-

- Agaçant pour toi princesse car avec toi je peux rester moi-même. Je suis un livre ouvert pour toi, Pinkie. Je me sens tellement bien quand je suis avec toi et je sais que toi aussi car ton cœur bat plus vite que celui d'Usain Bolt une fois qu'il a fini de courir les 100 mètres.-il s'approche et effectivement mon cœur bat plus vite qu'un sprinter.

-Euh...euh...c'est juste que moi je suis pas habituée à qu'on me dise tout ça.-

-Ces têtes d'ampoules ne t'ont jamais dis des choses comme ça?? Mon Dieu, ils sont pire que ce que je croyais.-

-Non, on avait des discussions très intéressantes, tu sais?-

Il s'approche de plus en plus.

-On parlait d'astronomie, de photosynthèse, de la Grèce antique...-

Il ne m'écoute vraisemblablement pas, il est plus occupé à me caresser la joue et j'ai de suite la chair de poule...

-Ah oui?-il demande.-cool.

-Ouais, c'était des relations saines, stables et qui m'ont beaucoup appris.-je continue.

Il continue à me contempler et caresser mes joues.

-Quand j'avais six ans j'avais un petit poussin que j'avais appelé Ulysse, il était rigolo-je débite, angoissée.

Il s'approche jusqu'à poser ses lèvres contre les miennes. Un millième de seconde. Rien de plus . Tellement rapide que je pourrais croire que je l'ai rêvé. Il s'est très vite éloigné. Pour moi le temps s'est figé, j'ai encore cette sensation de sa bouche contre la mienne. Son haleine, qui sent la pomme verte, ses yeux fermés. Ce baiser plein d'innocence comme deux gosses de 10 ans qui s'embrassent pour la première fois en cachette de peur d'être surpris. Rapide comme l'éclair et éternel comme le temps. Mon cœur qui battait comme un fou le fait maintenant si doucement que j'ai presque l'impression qu'il pourrait s'arrêter. Mon cœur défaille. Par cette simple caresse. Par cette simple union et rencontre de nos lèvres. Je frémis. J'ai perdu tous mes moyens.
J'ai baissé le regard, n'osant pas lui faire face.
Il sait que ça m'a envoûté, il a suffisamment d'expérience pour s'en rendre compte. Il a collé ses lèvres contre les miennes en provoquant une réaction chimique dont il voit le résultat.
La pomme sera maintenant mon fruit préféré. Le goût de ses lèvres. Une poignée de seconde qui va rester en moi toute ma vie.

Ce soir, j'ai vendu mon âme au diable.

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