84 - Prince Roan.
J'ai essayé de modifier une photo de Holland Roden pour vous montrer comment j'imaginer Val dans ce début chapitre.
Voilà enfin le point de vue de Val ! J'espère qu'il vous plaira.
PDV Valentine
J'aperçois un cerf au loin et me baisse. Je sors mon arc de mon dos ainsi qu'une flèche de mon carquois. Je tire sur la corde et encoche la flèche qui se loge dans l'animal.
-Yu gonplei ste odon.
J'approche de l'animal tout en regardant autour de moi. Je prend mon couteau et tranche le ventre de la bête. Je passe mes mains à l'intérieur puis passe mes mains pleines de sang sur mes cheveux ainsi que sur mon visage tout entier.
Skaifaya est recherchée alors je dois cacher toute trace de cette personne. Mes cheveux prennent rapidement une couleur rouge voir bordeaux. Je passe mes doigts sur la peau du cerf.
Je me relève et observe les alentours. Je soulève ma cape et récupère un sachet de poudre blanche dans ma poche. Je l'ouvre et place la poudre sur mon visage, le sang qui est dessus n'est pas encore sec et permet de faire tenir la poudre. J'en place sur tout mon visage. Je prend encore un peu de sang que je place sous mes yeux. Si je veux me faire passer pour un Azgeda, je dois être comme eux. Mon but n'est pas de me rendre là bas mais de m'en éloigner le plus. Le truc, c'est que si je tombe sur un de ces Natifs alors je suis morte, alors ils ne doivent pas soupçonner que je ne suis pas de chez eux.
Je regarde une dernière fois autour de moi puis je rebrousse chemin pour retrouver le reste de mes affaires. Je monte une petite pente et entends les hennissements d'un cheval. Je souris et m'approche de l'animal.
-Salut toi.
Je passe ma main sur sa robe grise quelque peu rougit par le sang à certains endroits.
-Sheidgeda.
Je lui ai donné ce nom la nuit où il est venu à moi. J'étais au limite de la zone morte, je ne pouvais plus marcher après une attaque d'un puma. Ma jambe était en sang et bouger était impossible. Il m'est apparu au loin et j'ai d'abord cru à un mirage mais quand il s'est approché et que son museau ai touché mon visage. J'ai su que j'étais sauvé. Je les appelé comme ça car Sheidgeda veut dire "nuit".
-On se tire d'ici, mon beau.
Je crois que de l'avoir me permet de ne pas devenir complètement folle. Parler à quelqu'un. Je prend appuie sur lui et monte sur son dos. Après des semaines de trocs, j'avais enfin réussi à récupérer une selle et des rênes. Je prend la corde et donne un petit coup de talon, Sheidgeda se met à avancer au pas.
Nous trottinons pendant plusieurs kilomètres jusqu'à que je donne un coup de rêne. Mon cheval s'arrête et je regarde autour de moi, presque sûr d'avoir entendu un bruit. Je ne crois plus au petit lapin qui sort des buissons. Maintenant que je suis recherchée, je dois faire attention à tout.
Je descend de Sheidgeda et regarde autour de nous. Les bruits des bois camouflent les sons que je suis persuader d'entendre. Je pose ma main sur la robe de Sheidgeda et donne un bon coup.
-Pars.
Il se met à galoper dans la direction opposé à la mienne et je me baisse avant de me cacher derrière un grand arbre. Je sors mon arc. Pendant trois mois, je me suis découverte une passion pour le tir à l'arc et cette passion s'est avérée être utile. Je vise le buisson qui me paraissait suspect et lâche ma flèche.
Rien, pas de gémissement, ni de hurlement.
Je m'apprête à retenter mais je sens quelque chose dans mon dos.
-Tu ferais mieux de ne pas bouger.
Je retire ma flèche de mon arc et me retourne en reconnaissant cette voix.
-Roan.
Roan est un Azgeda, il est grand et assez imposant. Il a des cheveux bruns longs qui lui arrivent aux épaules, ils sont ramené en arrière. Il porte une barbe.
Son épée est pointée sur mon ventre, si j'avance la lame rentre dans mon corps.
-Heureux de te revoir Skaifaya.
-Le plaisir n'est pas partagé. Tu penses pouvoir me ramener à Azgeda, cette fois ?
-Pourquoi est ce que je n'y arriverais pas, cette fois ? m'imite-t-il en souriant.
Il se met à sourire mauvaisement. J'en profite et m'avance avec la flèche entre mes mains. La lame entaille ma peau mais j'enfonce la flèche dans son bras. Il hurle de douleur et lâche son épée. J'en profite pour courir dans la direction qu'a prit Sheidgeda. Je ne me retourne pas mais tombe au sol lorsqu'une flèche traverse ma cuisse.
Je hurle de toutes mes forces tout en posant mes mains sur ma jambe, elles se retrouvent rapidement couvertes de mon sang, je casse la flèche et essaye de tirer dessus mais la douleur est trop forte. Je suis tellement absorbé par la douleur que je ne vois pas Roan se placer en face de moi avec son épée.
-Maintenant tu as le choix, tu meurs ici seule ou alors tu me suis.
-J'irai pas loin avec une flèche dans la jambe. crachais-je en grimaçant.
Roan souffle et s'approche de moi. Il baisse sa garde mais je ne fais rien. Même si je réussissais à le désarmer, je ne pourrais pas faire grand chose.
-Ça t'apprendra à courir.
-Va te faire dériver.
Il arrache soudainement la flèche dans ma jambe. Je hurle de douleur.
-Une vraie fillette.
Je sers les dents tout en lui lançant un regard noir. Il arrache un morceau de tissu avec ses dents et fait un garrot autour de ma cuisse.
-Et dire que tu as vaincu la montagne. A croire qu'ils n'étaient pas si durs à tuer.
Je baisse la tête. Parler du Mont Weather est encore difficile pour moi. Je sais que je dois tourner la page mais à chaque fois que j'y pense, je revois le corps de Maya entre les bras de Jasper qui me hurle des choses monstrueuses. Je secoue la tête pour enlever cette idée de mon esprit. Roan s'approche de moi et attache mes mains sans que je puisse riposter.
-Maintenant, tu vas me suivre ou sinon, tu meurs là.
Je ne répond rien et me lève.
***
Nous arrivons dans une plaine remplie de haute herbe, nous devons rejoindre l'autre coté de la forêt à peut près à 1 kilomètre de là où nous sommes.
-On se dépêche.
Il donne un coup dans la corde qu'il tient entre ses mains et j'avance brutalement.
-C'est pas comme si t'étais bannis de Polis de toute façon. crachais-je. Tu dois pas être pressé de te faire tuer.
Il se tourne vers moi.
-Faut croire que t'en a appris des choses depuis qu'on s'est rencontrés. dit-il en souriant.
-J'aime bien savoir qui essaye de me tuer. Lexa ne lèvera pas ton bannissement, tu rêves.
-Qu'est ce qui te fais dire que je suis encore banni ?
-T'as pas de poudre blanche sur le visage.
-Et toi, tu en as alors que t'es même pas de Azgeda.
-Faut croire que les rôles s'inversent.
Il ne répond rien et se met à marcher.
-Alors c'est quoi ton plan ?
-Je t'amène à Polis, la Commandante lève mon bannissement et je rentre chez moi avec la gloire de mon peuple.
-La gloire. soufflais-je. Dans ton royaume tu es le prince Roan mais ici, t'es rien. T'es abaissé au même niveau que moi ; une criminelle avec un paquet d'ennemi.
Il se retourne et je le vois prendre quelque chose dans sa poche. Il dépose un tissu autour de ma tête et le met ensuite dans ma bouche.
-J'en ai marre de t'entendre.
Il tire brutalement sur la corde et je manque de tomber en avant. Nous marchons encore quelques secondes quand j'entend soudainement du bruit plus loin. J'aperçois quelques silhouettes habillées en noir, je n'ai pas le temps de faire quelque chose que Roan me fait m'allonger au sol. Il se met au dessus de moi, de façon à ce que les hommes ne nous voient pas.
-Tais toi.
Je le regarde sans rien dire, ce qui est plutôt facile avec un bandeau dans la bouche. Il lève légèrement la tête.
-Des éclaireurs de la Nation des glaces. Allé viens, on fait demi-tour et on passe par la forêt.
Il s'apprête à se lever mais je me met à hurler malgré le tissu. Il me regarde en soufflant.
-Si ils meurent, ce sera de ta faute. Mais un de plus un de moi, ça ne change rien pour toi.
Je lui lance un regard dédaigneux mais il recouvre ma tête avec un sac en toile. J'aperçois seulement la lumière à travers quelques trous mais je ne vois pas ce qu'il se passe devant moi. Je le sens détacher mes liens pour attraper mon poignet puis nous avançons.
-Chil, you. Ai nou lufa sich au. [Doucement, je veux pas d'ennuis.] entendis-je de la part de Roan.
-Em kom Azgeda. [Il est d'Azgeda.] déclare un des éclaireurs.
-Chon dison bilaik ? [C'est qui ?]
-Skaifaya. Honon gon Haiplana. [Une prisonnière pour la reine.] répond Roan.
Je le sens resserrer sa prise sur mon poignet. Soudain, le sac sur ma tête s'enlève et j'aperçois un des fameux éclaireurs. Il me regarde sous toutes les coutures.
-Ai don tel yo op, ai nou lufa sich au. [Je vous l'ai dis, je cherche pas d'ennuis.]
-Oso na bilaik klir skai, klin woda. Sis em op. [A nous la belle vie, prenez là.] ordonne un des éclaireurs.
-Au nou na teik yo dula daun. [Je peux pas vous laisser faire ça.] rétorque Roan.
Il lâche mon poignet et je recule par réflexe. Un des hommes s'approche de moi et je récupère mon épée dans mon dos pour l'enfoncer dans le torse de l'homme. Je m'apprête à courir dans l'autre sens mais je remarque Roan en mauvaise situation. Deux éclaireurs sont sur lui et il semble ne pas suivre la cadence.
Je pince mes lèvres avant de récupérer mon arc et une flèche.
-Ma bonté me perdra.
J'encoche la flèche qui se loge dans un des éclaireurs puis je fais de même pour le deuxième.
Les Natifs sont tous au sol. Je m'avance toujours avec mon arc vers Roan qui est au sol.
-On dirait que je t'en dois une. murmure-t-il.
Je tire un peu plus sur la corde, visant son cœur.
-Je sais que tu vas pas me tuer. dit-il fière de lui.
-Ah ouais ?
-Tu l'aurais déjà fais.
Je souffle et range mon arc, je tend ma main vers lui. Il fronce les sourcils.
-T'es un bon guerrier, Prince Roan. J'aurais besoin de toi pour survivre jusqu'à Polis.
J'ai un plan, il ne reste plus qu'a l'exécuter.
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Alors, vous en avez pensé quoi ?
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