
Hugo Adams
Silencieusement, je crochetais la serrure de ma porte, prétendument inviolable, à l'aide d'épingles que la malheureuse femme de ménage avait laissé tombé, et m'extirpais de cet enfer. Sous mes airs fous et psychologiquement instable, j'avais une intelligence sans failles qui m'avait permis d'élaborer ce stratagème.
Mais trêve de discours, j'avais une évasion à accomplir.
Je m'avançais dans le silence nocturne, parcourant les couloirs de l'hôpital. Plus j'avançais, plus le silence se faisait pesant et une soif de sang intense, assouvie quelques temps plus tôt, réapparue, de façon décuplée. Bien plus cruelle. Bien plus sanglante. Bien plus mortelle. Des pulsions meurtrières bien trop longtemps oubliées. J'avançais à pas lents mais précis. Soudain, je trébuchais sur une sorte de petit renflement au niveau du sol, entraînant le tapis dans ma chute, bientôt suivit des divers objets aux alentours.
Question discrétion, je me dis que personne ne serait capable de m'égaler. Je peux aisément débuter une carrière d'agent secret. Blague à part, j'entendais déjà les gardiens se remuer, et sortir en quatrième vitesse de leurs chambres, résignés à trouver le malade tentant de s'enfuir. Cette fois-ci, la situation était critique. Je possédais une chance unique et certainement pas une deuxième. Échouer signifiait la mort. Dans cet hôpital, un fou de moins ou un de plus ne faisait pas de grande différence. On ne se souciait pas des malades refusant de guérir. À cause de tout ce tapage, je fus bientôt encerclé par ces hommes croyant servir une cause bien juste.
Je commençais vraiment à paniquer. Ma vue se brouillait petit à petit, et un dilemme entre mes pulsions meurtrières et ma raison survint. L'un me conseillant d'écouter mon cœur, l'autre de me rendre et d'accepter bien gentiment mon traitement. Bien évidemment ma part horrifique domina.
/!\ PASSAGE GORE
Je me jetais sur eux, les bras tendus, les doigts courbés et le bout des ongles prêt à leur arracher les yeux. J'avais les yeux exorbités, la bave me coulant des lèvres et mon esprit était obnubilé par une seule et même pensée : gouter au gout somptueux et délicat de leurs cerveaux, enfoncer mes doigts dans leur chair pulpeuse, lécher leurs magnifiques entrailles, arracher leurs yeux emplis de souffrance et de terreur à pleines dents ...
Cogitant mes pensées macabres, je remarquais au dernier moment le poing qui approchait dangereusement de mon visage. J'esquivais de justesse et, les yeux injectés de sang, lui asséna un mawashi geri et me retournais vers mes autres poursuivants, les précipitant à terre en quelques secondes. Je m'agenouillais avec précipitation à coté du plus proche et arrachais à pleines dents les organes du malheureux. Son intestin, son foie et son cœur y passèrent. On ne percevait dans ce silence assourdissant que le sinistre bruit de la mastication. Le cœur emplis d'une joie délirante, comme celle d'un gamin ouvrant ses cadeaux de noël tant désirés, j'enfonçais mes ongles dans son crane et entendis un craquement éloquent, en disant long sur l'activité de ses os à cet instant même. Je sentis une fente dans sa boîte crânienne que je m'empressais d'exploiter en élargissant le trou afin d'y glisser mon doigt, puis ma main.
Je pus sentir cet imposant organe, que l'on appelle cerveau, perdre en énergie au fur et à mesure que le sang s'écoulait de la blessure. De mes doigts fins, je palpais cette masse informe, perdant petit à petit vie, dans le corps tordu de douleur et sous les cris effroyables, à la limite de l'inconscience du jeune homme, et les écartais toujours plus.
Ce qui produisit l'effet escompté. Ses os se brisèrent en des milliers de morceaux, ce qui me présenta sa matière grise comme un trophée, le cerveau à portée de mains. Je le soulevais, et grâce à mes longues années et ma connaissance acquise des médecins lors de mes traitements, je sus immédiatement où se trouvait ma partie préférée.
J'étais déçu, une déception profonde s'installa en moi, mon pêché mignon était de me régaler de la partie de ce merveilleux organe traitant la douleur lorsque le sujet était encore vivant et de savourer ses hurlements de douleurs tandis qu'il essayait vainement de s'enfuir. Voir sa victime se tortiller inutilement était un véritable régal pour un meurtrier tel que moi. Lorsque nous attaquons quelqu'un, nous savons déjà à l'avance qu'il ne repartira jamais, mais laisser sa victime s'imaginer qu'elle repartira vivante était un véritable délice.
Cela faisait un petit moment que le mien avait rejoint le monde des morts, et je manquais de temps pour réitérer l'expérience.
/!\ PASSAGE GORE TERMINÉ
Mais le personnel était déjà en marche vu tout ces hurlements, et arrivait pour contrer mes crimes. Je m'enfuyais faisant appel à la discrétion. C'est néanmoins étonnant que personne ne soit encore arrivé vu le vacarme. Mais bon, je ne vais pas m'en plaindre. Je bâclais mes petites affaires et prenant le soin de soutirer les clés d'unes des pauvres victimes, je m'enfuyais par la porte de derrière, courant à en perdre haleine dans les ombres de la nuit.
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