114 - C'est que des films.
PDV Valentine
Je m'avance dans les couloirs tout en essayant de fermer le sac de toile que j'ai rempli de matériel médical.
Je peste tout en poussant les affaires dans le fond du sac. J'attrape finalement quelques bandages au dessus et les jette au sol avant de fermer complètement le sac. Je souffle de soulagement.
Je remet mon sac sur l'épaule et m'apprête à reprendre ma marche quand j'entend soudainement une mélodie venir à mes oreilles. On dirait les notes d'une boite à musique comme celle qui était disposée sur une étagère dans la chambre de mes parents.
-Il y a quelqu'un ? demandais-je légèrement inquiète.
Lorsque je n'étais pas encore en prison, je regardais souvent de vieux films d'horreur datant des années 2000 avec mon père. Et ce que j'ai retenu de ces heures de visionnage est que je ne fais plus confiance aux maisons hantées et aux mélodies dans ce genre.
-Si c'est toi Jasper, alors sache que c'est pas du tout drôle.
Personne ne répond alors que la musique continue de résonner dans les couloirs mal isolés au son. Je passe ma main dans mon dos et attrape le manche de mon épée avant de la dégainer.
-Miller ?
Peut être que c'est une grosse plaisanterie. Une sorte de caméra cachée sans caméra. Je marche lentement dans les couloirs en fessant des grands pas tout en regardant autour de moi. La musique se rapproche de mes oreilles alors que je m'avance vers le son.
Dans les films, le con qui suit la musique est toujours le premier à mourir. Je déglutis en secouant la tête, essayant d'enlever tout ces clichés de film de mon esprit.
-C'est que des films, c'est pas réel. murmurais-je à moi-même.
La lumière des néons se met à clignoter au dessus de moi alors que je relève la tête.
-C'est que des films. répétais-je.
Je continue d'avancer et tourne dans un autre couloir. Je remarque au loin un petit objet au sol que je discerne finalement comme une boite à musique.
Je m'approche de plus en plus alors que les notes diminuent signalant la fin de la musique. C'est une simple petite boite représentant un manège à enfant avec des cheveux tournant tout autour.
Je me baisse alors que les dernières notes résonnent. J'attrape la boite et l'observe sous toutes les coutures avant de la retourner. Je passe mes doigts sur la gravure doré.
-Aaron. chuchotais-je interloqué.
Je lève les yeux lorsque j'entends des pas. Je me retourne et cale la boite sous un de mes bras alors que je brandis mon épée de l'autre.
Deux silhouettes se discernent au loin et je souffle de soulagement en reconnaissant Monty et Clarke.
-Vous m'avez fait peur. Qui est l'idiot qui a eu l'idée de ce coup monté ? demandais-je en riant.
Clarke et Monty se regardent en fronçant les sourcils.
-Quoi ? C'est bien un de vous deux qu'a fait ça, hein ?
-On est venu parce qu'on a aussi entendu la musique. m'informe Clarke.
Je lui tend la boite et elle remarque aussi l'écriture doré formant un nom.
-C'est pas une bonne idée. Faut qu'on se tire. s'inquiète Monty.
Je me tourne vers lui et remarque qu'il flippe vraiment. Pas de doute, si c'est une blague, il est pas au courant.
Soudain un bruit me fait retourner en même temps que mes deux amis. Une bombe fumigène roule au sol laissant échapper une fumée rouge qui me fait tousser. Je suis sûr d'avoir déjà vécu ça avant.
-C'est du gaz ! Respirez pas ça. ordonne Clarke.
Je lève ma cape et la met devant mes voies respiratoire tout en entrant dans le gaz essayant de rejoindre l'extérieur mais une énorme silhouette apparaît à l'intérieur.
Je prend peur et recule, cognant contre le torse de Monty. Ce dernier tombe au sol alors que je me met à tousser. Je me retourne et aperçois Clarke, elle aussi inconsciente.
Je me retiens au mur derrière moi alors que le gaz traverse les fibres de mon vêtement. La silhouette se rapproche et je discerne un homme avec un masque à gaz.
Mes yeux commencent à papillonner. Je me met à glisser contre le mur alors que l'homme s'approche du corps de Clarke.
Il pose ses doigts sur son cou mais soudain la blonde se réveille et enlève le masque de l'homme laissant apercevoir un visage que je n'avais pas vu depuis des mois.
-Emerson ? réussissais-je à murmurer.
Clarke en profite pour s'échapper et Emerson la suit tout en remettant son masque. Je regarde autour de moi mais n'aperçois pas le corps de Monty et décide donc de sortir de ce gaz. Je ne vois pas de quel coté je vais, mais soudain la fumée disparaît et je tombe en avant tout en toussant. Je regarde derrière moi et aperçois le gaz rouge à quelques mètres de moi.
Soudain une seule voix se fait entendre et vu le ton, c'est un homme. Je rampe au sol, n'ayant pas assez d'énergie pour me relever. Je me planque derrière un mur et laisse seulement dépasser ma tête.
La silhouette de Emerson traverse la fumée qui se dissipe lentement. Je le vois vaguement déplacer quelque chose qui est sûrement le corps de Monty et prendre un autre couloir.
Je tâtonne le sol à mes cotés mais ne trouve pas mon épée.
Et merde, j'ai dû la lâcher lorsque je glissais contre le mur. Je suis sans arme alors que mon arc et mes flèches sont dans le Rover.
Mais je ne pourrais pas passer avant que la fumée est entièrement disparu. Je souffle et pose ma tête contre le mur.
Emerson, comment est ce possible qu'il soit encore en vie ? Je pensais que toute la montagne était morte lorsque j'avais actionner le levier, même Cage avait été tué par Lincoln alors qu'il s'enfuyait du Mont Weather. Si il est vivant alors ça veut dire que la greffe de moelle était vraiment efficace. Mais alors, il aurait passé tout ce temps seul, dehors ? Quoi que, quand on y pense. C'est exactement ce que j'ai fais.
Si il est là, c'est sûrement pour venger son peuple. Clarke m'a raconté qu'elle avait eu beaucoup de différent avec lui. Mais il aurait préparé toute cette mise en scène, juste pour elle.
Je pose mes mains sur ma taille cherchant ma radio mais ne la trouve. Non, non, non. Me dites pas qu'elle encore dans ce foutue gaz.
Je jette un œil à ce dernier et remarque que l'autre bout du couloir est de nouveau visible et accessible.
Je me relève en m'aidant du mur et longe ce dernier jusqu'à accéder à l'endroit voulu.
Je regarde autour de moi mais ne voit aucune présence de mon épée et de ma radio, sans oublier de Monty. J'espère que Emerson ne lui fera aucun mal.
J'emprunte donc le couloir que Clarke a prit, espérant la retrouver en même temps que les autres.
Je me baisse légèrement et attrape un couteau accroché à ma cheville. Je le sers dans ma main tout en avançant prudemment.
Alors ça veut dire que Miller, Bryan et Harper...Si ils sont pas sous le contrôle de Alie alors ça veut dire que Emerson les garde quelque part ici, en espérant qu'il soit toujours en vie.
Si Emerson était pas si obsédé par Clarke, il m'aurait sûrement assommé avant de se diriger vers elle et je serais avec eux. Mais par chance, il a pas inventé l'eau chaude.
Soudain, les lumières du couloir s'éteignent complètement. Je cesse de bouger alors que ma respiration devient saccadée, se fessant entendre dans tout le couloir. Si Emerson coupe le courant alors ça veut dire qu'il doit avoir du matériel infrarouge, et donc, il peut nous voir.
Je me retourne instinctivement en essayant de trouver un point de lumière pour m'orienter. Mais la lumière du jour n'est pas visible vu que ces couloirs sont dépourvus de fenêtres.
Je ferme finalement les yeux étant donné que la vue ne me sert à rien. J'ai lu un jour, qu'un aveugle a une ouïe extraordinaire car sa perte de la vue s'équilibre sur son audition.
Je calme ma respiration et mes battements de cœur et arrive à discerner les bruits de la ventilation à mes pieds. J'écarte les bras jusqu'à que mes doigts touchent le mur à ma droite. Je marche pas par pas jusqu'à traverser le couloir. J'ouvre les yeux et discerne au loin, une petite lumière rouge.
J'avance, lâchant le mur mais tombe au sol à cause d'une plaque mal vissée. Ma chute résonne dans le couloir vide et je déglutis. Je marche à quatre pattes pendant quelques mètres jusqu'à me relever lorsque j'arrive vers la lumière rouge.
Je découvre une boite de secours et l'ouvre directement. Le contenue se déverse au sol alors que je tâtonne chaque objet. Je me coupe le doigt avec quelque chose de pointu et aspire quelques secondes le sang avant de chercher de nouveau.
Ma main se pose finalement sur un objet allongé. Je le prend et cherche une sorte de bouton dessus. Soudain mon doigt appuie sur quelque chose et un faisceau de lumière m'atterri en plein visage. Je retourne la lampe qui était dans le mauvaise sens et éclaire les environs tout en clignant plusieurs fois des yeux.
Rien, je suis seul. Je souffle tout en m'asseyant au sol, observant la lampe entre mes mains.
Maintenant, faut que je retrouve mes amis.
« C'est dans la nuit que nous comprenons que l'obscurité n'est pas aussi sombre que ce que nous imaginions. »
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Chapitre avec très peu de dialogue mais j'espère que ça vous a quand même plu ;)
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