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Chapitre 12| Emily

—-Emily—-

Mon boss fait semblant d'être gentil pour qu'on fasse son travail à sa place. Il délégue toutes ses responsabilités au manager qui lui est un tyran.
Sans parler du directeur qui lui avec ses belles paroles prend tous les crédits du travail accompli par mon manager.
C'est flou mais je vais vous expliquer de manière plus claire, je travaille dans un hôtel restaurant, comme serveuse, la hiérarchie est la suivante;
Bruno le directeur de l'hôtel, David le responsable de restauration et Carmelo le chef d'équipe.
Le service de restauration est le service le mieux noté au sein de l'hotel et ce grâce à Monsieur Carmelo, mon manager. Un sexagénaire d'origine espagnole aux traits très sévères et sans doute la personne la plus importante de cet établissement. Il est intransigeant et veut que tout soit parfait, c'est à dire qu'il  fait le travail de David son boss et de Bruno le directeur, qui eux ne vivent que pour les caméras.
Monsieur Carmelo ne parle pas beaucoup et aux premiers abords il fait même peur, mais en réalité c'est un agneau. David et Bruno eux se vendent comme des agneaux et en vraie ce sont deux vipères.
Le monde du travail est sacrément hypocrite.
Comme d'habitude pour avoir la belle vie il faut savoir se vendre. Être beau, gentil et avoir un sourire h24 sur son visage même s'il est complètement fake. Une pièce de théâtre.
Moi je fais mon boulot, je suis les ordres et je pense bien faire. Ce n'est pas toujours évident et même si j'adore monsieur Carmelo, il arrive des fois où on veut s'étrangler mutuellement, ça fait longtemps qu'on travaille ensemble donc il y a cette confiance.

-Ma petite, ça va?-il demande à la fin du service. On nettoie la salle, et on est entrain de tout préparer pour le service du petit déjeuner du lendemain. Je vous jure qu'il fait vraiment tout cet homme.

-Oui ça va, et vous monsieur Carmelo?-
Il rit avec ses dents toutes jaunes usées par la cigarette.

-Écoute, on fait aller, toujours la même chose. Ma mère est fatiguée. Je vais devoir bientôt aller à Zaragoza pour la voir.- il dit en pliant les serviettes de table.

-Elle a quel âge déjà ?-

- 90 ans, elle est pas jeune mais tu sais, elle se lève tous les dimanches matins pour aller à la messe, elle vit seule et se fait des bons petits plats. Elle est plus en forme que moi.- il sourit.

Je souris aussi, il m'en parle beaucoup de sa mère. Il est très renfermé sur lui même , je sais juste qu'il a été militaire pendant un certain temps, ne s'est jamais marié et n'a pas d'enfants. Ça va faire 20 ans qu'il travaille et habite dans cet hôtel. Ce travail est tout pour lui.

-Qu'elle me donne son secret..-

-J'ai vraiment envie d'aller la voir, et toi petite comment tu vas à l'école? Ça va les études, tu es en quelle classe déjà?-
Il se soucie beaucoup de mon avenir, il me dit tout le temps que je suis beaucoup trop intelligente.
Monsieur Carmelo c'est le petit papy grincheux que j'ai jamais eu.

-Ça va, ça va, je suis en dernière année et j'ai hâte de commencer la fac.-je soupire.

-Tu es très intelligent petite, tu iras loin dans la vie.-
Je lui souris.

-Et les chéris?, attention avec les garçons ma petite, très attention. Tu es beaucoup trop intelligente pour te mettre avec n'importe quel couillon.-

-Ah les garçons, je n'ai pas de prétendant et ça ne m'intéresse pas non plus .-

- Tu veux juste pas me le dire, une fille si belle, intelligente et gentille ne peut pas, pas avoir un petit chéri.- il me fait un clin d'œil.

-C'est compliqué mais ne vous inquiétez pas je ferai attention avec ces couillons.-

On finit le travail en silence, comme d'habitude je pars avant lui, je sais qu'il ne vas pas aller se coucher jusqu'à ce que tout ne soit pas parfait.
Il est 22h45, c'est tard mais ça pourrait être pire. Ce qui est cool de travailler dans un hôtel restaurant c'est qu'on finit pas si tard que ça.
Je peux  prendre le bus et rentrer chez moi, et j'ai pris l'habitude donc je suis plus si fatiguée.

Je me dirige vers l'arrêt, avec mes écouteurs et la musique de Rihanna à tout volume: ma playlist est varié mais je suis plutôt team RNB.
Je suis tranquillement assise en attendant le bus, quand une voiture s'arrête devant moi. Je ne pourrai pas vous dire la marque car je ne sais pas les reconnaître. Un blondinet sort sa tête et ça y est, ma paix est finie. Ce monsieur ne connaît aucune limite.

-Monte s'il te plaît Ariel.-

-Oui bien sûr je vais monter dans une voiture avec un inconnu, démarre avant que je commence à crier.-

-Inconnu? je t'ai vu manger tes crottes de nez et maintenant je suis un inconnu pour toi. Non mais j'hallucine.-

-Comment tu m'as trouvée ? Tu commences à me faire peur, je te jure.-

-Je passais par là, je t'ai vue et voilà, je veux te ramener chez toi comme le gentleman que je suis. Ne sois pas têtue s'il te plaît et laisse moi t'accompagner, s'il te plaît. Je suis fatigué et je ne veux pas me battre avec toi.- je le fixe et oui il a des cernes, bizarre.

Ce mercredi on ne s'est pas croisé, pas qu'il m'ait manqué juste que c'était pas étique de sa part de rater les cours sans me prévenir, sans demander si on devait se voir pour réviser.

Je monte dans la voiture, qui est très propre et sent la pomme. La pomme verte. Oh Nathanaël.
On est en silence et c'est étrange car ce monsieur ne sait pas fermer sa bouche.

- Bon... alors... quoi de neuf?- je bégaie.

Il sourit à moitié.

-Ça va Pinkie, ça va.-il dit, avec un ton fatigué.

-Laisse moi deviner, tu viens de finir une mission comme tueur à gages, ton père t'a appelé pour que tu liquides un de ses ennemis.-

Il sourit. Enfin.

-Ouais, plus ou moins.- il répond.

-Bon, ça y est tu me fais flipper.-

-Et pourquoi?-

-Parce que tu n'es pas toi, on dirait un imposteur.-

-Je n'ai pas eu une bonne journée, princesse.-

-Et? Est ce que c'est de ma faute?-je l'accuse.-non, donc je pense que la moindre des choses c'est de ne pas être désagréable avec moi.  Moi j'ai mal aux pieds et j'ai eu des clients chiants mais c'est rien , c'est la vie, on ne devrait pas laisser que des situations ou des gens déterminent notre mood.-

-Vrai, en plus toi tu mérites pas ça. Dis moi ma princesse, comme ça c'est passé sans moi?

- Je n'ai même pas remarqué ton absence, figure-toi.- je lui tire la langue.

-Menteuse, je suis sûr que je t'ai manqué. Je suis ton casse-pieds préféré.-

-Un peu de répit ça m'a fait du bien, des vacances. Ton groupe de fan peut-être a regretté ton absence. Prépare toi à qu'elles te tombent dessus demain.-

-Je n'irai pas non plus demain.-il me fixe.- c'est pour ça que je suis venue te chercher pour te prévenir qu'on devra décaler nos rendez-vous mathématiques à la semaine prochaine.-

Je hausse les épaules.

-À quoi ça sert d'avoir mon numéro? Tu pouvais juste m' envoyer un message, comme les personnes normales. Ça y est tu as oublié comment utiliser la technologie:-

-Je voulais te voir, j'avais besoin de te voir.-il dit.

Il est bizarre ce soir mais je ne lui ferais plus remarqué.

-Déjà que mon look au lycée n'est pas fameux, franchement c'est encore pire après le travail.- je ferme les yeux.

-Tu es belle, Ariel. Est ce que tu veux un massage? Je suis très doué pour faire des massages aux pieds.-

-A t'entendre tu es doué pour tout faire.-

-J'ai pas mal de qualités, dommage que tu ne veuilles pas en profiter.-

-C'est une bonne nouvelle.-

-C'est pas un peu tard pour toi, Ariel? Ça ne devrait pas être comme ça, mais les femmes sont vulnérables dans cette ville à ces heures ci.-

-Je sais me défendre et je n'ai pas non plus le choix.-

-Le permis ça existe.-

-Je ne me vois pas conduire, je serai une catastrophe au volant.-

- Poule mouillée, ne t'inquiète pas, le même jour que j'ai pris la voiture après avoir eu mon permis, j'ai foncé dans un arbre.-on rit.

-Ben voilà je suis découragée, ça y est c'est fini pour moi.-je m'arrache les cheveux.

-Rhooo, arrête de faire ta drama Queen, veux tu?-

-Ah oui j'imagine bien ta tête quand tu as vu que tu as défoncé la voiture de ton père.- je le pointe du doigt.

- J'ai paniqué, j'ai appelé les pompiers et eux ont téléphoné à mon géniteur ce qui a permis d'atténuer les dégâts.- il fronce les sourcils.

-Je t'aurais puni à vie.-

- Je suis puni à vie, princesse. Tu ne t'en rends pas compte, mais c'est comme ça. On a jamais été indulgent avec moi et ça va me suivre toute ma vie.- il dit mystérieusement.

-Ta voiture sent la pomme.-je change de sujet.

-Je sais, j'adore. C'est mon fruit préféré.-

-C'est cool, moi j'aime bien tout.-

-Sauf moi. Tu aimes tout sauf moi. C'est une injustice.-

-Ne te compare pas avec de la nourriture, c'est beaucoup trop prétentieux.-

Je m'aperçois qu'on tourne en rond, évidemment car monsieur ne connaît pas mon adresse et il ne s'est pas soucié de me la demander et moi je suis tellement bête que je ne le lui ai pas donné.

-Tu comptes me kidnapper toute la nuit? Ça fait vingt minutes qu'on tourne en rond et tu ne me demandes pas où j'habite. C'est quel genre de prise en otage ça?-

-Coupable, et pour ta gouverne, toi non plus tu n'as pas rétorqué. J'aurais pu te faire faire le tour des États Unis et tu n'aurais pas remarqué.-

-Normal tu as fait ton dépressif et je me suis inquiétée. C'est de la triche.-

Il se gare dans le parking vide d'un supermarché.

-La princesse s'inquiète pour sa bête? C'est tellement meugnon. Je pensais que je t'avais énervée à faire mon tristounet.-

-Tu m'as saoulée c'est clair, moi je suis pas psychologue, ou médium. Tu fais ton miskine et en plus tu ne me dis pas pourquoi...-

- Tu es contradictoire vraiment, un coup tu veux que je me confie et un autre coup tu dis que tu es pas ma psy...-

-Tu n'es pas mon ami Nathanaël, je m'en fiche complètement de ta vie, la seule personne dont je me soucie c'est de  Sandy.-

Ses yeux deviennent noirs lorsqu'ils se posent sur moi.

-Effectivement on est pas ami, tape ton adresse et je te dépose rapidement chez toi. Ne t'inquiète pas, je vais la supprimer tout de suite après pour pas que tu penses que je pourrais débarquer chez toi et gratter l'amitié.- il affirme sévèrement.

- Ne te vexe pas, je n'ai rien dit que tu ne saches pas.- je lui fais face.

-Est ce que je t'ai dit que j'étais vexé? Non Ariel, je suis assez grand pour ne pas m'offusquer car on me dit la vérité. On est pas amis, c'est vrai... Je te dépose chez toi, et à la semaine prochaine.-

-Tu agis comme un mec vexé.-

-Tu agis comme une gamine.- il dit, sérieux.

-Je ne t'ai jamais demandé d'aller me chercher au travail. Donc s'il te plaît.-

-Est ce que je suis en train de dire le contraire? Tu peux accepter merde qu'on soit gentil avec toi sans avoir aucune intention derrière. J'assume totalement, je suis allé au travail te chercher, une exagération de ma part. Mais j'ai pas fait ça en tant qu'ami, j'aurais pu le faire avec n'importe qui.-

-Bien, la prochaine fois évite de faire ça.-

-Et toi évite de vouloir savoir ce qui  ne va pas  chez moi si c'est pour après ne pas assumer. C'est facile de ne jamais être responsable de ses actes, c'est ta spécialité à ce que je vois. Moi je t'ai pas demandé de devenir ma confidente. Ok?-il dit en fronçant les sourcils.- et c'est pourtant ce que tu as essayé de faire, par curiosité malsaine en plus car on est pas amis. Et tu te soucies tellement de Sandy que tu n'as toujours pas fait le premier pas pour arranger les choses.- il m'accuse.

-Est ce que ça te regarde? J'ai juste voulu être poli, j'aurais pu le faire avec n'importe qui. Sandy et moi on va arranger les choses mais avant ça il faudrait que Marlon arrête de lui donner des faux espoirs et vu que c'est ton meilleur ami, tu pourrais lui dire que c'est pas bien de jouer avec elle comme, comme tu crois tout savoir et tu adores faire de la philosophie avec tout le monde.- je m'écrie.

-Marlon? Ah oui bien sûr c'est de sa faute si ta copine en bave pour lui au point d'envoyer balader sa meilleure amie parce qu'elle se fait des films sur quelqu'un qui ne lui a jamais donné l'heure. Elle n'est pas parfaite Sandy. tu sais, c'est pas parce que c'est ta seule amie que tu dois l'idolâtrer comme si c'était Dieu. Tu sais pas si c'est elle qui a fait sa sangsue.-

-Oui bien sûr, parce que vouloir rencontrer son fils ce n'est pas lui donner des espoirs. Bien sûr.-

-Sans doute ta pote doit être comme toi et croire donc que tout acte de gentillesse quelconque signifie qu'on veut être vos besties ou vos maris. Qui se ressemble s'assemble.-

-Sandy n'est pas comme moi, elle a des sentiments purs. Elle est naïve...-

-Elle n'est pas si naïve que ça car elle au moins a conscience et te l'a bien dis en face que tu étais loin d'être parfaite. Mais toi tu penses encore qu'elle a fait un acte de charité en devenant ton amie et tu te dois d'être être son fidèle disciple. Pathétique.-

Il fait mal ce con avec ses dures paroles.

-Tu pourrais pas comprendre, toi tu as jamais eu un véritable ami...-je souris.

-Et comment tu peux savoir ça? Tu ne sais pas tout sur moi, Emily. Ce n'est pas parce que je suis pas collé à Marlon h24 que notre amitié est fausse.- il hausse le ton.- quoi? Pour être un véritable ami je dois lui dire amen à tout ce qu'il dit... ouvre les yeux.-

-Arrête d'insinuer des choses sur Sandy qui ne sont pas vraies.-

-Arrêtes ta paranoïa je ne la connais pas moi ta pote, je te le dis de manière générale, arrête de mettre les gens sur un pedestal juste parce que tu les aimes.- il souffle.-écoute je te dépose vite fait chez toi et on en parle plus. C'est ta vie. Mais ne blâme pas Marlon pour ta dispute à 2 francs 50 avec ta meilleure amie. Ce n'est pas lui qui est attiré par une meuf en couple.- il rétorque.

-Depeche toi de me déposer chez moi.-je ne lui dirige plus la parole.

Il est crispé au volant et arrive assez vite chez moi. Je descends sans lui lancer un regard.
Pour qui il se prend? Non mais j'hallucine, c'est pas parce que je lui ai confié 2/3 trucs sur moi et il m'a défendu au collège  que ça y est il doit se permettre de me donner des leçons de moral sur mon amitié avec Sandy.
Je ne suis pas parfaite, j'ai beaucoup de défauts mais me blâmer pour être une bonne amie, c'est vraiment se foutre du monde. Vraiment il est culotté, c'est pas croyable. Monsieur a passé une mauvaise journée donc monsieur s'en prend à toute la terre. En plus moi je lui ai rien demandé, rien, je me serais bien débrouillée dans mon bus et ma Riri à fond la caisse. J'ai déjà mangé au travail, je me douche et me mets vite en pijama. Un autre épisode de Malcolm et puis dodo.

Le jeudi c'est sport, ce carnage, et en plus je suis déjà de mauvaise humeur. Nous faisons badminton pour le moment et je suis au dernier terrain, le huitième, en bas du podium. Je n'arrive pas à gagner, à remonter ne serait-ce qu'une place. Le prof est venu tellement de fois, m'a donné des techniques et tout ça pour rien. Je suis plus seule que d'habitude, Sandy joue relativement bien donc elle est au quatrième terrain. On ne se parle toujours pas et je me dis que je devrais faire le premier pas surtout après cette dispute avec l'autre philosophe à la con.
On a une pause de 15 minutes. Yes, laissez moi souffler please. Je vais chercher ma bouteille d'eau pour me désaltérer, j'ai tellement soif. Je sens une présence derrière moi, je me tourne, Marlon. Qu'est ce qu'il me veut celui-là ? Vraiment je ne peux plus me le voir. J'arque un sourcil en attendant qu'il parle.

-Hey Emily.-il dit en souriant: je reste de marbre et je continue à le fixer.

-Fin...voilà, tu sais j'ai eu une conversation avec Nath et fin je voulais te rassurer, je n'avais pas l'intention de blesser Sandy...Je n'ai jamais voulu jouer avec elle.-

Je rougis, ce Nathanaël va m'entendre. Comment ose t'il ? Certes, je lui avais demandé ou bien suggéré mais purée il savait que j'étais énervée et je disais n'importe quoi.

-D'accord...euh c'est bien.-je bégaie.

-Elle a de la chance de t'avoir comme amie.-il part rapidement dans les vestiaires.

Je regarde autour de moi et tout le monde me regarde comme si j'étais une bête de cirque. Décidément, je dois commencer à me faire plus discrète.
Sandy arrive vers moi, elle baisse les yeux.

-Salut.-elle lance.-je suis désolée Lyli, j'aurais pas dû te dire ça, c'est juste que je me suis sentievexée et humiliée que j'ai dis des choses sans réfléchir.

Elle a les larmes aux yeux. Je la comprends moi aussi parfois je dis des choses sans les penser, de manière impulsive. Comme hier soir, mais lui il les a bien méritées. Pour se mêler de ce qui ne le regarde pas.

-Désolée aussi, je manque terriblement de tact. Je n'ai pas conscience à quel point mes mots peuvent faire mal.-

Elle me fait un gros câlin et un bisou sur la joue. On parle un peu de ses 3 jours d'inimitié, ce qui s'est passé dans nos vies. Elle me parle des rumeurs qui courent sur moi et Nath, je lui explique qu'on est juste binômes de mathématiques rien de plus. Elle fait semblant de me croire. Elle m'avoue qu'elle n'a plus trop envie de travailler avec Marlon, elle commence à le sentir gêné par sa présence ce qui la rend mal à l'aise à son tour. Je lui fais bien comprendre que tout ça, c'est de sa faute, qu'on ne serait pas coincées avec ces divas si elle avait fait équipe avec moi dès le début. On reprend la torture et je me fais encore et toujours massacrer. Pitié.

Mais comme rien n'est éternel, l'humiliation s'est enfin terminée et nous avons pu faire notre chemin jusqu'à la cafétéria, moi et Sandy, elle me taquinant sur mes prouesses sportives.

-Tu ne tiens même pas la raquette à l'endroit.-elle déclare.

- Je pense que même en jouant contre Mati, je perdrai.-je lève les yeux au ciel.

-Tu penses ? C'est sur même ne te voile pas la face.-elle ricane.

-C'est bon j'ai compris.-je lui tire les cheveux.

On s'est assises à la même table que d'habitude. Je suis partie dans mes pensées, je ne sais pas, j'ai envie d'envoyer un messager à l'autre philosophe connard mais je ne sais pas quoi lui dire. L'insulter?, Faire comme si de rien était?, M'excuser?
Voilà trop compliqué comme d'habitude ces relations interpersonnelles. C'est pas croyable. Même avec un binôme de mathématiques, on doit se prendre la tête pour rien. La seule chose qui devait nous donner mal au crâne ça aurait dû être les équations et pas une dispute bête parce que j'ai dit que c'était pas mon ami. C'est ridicule.
Mais bon j'ai peut-être blessé ses sentiments. Je m'en fiche, finalement je veux plus m'excuser, je n'ai rien fait de mal. À part dire la vérité.
Mais je n'arrive pas à tourner la page. Je m'en veux. Ce qui est peu croyable sachant que je suis restée 3 jours sans parler à ma meilleure amie et sans avoir trop de remords, mais 12 heures fâchée avec l'autre blondinet me font cogiter de fou.
Et puis merde. Je sors mon téléphone en cherchant dans mes contacts « philosophe à la con » et je lui écris un message.

✉️ C'est gentil de m'avoir affichée avec Marlon. Merci.

Voilà c'est pas des excuses mais c'est tout comme.
Il ne répond pas de toute la journée. Je regardais mon téléphone toutes les 5 minutes en plus comme une idiote. Ça y est. Je veux disparaître et aller en Russie retrouver mes ancêtres, changer de nom et de vie. Quelle honte. C'est pas bien ce que j'ai fait et si je supprime le message ce serait d'autant plus humiliant.
Bon ça y est, je ne lui adresserai plus jamais la parole.

Je cogite et je cogite.
Je ne sais pas ce qui cloche avec moi dernièrement mais je n'aime pas du tout ce qui se passe dans mon petit cerveau depuis que je suis plus proche de Nathanaël. Avant mon cerveau était mon meilleur ami et maintenant il semble me haïr.

Mon Dieu,est ce que remporter le premier prix au concours de maths vaut finalement tout ce mal?

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