Prologue (Partie 2) - Marlon
(En média, Naked de James Arthur)
Et tournent et tournent dans ma tête,
les images du long métrage,
où tu es belle et moi la bête,
et la belle n'est jamais sage.
Vianney
— J'aimerais bien que tu me racontes. Ça m'intrigue.
Elle désigne mon tatouage de son index vernis d'un rose pâle. Je me suis fait tatouer il y a quelques mois. Ici, tout le monde se connaît. Le type devait de l'argent à mon père mais il ne l'avait pas. Il était tatoueur, et en échange, il nous a proposé de nous en faire un gratuitement. Je venais tout juste d'avoir seize ans, mais j'ai sauté sur l'occasion. J'avoue que si j'avais un peu plus réfléchi, je n'aurais pas choisi ça. Ou je ne sais rien, en fait.
— On grandit mal sans l'ombre d'une mère. On grandit de traviole. On devient des ronces.
C'est aussi ce que j'avais répondu au tatoueur quand il m'avait posé la même question. En vérité, je n'en sais rien. Quand j'ai vu le tatouage sur un des murs du salon, j'ai de suite voulu celui-ci.
— Si seulement tu avais tord...
On se comprend. De notre cercle d'amis, nous étions les seuls à vivre avec un seul membre parental. Si j'avais la chance d'avoir un frère, elle était fille unique. Au moins, je ne m'ennuyais pas souvent lorsque j'étais petit. Pour être juste, Cheslin est mon demi-frère car nous n'avons pas la même mère, mais c'est la même chose. On va dire que mon père n'est pas très fort pour les relations stables et sérieuses.
J'ai toujours remarqué que ce tatouage l'intriguait. A la façon dont elle passe son regard sur ma peau jusqu'à ma manche courte de polo où il disparaît, je peux voir que c'est toujours le cas.
Elle pose sa main à la naissance du dessin sur le dos de ma main. Au contact de sa peau fraîche, un frisson me parcourt. Ses doigts suivent l'encre incrustée dans mon épiderme avec détermination. Je ferme les yeux. Ce simple contact me réchauffe et me donne des sensations inédites. Pour la première fois de ma vie, une femme me caresse. La Perla timide et rougissante laisse place à une femme plus audacieuse et désirable.
— Il va jusqu'où?
— Torse.
Ses yeux se posent sur mon polo, comme si elle espérait y voir à travers. Après deux secondes de réflexion, je décide de le retirer. Je jette le vêtement à terre et laisse Perla découvrir le reste de mon tatouage. La branche de ronce finit autour d'une autre, elle-même emmêlée à une troisième. Les ronces se développent ensuite, pour finir par s'estomper sur ma poitrine.
Elle suit le tracé de chaque branche en silence. Je sens son souffle chaud caresser ma poitrine. Un désir brûlant et intense me saisit. Perla ne fait rien de bien extraordinaire, et pourtant, ce que je ressens actuellement est d'une force inédite. C'est plus fort que moi. Le seul contact de son index sur ma peau a suffi à me pousser dans mes retranchements. Imaginer que son corps tout entier peut caresser le mien est comme une drogue dure et fulgurante.
Je garde les bras le long du corps, résistant à l'envie de la toucher. Je veux la toucher. Plus que tout. Mais son déménagement me hante toujours. Ça ne reviendrait à rien de toute façon. Elle méritait un homme comme Harry, pas un type comme moi. J'ai envie de lui dire de s'éloigner, de ne pas me toucher et d'ôter ses yeux de mon torse, mais j'en ressens le besoin. Je veux qu'elle continue et qu'elle le fasse pour toujours.
Je sens mon cœur au bord de l'explosion, incapable de contrôler mes pensées erratiques. Je dois la préserver... mais elle m'attire. Plus qu'attire même. Mais ça, elle ne le sait pas, et ne le saura probablement jamais. Elle pose sa paume sur mon cœur et ma respiration se coupe. Je baisse les yeux sur elle. Douce, attirante, fragile, timide. Son emprise si rapide sur moi m'effraie presque. Quand nos regards se croisent, je sais que je suis perdu. Cette soirée va tout changer entre nous.
Je me penche lentement vers son visage, lui laissant la possibilité douloureuse de prendre la fuite. Perla ne cille pas. Elle ne respire même plus, sa main appuyée contre moi ne fait rien pour me repousser. J'effleure paresseusement sa bouche avec mes lèvres. Sa main glisse contre ma peau et ses doigts s'accrochent à la ceinture de mon pantalon. Elle se hisse sur ses genoux et presse ses lèvres entrouvertes contre les miennes. Oh bordel. Lentement, mon corps s'embrase et malgré toute ma volonté, je finis par céder.
Ma paume trouve sa joue et je l'attire contre moi. Un faible gémissement lui échappe. Cela redouble mon excitation et je siffle presque en sentant la main de Perla frôler mon entrejambe. J'abandonne ses lèvres pour suivre la ligne de sa mâchoire. J'embrasse le carré de sa peau derrière son oreille, puis revient férocement sur sa bouche. Merde, j'embrasse Perla Muñoz...
Je la fais basculer contre le matelas et l'emprisonne contre mon corps. Sa poitrine se soulève à toute vitesse contre moi. Ma main libre trouve le creux de ses reins et son corps épouse parfaitement le mien. Ma langue se faufile entre ses lèvres et notre baiser devient passionné et incontrôlable. Les mains de Perla sont partout sur moi. Mon torse, ma nuque, mon visage, elle explore ce nouveau territoire avec enthousiasme. Ses doigts galopent sur ma poitrine. Quand elle sent les tambourinements de mon cœur, je devine son sourire contre ma bouche.
A mon grand désespoir, Perla est bien trop habillée. J'aurais aimé sentir ses courbes sous mes mains, savourer la chaleur de sa peau contre la mienne, mais c'est bien trop rapide. Alors ma bouche parcourt ce qu'elle m'offre : son cou et la naissance de ses épaules. Entre mes mains, elle se laisse aller. Tête en arrière, elle gémit doucement. A bout de souffle, je finis par m'écarter d'elle. Elle halète, bouche entrouverte, lèvres gonflées. Le goût sucré de sa peau me manque déjà. Ses yeux luisent d'une lueur inédite, mélange de désir flamboyant et de crainte.
Je ne sais pas ce qui m'a pris, je ne comprends même pas comment nous en sommes arrivés là. En revanche, ce dont je suis sûr, c'est que c'est une mauvaise idée. Nous venons peut-être du même monde, deux gosses cubains perdus dans le Texas, mais nous sommes de parfaits opposés et je refuse qu'elle gâche sa première fois avec moi. Je sais que c'est sa première fois pour elle aussi car c'est moi qui ai fait fuir tous ses autres mecs.
— Non... On ne peut pas Perla.
Je me redresse alors qu'elle reste allongée sur le dos. Sa poitrine se lève à mesure qu'elle respire. Ses lèvres sont rosées et brillantes et ça me donne envie d'encore plus.
— Pourquoi pas?
— Parce que...
Je ne suis pas bien pour toi... Elle plante ses yeux bruns dans les miens. Ses pupilles sont dilatées et la manche de son haut tombe de son épaule, dévoilant la bretelle de son soutien-gorge noir.
— Ecoute, dit-elle, c'est la dernière fois qu'on se voit. Même si on a passé notre vie à nous détester, j'en ai vraiment envie.
Elle pose sa main sur ma joue et m'attire au plus près d'elle, me faisant oublier ce que je m'apprêtais à lui dire. Ses lèvres bougent doucement contre les miennes. On prend notre temps, en nous titillant avec lenteur. Je finis par abandonner sa bouche pour embrasser son cou, aspirant la peau entre mes lèvres. Elle bascule la tête et pousse un gémissement de plaisir. Aussitôt, je reprends possession de sa bouche et y glisse la langue. Elle plonge ses doigts dans mes cheveux et fait l'impossible pour que nos deux corps se touchent. Je veux la sentir et la toucher.
Je m'allonge un peu plus sur elle, glissant ma main droite dans ses longs cheveux bruns indomptables. Bon dieu, que c'est bon... Mon érection se presse contre son intimité. Mes mains trouvent ses hanches et, brutalement, je la fais passer au-dessus de moi. Surprise, elle étouffe un cri dans ma bouche. Mes mains sur ses fesses, elle se cramponne à mes épaules. Je souris contre sa bouche et mes mains chaudes se faufilent sous son haut, caressant son dos avec tendresse.
— Je vais devoir t'enlever ce truc.
— Ici? Tu... Enfin...
— Tu veux passer dans ma chambre?
— Je ne sais pas... Tu as des protections?
Merde, je n'avais pas pensé à ça...
— Oui, mais d'abord...
Mes lèvres se soulèvent dans un sourire lascif, plein de promesses sensuelles. Mes mains redescendent sur l'extérieur de ses cuisses, avant de remonter lentement vers son intimité cachée par une culotte en coton. Je sais à peine ce que je fais, mais je sais que ça lui fait du bien.
— Marlon, m'arrête-t-elle. Je ne suis même pas bien épilée...
— Bah alors?
— Ça me gêne...
— Pourquoi? Ce n'est rien, détends-toi. Zéro pression, zéro question. Je ne suis pas prêt non plus. Pour tout t'avouer, je n'ai aucune idée de ce que je suis en train de foutre.
— Les pornos ne t'ont pas aidé?
— Ça n'a strictement rien à voir, réponds-je en me marrant.
Mais c'est plus fort, il faut que je parte à nouveau à l'assaut de ses lèvres. Finis la discute, je veux l'embrasser et sentir sa peau contre la mienne. J'entends son souffle et je sens son cœur battre sous la paume de ma main. Elle se mord les lèvres à s'en faire mal, pendant que mes doigts dansent autour de son sexe. C'est aussi tout nouveau pour moi. J'ai chaud, et j'ai peur de tout foirer.
Je me penche et, délicatement, je défais le premier bouton de son petit haut blanc. J'embrasse son ventre, puis retire un autre bouton. A chaque nouveau baiser, un nouveau bouton. Je sépare les deux pans de son chemisier. Lorsque j'arrive à la hauteur de sa poitrine, je dépose un baiser sur le tissu de son soutien-gorge, puis entre ses seins. Elle m'aide à retirer le tissu de ses épaules en ricanant. Elle a vu que mes gestes étaient moins assurés et je préfère qu'elle prenne ça à la rigolade. Jamais je ne suis allé aussi loin avec une fille mais pour rien au monde je veux m'arrêter.
Je capture son visage entre mes mains et dépose une pluie de baisers sur ses joues et sa bouche. Puis, je soude son front au mien et plonge mon regard sombre de désir dans ses yeux.
— Je vais chercher ce qu'il faut et je reviens. Tu ne bouges pas, hein?
Elle m'en assure d'un hochement de tête puis je me relève. Mon jean serre au maximum mon érection, tellement que ça me fait mal. Bordel. Je saute rapidement dans ma chambre et cours dans la salle de bain. J'ouvre tous les tiroirs à la recherche de ces petits trucs en latex. Il m'avait semblé en avoir vu la dernière fois quand je rangeais ma brosse à dent. Merde, elle doit se demander ce que je fais.
— Qu'est-ce que tu fais?
Mon frère me fait sursauter. Il s'appuie contre la chambranle en croisant ses bras devant lui.
— Je cherche des capotes.
— Combien de fois je t'ai dit que tu n'avais pas besoin de capotes quand tu te branles, Marlon?
— Ta gueule et dis-moi où elles sont.
— Fréro, ce n'est pas le moment pour s'amuser à faire des bombes à eau. Va te coucher.
— Putain, gueulé-je. Elle m'attend, alors file-moi en, Lin!
— Bien, bien.
Il fait demi-tour et je le suis jusqu'à sa chambre où il en sort un paquet de sa table de nuit. Donc elles étaient là?
— T'en veux combien?
— Le paquet.
— Wow, c'est qui cette chanceuse?
— Ferme-la.
Je récupère le paquet de ses mains et me dirige vers ma chambre. Il me suit et fronce les sourcils lorsqu'il se rend compte qu'il n'y a personne à l'intérieur.
— Tu te fous de moi ou quoi?
— Dégage de là!
Je le pousse pour qu'il sorte de ma chambre. Nos fenêtres ouvertes doivent l'interpeller et lui donner la puce à l'oreille car il sourit et me donne une tape sur l'épaule. Je lui en redonne une encore plus forte et je parviens à le faire déguerpir de la chambre. Je ferme la porte à clé pour ne pas qu'il vienne y jeter un coup d'œil puis rejoins ma brune.
Elle est comme je l'avais laissée, sauf qu'elle est debout. Elle regarde un poster qui est encore affiché sur son mur.
— Hey...
Elle se tourne et me sourit.
— Je me demandais si je prenais cette affiche ou pas...
— Je ne savais pas que tu aimais Michael Jackson. Tu es déjà allée à un de ses concerts?
— Non, jamais. J'adorerais mais je n'en ai pas les moyens.
Je m'approche d'elle et repousse ses cheveux sur une épaule. Alors qu'elle est dos à moi, je caresse sa peau de mes lèvres. Il n'en faut pas plus pour me remettre dans le bain, je me retrouve au même stade que tout à l'heure.
— Je suis sûr que tu finiras par le voir un jour.
Mon index glisse sous la bretelle de son soutien-gorge, jusqu'au crochet. Je défais et repousse les bretelles sur ses bras, jusqu'à ce que le bout de tissu tombe à nos pieds. J'avale ma salive et caresse de la paume son dos nu, prenant soin de passer sur ses côtes sans jamais toucher sa poitrine. Je halète en même temps qu'elle, peinant à refouler les vagues de chaleur successives qui s'abattent sur moi. Bien que douce, cette agonie est insupportable. Je la vois frotter ses cuisses l'une contre l'autre, comme pour apaiser la douleur lancinante provoquée par son désir.
— Tu es tellement belle.
Je n'en reviens pas de dire ça, et heureusement qu'elle est dos à moi tant mon rougissement est honteux. Ma main retrouve sa taille et remonte lentement à sa poitrine. J'expulse tout l'air que contient mes poumons lorsque j'effleure les pointes sensibles de ses seins. Un cri de plaisir se coince dans ma gorge à l'instant où elle se cambre et que ses fesses se collent à mon sexe tendu. Je grogne et mords son épaule. Mes mains reprennent leur balade sur son corps, caressant son cou dégagé.
Je la tourne et finis par la faire reculer vers le matelas. Sans que j'ai besoin de lui dire, elle s'allonge, moi entre ses jambes. Je me mets à son niveau et trace des petits cercles autour de ses pointes durcies en les faisant rouler entre mon pouce et mon index. C'est fou comme la voir prendre du plaisir me satisfait complètement.
— Il faut te retirer ça, murmure-t-elle.
— Non, d'abord toi.
Ma main glisse le long de son ventre et je déboutonne pour de bon son jean 501.
Je suis trop excité, trop frustré, trop à bout de force pour dire une phrase cohérente. Je fais descendre son jean le long de ses jambes, emportant sa culotte avec. Alors que je pensais qu'elle allait se rétracter, elle ne semble plus gênée. Mes doigts galopent jusqu'à son intimité et ma main couvre bientôt son sexe trempé. C'est doux et la pression de mes doigts lui tire un cri de soulagement. Je caresse son sexe en gémissant dans son cou. Tout son corps vibre contre le mien et tout mon sang afflue entre mes cuisses. Mon majeur glisse entre ses lèvres et, après une caresse furtive, je m'enfonce en elle.
— Est-ce que tu as mal?
Elle ne répond rien et se contente de secouer la tête en soupirant. Un nouveau cri lui échappe, entre surprise et stupéfaction. Elle se cramponne à moi, puis au matelas, donnant un coup dans la boîte de préservatifs. Mon majeur va et vient avec douceur bientôt accompagné de mon index.
— Marlon.
J'accentue le rythme, allant et venant en elle avec force. Son corps se tend peu à peu ; elle ne doit pas être loin de l'orgasme. A ce moment-là, je ne sais plus quoi faire. Est-ce que je continue? Est-ce que je m'arrête pour enfiler un préservatif pour m'enfoncer en elle? Elle doit sentir mon anxiété car elle bouge ses hanches, me suppliant de continuer. Je vois qu'elle n'est pas loin, que c'est là, tout proche. Ses paupières se ferment et elle cède. Un gémissement plus fort que les autres fait trembler son corps, et le mien avec.
J'ai tout juste le temps de retirer mes doigts de son intimité qu'elle commence à défaire la ceinture de mon jean. Les mains toutes tremblantes, je l'aide en déboutonnant les boutons de ma braguette. Elle prend une grande inspiration et tire sur le pantalon, me débarrassant de mon caleçon en même temps. Je donne un coup de rein pour le retirer complètement en l'envoyant valser dans la pièce démunie de meubles.
Voir mon sexe tendu, devant moi, pour elle, m'impressionne. Jamais je n'avais été dans une telle excitation. Sa bouche retrouve la mienne, pour un baiser doux et lent. Mes mains se fichent à nouveau dans ses cheveux, avant de rejoindre ses épaules. Les siennes viennent caresser mon tatouage sur le torse. Ses seins sont encore sensibles et lourds de mes caresses, quand ma bouche se referme sur son téton. Un cri de satisfaction lui échappe et elle attrape ma queue d'une main ferme.
— Bordel Perla...
J'en étouffe un juron, cachant mon visage dans ses cheveux bruns, partagé entre plaisir et amour. Elle ouvre un peu plus les cuisses, me faisant comprendre qu'elle est prête. Je dépose un baiser sur ses lèvres, puis prends un préservatif dans la boîte. Je me mets à genoux et m'assieds sur les chevilles pour l'enfiler rapidement. Mon frère m'avait dit de m'entraîner à en mettre parce que le jour J, je ne serais pas en capacité de chercher le sens ni rien du tout. Il avait bien raison, mes neurones sont complètement pétés.
J'ai l'audace d'effleurer mon sexe contre le sien humide, un sourire coquin sur mes lèvres. Elle plonge son regard dans le mien, tandis qu'une de ses mains glisse le long de mon corps, me faisant frissonner de plaisir. Finalement, j'agrippe l'arrière de son genou et lui fait relever pour qu'elle entoure ma taille. Je n'ai absolument aucune idée de la position dans laquelle elle sera le mieux, ni dans laquelle elle aura le moins mal.
Je ferme les yeux, déjà hors haleine. Je fraye lentement un chemin à mon sexe et elle gémit lourdement.
— Est-ce que ça va?
Elle hoche la tête en se pinçant les lèvres.
— Tu es sûre? Tu n'as pas mal?
— Pour tout te dire, j'ai perdu mon hymen en me prenant le cadre du vélo entre les jambes lorsque j'étais petite.
— Aïe, tu as dû douiller...
Elle hoche la tête en ricanant pour confirmer ses dires. Je l'embrasse, rassuré, puis, lorsqu'elle resserre ses cuisses autour de mes hanches, je commence à prendre un rythme lent. A chaque assaut, elle se cambre un peu plus. Elle grimace tout de même, mais m'encourage en m'embrassant.
Mes hanches rencontrent naturellement les siennes, sans honte, ni gêne. Tout mon corps danse avec elle, intimement serrés et liés. Trop vite, les premières ondes de chaleur et vibrations de plaisir déferlent sur moi. Je ne peux pas me lâcher avant elle. Malgré tout, j'accélère mes mouvements, ma main trouve le creux de ses reins et je l'attire fermement vers moi, nos deux bassins parfaitement cadenassés l'un à l'autre.
Je vais bientôt exploser, c'est certain. Mon rythme devient intenable, nous arrachant des cris et des gémissements de plaisir. On contrôle nos cœurs, agrémentant nos coups de reins de caresses tendres et de baisers passionnés. Ses mains se cramponnent à mes biceps et elle plante même ses ongles à l'intérieur. Pour rien au monde je lui demanderai de les retirer. Je colle mon front au sien. Nos souffles brûlants se mêlent, sa respiration sifflante se fond dans la mienne.
Soudain, son corps se tend et se met à trembler de plaisir. Il ne m'en faut pas plus pour exploser. Je n'en peux plus. Je me mets à trembler de plaisir aussi. Les yeux clos, un cri de plaisir étranglé dans la gorge, je vois des étincelles. Elle se contracte à son tour autour de moi, me faisant grogner de satisfaction à nouveau. Nous sommes foudroyés par cet orgasme qui nous surprend tous les deux.
Pendant de longues minutes, mon corps musclé reste sur le sien. L'un comme l'autre, nous cherchons notre souffle. Finalement, je me retire d'elle et roule sur le côté du lit. Je retire le préservatif avant de rabattre le sac de couchage qui jonche sur le sol sur nos deux corps nus. Je la prends dans mes bras, son dos contre mon torse. Elle se tourne face à moi pour suivre le contour de mon tatouage. Nos lèvres se cherchent à nouveau, mais nous ne voulons pas aller plus loin.
Nous nous embrassons encore durant de longues minutes, puis, sous ses caresses, je m'endors.
Le lendemain, Perla n'est plus à mes côtés. Il ne reste que le poster sur le mur et un mot posé sur la place qu'elle occupait il y a sans doute quelques minutes du matelas.
"Je suis partie. Je n'ai pas voulu te réveiller, tu étais bien trop beau. Merci de m'avoir fait passer ce moment magique, je ne l'oublierai jamais. Je ne t'oublierai jamais, Marlon. Finalement, peut-être qu'on ne se détestait pas tant que ça...
Je préfère que tu ne dises ça à personne. Je ne veux pas que tout le monde soit au courant.
Bisous, Perla"
Alors elle était partie. Mon cœur en miettes entre ses mains, broyé par ses doigts qui m'avaient donné tant de plaisir la veille. Le soir où nous avions fait l'amour, le monde entier était devant leur téléviseur à regarder la chute du mur de Berlin. Des gens venaient de retrouver leurs familles après des dizaines et dizaines d'années sans s'être vus. Nous, on se perdait l'un dans l'autre. En cette date inoubliable, je venais de la perdre. Pour de bon cette fois-ci.
Oh, tu viens de me briser, Perla Muñoz.
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Alors? Comment avez-vous trouvé ce chapitre? Bon ok, c'est que du c*l, mais bon... J'ai jamais commencé un livre en allant droit au but, et j'adore les livres où ça commence comme ça, ça rajoute du piquant à la suite héhé👀
Que pensez-vous de la réaction de Perla? De Marlon? Dites-moi tout!😉
Gros bisous 💙
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