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Chapitre 11 : Liam

~ Ce chapitre ne se passe pas directement à la suite du chapitre 9, il reprend un peu avant ~



Je suis presque arrivé en haut des escaliers lorsque, d'un seul coup, nous sommes plongés dans le noir complet. Une des filles se met à crier, puis une deuxième. Tout le monde pousse les autres vers l'avant et commence à courir, à trébucher, à hurler. La peur m'envahit, je suis à deux doigts de pleurer, alors j'attrape instinctivement la main de la personne à côté de moi.

"Liam ? demande une voix grave.

- Paul ? je réponds en tournant vivement la tête vers ma droite."

- Oui, c'est moi."

Ses doigts se resserrent autour de ma main.

"Reste avec moi ! me dit-il dans l'oreille."

J'acquiesce avant de me rendre compte qu'il ne peut pas me voir, dans le noir.

"Oui."

Il m'entraîne avec lui pour monter les dernières marches, et nous trouvons un mur. Je tâtonne quelques secondes, puis ma main se pose sur quelque chose. Une poignée de porte.

J'appuie dessus, la porte s'ouvre, et je me précipite à l'intérieur de la pièce en tirant Paul derrière moi. Pendant un instant, nous nous immobilisons tous les deux et écoutons les bruits de pas et de cris dans le couloir qui continuent, puis un peu plus tard deux portes qui se claquent à quelques secondes d'intervalle. La main de Paul quitte la mienne et j'entends qu'il referme la porte le plus doucement possible doucement.

Nous sommes tous les deux plongés dans le noir, et je me mets à paniquer en me demandant si nous allons rester coincés ici, aveugles, pour l'éternité. Heureusement, Paul est un peu plus intelligent et calme que moi, et un peu après avoir fermé la porte, il allume son téléphone. Il dirige d'abord la lumière vers mon visage, mais la baisse aussitôt quand il voit que je grimace, ébloui. Il faut un moment à mes yeux pour s'habituer à ce changement de luminosité, puis je regarde autour de moi : nous sommes dans une pièce minuscule, qui contient seulement une machine à laver et un sèche linge.

"T'as réussi à nous enfermer dans la plus petite pièce de la maison... murmure Paul qui semble un peu amusé malgré la situation.

- Eh, c'est mieux que rien, je proteste à voix basse également."

Il me regarde un instant avec un minuscule sourire, puis pose ses yeux sur la machine à laver.

"On devrait essayer de la déplacer devant la porte, au cas où quelqu'un essayerait de rentrer."

J'acquiesce. Je suis impressionné par le fait qu'il arrive encore à réfléchir et à garder à peu près son sang froid dans une situation comme celle-ci. Si il n'était pas là, je serais sûrement encore dans le couloir à paniquer, et même si j'avais réussi à entrer ici, je n'aurais pas été assez calme pour penser à bloquer la porte. J'ai vraiment un horrible instinct de survie...

Paul et moi nous débrouillons pour tirer un peu la machine à laver vers nous -en nous broyant à moitié les doigts au passage-, assez pour que je puisse me glisser dans l'espace entre elle et le mur. C'est ensuite un peu plus facile de la déplacer en la poussant, et bien qu'elle soit très lourde, nous réussissons finalement à la caler contre la porte. A moins que l'inconnu dans la maison n'ait une force inhumaine, il ne pourra pas entrer dans la pièce où Paul et moi sommes cachés.

En soupirant, je m'appuie contre le mur et me laisse glisser jusqu'au sol. Paul s'assoit à côté de moi quelques secondes après. Il a laissé une vingtaine de centimètres entre nous deux et, sans vraiment savoir pour quoi, je les supprime en me rapprochant de lui. J'ai besoin de réconfort, je crois. Et peut-être aussi que j'ai un peu envie d'être collé à lui. Étrangement, sa présence ici, avec moi, rend la situation un peu moins horrible. Même si je n'en suis pas moins certainement en danger de mort, le fait qu'il soit là me rassure, et me fait ressentir comme une petite source de chaleur apaisante au creux de mon estomac.

Mes yeux se posent sur sa main, sur sa jambe. Pendant un instant, j'hésite. Puis j'arrête de réfléchir et je la prends dans la mienne.

Surpris, Paul tourne sa tête vers moi, mais je détourne la mienne pour cacher mes joues que j'ai senties rougir. Il ne dit rien et ne fait rien pour retirer sa main, mais une voix dans mon cerveau me souffle qu'il n'a peut être pas envie de me toucher ou d'être aussi proche de moi. Mon cœur se serre.

"Désolé... je murmure en commençant à enlever ma main de la sienne.

- Désolé de quoi ?"

Il rattrape ma main et resserre ses doigts pour m'empêcher de partir encore.

"Tu peux me tenir la main, si tu veux, me dit-il en me regardant droit dans les yeux.

- Merci."

Après ça, nous arrêtons de parler et restons simplement assis l'un à côté de l'autre dans le noir, car nous préférons économiser la batterie de nos téléphones pour plus tard. Sans rien à faire pour m'occuper, je ne peux que penser à tout et rien pour passer le temps. Je m'efforce d'éloigner mon esprit d'Éden, du sang, de la personne inconnue qui nous a coincés ici, du danger. A la place, mes pensées se dirigent vers la personne assise avec moi.

Mon meilleur ami.

Cependant, ces temps-ci, j'ai commencé à douter du fait qu'il le soit vraiment. Mon cœur a une forte tendance à s'affoler en sa présence. Je me suis mis à penser à lui souvent Très souvent. J'ai rêvé de lui quelques fois, ces derniers mois. Je me suis rendu compte que le fait de l'embrasser ne me dérangerait pas. Absolument pas.

Seulement, c'est mon ami. Mon meilleur ami. Depuis toujours. Et j'ai peur que si il devenait plus que ça, nous risquerions de tout gâcher. Si il y avait un problème entre nous en tant que couple, est-ce que nous pourrions redevenir amis après ça ? Et même si nous le pouvions, je doute que tout redevienne vraiment comme avant. Et c'est bien le problème, ce qui me bloque, ce qui m'empêche d'accepter complètement mes sentiments. J'ai peur de le perdre pour toujours.

Soudain, je suis interrompu en plein milieu de mes pensées par un bruit vers la porte. Je tourne vivement la tête et je me fige. Quelqu'un de l'autre côté secoue la poignée de la porte pour essayer de l'ouvrir. Paul pose sa main -celle qui ne tient pas la mienne- sur mon épaule et je sens ses lèvres remuer contre mon oreille pendant qu'il murmure :

"Ne t'inquiète pas, il ne peut pas rentrer. Reste calme."

Malgré la peur qui m'a fait monter les larmes aux yeux, j'acquiesce -bien que nous soyons dans le noir- et m'efforce de ne pas bouger. Heureusement, Paul avait raison. La personne qui essayait de rentrer abandonne au bout d'un moment et nous entendons ses pas s'éloigner dans le couloir.

Mes larmes, qui étaient jusqu'alors coincées dans mes yeux, se mettent à couler le long de mes joues, à cause de la peur qui retombe et du soulagement qui m'envahit. Je lâche immédiatement la main de Paul et entoure mes bras autour de lui. Je me blottis contre lui, respirant son odeur familière et rassurante pendant qu'il passe à son tour ses bras autour de mon corps et me serre fort.

Nous restons ainsi pendant un moment où j'ai l'impression que le temps s'arrête, nous réconfortant mutuellement, et franchement si c'était possible, je choisirais de rester comme ça pour l'éternité. Mais nous sommes vite rappelés à la réalité lorsqu'un gros bruit nous fait tous les deux sursauter.

Deux cris.

Suivis de deux coups de feu.


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