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1 - DNDB blanc

Y'a pas très longtemps, j'ai passé mon Brevet Blanc. En français, le sujet d'imagination était basé sur un poème de Louis Aragon qui parlait du premier homme ayant été fusillé à Paris durant l'occupation allemande. Le sujet de cette lettre était de se mettre dans la peau de sa sœur, et de lui écrire une lettre. Voilà ce que j'ai fait :

Mon cher frère,

Je ne sais pas par où commencer la rédaction de cette lettre. Cela fait cinq mois que tu es mort, cinq mois que je tente de t'écrire.

Souviens-toi lorsque nous étions enfant. Nous courions à travers les bois et les prairies pour trouver des champignons que maman aurait cuisiné le soir-même. Qu'elle était belle, cette époque, où nous entendions la nuit chanter les hiboux, et où le jour le vent caressait nos bras et nos cheveux ! L'été, nous passions des journées à pêcher en Bretagne, et tout était beau.

Et les années sont passées, et toi tu as eu vingt ans. Tu voulais voyager, voir le monde et apprendre. Mais comme nous n'avions pas assez de moyens, tu es d'abord parti à Paris pour travailler.

Je me souviens de quand tu es parti, et de ton dernier jour à la maison. Nous rions beaucoup, ce soir-là, sans savoir que ce moment allait être notre dernier ensemble.

Tu me manques, tu sais. Les jours et les nuits sont amères et laids sans toi sur cette Terre. Le Soleil n'est plus chaud et la neige n'est plus froide. Les fleurs n'ont plus de parfum. Les arbres sont morts. Tout, partout au tour de moi, tout est mort.

Il existe des milliers de mots dans des milliers de langues, mais aucun d'entre eux n'est assez fort pour exprimer l'affliction qu'apporte ton décès.

Je voudrais te prendre dans mes bras, et te dire ô combien tu me manques.

Je ferais pleuvoir des étoiles, je volerais toutes les pierres du monde, je tuerais de façon aussi injuste et cruelle que ces allemands t'ont tués, et je me tuerais moi-même si tu pouvais ainsi me revenir.

Ton absence me déchire, me transperce à chaque seconde qui passe.

Tous les matins je passe dans ta chambre pour vérifier si tu n'es pas de retour.

La nuit je ne dors plus, ton fantôme me hante ; et si jamais je réussis à m'assoupir, je rêve que tu es de retour et que je me délecte de ta présence, mais voilà que soudain le jour me réveille et m'extirpe de l'a douce illusion de ton retour.

Aurais-tu cru, un seul instant, qu'un jour tu deviendrais poussière, que tu serais les racines d'un arbre ou la maison de quelque insectes ? À présent, tu es la nature, tu es la cime des arbres, tu es le vent qui caresse mes bras et mes cheveux, tu es le hibou de mes nuits.

Tu es partout où je suis, tu es l'air, tu es la terre, tu es le feu, tu es tout et rien à la fois.

J'aimerais pouvoir faire durer cette lettre à jamais. C'est comme te parler, au fond, comme si tu étais encore là.

Un jour, moi aussi je serai la nature, les racines d'un arbre ou la maison de quelque insectes m. Je serai le feu, l'air et la terre ; je serai le fantôme  qui hantera les nuits de quelqu'un. Je serai ce tout et ce rien à la fois, je serai la mort et la vie.

Et ce jour-là, mon frère, nous nous retrouverons ; mais il va falloir que tu patientes un peu car j'i encore du temps, beaucoup de temps devant moi.

Ton absence est tout les jours plus dure et meurtrière.

Je t'aimerai toujours, mon frère, quoi qu'il advienne, peu importe comment se fera le monde à l'avenir, tous les jours je penserai à toi.

Encore une fois, je t'aime,

Gabrielle

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