Chapitre assez long, je pense que ça ne vous gênera pas.
Tellement long, que je ne posterais pas exceptionnellement demain alors profitez bien ;)

PDV Finn

Qu'est ce qu'on va faire merde ? Je suis prêt à me rendre mais les autres ne le veulent pas. Je suis content qu'ils veuillent me garder en vie mais est ce que je le mérite vraiment ? 

Je sors de mes pensées lorsque j'entend des bruits de pas s'approcher. Je me suis isolé de tous pour que personne ne vienne. 

-Salut mec. 

Je lève les yeux vers Murphy qui vient s'asseoir à coté de moi. Je l'ignore complètement, je veux pas parler.

-Tu te rend compte, Byrne m'a donné une arme. On est vraiment foutu hein ? 

Il se tourne vers moi mais je ne répond rien. 

-Écoutes. On les a défoncé la dernière fois, on peut encore le faire.

-Il y a eu un paquet de mort la dernière fois. rétorquais-je.

Je baisse les yeux et remarque enfin l'arme automatique entre ses mains.

-Hey ! 

Je tourne la tête et remarque Bellamy, Val et Clarke s'approcher de nous. 

-On renforce toutes les défenses, on double le nombre d'homme sur le périmètre. m'informe Bellamy. Personne ne franchira ce grillage.

-Je vais voir si ils ont besoin d'aide. dis-je en me relevant. 

-Non, toi tu rentres dans la station. Le couloir B sera plus facile à défendre si on en arrive là. 

Il lance un regard vers les deux filles à ses cotés qui hochent la tête. 

-Et moi, je m'occupe de ta sécurité personnelle. déclare Val. 

-Je vais pas me cacher derrière toi. me plaignais-je un peu trop froidement que je l'aurais voulu.

-Je m'en contre fous Finn. Le plus important c'est que tu sois en sécurité, alors peu importe que tu sois caché derrière moi.

-Quant à moi, je vais parler à Lincoln. me dit Clarke. 

-Allé viens. me dit Bellamy. 

J'hésite quelques secondes avant de suivre mes amis. Bellamy et Val sont côtes à côtes mais ne se disent rien, je ne comprend rien à leur "couple". Un jour, ils s'aiment comme pas possible, et un autre jour, ils se font la gueule et ne se parlent pas.

-On peut parler de ce qui s'est passé tout à l'heure ? intervient Bellamy. 

-C'est pas le moment. répond la rousse. 

Le brun rit amèrement. 

-C'est jamais le moment avec toi de toute façon. 

Soudain Val s'arrête et je manque de lui foncer dedans. Elle attrape le poignet de Bellamy et son visage renvoie de la colère. 

-On en parlera plus tard. On a d'autre chose plus importante que ça maintenant. Alors met de coté ce que je t'ai dis. 

Je fronce les sourcils. La dispute a l'air sérieuse. Elle ne laisse pas Bellamy parler qu'elle le lâche pour prendre mon poignet. 

-Hey doucement. 

Elle desserre légèrement sa prise et nous arrivons dans ma tente. 

-Tu restes là. 

-C'est une menace ? 

-Finn, m'oblige à demander des menottes et à t'attacher au meuble. 

Je ne répond rien. Je ne suis pas le seul à avoir changé, je crois que les autres ont remarqué le comportement de Val. J'espère seulement qu'elle ne fera pas les mêmes erreurs que moi et que ça ne la mènera pas à la même issue.

-Je reviens dans 5 minutes, si je vois que tu es plus là. Je t'attaches vraiment. 

Elle sort de la tente et je souffle. J'ai l'impression d'être un horrible fardeau pour eux, c'est insupportable.

J'attrape un sac à dos au sol et commence à le remplir de provisions, d'une gourde d'eau et d'une lampe torche ainsi que d'une tente anti-brouillard. 

Soudain Clarke rentre dans ma tente. 

-Val m'a dit que tu étais là. Qu'est ce que tu fais ? 

-Il faut que je me tire, j'ai pas le choix. me défendais-je.

Elle s'accroupi à mon niveau. 

-Pour aller où ? Tu seras en sécurité nul part.

-Peut être. Mais si je reste au campement, je met tout le monde en danger.

-Finn. souffle-t-elle. Il y a des Natifs partout, tu vas te faire tuer. Les deux gardes que Val a remballé sont revenus, ils attendent que tu te pointes pour t'emmener.

-Peut être que c'est tout ce que je mérite. déclarais-je en me relevant. Pour ce que j'ai fais. 

-Tu voulais simplement retrouver les disparus. Tu as fais ça pour nous sauver.

Je secoue la tête. Ce que je vais dire est tellement égoïste. 

-Je m'en foutais des autres, je me foutais de retrouver Jasper, Monty, Miller et même Val, je l'avoue. J'ai fais ça pour toi, Clarke.

-Finn.

-Parce que je t'aime. Tout ce qui s'est passé, tout ce que j'ai pû faire. Ça n'a aucune importance tant que je sais que tu vas bien. avouais-je. Et tant que tu me pardonnes. 

Elle me regarde de ses magnifiques yeux bleus, sans rien dire. 

-Dis-moi quelque chose. la suppliais-je.

Je la vois déglutir.

-T'en vas pas. fini-t-elle par répondre. S'il te plait. 

Je baisse la tête, j'aurais aimé qu'elle me dise autre chose, comme quoi elle m'aimait mais non. 

Je relève la tête lorsque j'entend les hurlement des Natifs. 

-C'est quoi ça ? murmure Clarke. 

Elle me lance un regard avant de sortir de la tente, je fais de même et aperçois immédiatement Val se diriger vers moi. 

-Jus drein jus daun ! entendis-je à l'extérieur du campement.

-Finn ! 

La rousse s'approche de nous. 

-Ça commence, faut pas que tu restes dehors.

-Ça veut dire quoi ça ? demande Abby qui nous rejoins.

Elle se tourne vers Val. C'est la seule qui connaisse la langue des Natifs. 

-Le sang vengera le sang. Il réclame la mort de Finn pour venger celle qui l'a causé. explique Val.

Je baisse la tête, je met tout le camp en danger. Je vois à l'entrée les deux cavaliers qui ont ramené Val. Cette dernière et Clarke m'escortent jusqu'au couloir B où elles m'ordonnent de rester. 

Je souffle et m'assois contre un relief du couloir. 

J'entend quelqu'un marcher de façon irrégulière et je reconnais la démarche de Raven, je l'aperçois et essaye de sourire alors qu'elle s'approche de moi, elle se met à mes cotés sans rien dire, nous laissant pendant quelques minutes dans un silence apaisant. 

-Tu as peur ? dit-elle soudainement. 

Je me tourne vers elle. 

-Non. 

-Alors pourquoi est ce que moi j'ai peur ? 

-Hey, Raven.

J'attrape sa main. 

-Ça va aller. 

Peut être que ce n'est pas vrai mais je ne veux qu'elle soit effrayé par le pire scénario qui puisse m'arriver.

-Comment tu peux en être sûr ? 

-Je peux pas. 

Je lui souris du mieux que je peux. Je baisse la tête et aperçois son collier. Celui que je lui ai fait. J'attrape la petite forme d'oiseau, fait entièrement de métal. 

-Tu t'en souviens ? lui demandais-je. 

Elle hoche simplement la tête. 

-Je te l'ai offert pour ton anniversaire, pour que ça te porte chance à tes examens. 

Je touche la matière froide et souris en repensant à cette époque. 

-J'étais tellement stressé de ne pas réussir.

-Mais tu l'as fait. Tu as prouvé à tout le monde que tu étais la meilleure.

Elle sourit légèrement en baissant sa tête vers le collier.

J'entends des voix dans le couloir que je reconnais comme étant celle de Abby et une autre que je ne reconnais pas bien. C'est seulement en voyant sa tête que son nom me revient. 

Marcus Kane, le conseiller du Chancelier. Moi qui pensait qu'il était mort. Il me lance un regard en semblant sourire puis rentre dans la salle du conseil accompagné par notre Chancelier. 

D'autre bruits de pas se font entendre et je reconnais les visages de Bellamy, Val et Clarke qui nous rejoignent. 

-C'est quoi ce bordel ? demande Raven. 

-Kane a survécu aux Natifs. 

Je vois Val lever les yeux au ciel derrière Bellamy lorsqu'il prononce cette phrase. 

-Il dit qu'il a trouvé un moyen de gagner du temps.

Je me tourne vers Raven et la vois souffler de soulagement. 

-Finn, on va trouver une solution. me rassure Val en souriant. 

Peut être que finalement, il y a de l'espoir pour moi. Mais est ce que je le mérite vraiment ? 

***

La porte de la salle du conseil s'ouvre et j'aperçois Abby se diriger vers moi. 

-Qu'est ce qui se passe ? 

-Vous avez parlé longtemps. ajoute Bellamy à la remarque de Raven.

-On a parlé de beaucoup de chose. répond Abby. 

-Et alors ? 

-On a parlé de beaucoup de chose. répète-t-elle.

Elle continue de s'approcher de moi et Val qui était assise à mes cotés se lève soudainement pour se mettre en face de la Chancelière. 

-On va pas le donner aux Natifs. me défend-elle.

-Pousse-toi. menace Abby.

-Sinon quoi ? Vous allez me faire dériver ? Comme mes parents ? crache Val.

-On cherche tous une solution.

-Et si la vôtre c'est de tuer Finn. Alors c'est hors de question. 

Les deux femmes se regardent avec méchanceté. 

-Gardes ! Retenez-la. ordonne Abby.

-Nan ! hurle Bellamy. 

Mais trop tard, deux gardes s'emparent des bras de Val sous les cris de Bellamy. 

-Lâchez-la !

Tout ça c'est de ma faute, ma faute et encore ma faute.

-Arrêtez ! S'il vous plait.

Chacun stoppe ses mouvements. Les regards se tournent vers moi. 

-Finn. commence Raven. 

-Non, je veux que vous arrêtiez de vous engueuler par ma faute. C'est ma faute, je le sais alors si je dois mourir. Dites le moi, qu'on en finisse. 

-Tu vas pas mourir. s'exclame Val. 

Je me tourne vers la rousse et remarque ses mains attachées dans son dos, comme une vulgaire prisonnière. Son visage exprime une grimace sûrement à cause de la prise d'un des gardes sur son bras nu.

-Je vais aller voir le Commandant si il le faut. Je ferais tout ce que je peux pour te sauver la vie. Je te le jure. ajoute-t-elle.

Je vois Val lancer un regard vers Bellamy avant que ce dernier n'hoche la tête, il imite le même signe à Raven et Clarke. 

Qu'est ce qu'ils manigancent ? 

Raven part je-ne-sais-où. Alors que Bellamy et Clarke se rapprochent bizarrement de moi. Le brun envoie un regard à Val. Je m'apprête à dire quelque chose mais un hurlement retenti. Val se met à crier. Les gardes la lâchent et Abby s'approche d'elle. 

-On fonce, on va à la navette. murmure Bellamy. 

-Quoi ?

-Faut pas que tu restes là ? 

Il attrape mon bras et nous marchons rapidement jusqu'à courir. 

-Raven a dû désactivé le jus du grillage. 

Je hoche la tête et nous sortons de l'Arche jusqu'à longer les murs pour rejoindre le grillage. 

-Et pour Val ? demandais-je alors que nous passons le fameux grillage. 

-Elle sait ce qu'elle fait, crois-moi. 

Je hoche la tête et nous avançons jusqu'à la forêt. 

***

Nous avons marché plusieurs kilomètres alors que nous sommes toujours dans la forêt. Nous avons décidé de nous séparer mais Clarke en a décidé le contraire et a préféré rester avec moi alors que Bellamy a pris un autre chemin.

-Où est ce qu'on va aller après la navette ? demandais-je inquiet de la suite. Tu crois que les Natifs laisserons tomber quand ils me verront plus ? 

Elle ne me répond pas. 

-Est ce que c'est le meilleur moyen de sauver ceux qui sont au Mont Weather ?

-On va trouver une solution. me dit Clarke en se retournant. 

Je m'apprête à répondre quand soudain un Natif se met à sauter d'un arbre, il s'avance vers Clarke dans l'intention de l'empaler avec son épée. Heureusement, il ne fait que la frapper mais elle tombe au sol.

Le Natif me regarde et se dirige vers moi. J'ai compris que ce n'est pas la mort de Clarke qu'il veut, mais c'est la mienne. 

Il essaye de me donner un coup avec son épée mais je l'esquive plusieurs fois jusqu'à me prendre un coup de poing. Je tombe au sol et souffle en sentant mon nez cassé. Je tourne la tête et aperçois le flingue de Clarke, je le prend et vise le Natif avec. 

-Je veux pas te tuer ! Va-t-en ! hurlais-je.

Il ne fait rien. Il ne m'attaque plus mais il ne bouge pas non plus. 

-Dégage ! 

Il s'en va finalement et je souffle de soulagement en posant mon dos contre le sol. Je me tourne vers Clarke et aperçois du sang couler sur sa joue. Je me relève immédiatement et pose ma tête contre sa poitrine, je souffle de soulagent lorsque j'entend plusieurs battements de cœur. Je la prend dans mes bras.

Je met à marcher le plus vite possible vers la navette. 

-Allé princesse, tient le coup. 

***

Nous arrivons enfin au camp. Je rentre dans la navette et découvre Bellamy, Raven et même Murphy. Je ne sais pas ce que dernier fout là mais a priori, j'ai pas mon mot à dire. 

-Qu'est ce qui c'est passé ? demande Raven en voyant l'état de Clarke.

-On s'est fait attaqué par un Natif.

Je la pose au sol, sur un ancien matelas qui date de notre installation avant l'arrivé de l'Arche. 

-Faut une sorte de bandage. déclare Bellamy. 

Murphy part dans un coin de la pièce et revient avec un chiffon. 

-Clarke ? l'appelle Bellamy. 

Il répète ses paroles plusieurs fois jusqu'à que la blonde reprenne conscience. Je souffle de soulagement. Encore une chose qui a été causé par ma faute. 

Je me relève et passe mes mains sur ma tête tout en m'éloignant. Tout ce que je fais a des conséquences horribles sur tout le monde. 

-Hey. 

Je remarque Raven qui vient près de moi. 

-T'inquiète, c'est pas grave. Elle aura juste une bosse. Ça va toi ? 

Je la regarde sans rien dire. 

-On va trouver une solution. 

-C'est ce que tout le monde me répète depuis ce matin. D'abord Val qui est maintenant dans je-ne-quel-état au camp puis Clarke qui s'est fait frappé par un Natif. déclarais-je à bout de nerf.

Je sors de la navette et respire un grand bol d'air frais. 

Je peux pas continuer comme ça, je sais même plus qui je suis, pourquoi est ce que j'ai commis tout ça. Et surtout comment j'ai pu les faire. Avant que l'Arche n'arrive, tout le monde m'appelait le pacificateur, je fessais chier tout le monde parce que je voulais pas qu'on bute de Natif et maintenant, je suis le premier à décimer un village entier. Je suis sûr que si on avait demandé à quelqu'un qui aurait pu commettre cet acte impardonnable, il aurait sûrement répondu Murphy en premier, j'aurais sûrement était le dernier sur la liste. 

Je prend une dernière inspiration et rentre dans la navette. Raven est en train de passer un chiffon humide sur le visage de Clarke qui est toujours sonné. Je m'approche des filles et m'accroupi.

-Toujours rien ? 

-Laisse lui un peu de temps. 

Je regarde mon ancienne petite amie.

-J'ai jamais voulu te faire souffrir. 

Je sais qu'elle sait que je parle du fait que je sois tombé amoureux de Clarke alors que j'étais toujours théoriquement avec elle. Je m'en suis toujours voulu même si je sais qu'on ne choisit pas qui on aime.

Je crois que le meilleur exemple que j'ai sous la main soit Val et Bellamy. Si différent et pourtant, ils s'aiment. 

-Je sais et je sais qu'avec le temps on change. C'est peut être pas si mal comme ça. me répond-elle finalement.

-Tu devrais pas passer l'éponge si vite.

Elle rit légèrement.

-Je t'aimerais toujours Finn. 

-Je sais, moi aussi.

Je lui souris, soudain Clarke se met à remuer et ouvre les yeux. 

-Salut toi. dit Raven de façon chaleureuse.

Clarke commence à reprendre connaissance et je souris alors que Raven se tourne vers moi. 

-Tu vois, je t'avais dis que ça irai bien.

Elle se lève et me laisse avec la blonde.

-Ça va ta tête ?

-Ouais nickel.

-Quand tu t'es écroulé, j'ai cru que tu étais morte. avouais-je.

-Je suis pas morte.

Je baisse la tête. 

-Clarke, j'ai tué tellement de monde...

-Arrête Finn. C'est certainement pas les choses qu'on a faites pour survivre qui définissent qui on est. 

Je souris légèrement en me rappelant que c'est ce que j'avais dis à Val, un jour après qu'elle ai tué un Natif. Mais mon sourire retombe.

-Et si tu te trompes ? Et si c'est exactement ce qu'on est devenu ? 

Elle s'apprête à répondre mais les hurlements de Bellamy la coupe. 

-Il y a du mouvement ! C'est des Natifs ! 

J'aide la blonde à se relever puis j'attrape une arme et sors dehors. 

-Planquez-vous ! préviens le brun. 

Je me cache derrière un morceau de bois qui traîne au milieu du camp.

Je me sers du viseur de mon arme automatique et aperçois des Natifs tout autour de nous. 

-Si vous tirez ! Nous tuons Skaifaya ! hurle un des Natifs.

Je lance un regard aux autres. Bellamy me regarde avec de la panique dans son regard. 

-Prouvez-nous que vous l'avez ! répond Murphy. 

Il y a encore plus de mouvement entre les arbres jusqu'à que je discerne un Natif s'avançant, il tient son poignard sous la gorge de Val qui grimace de douleur. Je remarque une blessure ensanglantée sur son visage. 

-Lâchez-là ! s'exclame Bellamy. 

-Que le garçon vienne avec nous alors ! répond le Natif.

-Non ! rétorque Val. Ils peuvent pas me tuer ! 

Je crois que ça a un rapport avec la légende de Skaifaya et une sorte de malédiction si on ose la tuer. Mais je vais pas parier la vie de mon amie pour une légende. Je m'apprête à me lever mais Clarke m'en empêche. 

-On rentre dans la navette. 

Elle prend ma main et nous marchons rapidement vers l'abri. Les autres nous rejoignent et je vois Bellamy tourner dans tous les sens. 

-Tu l'as entendu, ils peuvent pas la tuer. 

-Raven, elle a dit ça pour pas qu'on aille la chercher. Elle fait tout ça pour protéger Finn ! 

Il passe ses mains dans ses cheveux.

-Si elle meurt, j'aurais pas eu l'occasion de m'excuser, de lui dire que j'étais désolé de m'être emporter et surtout de lui dire que je l'aime. 

Je l'entend renifler.

-Ils ont toujours pas bougé. nous informe Murphy. Ils restent hors de porté, ils vont sûrement attendre la nuit.

Je souffle quand soudain, j'entend un hurlement, comme si quelqu'un était en train d'agoniser. 

-Val.

Bellamy s'apprête à sortir de la navette mais Murphy le retient. 

-Lâche-moi ! 

-Tu vas te faire tuer ! Tu peux rien faire pour elle, tu peux rien faire, Bellamy.

Ce dernier tombe au sol avant de balancer son arme à l'autre bout de la pièce. 

-Et merde ! 

Si Val meurt, Bellamy m'en voudra jusqu'à la fin de ma vie. 

-Si on les attaques maintenant, on aura peut être l'effet de surprise. suggère Raven. 

-On sait même pas combien ils sont. répond Clarke.

-Personne n'a vraiment de meilleure idée. dit Murphy.

-A moins qu'on leur donne ce qu'ils veulent.

-Tout ce qu'ils veulent, c'est Finn. crache Bellamy qui vient de se relever.

-Pourtant, il y avait pas que lui dans ce village. 

Je lance un regard vers Raven puis vers Murphy.

-Oh oh oh oh, je suis venu là pour le protéger, c'est même toi qui me l'a demandé.

Personne ne répond. Murphy fixe intensément la brune. 

-C'est pour ça que tu m'as demandé de venir, hein ? 

-Finn est pas le seul a avoir été vu par les Natifs. Ils croirons facilement que c'est lui. déclare Raven en lançant un regard dédaigneux vers Murphy.

-Tu es vraiment qu'une garce. lâche Murphy. 

-Raven, on peut pas faire ça. Tu sais bien ce qu'ils font à leur prisonniers. ajoute Bellamy.

-Ils veulent un meurtrier, on va leur en donner un. 

Elle prend son arme automatique et se met à viser Murphy.

-Lâche ton arme.

-Tu peux aller crever. jure Murphy en se rapprochant d'elle. 

-Raven, arrête.

-Je t'ai dis de poser ton arme ! 

Je secoue la tête puis me place entre Raven et Murphy. 

-Pas question qu'on fasse ça. déclarais-je. Ils sont tous autour de la navette alors la seule chose qu'on peut faire, c'est rester là et se défendre comme on peut.

Un autre hurlement retenti et tout le monde se met à baisser la tête. 

-Et pour Val ? On attend de plus l'entendre hurler ? lâche Bellamy.

Je le regarde sans rien dire. 

-On a pas d'autre choix. intervient Raven à ma place. 

Bellamy souffle puis j'explique mon plan qui est de se séparer pour couvrir le plus d'endroit possible. Dès qu'un Natif s'approchera, on le verra et on informera les autres. 

Je m'apprête à aller à mon poste mais Raven pose sa main sur mon épaule. Je me tourne vers elle et passe mes bras autour de sa taille. 

-Puissions-nous nous retrouver. murmurais-je.

Elle se recule de moi et me regarde. 

-Il y a intérêt.

J'essaye de lui sourire. 

-Ouais.

Je m'approche de l'écoutille pour descendre et l'utilise pour arriver au niveau -1. C'est l'heure d'exécuter mon plan.

J'avance sous la navette et aperçois Clarke, Raven et Bellamy devant la structure, protégeant l'entrée. 

Je les regarde en souriant avant de marcher entre les buissons et d'arriver devant l'entrée du camp. Je lève les mains en l'air.

Je ne veux que plus personne ne s'engueulent pour moi, se sacrifie ou meurt. 

-Rendez-nous notre amie et je suis à vous !

Je me retourne une dernière fois vers mes amis. Je vois Clarke se lever. 

-Finn ! hurle-t-elle. 

Je sens des bras m'attraper et je reconnais le langage des Natifs. Je me laisse faire jusqu'à arriver à un mini campement où je trouve Val attachée à un arbre. Elle me remarque. 

-Non...

Je remarque son tee-shirt à moitié déchiré qui laisse voir deux entailles profondes dû à des couteaux. 

-Fais-pas ça. me supplie-t-elle. 

Je mine un désolé sur mes lèvres et elle se met à hurler de ne pas faire ça. Je n'ai pas le temps de dire quelque chose que les Natifs me font avancer, j'aperçois seulement un des hommes la détacher avant de la conduire vers notre ancien camp.

Je regarde en face de moi, je sais ce qui m'attend. 

Et je suis prêt à mourir pour les autres.