Je sais que ça fait très, très, très longtemps que je n'ai pas publié de parti pour ce livre. J'en suis d'ailleurs désolée. Mais avec les cours et tout j'ai manqué de temps pour écrire. J'espère que cet été ça ira mieux, je vais essayer de m'y remettre et de publier toutes les une ou deux semaines. 

Si vous avez des idées de moments de la série je suis toujours preneuse (surtout dans la nouvelle saison). 

J'espère qu'après cette longue absence ce chapitre vous plaira  et bonne lecture !

PDV de Bellamy

Nous sommes tous réunis dans une tente, enfin tous ceux qui ont de l'importance dans ce camp. Ma sœur vient de trouver un couteau près des murs qui nous protègent, accompagnés de deux doigts. Cette découverte macabre me dégoute, mais cela doit être pire pour Clarke vu que ces membres appartenaient à Wells, son meilleur ami.

Clarke s'avance et attrape l'arme. Je la regarde faire. Je suis sûr qu'elle est plus affectée qu'elle ne le montre.

-Ce couteau a été fait avec le métal provenant de la navette, constate-t-elle.

-Que veux-tu dire ? demande Jasper.

-Qui d'autre sait ? je demande ayant déjà compris où elle voulait en venir.

-Personne me répond Octavia. On l'a amené tout de suite.

-ça veut dire que les Grounders n'ont pas tués Wells, dit-elle en faisant écho à mes pensées. C'est l'un d'entre nous.

-Donc on a un meurtrier dans le Camp, renchérie Jasper.

-Il y a plus d'un meurtrier dans ce Camp, je lance. Ce n'est pas nouveau. On doit garder cette information secrète.

Après tout, je suis entouré de criminels. Je suis le seul ici à ne m'être jamais fait arrêté. Pourtant, en tirant sur le Chancelier, je l'aurais mérité. Pire même, j'aurais dû être exécuté.

Comme si elle ne m'avait pas écouté, Clarke se précipite vers la sortie de la tente. Je l'en empêche en me plaçant devant elle.

-Pousse-toi de mon chemin, Bellamy, elle m'ordonne.

-Réfléchie avant Clarke, je tente de la calmer. Regarde tout ce qu'on a accompli : le mur, les patrouilles, ... Que ça te plaise ou non, penser que les Grounders ont tué Wells est bon pour nous.

-Bon pour toi, tu veux dire ! elle s'exclame. Avoir un peuple effrayé pour qu'il travaille pour toi ? C'est ça ?

-Ouais, c'est ça, je lui réponds. C'est bon pour nous tous.

Car c'est comme ça que ça marche. C'est la seule façon de contrôler ces criminels sans qu'ils ne fassent de bêtise.

-C'est la peur des Grounders qui va faire construire ce mur, je continue. Et de toute façon, que comptes-tu faire, hein ? Tu vas sortir de la tente et demander au meurtrier de se montrer ? Tu ne sais pas à qui est ce couteau !

-Vraiment ? demande-t-elle sarcastiquement en baissant les yeux vers l'arme. Regarde ! J.M. Les initiales de John Murphy. Les gens ont le droit de savoir.

N'ayant plus aucun argument pour l'en empêcher, je la laisse sortir. Elle est en colère. Très. Je sors de la tente à sa suite, juste à temps pour la voir pousser Murphy et s'écrier :

-Fils de pute !

-C'est quoi ton problème ? s'exclame-t-il en retour.

-Tu reconnais ça ? elle demande en lui montrant le couteau.

Les autres se sont approchés, alertés par les éclats de voix. Ils forment déjà un cercle autour d'eux. Je décide de ne pas intervenir pour voir comment elle se débrouille.

-C'est mon couteau, dit-il en tentant de le reprendre. Où l'as-tu trouvé ?

-Là où tu l'as laissé après avoir tué Wells ! lâche Clarke.

-Où quoi ? il demande plus étonné qu'autre chose. Les Grounders ont tué Wells. Pas moi.

-Je sais ce que tu as fait, l'accuse-t-elle. Et tu vas payer pour ça.

-Vraiment ? ironise Murphy n'y croyant apparemment pas un mot. Bellamy, tu crois vraiment à ces bêtises ?

Je ne réponds toujours pas. Pour être honnête, j'ai peur d'intervenir. A la base, ce n'était absolument pas mon idée et je ne sais pas comment stopper ce que Clarke a commencé. De plus, en répondant, je ne ferais qu'empirer les choses.

-Tu as menacé de le tuer, on l'a tous entendu ! continue de l'accuser Clarke. Tu détestais Wells.

-Beaucoup de gens détestaient Wells, contre Murphy.

J'avoue que je ne peux pas le contredire sur ce coup là. Le fils du Chancelier n'était pas très populaire parmi les 100 et j'étais peut-être celui qui le haïssais le plus.

-Son père est le Chancelier qui nous a envoyé ici, il continue.

-Oui, avoue Clarke. Mais tu as été le seul à te battre au couteau contre lui !

-Je ne l'ai pas tué.

-Tu as essayé de tuer Jasper, dit Octavia à côté de moi.

Génial ! Voici qu'elle s'en mêle elle aussi !

-Allons, c'est ridicule... Je n'ai pas à te répondre. Je n'ai à répondre à personne.

Je vois bien que Murphy ne sait plus quoi dire. Ma sœur l'a piégé. Mais est-ce que cela prouve réellement qu'il est responsable de la mort de Wells ? Mais, dans sa dernière phrase, il s'attaque carrément à mon autorité. Je ne peux pas le laisser faire ça.

-Tu peux répéter ? j'interviens.

Un long silence s'installe. Murphy vient de se rendre compte de son erreur. En disant cela, il a perdu mon soutient. Et il le sait. Pourtant, il tente encore de se défendre :

-Bellamy écoute, je te le dis : je n'ai rien fait, m'affirme-t-il.

-Ils ont trouvé ses doigts sur le sol avec ton couteau, je lui confie.

Mes paroles ont l'air de le faire réfléchir. Je pense qu'il va dire quelque chose lorsque Clarke se lance dans l'un de ses fameux discours. Je sais d'avance qu'il convaincra la foule. J'espère donc qu'elle est consciente de ce qu'elle fait et des répercutions que pourront avoir certaines de ses paroles.

-C'est le genre de société que vous voulez ? Tu as dit qu'il ne devrait pas y avoir de règle, dit-elle en se tournant vers moi. Est-ce que ça signifie qu'on peut s'entretuer sans sanction ?

-Je l'ai déjà dit, je n'ai tué personne ! s'exclame Murphy.

C'est alors qu'un gars dans la foule intervient :

-Je dis qu'on devrait l'exécuter !

Autour de lui, les autres l'applaudissent. Je vois une lueur de doute passer dans le regard de Clarke.

-Ce...ce n'est pas ce que je voulais dire, elle dit.

-Pourquoi pas ? Il mérite de mourir, reprends le même adolescent. C'est la justice.

-La revanche n'est pas justice ! défend Clarke.

Mais, c'est trop tard. Les dés sont jetés. La foule a pris sa décision. Et c'est la mort.

-C'est justice ! Pendez-le ! il s'exclame en confirmant mes pensées.

La foule l'acclame se resserrant petit à petit autour de Murphy. Je en vois pas de quelle manière je pourrais empêcher ça. Clarke ne m'a pas écouté. C'est de sa faute !

Murphy tente de s'échapper mais les autres le rattrapent vite et le traine sur le sol boueux. Ils s'approchent un a un pour le frapper alors qu'il est au sol. Je ne sais pas s'il a réellement tué Wells mais personne ne mérite ça.

-Non ! Lâchez-le ! crie vainement Clarke.

A mes côtés, Octavia veut aussi intervenir mais je l'en empêche. Ce serait dangereux d'approcher et de s'opposer aux autres maintenant. Elle pourrait bien se retrouver pendue avec Murphy.

Quelqu'un s'amène finalement avec une corde et l'enroule autour du cou du condamné. Une fois fait, on le traine jusqu'à un arbre avant de l'y suspendre. Les cris des 100 résonnent toujours dans la forêt.

Clarke, lorsqu'elle voit qu'elle ne peut rien faire se précipite vers moi, totalement paniquée.

-Tu peux arrêter ça ! me crie-t-elle en me secouant. Ils t'écoutent !

Au même moment, un des 100 s'adresse également à moi.

-Bellamy ! Tu devrais le faire.

Evidemment, il parle de repousser la caisse sur laquelle repose Murphy pour l'instant. Comme je suis leur leader, ils pensent que c'est à moi de le faire. Tous m'acclament et m'encouragent. Je vois dans le regard de Clarke et d'Octavia qu'elles ne veulent pas que je le fasse, mais elles sont dépassées par les évènements. Quant à Murphy, il semble me supplier de ne pas le faire.

Clarke tente une dernière fois de me convaincre en abattant ses dernières cartes.

-Je t'ai vu dans les bois avec Atom. Je sais que tu n'es pas un assassin. Bellamy, ne fais pas ça.

Ses paroles me mettent plus en colère qu'autre chose. Elle ne sait pas ce que j'ai dû faire pour venir ici. Elle ne sait pas que j'ai tué le Chancelier. Je suis un assassin.

Je m'avance alors vers Murphy alors que Clarke tente de me retenir par le bras. Ce n'est pas ça qui va m'empêcher de le faire et je pousse violemment la caisse de Murphy, avec plus de regrets que je ne pensais avoir. Murphy suffoque.

Dans mon dos Clarke me pousse et je vois des larmes de colère rouler sur ses joues. Elle m'en veut. Comment peut-elle alors que tout est de sa faute ? Tout ça ne serait pas arrivé si elle avait suivi mes conseils dans la tente.

-C'est ta faute, princesse ! je m'exclame fou de rage d'être pris encore pour ce que je ne suis pas. Tu aurais dû te taire !

C'est sur ces mots qu'arrive Finn, le sauveur. Pour une fois je suis plutôt content de le voir. Peut-être pourra-t-il stopper tout ce bordel. Mais au contraire, son apparition entraîne plutôt le chaos. Ce qui souhaitaient se rebeller auparavant s'enhardissent de voir Finn et commencent à se battre. Les autres foncent sur eux avec de grands cris. Mais, tout à coup, une voix surmonte ce brouhaha.

-Arrêtez ! s'écrie Charlotte. Ce n'est pas Murphy qui a tué Wells. C'est moi !

Et merde ! je pense.ǂ뺔_}/M-